Semer la mort à vingt ans et mettre fin à la sienne en actionnant une ceinture d’explosifs ; comment est-ce possible ?
Il est actuellement question de 130 morts et dans les jours à venir, le bilan risque encore de s’alourdir, 350 blessés dont près d’une centaine très gravement. C’est le terrible bilan provisoire des attentats commis à Paris à sept endroits différents. Des hommes à visage découvert, tirant soit en balayage à l’arme lourde (fusils d’assauts et kalachnikov), soit méthodiquement sur des clients de restaurants, dans la rue, près du stade de France, ou encore à l’intérieur de la salle de spectacle du Bataclan aux cris d’Allahou Akbar et pour finir en activant une ceinture d’explosifs. Aujourd’hui, on ne peut que s’incliner devant la douleur de celles et ceux qui ont perdu un être cher, victimes innocentes de la folie meurtrière des Islamistes, et partager leurs peines et leurs douleurs. Mais au-delà de la peine des familles des victimes et de leurs proches, si le devoir de la justice est désormais d’identifier le plus rapidement possible et de punir les coupables de ces ignominies, on ne peut s’exonérer de comprendre pourquoi des jeunes gens de vingt ans en sont arrivés à cet extrême ?...
Mais comment est-ce possible et pourquoi en France ?
Certes, le moment n’est pas venu pour engager de quelconques polémiques en cet instant « d'union nationale », mais on ne pourra faire l’impasse de la responsabilité politique du Président de la République dans l’affaire Syrienne, du soutien financier et militaire qu’il apporte au front Al Nosra (associé à DAECH en Syrie). Ce Front Al Nosra, dont FABIUS n’a cessé de justifier l’aide de la France au prétexte : « qu’ils font du bon boulot et sont efficaces contre Bashard Al ASSAD »...Sauf que l’on peut légitimement considérer qu’une partie des armes reviennent, via les Djihadistes Franco-Musulmans… On peut également s'interroger sur les raisons des facilités, dont bénéficient les "Djihadistes" Français qui font des allers et retours vers la Syrie, via la Turquie, avec des facilités déconcertantes ?... D’autant plus, quand on a entendu le Ministre de l’intérieur Bernard CAZENEUVE déclarer que « prôner le djihad n’est pas un délit »… Que dire des individus fichés S ? Selon l’ancien Ministre Laurent WAUQIEZ, ils seraient environ 4 000 de cette envergure, à vivre donc tout près de nous. Et de rappeler que tous les auteurs d’attaques terroristes sans exception portent cette étiquette. Certains sont simplement placés en résidence surveillée dans certaines communes, logés et nourris aux frais des contribuables, où, malgré une visite quotidienne aux forces de l’ordre, ils peuvent se déplacer, téléphoner, recevoir et donner leurs ordres, en toute quiétude... Il est évident que des mesures d’isolement total doivent être prises immédiatement et le Djihadisme doit être déclaré hors la loi… mais cela restera bien insuffisant, sinon dérisoire, si l’on ne s’attaque pas à la racine du mal qui repose à la fois sur les fondements de l’Islam, la politique intérieure et extérieure de la France.
Mais, comment à vingt ans peut-on à commettre de tels effroyables massacres d’innocents et finir soit même déchiqueté en activant une ceinture d’explosifs, alors que l’on a la vie devant soit ?...
Au-delà des informations télévisuelles exclusivement occupées par le dramatique et tragique attentat Parisien, on ne peut oublier cette fillette de 10 ans qui, le 10 janvier, se transforma en bombe humaine, une ceinture d’explosifs autour de la taille qui fera au moins 19 morts dans le nord-est du Nigéria. Il s’agissait d’une enfant, facilement malléable, mais pour de jeunes ou moins jeunes adultes on ne peut que s’interroger, comment peut-on en arriver là ?
Les Djihadistes Européens, ce sont surtout des gens en quête d’aventures, parfois des psychopathes, souvent issus des populations défavorisées d’Europe, mais c’est vrai pour ceux d’autres régions du globe. Ils sont issus du monde moderne, avec des préoccupations sociales politiques et économiques de leur temps, mais convertis à des dogmes religieux de l’Islam que DECH, Al Qaïda ou d’autres vont appliquer avec rigueur. La religion que prêchent les plus fervents partisans de DAECH et toutes les organisations Djihadistes est issue d’interprétations cohérentes et même instruites de l’islam. Pourtant, beaucoup de ses actions paraissent insensées si on ne les envisage pas à la lumière d’une détermination sincère à faire revenir la civilisation à un régime juridique Islamique du VIIe siècle et la soumettre par la force et la violence extrême.
En fait, le conditionnement des personnes qui vont commettre d’effroyables massacres ne repose pas sur une quelconque doctrine politique de suprématie, d’asservissement et d’extermination comme ce fut le cas avec le Nazisme, mais, bien que l’on parvienne au même résultat, sur une doctrine religieuse qu’est l’Islam et son livre le coran. Pour tout Musulman, le coran est la parole de Dieu, le pire des crimes est de remettre en cause la parole divine. Ainsi en conjuguant interprétation et application stricte des versets du coran, on arrive à instiller un poison religieux particulièrement violent chez des individus qui vont progressivement se replier et se radicaliser dans une croyance mortifère. Pour eux, plus rien sur terre n’a de valeurs ou d’autorité que la loi divine divulguée par le messager d’ALLAH, son prophète Muhammad et quiconque ne s’y plie pas doit mourir, y compris en y laissant eux même leur vie, car tel est le désir d’ALLAH qui en compensation leur accordera une vie de bonheur éternel d’en l’au-delà…
Le coran et ses versets toxiques
Le Dr. BOUBAKEUR recteur de la mosquée de Paris, qui connaît bien le coran a raison lorsqu’il dit « L’Islam n’est pas une religion comme les autres », car Jamais leur prophète n’a admis la moindre critique à son égard, il n’acceptait que ceux qui chantaient ses louanges, comme le font les rois et la plupart des chefs des pays arabes et musulmans aujourd’hui, ainsi que l’immense majorité des musulmans dans le monde. Les ouvrages de droit musulman ne prescrivent- ils pas de tuer ceux qui critiquent le prophète et le coran ? Le coran n’ordonne t-il pas de mentir, tromper ou tuer les non musulmans ?
Si le coran, en tant qu’ouvrage religieux formule bien des dogmes de charité, de miséricorde et des principes éthiques, il comporte également des dogmes qui justifient la violence, la tromperie et ordonne de tuer l’infidèle, il suffit de rappeler quelques uns de ces versets :
Sourate 2, verset 190. Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs !
Verset 191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants.
Sourate 4, verset 89. Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur
Sourate 8, verset 12. Et ton Seigneur révéla aux Anges : "Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les coeurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur tous les bouts des doigts.
Verset 13. Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager." Et quiconque désobéit à Allah et à Son messager... Allah est certainement dur en punition !
Verset 17. Ce n'est pas vous qui les avez tués : mais c'est Allah qui les a tués. Et lorsque tu lançais (une poignée de terre, ce n'est pas toi qui lançais : mais c'est Allah qui lançait, et ce pour éprouver les croyants d'une belle épreuve de Sa part ! Allah est Audient et Omniscient.
Si toutefois on veut parfaire sa culture coranique il y a de quoi lire : (http://www.coran-en-ligne.com/coran-en-francais.html)
Que peut-on faire désormais pour éviter une dérive de « libanisation » de nôtre société ?
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ». Benjamin FRANKLIN
Ne pas sacrifier de la liberté, ne signifie pas pour autant qu’il n’ y a pas urgence à agir sur deux leviers, même si cela suppose quelques contraintes autoritaires :
L’un sur le plan intérieur et Européen En direction des autorités religieuses Musulmane
On doit leur imposer d’expurger le coran des versets qui ordonnent de tromper, mentir ou tuer les non Musulmans et l’orienter vers la doctrine de Mahmoud Mohamed TAHA. Comme le suggère Sami ALDEEB dans une lettre ouverte au Dr. BOUBAKEUR, recteur de la Mosquée de Paris (http://www.europe-israel.org/2015/0...) En cas de refus elles s’exposeraient à des sanctions, conformément à la loi qui punit la diffusion ou la propagation de texte appelant à la violence sur autrui et à l’assassinat.
Selon Mahmoud Mohamed TAHA (homme politique Soudanais et Théologien musulman libéral naît vers 1909, exécuté en 1985 pour blasphème) il y a une distinction fondamentale entre la période mecquoise (formulation des dogmes et des principes éthiques qui s’adressent aux non croyants) et la période médinoise (une expérience historique dans un contexte déterminé, violent et guerrier où l’Islam est supposé se structurer, en ne s’adressant qu’aux croyants convertis, souvent par la force. Dès lors l’Islam dépasse le cadre du spirituel pour devenir politique et constitutionnel), et il faut que les musulmans rompent avec l’Islam de cette période et donnent plus d'importance à la première période.
Le message contenu dans les versets du Coran révélés à La Mecque (« Coran mecquois ») expose un discours différent sur la liberté religieuse et l’égalité entre les sexes que les versets révélés après le départ de Mahomet pour Médine « Coran médinois ». Les premiers législateurs de l’islam abrogèrent les versets mecquois et se servirent des versets médinois : ce fut la création de la loi islamique traditionnelle, la « charia »
Mahmoud Mohamed TAHA pensait que le « Coran médinois » ainsi que les lois de la charia basées sur ces versets violaient les valeurs d’égalité, de liberté religieuse et la dignité humaine, et qu’elles étaient dépassées. Ces versets étaient des « versets subsidiaires », valables pour la société du VIIe siècle, mais « inadaptés à l’époque moderne, le vingtième siècle ». Les versets mecquois, qui forment le « Second message » de l’islam, doivent constituer la « base de la législation » islamique pour une société moderne. La vraie charia, d’après TAHA, n’était pas figée, mais capable « d’évoluer, d’assimiler les capacités de l’individu et de la société et de guider la vie suivant une échelle de développement continu. Pour lui, le Coran de Médine était approprié en son temps pour constituer la charia, mais la « forme originale, authentique » de l’islam était le Coran de La Mecque, qui garantit un statut égal entre hommes et femmes, musulmans et non musulmans.
Lutter avec force contre l’endoctrinement Islamique
Dans les centres de détention
Il faut repenser la détention pour éviter que les jeunes délinquants de confession Musulmane ne soient la proie des recruteurs Djihadistes, lesquels doivent, dans le respect du droit, faire l’objet d’une mise à l’écart et cesser les fameuses mise en résidence surveillée des Islamistes. Outre une politique carcérale spécifique qui sépare les suspects de Djiadhisme, il faut renforcer les moyens, techniques, scientifiques à la pointe de la recherche pour l’investigation et en effectifs les services spéciaux de renseignements de la République. Une obligation de résultats dans ce domaine, ne peut que s’accompagner d’une obligation de moyens…
Internet et les réseaux sociaux
Toute les possibilités de surveillance et blocage éventuels doivent être mise à l’œuvre, idem pour la téléphonie mobile. Les hébergeurs étranger doivent également tombés sous le coup de ces dispositions.
Les mosquées
Des règles draconiennes doivent être imposées pour le recrutement des Imams et le suivi de leurs « prêches »
Les prêches doivent être en français, il faut surveiller ce qui y est dit et ce qui y est enseigné afin qu’elles ne deviennent pas des nids de terrorisme et d’extrémisme. Pour cela, les mosquées doivent être ouvertes à tous, les prêches doivent être prononcés en français, les imams étrangers ne doivent pas être autorisés à y officier. Si en France, république laïque, le rôle de l’Etat n’est pas de se substituer à un clergé quel qu’il soit, il faut toutefois soumettre les imams actuels à des mesures administratives et éducatives et tous les prêches des mosquées de France doivent pouvoir être contrôlés par les autorités Françaises. Ce qui signifie que ces prêches doivent être enregistrés et les contrevenants doivent être sanctionnés. Les abords des mosquées doivent être placées sous caméras, c’est une moyen de surveillance de ceux qui les fréquentent, mais aussi de sécurité des fidèles.
Outre l’interdiction de tout financement étranger de Mosquée, car on y retrouve sans cesse l’Arabie Saoudite et le Qatar, ceux la même qui financent et instrumentalisent le terrorisme Islamique, ainsi que l’interdiction d’imams étrangers, il est urgent d’imposer, y compris de façon autoritaire, auprès des responsables religieux musulmans l’obligation de lever les interdits « du Coran, du prophète et de l’islam » et permettre leur critique comme on le fait avec le judaïsme et le christianisme. L’islam doit se soumettre aux lois de la république et non la république aux lois de l’Islam. Tous les imams des mosquées de France doivent reconnaître la liberté d’expression prévue par la loi française et demander aux musulmans de s’y soumettre, faute de quoi ils pourraient être contraints à des sanctions, voire de quitter le territoire.
Une autre politique internationale.
Il faut revoir sérieusement la coopération avec les pétromonarchies, Qatar, Arabie Saoudite et renouer le plus rapidement possible les relations avec Bachard AL-ASSAD. A quoi servent des frappes aériennes, fussent- telles les plus précises possibles, si elles ne sont pas coordonnées au sol, en liaison avec l’armée Syrienne, comme le font les Russes. Soyons sérieux la coalition prétendument démocratique anti Bachard Al-ASSAD n’est en réalité que celle d’un Djihadisme transnational de seconde génération. Il est évident que plusieurs pays de la région, d'Israël à l'Arabie Saoudite et au Qatar, ainsi que les USA ont de puissants intérêts économiques gazo-pétroliers et stratégiques qui passent par la Syrie, c'est la raison pour laquelle les dirigeants occidentaux ont fourni l’argent, les armes et l’orchestration médiatique d’une compassion à sens unique où les seules victimes sont celles de l’armée et de la population syrienne. En Décembre 2014 le dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l’opposition, fait état de 80 000 morts dans les rangs des forces du régime contre 60 000 combattants rebelles et plus de 60 000 civils victimes civiles des deux camps. Les pétromonarchies ont fourni et fournissent encore (plus discrètement) beaucoup d’argent, des combattants et une orchestration idéologique dont la teneur se résume à la haine recuite des chiites, des alaouites et des baasistes (socialistes pan arabique laïcs)
Attention, ne pas aborder les problématiques démographiques cela ne pourra qu’aggraver la situation des pays de la Région et se répercuter en Europe
Le cas de l’Egypte, le plus grand pays arabe avec ses 89 millions d’habitants en 2015, est à cet égard significatif. Selon les projections actuelles, les démographes estiment que la population égyptienne pourrait atteindre 162 millions en 2050, alors qu’elle n’était que de 20 millions en 1950. Une multiplication par huit en un siècle
Globalement on observe une remontée de la fécondité des femmes, c’est-à-dire une augmentation de la natalité Cela va à l’encontre des prévisions selon lesquelles une transition démographique allait de soi dans le monde arabe, se pérennisait sous l’effet de l’urbanisation, de l’instruction, de la modernisation et de la globalisation. On pensait que ces pays allaient rejoindre les niveaux européens, avec une natalité faible. C’est notamment le cas pour la Tunisie, le pays qui se rapprochait le plus du modèle européen selon les démographes. On tablait sur une fécondité de 1,5 enfant par femme, la 2 ème moyenne européenne. Or celle-ci qui était autour de 2, comme en France, est remontée à 2,5 selon le recensement de 2014. Cet indice de fécondité est le même que celui du Maroc il y a dix ans, alors que la Tunisie est une société plus urbanisée et plus instruite, autant de facteurs qui laissaient prévoir une baisse de la fécondité. La Tunisie est le cas le plus surprenant, mais on voit depuis quelque temps les signaux de hausse s’accumuler ailleurs.
Il y a des exceptions comme le Liban ou les petits émirats du Golfe, mais le poids relatif de ses pays dans l’ensemble des 340 millions d’habitants des pays Arabes est très faible. (Précision : le Maroc fait également figure d'exception avec un taux de fécondité passé de 2,47 en 2004 à 2,21 en 2014). Certaines situations sont très spécifiques, par exemple la Syrie où coexistent deux régimes démographiques : les sunnites majoritaires ont une fécondité très élevée (5 enfants par femme) alors que les minorités, comme les alaouites, les chrétiens ou les Druzes, se rapprochent du type européen.
Faut-il y voir une conséquence de la réislamisation de ses sociétés ?
Nul doute qu’il peut s’agir d’un facteur déterminant, mais là encore, ils ne sont pas une exception, nos sociétés Occidentales et la France en particulier sont également sur une courbe dangereuse, compte tenu de la gravité de la situation écologique et les défis du XXIe siècle qu’elle suppose. Sans une maîtrise de la démographie, tant chez les pays arabes qu’en occident, il y aura encore beaucoup de futurs djihadistes…
53 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON