Selon la Convention d’Istanbul, les femmes sont mentalement handicapées
Il faut se réveiller et voir les choses en face : les attaques contre les femmes et la démocratie viennent de celles qui parlent en leur nom. Dans cette époque où la déraison l’emporte de plus en plus, y a-t-il encore des élus qui pensent ? Je crains que dans certains domaines on n’en trouve plus. La pensée unique continue à ravager l’intelligence européenne et à gangrener ses élites. C’est une catastrophe intellectuelle aussi grave que celle qui a mené à la seconde guerre mondiale.

On ne pense plus, on répète
Les élites démissionnent et se terrent, cachées derrière des postures pseudo-vertueuses dont la seule vertu est d’éviter l’audace de penser par soi-même. La pensée libertaire qui fut longtemps une marque de fabrique du vieux continent, et qui a produit artistes, penseurs, poètes, est tarie. Le cerveau moderne ne servant plus à rien il est permis de le saturer d’idéologies toutes faites. L’hypnose collective marche à fond.
Je reprends le thème de la Convention d’Istanbul élaboré par le Conseil de l'Europe que la Suisse s’apprête à signer. Son but est en particulier de « mieux protéger les femmes contre les violences fondées sur le genre. » Le texte mentionne : « ... lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique... ». L’expression « violence domestique » associée au mot « femme » s’y trouve trois fois.
Or :
1. Le genre étant découplé du sexe biologique d'après la théorie du genre, le texte fait ici un mélange incompréhensible. Ou bien l’on parle de genre, ou bien l’on parle de sexe, mais pas des deux à la fois sans les distinguer. Parler des femmes c’est parler de sexe, pas de genre. Ou bien le genre vient du sexe auquel cas le biologique influence le culturel et le formate en partie, ou bien il n’est qu’une construction sociale indépendante. On est ici dans la contradiction extrême et insoluble de la théorie féministe et la confusion intellectuelle à laquelle elle conduit. C’est incohérent.
2. La loi ne fait pas de distinctions de genre. C’est contraire à l’esprit de la démocratie. Ainsi la loi suisse sur l’égalité dans le travail, par exemple (LEg 151.1 art. 3), précise :
« Il est interdit de discriminer les travailleurs à raison du sexe, soit directement, soit indirectement, notamment en se fondant sur leur état civil ou leur situation familiale ou, s’agissant de femmes, leur grossesse. » L’article 4 dit encore qu’est discriminatoire « tout comportement importun de caractère sexuel ou tout autre comportement fondé sur l’appartenance sexuelle... ». On ne peut d’un côté refuser la discrimination, et de l’autre en faire un usage législatif. C’est encore le non-sens issu de la théorie féministe et de ses contradictions insolubles.
Sous-êtres ou handicapées mentales
3. Le principe est que tous les humains sont traités de la même manière par la loi, sauf les mineurs et les personnes dépendantes par handicap mental. Créer une loi visant à protéger spécifiquement les femmes revient à les considérer comme des enfants ou des personnes mentalement handicapées. C’est une régression grave, telle que celle que l’on a vu quand la Révolution française a refusé aux femmes le statut juridique de citoyennes à part entière. Créer une législation à l’attention d’un genre ou d’un sexe est une régression historique par rapport à l’égalité de droits et de valeur. Plus réac, tu meurs. Que des mouvement féministes aient inspiré ce genre de loi montre que son idéologie est malade.
4. Comme je l’ai écrit ailleurs cette convention assoit la campagne sexiste la plus massive et vaste que l’on ait vu dans l’Histoire humaine : la misandrie, soit la charge de tous les maux, la charge de l’unique cause de la violence dévolue aux seuls hommes mâles. Or non seulement la violence est bidirectionnelle et symétrique selon nombre d’études ; non seulement la violence domestique ne touche qu’un infime portion de la population ; mais on ne peut stigmatiser la moitié de la population sur les exactions de quelques-uns ou de quelques-unes sans faire une généralisation extrêmement discriminante.
La théorie Féminista a contaminé les instances politiques, préparant pas à pas un monde mis à la botte des doctrinaires dont les méthodes sont d’inspiration fascistes, et soumettant ce monde à leur seule volonté.
Ainsi le Conseil de l’Europe, visé et gangrené de longue date par les lobbies, déclare :
« Réaffirmant que la violence à l’égard des femmes découle de rapports de force inégaux entre hommes et femmes... » (Rec(2055)5). Or non seulement il ne mentionne nulle part la violence faite aux hommes dans le couple par leur conjointe et dans la société en général, mais il relaie la théorie marxiste de la domination masculine, idéologie biaisée et jamais démontrée, stéréotype massif et malveillant.
La Suisse ne doit donc pas ratifier cette Convention scélérate. Elle doit au contraire protéger la démocratie des attaques féministes. Les élus doivent cesser de se courber devant les ayatollates et envoyer un véritable signal de respect des femmes. Ce signal est simple : cesser de les victimiser, cesser de les traiter comme des sous-êtres en votant des lois de genre et de sexe.
Les élus suisses auront-ils ce courage ? Ou leur esprit est-il déjà aussi ravagé que l’ensemble de la classe politique et intellectuelle européenne ?
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