Selon DSK la démocratie serait en danger
Verra-t-on un jour Dominique Strauss-Kahn et François Hollande se serrer la main sur le perron de L'Elysée. Vous voyez la photo, vous imaginez l'emballement médiatique ! Mais qui sait, en politique l'impensable peut devenir envisageable et l'infréquentable devenir indispensable, même si ce scénario reste très improbable. Mais revenons à la réalité et aux prédictions de l'ex président du FMI à Séoul où il donnait une conférence dans laquelle il nous promet un futur dangereux pour la démocratie. Diantre, que va-t-il encore nous arriver ; une réélection de l'usurpateur ? Non c'est encore pire !

DSK ! Un nom qui résonne comme une maladie transmissible incurable. L'homme par qui le scandale est arrivée et qui n'avait plus d'avenir. Une verrue sur le front du PS. Certains le voyaient se cacher et se retirer du monde comme un ermite, d'autres l'imaginaient se pendre de honte ou par remords dans son grenier. Erreur de jugement grossière, vous ou moi peut-être, mais pas ces hommes là. Les grands de ce monde sont fabriqués d'un autre métal que le citoyen ordinaire. De l'acier trempé dans l'eau glacée. Faut-il pour autant le poursuivre indéfiniment de notre mépris pour sa ou ses fautes, n'a-t-il pas payé sa dette avec un gros chèque. Vous auriez préféré le voir en cellule, c'est raté, le voila économiste errant, aujourd'hui conseiller du gouvernement serbe et demain allez savoir. La roue tourne et Strauss-Kahn qui déclarait le 31 juillet dans un interview à la chaîne russe Rossia 24 que la politique "est maintenant derrière moi", n'est pas tendre avec les décideurs européens.
Car selon celui qui aurait pu devenir Président de la République française, la zone euro manque cruellement de leadership, "Ils se cachent tous derrière la BCE pour camoufler, leur inaction". Rien à voir avec le volontarisme affiché par le couple Sarkozy-Merkel et quelques autres lorsque débuta la crise de 2008. Voila qui fera sans doute plaisir à François Hollande et à Angela Merkel, même si la chancelière allemande est un peu épargnée. Mais ouf ! le monde de la finance respire, DSK le visionnaire ne voit pas de krach boursier se profiler à l'horizon. Par contre, "la réduction de l'assouplissement quantitatif par la Fed peut entraîner une guerre des changes" et provoquer une instabilité qui aggraverait encore la crise.
Sinon, croissance faible et stagnation de l'emploi pendant de nombreuses années. Faut-il s'appeler Strauss-Kahn pour comprendre qu'il faudra du temps pour que l'Europe digère la mondialisation. N'importe quel économiste pourrait prévoir pour les prochaines années de la souffrance et des larmes pour les travailleurs et pire encore pour les désoeuvrés sans perspective d'avenir.
Toutefois DSK observe avec raison que cette Europe ne sait trop que faire pour trouver la recette qui relanceraient la croissance, sauf hésiter pour imposer plus ou moins d'austérité. Mais où sont les solutions de M. Straus-Kahn ! Faire un constat d'échec, rien de plus simple, laisser entendre qu'avec la montée du populisme la démocratie est en danger ne résoudra pas le problème. Car si un jour l'extrême droite prend le pouvoir ici ou là, n'est-ce pas le peuple qui par son vote l'aura décidé. Parfois la démocratie se venge et renverse la table ! Quant à ce qui arrivera ensuite, qui peut le prévoir.
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