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Accueil du site > Tribune Libre > Ségolène Royal vide son sac [Prada ?]

Ségolène Royal vide son sac [Prada ?]

Une semaine après sa sortie en librairie, on a entendu tout et rien sur le livre de Ségolène Royal. En quelques lignes et en m’arrêtant sur ses mots, je vais essayer de vous en faire une présentation un peu plus approfondie que ce qu’on a pu lire ou entendre çà et là. La présidente du Poitou-Charentes nous présente, dans Ma plus belle histoire, c’est vous, un livre très personnel, mais aussi un témoignage précieux de cette campagne dont on a déjà oublié de nombreux éléments.

Le caractère éminemment personnel de ce livre se voit surtout à travers deux éléments : sa façon de s’adresser (à nouveau) directement aux Français et sa vision des femmes en politique.

Tout d’abord, on a beaucoup parlé des lettres majuscules utilisées pour le « c’est vous » dans le titre de cet ouvrage. Aucun doute, ceci reflète bien le contenu du livre. Les Français lui « ont tant donné. [Elle] les a tant aimés. [Elle] leur doit [sa] part de vérité. ». Dire la « vérité » aux « Français » est bien le but de ce livre puisque ces mots reviennent respectivement plus de 15 et plus de 25 fois dans cet ouvrage. Elle parle même de « vraie réalité ». C’est une sorte de lettre qu’elle adresse à ceux qui lui ont fait vivre « ce formidable instant démocratique » ou on a assisté à une « réhabilitation du débat ». Nous offrant une belle raffarinade, elle désigne les militants socialistes comme le « parti d’en bas » et ce à plusieurs reprises. A travers ces mots, on retrouve la griffe de Ségolène Royal qui s’adresse aux « vrais gens », elle affirme d’ailleurs qu’elle a été « mieux comprise par les Français que par tous ceux qui donnèrent des voix dans l’espoir de [la] décrédibiliser ». Mais, si Ségolène fait des emprunts à l’ancien Premier ministre, elle nous offre aussi dans cet ouvrage quelques exemples de son style indéfinissable. Ainsi, on peut trouver des expressions telles que : « Peuple de France comme je t’ai aimé pendant cette campagne » ou encore « Ayez confiance en vous ! », « Respecter l’autre, c’est aussi se respecter soi-même »...

En dehors de ce vocabulaire très « ségoliste », on note une autre implication très personnelle, celle de sa vision de la femme en politique. Si on me permettait de résumer schématiquement je dirais qu’il y a deux écoles pour les femmes en politique : les femmes qui prétendent faire de la politique différemment en mettant souvent en avant des arguments tels le charme ou l’instinct maternel, et les femmes qui font de la politique en adoptant les valeurs du champ politique traditionnel. C’est très schématique et polémique, mais on constate que souvent les femmes doivent choisir un des deux camps, c’est l’opposition Elisabeth Guigou - Maryse Lebranchu ou Rama Yade - MAM. Le mot qui apparaît le plus souvent dans ce texte, c’est le mot « femme ». J’en ai compté deux cent trente et une occurrences ! 77 pages allouées à sa vision du féminisme avec, à mon sentiment, des passages d’une nature assez dérangeante trop proche d’un cours magistral. A l’instar d’un passage similaire sur les sondages, je dois, en revanche, reconnaître que ces présentations sont d’une grande clarté et exhaustivité, je me demande juste pourquoi elle les aborde dans ce livre. Elle cite de grandes politologues spécialistes de ces questions (Mossuz-Lavau, Sineau) ainsi que de grands noms du féminisme (Olympe de Gouge, Louise Michel...) pour affirmer ce que Janine Mossuz-Lavau écrivait c’est-à-dire que les partis politiques sont des « cénacles masculins fonctionnant en cercle fermé ». Elle se présente comme victime de ce système en féminisant des expressions telles que « brebis noire ». Avec beaucoup d’humour, elle paraphrase Cookie Dingler pour nous dire « qu’être une femme politique c’est pas si facile ». Ségolène affirme qu’elle ne « croit pas que les femmes aient « par essence » ou « par nature » un rapport différent à la politique ». Pourtant, à la page suivante, elle écrit : « On nous prête souvent un sens plus aigu des choses concrètes. Je crois, pour ma part, que c’est généralement vrai ». Dans la foulée, elle écrit qu’il y a des « qualités communes et dissemblables aux hommes et aux femmes », qu’elle est « aussi une femme et une mère » et que ceci entre en compte dans sa façon de faire de la politique. Pour elle, une « femme à l’Elysée c’est une Révolution » qui « ouvre la politique à une ère nouvelle ». Beaucoup de termes qui font penser, bien qu’elle s’en défende, à une vision des femmes en politique proche de la première catégorie présentée. Elle ajoutera d’ailleurs cette phrase, qui semble être une phrase antagoniste avec les valeurs de femme indépendante qu’elle voudrait véhiculer : « Pour gagner la prochaine fois, il faudra le soutien (...) d’un compagnon amoureux, à fond avec la candidate ».

A travers ces exemples on voit que cet ouvrage est fortement imprégné de la personnalité de Ségolène Royal, de sa vision particulière du féminisme et de son amour pour la démocratie participative. Mais cet ouvrage n’est pas qu’un livre personnel, c’est aussi un témoignage de campagne précieux à ce titre. La candidate revient sur sa défaite assez longuement. On en a beaucoup entendu parler dans la presse, je vais faire court. Tout le monde connaît maintenant l’anecdote à propos de Bayrou, tout comme la plupart des autres éléments de ce domaine. Deux choses intéressantes sont à noter. D’une part, elle revient beaucoup sur sa soi-disant « incompétence ». Elle montre notamment que c’est lié à une vision que l’on a des femmes même si ce n’est pas la seule raison qu’elle avance. L’autre vraie raison est l’absence de soutien de son parti. Elle revient beaucoup sur chacun des ténors et la façon dont ils ont contribué à décrédibiliser sa candidature notamment dans la campagne interne au parti. Depuis les propos machistes de Laurent Fabius jusqu’au voyage de DSK au Canada à la fin de la campagne, elle présente en détails l’absence de soutien de son parti qu’elle oppose à la machine de guerre UMP. Une expression m’a marqué : c’est lorsqu’elle écrit qu’elle attendait des éléphants du PS qu’ils fassent « comme dans un vrai parti ». C’est-à-dire qu’il s’aligne sur la candidate choisie par les militants. Elle écrit qu’une de ses rares fautes aura été de ne pas avoir réussi à fédérer les ténors du parti derrière elle. « La victoire n’était pas possible sans l’union. » Elle répond au passage à Jospin qui a écrit dans L’Impasse que Ségolène était « la moins capable de gagner », qu’elle était un « outsider » « démagogique » et « peu responsable », en le qualifiant d’ « homme du déni majeur ». Selon elle, le PS « aurait pu contrer l’adversaire si tous les ténors étaient entrés dans la bataille ». Sans ça, l’UMP n’a eu qu’à reprendre les critiques faites en interne à la candidate. C’est ainsi qu’ils ont essayé de véhiculer une image de Ségolène sérial gaffeuse (on se souvient de cette affiche de l’UNI, « non à Ségo la gaffe »). Elle s’en explique et montre que Nicolas Sarkozy s’est illustré point de vue gaffes : il a annoncé que la moitié de la population touchait le Smic (17 %), que le baril de pétrole était à 90 $ (il avait un peu d’avance), il a parlé d’ « héritation » qui n’est un terme pas plus français que « bravitude » et a appelé les habitants de Dakar « chers compatriotes qui vivez loin de la métropole » !

Selon elle, si elle est passée pour une sérial gaffeuse c’est parce que son adversaire maîtrisait les médias. A deux reprises, elle parle de méthodes « mussolino-berlusconiennes » puisque Nicolas Sarkozy dominait le « feu sacré médiatique ». Sa propre société de production fournissait des images parfaites pour le 20 heures, on le savait, mais elle montre une « liaison dangereuse entre le pouvoir politique et les médias » (Le Matin, quotidien suisse). Elle présente les liens entre Sarkozy et les grands patrons de presse. Quelques exemples : le candidat de l’UMP aurait auparavant nommé Pierre Louette à l’AFP et Michel Boyon au CSA, tous deux ayant déjà travaillé pour des gouvernements de droite. Elle relate, de plus, comment un sondage qui la présentait comme la candidate la plus crédible sur les questions économiques a pu disparaître de la une de La Tribune pour finir dans un papillon quelques pages plus loin. Beaucoup d’exemples comme ceux-ci l’amènent à dire que « quand la frontière entre communication et information se brouille c’est la propagande qui gagne du terrain ». Elle montre aussi que Nicolas Sarkozy pouvait s’appuyer sur Opinion way, un nouveau venu sur le marché des sondages politiques. Opinion way rémunère les personnes répondant aux questionnaires par internet, ils n’hésitent pas à présenter des sondages dont les questions influençaient beaucoup les réponses. Elle conclut en posant la question suivante : « censure et propagande seraient-elles les mamelles du régime ? ».

En conclusion, ce livre est à l’image de la campagne de Ségolène Royal, ainsi il sera facile de le trouver sympathique pour ceux qui ont voté pour elle avec entrain, tout comme il est aisé de le trouver très mauvais si on l’a détestée. En ce qui me concerne, je regrette la nature un peu étrange de ce livre qui est à la fois comme je l’ai dit un récit factuel et personnel flirtant dans d’autres passages avec le cours magistral. Je trouve, cependant, qu’il ne manque pas d’humour, notamment dans la façon dont Ségolène Royal attaque son adversaire. Notons qu’elle le nomme souvent Sarkozy, alors qu’elle appelle tous les autres hommes politiques par leur nom et leur prénom, qu’elle le qualifie d’ « éradicateur » et de « précarisateur », de personnage « manipulant l’Histoire avec cynisme », faisant « allégeance au bushisme », et étant un « fin connaisseur en matière de populisme ». Mais ce qui est une véritable preuve d’humour, à mon avis, c’est quand elle relate ce jeu vidéo où nains sadiques et nains rampants s’affrontent et qu’elle ajoute que « toute ressemblance avec des personnages existants serait naturellement fortuite ».


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30 réactions à cet article    


  • Icks PEY Icks PEY 12 décembre 2007 11:15

    C’est qui Ségolène ROYAL ?

    Icks PEY


    • toubakouta 12 décembre 2007 17:31

      C’est miss Poitou-Charentes qui veut gagner plein de fric avec son bouquin...


    • geko 12 décembre 2007 11:21

      Suis d’accord avec Rex, votre article est sympat mais il renforce et donne de l’écho à une actualité peopolitique qui est tout sauf de la politique ! Ségolène devrait retourner en amérique du sud, enfiler un bonnet aztèque et nous revenir métamorphosée pour animer une émission tv ! là est sa véritable place !

      On s’en fout de ses états d’âme ! Elle fait partie du plan media et n’est même pas bonne actrice dans son rôle d’eva peron la sauveuse du bon peuple ! aucune classe !


      • tvargentine.com lerma 12 décembre 2007 11:32

        Une fois de plus,nous avons eu droit une « promotion » au sein des chaines de TV et de radio digne d’un vulgaire produit de marketing.

        Aucunes auto-critiques,aucunes remises en question de la Sainte qui se prend pour Jeanne d’Arc.

        Ce n’est pas comme cela que le PS pourra se renover.


        • machinchose machinchose 12 décembre 2007 13:08

          c’est vrai que VGE, Chirac, Barre, Balladur, Rocard, Jospin, Bayrou ont dous fait des auto-critiques formidables et lucides...

          n’est ce pas ?

          d’ailleurs vous allez de ce pas nous en rappeler les titres...

          et ainsi nous pourrons les relire pour mieux comprendre pourquoi on exige de Mme Royal ce qu’on a jamais demandé aux autres...


        • machinchose machinchose 12 décembre 2007 16:54

          et alors ??

          je ne comprends pas...

          vous n’avez plus les références ??

          alors où sont elles toutes ces merveilleuses et lucides auto-critiques de tous les perdants de la V ème ?

          c’est bien beau de me mettre des mauvais points (vilain ! prends toi un mauvais point) mais ça ne m’éclaire pas sur les raisons pour lesquelles tout le monde semble trouver absolument démentiellement scandaleux qu’ELLE ne fasse pas dans l’autocritique alors que rien de tel n’a jamais été exigé des autres (ou en tout cas jamais avec une telle insistance)


        • A. Nonyme Trash Titi 12 décembre 2007 19:41

          Il n’y a pas le début du commencement d’une auto-critique dans ce bouquin ! C’est de la com’, point barre. Ça me fait penser aux entretien d’embauche : quelle est votre principal défaut ? Trop rigoureux !


        • machinchose machinchose 13 décembre 2007 08:56

          c’est bien ce qui me semblait...

          merci de confirmer votre hystérie démeusurée. Vous n’avez jamais demandé ça aux autres, ne le lui demandez pas, si vous l’aviez lu vous sauriez qu’elle en fait bien plus ici qu’aucun avant elle...

          Ah VGE expliquant que sa defaite de 81 c’est la faute à Chirac... Ah bravo !


        • ni-ni 13 décembre 2007 09:57

          et bien pour VGE c’est facile c’est « deux francais sur trois ».... ou il montre que les mesure de son gouvernement étaient apprecié de 2 francais sur trois (entre autre avortement, vote dès 18ans, etc...) mais peut on vraiment prendre ca pour une autocritique ???

          bon c’est vrai que la tradition de l’autocritique est surtout une pratique de la gauche (voire extreme)


        • MagicBuster 12 décembre 2007 11:34

          SR n’est plus crédible (en admettant qu’elle l’a déjà été ?), elle veut toujours se positionner au dessus.

          Au dessus des citoyens, car elle habituée au luxe de la république, au-dessus des partis, car elle n’a aucun soutien de ce coté là, au-dessus de la réalité, elle a été éliminée démocratiquement par les Français.

          J’espère qu’elle ne se représentera pas car elle est à l’origine d’une profonde déception pour de nombreux français. Notre pire histoire ce n’est pas elle, c’est Sarko, mais elle n’a pas su devenir un personnage politique significatif pour le combattre.

          Elle s’est contentée de proposer les mêmes choses que lui , au vocabulaire près. Le Sarko plus accrocheur, l’a emporté.

          Les accrochés commence à se réveiller ... (sauf Lerma).


          • Icks PEY Icks PEY 12 décembre 2007 14:13

            Comment Ségolène ROYAL pourrait-elle être espérer avoir à nouveau le suffrage de la gauche après avoir reconnu ne pas croire en son programme de gauche ?

            Comment Ségolène ROYAL pourrait-elle être espérer avoir à nouveau le suffrage de la gauche après avoir reconnu avoir proposé Matignon à Bayrou qui aurait mené une politique de centre ?

            Comment Ségolène ROYAL pourrait-elle être espérer avoir à nouveau le suffrage de la gauche après avoir été lynchée par plusieurs ouvrages et/ou propos d’hommes et de femmes solidement ancrées à gauche ?

            Ségolène ROYAL n’a jamais été qu’un objet de marketing politique poussé à son extrême : une personne complètement vide de contenu que des marketeur et des packager ont relooké en présidentiable. Et comme toute promesse marketing, la période d’obsolescence est venue. Dieu soit loué, elle n’est pas à l’Elysée !!

            Ségolène ROYAl est définitivement hors circuit : comme un vieux paquet de « Raider » et de « Treets », elle est hors circuit : d’autres « politiques-produits » tout aussi prometteurs et non grevés du passif de l’échec de 2007 ressortiront des placards pour 2012. Il y a au PS de nombreux ténors de second rang qui attendent leur heure ...

            On parle bcp du maire de Paris ... mais c’est bien trop tôt ... attendez 2010/2011 et vous verrez qui sortira du bois : je suis prêt à parier que nous serons surpris.

            Icks PEY


            • naudin 12 décembre 2007 14:49

              @ Calmos.

              Tout à fait d’accord. Vous souvenez-vous de la photo de S.R. en première page du Figaro, le lendemain de sa désignation par le P.S. ? Une photo sublime, un visage de Madone ; légèrement de profil, regardant vers le haut, joli sourire. On ne pouvait pas mieux choisir....


            • franc 12 décembre 2007 15:34

              J’ai lu son livre ,ce qui me gêne c’est le manque d’auto-critique------la faute c’est les autres,toujours les autres,tous les autres jusqu’aux bus qui roulaient trop lentement et qui auraient fait zapper des journalistes------------------------------------elle reproche aux médias d’être complaisant pour Sarko et hostiles envers elle, c’est plutôt le contraire ,Sarko avait une image affreuse de réac et de fasciste comme aujourd’hui d’ailleurs et elle une belle icone,tous les médias ainsi que les sondeurs étaient en sa faveur et noircissaient tous ses concurrents au sein du PS,elle la jeune, belle et souriante donzelle,la Madone qui va ressuciter le parti et les autres de vieux éléphants qui ont piétiné le parti---------------------------------------------------Si le peuple n’a pas voté c’est pas à cause de ces gaffes ,on en a rien à foutre,mais c’est à cause de ses contradictions et chanhements de positions qui ne la renent pas crédible


              • Tonio Tonio 12 décembre 2007 15:47

                Un livre qui prend parfois des distances avec la réalité, mais c’est souvent le cas...

                Bayrou par exemple : les témoignages se multiplient de ce que la proposition était faite par équipes interposées, et qu’il devait accepter le poste après le débat télévisé. Il ne le fit pas, pas compliqué de deviner pourquoi au vu dudit débat. Ségolène Royal n’avait donc pas besoin de le voir, et c’était même politiquement dangereux pour elle si il disait non et que ça finissait par se savoir. En réalité, c’est bien parce qu’il y’avait « du monde dans la rue » qu’elle a voulu forcer la rencontre, pour l’obliger à acter la chose. Comme elle avait déjà fait le coup à d’autres de la présence « fortuite » de journalistes au moment de se rencontrer, Bayrou s’est montré méfiant.

                Sur le PS et les éléphants ensuite. Elle a construit sa candidature sur le fait qu’elle était extérieure au PS et contre les éléphants. Candidate officielle, elle n’a pas pu se déjuger. C’est ainsi que ses rivaux qui ont cherché à la joindre après la primaire n’ont pas eu de réponse. Après quoi ils ont gentiment été priés de ne pas trop se montrer, parce qu’ils faisaient tache dans le tableau. Fabius n’a pas été rappelé, ni Jospin. DSK seulement à la fin pour contrer l’hémorragie vers le centre. Autant que possible, la campagne a évité l’iconographie traditionnelle du PS, et même de la gauche (du bleu !). En désaccord avec les orientations du PS (notamment sur les 35h et le SMIC), l’assistance de celui-ci sur le fond ne présentait pas beaucoup d’intérêt. Le rapport de DSK sur la fiscalité n’a pas eu de suite. Et le caractère très personnel de la candidate fait d’ailleurs que sa propre équipe de campagne découvrait parfois les mesures annoncées avec le public.


                • franc 12 décembre 2007 16:06

                  suite-----------Ainsi elle reproche aux éléphants du parti de ne pas bien la soutenir alors que elle fait tout pour s’en éloigner et préférant s’isoler dans sa ségosphère,elle critique les barons du PS en les traitant de vieux éléphants ringards , les déteste et s’associe avec les médias pour les insulter et les ridiculiser et après elle se plaint que les éléphants ne soient pas très entousiaste envers elle--------------------------autre contradiction,elle parle de sécurité et après elle vient se faire acclamer par les caïds des banlieux et danse le hip hop avec eux------et même le comble ,un vrai scandale, elle lance des tracts distribués par ces caïds mêmes et les avertissements dans les grands journaux complices pour menacer les braves gens que s’ils ne votent pas pour elle il risque d’avoir des insurrections et violences qui mettraient le pays à feu et à sang------------------------mais le peuple n’a pas eu peur de ces intimidations ---------et Ségolène Royale mérite d’être poursuivie en justice pour cette forfaiture.


                  • oblomov 12 décembre 2007 23:17

                    Les deux façons (pour une femme) de faire de la politique :

                    (1)« une femme qui en a ! » ; se battre sur le même terrain que les hommes, ie les surpasser en brutalité (MMe. Thatcher, Golda Meir, ont franchi cette étape) ;

                    (2) en assumant la feminité, un raisonnement spécifique aux femmes qui donne une importance saine et instinctive à l’émotion(Mme. Merkel, et a fortiori Ségolène) La seconde façon engendre un très fort soutien populaire. Il serait dommage d’attendre 2012 pour réagir en constatant qu’on a choisi une version masculine de Mme Thatcher...

                    On commence à comprendre jusqu’où ça peut nous mener, le pragmatisme calculateur des mâles et leurs expédients mesquins ! Efficacité ; mes c**illes !


                    • stephanemot stephanemot 13 décembre 2007 13:06

                      tout ce que je pense de cette madonne des sleeping citizens :


                      • Vilain petit canard Vilain petit canard 13 décembre 2007 21:51

                        Décidément, entre Sarko et Ségo, 2007 a été une année terrible. Le nouveau riche contre le curé en jupe. Ou plutôt La Vérité si je mens contre Jésus, reviens. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai franchement souffert. Alors maintenant Madame Royal nous pond un bouquin où elle continue à faire sa politique catéchisme, tout coeur dehors, la mamelle maternelle en bandoulière et la larme discrète. Et c’est la faute aux autres, et gna gna gna. Pendant ce temps, l’autre excité de Neuilly veut se colleter avec le pêcheur du Guilvinnec, descends, toi, là, descends si t’es un homme.

                        Putain, cinq ans....


                        • tvargentine.com lerma 15 décembre 2007 14:37

                          Dans l’édition du parisien libéré du samedi 15 décembre nous apprenons à la page 2 que Ségolène Royal soutient Edwy Plenel et fait un appel aux dons ! pour soutenir l’entreprise de votre ami troskiste qui a mis en faillite « le Monde » et qui se lance sur le Net avec MEDIAPART.FR

                          9€ par mois pour lire de la lecture de bobos

                          Voila donc la boucle qui se referme sur la démagogie de Soeur Ségolène Royal qui court après les bobos et qui en vient à soutenir une entreprise de « droit privée »

                          C’est une honte car l’ex direction du Monde aura surtout démontrer leurs manques d’analyses politiques et leur tres mauvaise gestion.

                          Voila donc la collusion d’interet privée entre une femme politique et un groupe d’intéret qui cherche à gagner de l’argent sur ce qu’ils n’ont pas encore à ce jour.

                          Elle aurait soutenu AGORAVOX,oui elle aurait eu ma reconnaissance mais franchement j’ai du mal pour les godillots socialistes ! smiley


                          • moebius 15 décembre 2007 22:39

                            trotskiste bobo trotskiste bobo trostkiste bobo trotskiste bobo


                            • ben ben 17 décembre 2007 08:29

                              Selon Marie-Segolene, Opinion way rémunère les personnes répondant aux questionnaires par internet, et n’hésitent pas à présenter des sondages dont les questions influençaient beaucoup les réponses.

                              Des preuves ? Des exemples au moins ?

                              Elle lance des rumeurs sans preuves ni fondement, et c’est elle qui parle de populisme...

                              PS : Attention je ne dis pas que c’est faux, ca ne m’etonnerait d’ailleurs pas que ce soit vrai. Mais à son niveau on ne lance pas des accusations comme ca sans etoffer un peu son propos. On n’est pas au bistrot du coin.


                              • arretsurlesmots arretsurlesmots 17 décembre 2007 08:38

                                IL suffit de se rendre sur le site d’opinion way et vous verrez qu’en effet les sondés sont payés (moins de 1€ pour un sondage et max 50€ pour une enquête qualitative)


                              • ben ben 17 décembre 2007 09:47

                                Je parlais plutot des questions influancant les reponses.


                              • arretsurlesmots arretsurlesmots 17 décembre 2007 09:58

                                Ca avait été prouvé en son temps, pour en donner quelques bons exemples, je vous renvoie à cet article :

                                http://arretsurimages.net/post/2007/12/07/Segolene-Royal-attaque-les-sondeurs-dOpinionWay-mais-tape-a-cote-2/2


                              • Francis, agnotologue JL 17 décembre 2007 09:38

                                D’accord avec VPC. Ségo est l’autre face de la médaille dont Sarko est actuellement le coté pile. Mais la médiacratie prépare la relève, et Royal est la candidate de ’gauche’ préféree du PPA (le parti de la Presse et de l’argent).


                                • COLRE COLRE 17 décembre 2007 10:52

                                  à tous ceux qui se sont exprimés :

                                  @l’auteur, Aegidius Rex, Icks PEY, geko, lerma, Trash Titi, ni-ni, MagicBuster, mako, Calmos, naudin, franc, Tonio, Dom22, stephanemot, Vilain petit canard, Tskvi, ben, JL =19=95%

                                  @machinchose=1 = 5 %

                                  - Bravo les gars ! ça au moins, c’est de la belle pensée unique digne d’être étudiée dans les écoles de journalisme !
                                  - Voici un média parfaitement représentatif de l’intelligentsia du net : 19 avis, tous parfaitement critiques, voire insultants, sur S. Royal, ça fait 95 % !!!! un vrai score de république bananière ! on se demande où sont les 47% qui ont voté Royal ? Devinez ? eh bien il ne sont pas sur AgoraVox, le journal non citoyen !

                                  Heureusement que machichose qui s’est quasi barré depuis longtemps (on comprend pourquoi) passait par là !


                                  • arretsurlesmots arretsurlesmots 17 décembre 2007 10:58

                                    Personnellement j’ai voté pour elle. Je ne le regrette pas, ce qui ne m’empêche pas d’avoir un avis critique sur ce livre. J’ai souligné ce que je trouvais bon et mauvais. Je trouve le combat juste et le ton assez agréable, ce qui ne m’empêche pas d’être très critique sur sa vision de la femme en politique que je regrette. Je ne suis pas de l’avis des gens qui l’appelle soeur Ségolène ou je ne sais qu’elle nom, pour moi c’est Ségolène Royal, candidate qui avait la légitimé de se présenter en 2007, qui cherche à l’avoir à nouveau en 2012.

                                    Ceci dit on voit bien que Ségolène Royal n’est pas appréciée sur ce média citoyen, il y a surement des raisons...


                                  • COLRE COLRE 17 décembre 2007 11:29

                                    @arretsurlesmots,

                                    Vous avouerez que le titre (sac Prada) est une double référence, au choix : fausse et/ou insultante. D’abord, le sac de marque, c’est une référence à la futilité (bien connue chez les femmes, n’est-ce pas...), ensuite Prada, c’est une marque qui fait copain-copain avec Cécilia Sarkozy. Ça fait beaucoup.

                                    Ensuite, vous pouvez être « TRÈS CRITIQUE » sur sa vision de la femme en politique, c’est votre droit, de même que les 18 autres qui se sont exprimés ici, sous votre article.

                                    Moi, je trouve ça stupide d’arrogance, d’être toujours « très critique » sur machin ou machine, en politique, comme si notre avis était tellement meilleur et exceptionnel, comme si on était toujours tellement informés de tout !

                                    moi, je n’ai pas voté Bayrou, je ne suis pas centriste, et pourtant je ne l’assassinerais pas sous les critiques, je me dis qu’il est aussi intéressant, qu’il a des choses à nous donner aussi, et je n’aurais pas trouvé épouvantable qu’il soit premier ministre de Royal, au moins un temps : pourquoi pas ?


                                  • arretsurlesmots arretsurlesmots 17 décembre 2007 11:42

                                    la référence à Prada est en effet, extrêmement ironique, et insultante en fait (je ne pensais pas à cécilia sarkozy, ça m’arrive raremement ). C’est bien sûr une façon de critiquer cette vision du féminisme qui m’exaspère. Je suis extrêmement critique, et je ne sais pas si j’ai la légitimité de l’être, mais pourquoi ne l’aurais-je pas ? Nous sommes sur un médias citoyen, médias qui laisse donc la parole aux citoyens. J’ai passé une année à faire des « gender studies » en Angleterre, et c’est là que j’ai appris pas mal des choses que je sais en politique et notamment sur les femmes en politique (ainsi que pendant les enseignements de MMES Zancarni-Fournel et Sourd). Je déplore le fait que pour faire de la politique quand on est femme, il faut être absolument féminine ou masculine. Ségolène passe un tiers du bouquin sur cette question, elle est systématiquement en contradiction entre les théories qu’elle expose et sa pratique. Personnellement j’étais à l’époque pour une alliance Bayrou-Royal. Je n’ai cessé de l’être tout comme je suis pour une alliance PRV-PRG pour faire renaître le parti radical. En revanche, je ne vois pas en quoi mon article ou les commentaires ici sont arrogants, la démocratie veut donner le pouvoir au peuple, alors qu’il s’exprime n’est jamais une mauvaise chose (même si mon article tout comme les commentaires ont un bien faible écho !!!)


                                  • COLRE COLRE 17 décembre 2007 12:03

                                    @arretsurlesmots,

                                    Je ne comprends pas, il y a un bug : je n’arrive pas à lire votre réponse qui ne s’affiche pas (seulement le début dans les « derniers commentaires »). Pourriez-vous me la reposter ?

                                    11h42 > Ségolène Royal vide son sac [Prada ?] ... la référence à Prada est en effet, extrêmement ironique, et insultante en fait (je ne pensais pas à cécilia sarkozy, ça m’arrive raremement ). C ...

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