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Accueil du site > Tribune Libre > Si on faisait « boum » avec la bulle de la dette publique

Si on faisait « boum » avec la bulle de la dette publique

Deux mille milliards d'euros ! 100 % du P.I.B. ! "La France est en faillite !" "Il faut accélérer les réformes". "Nous vivons au dessus de nos moyens, il faut se serrer la ceinture". Voilà ce que nous martèlent du matin au soir ceux qui depuis des lustres se gavent sur le dos des petites gens et des classes moyennes et ont négligé de participer à la hauteur de leurs moyens au fonctionnement d'un Etat et des services indispensables à l'émancipation de tous.

Cette dette, c'est l'accumulation de déficits successifs du budget de l'Etat. Budget élaboré par des gouvernements alternativement de droite comme de gauche qui , année après année, par duplicité, lâcheté, clientélisme, ont négligé de lever l'impôt en quantité suffisante pour assurer les services que l'ensemble de la nation est en droit d'attendre en matière d'éducation, de santé, de sécurité, de solidarité et d'investissements publics.

Gérer le budget de l'Etat ce n'est pas, comme certains voudraient nous le faire croire, gérer un budget familial en "bon père de famille" car les contraintes sont inversées. A la maison ce sont les recettes qui sont imposées, mois après mois, en fonction des salaires et des revenus divers que perçoit la famille ; on se doit donc d'ajuster les dépenses sur les recettes. Pour le gouvernement c'est bien l'inverse. La contrainte c'est le coût des missions que le peuple a confiées démocratiquement à ses représentants. Ceux-ci doivent trouver les moyens financiers de les réaliser en levant l'impôt et/ou en reprenant la main sur la création monétaire, pour ne pas devoir s'endetter auprès du secteur financier privé et rogner ensuite sur les services rendus à l'ensemble de la population.

Cessons de culpabiliser. Non l'Etat ne vit pas au dessus de ses moyens, Monsieur le Premier ministre, quand il doit assurer à tous et dans tout le territoire la même qualité de service dans les missions qui lui incombent et qu'il le fait à des coûts de fonctionnement bien moindre que le secteur privé ( Les mutuelles de santé privées ont des frais de gestion pouvant aller jusqu'à 35 % ( lien ) alors que pour la Sécurité Sociale c'est autour de 3% ). Il faut démonter les mécanismes de cette propagande qui ne vise qu'à usurper à des fins privées les fruits de la richesse produite qui elle ne cesse de croître. Comme les journalistes et les médias nous cachent la réalité, il nous reste à faire éclater ce ballon de baudruche qu'est cette fameuse dette publique.

DETTE BRUTE OU DETTE NETTE ?

Il faut d'abord préciser : dette brute ou dette nette ? 2 000 milliards d'€, c'est la dette brute de l'Etat. En totalisant tous les budgets des administrations publiques c'est pire encore (2412 milliards en 2012). Mais la sphère publique a aussi des actifs financiers comme par exemple des actions (981 milliards en 2012) ; En conséquence la dette nette de toutes les administrations publiques était en réalité de 1428 milliards en 2012 soit autour de 70 % du P.I.B et non 100%, brandi comme un épouvantail.

Lorsqu'un ménage emprunte 200 000 € pour l'achat d'un logement et qu'il ne dispose plus d'actifs financiers, sa dette nette peut représenter plus de 200 % de ces revenus. Le banquier ne trouve rien à redire et applaudit des deux mains car il sait que la banque va au cours des 20 ans de durée du prêt extorquer à son client plus de 100 000€ d'intérêts qui s'ajouteront à la somme à rembourser.

UN PAYS EN FAILLITE ? A VOIR

Observons l'évolution du patrimoine économique national de 2000 à 2012 ( 1 ) de tous les acteurs économiques qui composent la nation.

1° Le solde financier de 2000 à 2012 (milliards d'€ )  (milliards d'€ )

  • pour les administrations publiques : -539    (-889 )  -1428
  • pour les ménages :               1930  ( 917 )  2847
  • Pour les sociétés non financières :   -1493 (-871 ) -2364
  • pour les sociétés financières :         312     ( 223 ) 535
  • TOTAL 210 (-620 ) -410

Ainsi, depuis le début du XXIème siècle, ce sont les ménages, la sphère privée (en réalité 1/3 des plus aisés ) qui se sont enrichis aux dépens de l'Etat et des entreprises. Si les intérêts versés par l’État aux détenteurs d'obligations ont contribué à cette situation la diminution de la pression fiscale pour les plus nantis a certainement accéléré le phénomène.

Allons plus loin et observons l'évolution de l'ensemble du patrimoine, financier et non financier.

2° le solde du patrimoine total de 2000 à 2012 (Milliards € )  (Milliards € )

  • Pour les administrations publiques : 280 ( 46 ) 326
  • pour les ménages : 4900 ( 5644 ) 10544
  • Pour les sociétés non financières : 473 ( 1426 )   1899
  • pour les sociétés financières : 416 ( 105 )       819
  • TOTAL 6069 7519   13588

C'est la magie des chiffres, depuis un peu plus d'un lustre la France a vu sa richesse augmenter de 123 % et la part affectée aux ménages est de plus de 75 %.

Ce magot représente donc presque 7 fois le PIB. Où est donc la France en faillite ? Pourquoi répéter sans fin que nos enfants devront subir le fardeau de notre dette qui est en réalité enfouie dans les patrimoines privés ?

En plus dans cette compétition mondiale, la France est un des pays où le patrimoine médian par habitant est parmi les trois pays où il est le plus élevé au Monde avec 141 850 USD . En Allemagne, "pays modèle " pour les experts, c'est presque 3 fois moins avec 49 500 USD, aux USA le patrimoine médian est de 44 911 USD.(Observatoire des inégalités- lien ).

UNE DETTE FABRIQUEE PAR LE SYSTEME FINANCIER

Pour dégonfler définitivement cette baudruche il faut rappeler que depuis 1973 c'est auprès des banques privées que l'Etat, comme n'importe quel client, doit emprunter et payer des intérêts qui évoluent au gré de la conjoncture.(Voir l'article de AV : "deux mille milliards de dette, c'est du bidon" lien ) Cette dette qui roule au fil du temps, ce "fardeau", est ainsi composée à plus de 80 % d'intérêts que le système financier exige de l'Etat, véritable dîme injustement imposée à tous, qui ne cesse de grossir année après année. Aujourd'hui c'est quasiment l'ensemble de l'impôt sur le revenu que l'on mobilise pour le paiement annuel des intérêt de la dette. La totalité de cette contribution est détournée vers les banques pour être ensuite, en partie, reversée aux créditeurs ( pour 1/3 français) ce qui accentue encore les inégalités . Pour diminuer cette maudite dette, l'Etat doit aussi impérativement reprendre la main de la création monétaire et cesser de payer des intérêts indus au système bancaire privé.

UN PATRIMOINE PRIVE TRES INEGALEMENT REPARTI

Le problème est que ce patrimoine privé, qui ne cesse de gonfler, est de plus en plus concentré entre quelques mains. En 2010, 10% des plus riches possédaient la moitié du patrimoine et les 30 % les plus pauvres ne possédaient quasiment rien. (observatoire des inégalités - lien ).

De 2004 et 2010, la concentration des richesses s'est encore accrue.

  • Les 10 % des ménages les plus fortunés ont vu leur patrimoine moyen augmenter de 400 000 euros, passant de 840 000 à 1,2 million d’euros (+ 47 %) alors que les 10 % des ménages les moins fortunés ont gagné 114 euros (de 1 237 à 1 351 euros), soit moins que l'inflation.
  • Les 1% les mieux dotés détiennent 20 % du patrimoine total. ( lien )

Ces inégalités croissantes dans la répartition des richesses devraient être corrigées en partie par la mise à disposition pour tous de services publics gratuits et efficaces qui permettent à chacun, quelles que soient ses origines, de pouvoir avoir accès aux soins, à l'éducation et à la sécurité pour, par son travail, pouvoir s'épanouir. La seule question que devrait se poser tout responsable politique est comment faire, avec une telle richesse dans la sphère privée, pour éliminer la précarité et donner à l' Etat les moyens d'assurer ses missions. Le courage politique n'est pas dans les coupes budgétaires ni dans la remise en cause d'acquis sociaux arrachés par de longues luttes. Ce serait de cesser de faire les poches des pauvres en affirmant haut et fort qu'avec la crise on n'aurait plus les moyens d'assurer les missions publiques indispensables à la cohésion de toute communauté.

La seule alternative est de faire contribuer à la hauteur de leurs moyens ceux qui, par leur talent, leur position, grâce aussi à tout ce que le pays a mis à leur disposition, ont beaucoup plus que le nécessaire et le superflu inclus (2) . Pour cela il faudrait cesser de diminuer régulièrement le taux marginal de l'impôt ( celui-ci est passé de 81 % pour les revenus supérieurs à 86 800 € en 1967 sous le Général De Gaulle à 40 % pour des revenus du même ordre en 2012- lien) et de miter l'impôt de nombreuses niches fiscales qui font la joie des "optimiseurs fiscaux".

Dénoncer un taux moyen de "prélèvements obligatoires " trop élevé ne doit pas autoriser les plus argentés de continuer à avoir le privilège de contribuer bien en deçà de leurs possibilités comme le montre le graphique ci-dessous.

local/cache-vignettes/L620xH355/Taux-Global-2ea9-a9686.png

Source : http://www.revolution-fiscale.fr/

Continuer à agiter le chiffon rouge de la dette c'est vouloir poursuivre le travail de déconstruction de notre appareil d'Etat et de démantèlement des services publics au profit du seul secteur privé. Politique ultra-libérale qui ne fera que restreindre l'accès à ces services à des pans entiers de la population. Ne pas s'attaquer à cette très inégale répartition des richesses et à l'iniquité du système fiscal, c'est contribuer encore à l'émiettement de la société, à la ségrégation sociale dans la cité, à la discrimination,à la violence et à la régression.

LA SCIENCE DU PARTAGE

_____________________

(1) postjorion:dettes-brutes-et-nettes et INSEE

(2) : Les 0,01 % les plus riches ont gagné 243 000 euros de revenus annuels supplémentaires entre 2004 et 2011. Un gain équivalent à dix huit années de Smic ( Observatoire des inégalités )


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49 réactions à cet article    


  • philippe913 3 octobre 2014 10:17

    Cessez de prendre le patrimoine pour dire que nous sommes riches.
     Le patrimoine des français est constitué de quoi ? Essentiellement d’’immobilier. Alors, un français qui a une maison à 300.000€ (et éventuellement le crédit qui va avec) est-il « plus riche » qu’un allemand qui n’en a une qui ne vaut que 150.000€ ? rien n’est moins sûr.... surtout si notre bulle immobilière devait finir par se crever.
    La valeur pécuniaire d’un logement, qui peut varier énormément d’un pays à l’autre, n’a rien à voir avec sa valeur d’usage qui reste la même partout.


    • tf1Groupie 3 octobre 2014 11:19

      Oui surtout que l’auteur compare à l’Allemagne : l’immobilier y est beaucoup moins cher, donc la valeur faciale du patrimoine est moins élevée ... mais au final le logement est beaucoup plus accessible en Allemagne.
      Demandez aux paysans de l’Ile de Ré s’il sont heureux d’être de « gros propriétaires » !


    • Karol Karol 3 octobre 2014 11:45

      Posons-nous la question pourquoi le prix de la terre et de l’immobilier est si élevé à l’Ile de Ré .


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 3 octobre 2014 10:49

      @Karol


      Excellent article, comme toujours,... mais a quoi bon.... ? Les données sont fausses, les interpretations qu’on nous donne sont bidon et il n’y a plus un mot dans les medias qui ne soit revu et applique à corrborer une actualité qui est un roman feuilleton ? Aussi bien dire un mot de brutale vérité pour les quelques lecteurs qui ne sont pas en transe hypnotique ;

      1.La dette publique est le cumul systemique des écarts plaifiés entre la valeur monetaire assignée à la production et la monnaie distribuée aux consommateurs pour acquerir cette production. La dette sert d’assiette a la distribution d’interets à ceux qui ont le ’capital’ , la rente pour les nantis qui est la pierre d’assise du systeme dit « capitaliste ».

      2. La gestion de la det et sa composition sont au pouvoir discretionnaire des Banquiers - aux USA - et donc dans le monde de la finance internationale depuis maintenant 100 ans, et en Fance depuis Pompidou.... La dette est un jeu d’écriture pour le nigauds qui ne savant pas lire..

      3. On peut éliminer la dette en quelques operation comptables simples.. Mais On ne le fera pas avant d’avoir trouvé une encoreplus efficace d’explouter toute le monde ordinaire au profit du 0,0001% qui possèdent lout

      Pierre JC Allard


      • Richard Schneider Richard Schneider 3 octobre 2014 15:40

        Bien en accord avec vous, Pierre JC Allard. 

        En effet, à quoi bon : le bon peuple gobera tout ce que l’establishment, dont nos les « économistes distingués », lui répète et répètera dans les médias. La doxa libérale a gagné. Le leitmotiv est : puisque vous avez vécu au-dessus de vos moyens, vous allez en baver ! Bien fait pour vous ! 
        La ploutocratie mondialiste est insatiable. 
        Tant que la France n’aura pas rejoint le troupeau des « cocus, mais contents », de la « mondialisation heureuse », Berlin et les eurocrates exerceront pressions et menaces sur ses dirigeants.


      • lsga lsga 3 octobre 2014 10:58

        L’État prélève déjà plus de 50% du PIB... et a été visiblement malgré tout incapable de prévenir et d’empêcher les crises économiques. 

         
        Vous pensez quoi ? Qu’avec un prélèvement de l’État de 80% du PIB le Capitalisme sera sauvé et fonctionnera enfin ?
         
        Hey : le Capitalisme provoque des crises économiques extrêmement régulières et violentes (plus de 24 depuis le début du 19ème siècle), l’État n’y peut absolument rien, il n’y a aucune politique contre-cyclique possible.

        • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 4 octobre 2014 01:28

          @ Isga


          Pourquoi voudriez vous que l’on évalue un CAPITAL du en le comparant à un revenu autrement que pour son amortissement a long terme ? C’est comme si vous vouliez mettre votre passif dans la colonne des déboursés ! Un peu de coherence comptable, tout de même....

          PJCA

        • lsga lsga 4 octobre 2014 13:23

          @Pierre


          La théorie financière, qui tente de décrire la réalité économique avec les concepts qui lui sont propres, est pseudo-scientifique, et bien incapable de gérer l’économie.
           
          Les profits des entreprises s’effondre, de manière cyclique, et il n’y aucune formule magique financière, aucun politique étatique, capable de corriger le tire. 

          Depuis le début du 19ème siècle, jamais l’État, quel qu’ai été son approche, n’a été capable d’empêcher une crise de se produire, ou de l’arrêter. C’est parque l’outil de la Finance est comparable à de la sorcellerie : ce sont des invocations incapables d’agir sur la réalité.

        • lsga lsga 3 octobre 2014 11:06

          «  Il faut démonter les mécanismes de cette propagande qui ne vise qu’à usurper à des fins privées les fruits de la richesse produite qui elle ne cesse de croître.  »

           
          Quel mécompréhension du fonctionnement de notre économie. 
           
          Donc, dans l’économie Capitaliste, le taux de profit des entreprises ne fait que chuter. Par exemple, un petit épicier de quartier des années 50 margeait aux alentours de 30 à 50% ; alors que Carrefour aujourd’hui marge aux alentours de 1%.
           
          Or, dans ce système économique, le but visé est toujours ce même profit. C’est lui qui permet à l’institution financière de décider à qui accorder des budgets. Il est l’aiguille de la boussole, le GPS économique. 
           
          Dans un contexte où l’ensemble des profits et des marges s’effondrent ; il n’y a qu’une seule solution (très provisoire) : découvrir de nouveaux marchés sur lesquels il sera possible de marger (ce qu’on traduit par « relancer la croissance »). Les privatisations ne sont qu’un des moyens disponibles pour créer ces nouveaux marchés. Toutefois, leur effet sur la croissance est de très courte haleine comme on a pu le voir en Grande Bretagne. L’autre méthode, légèrement plus durable, c’est l’innovation (ex : plasturgie et voiture pour les 30 glorieuses ; Internet et NTIC aujourd’hui).


          • lsga lsga 3 octobre 2014 11:11
            bref, une chose avec laquelle je suis d’accord, la dette de l’État n’est qu’une excuse pour privatiser, c’est à dire pour tenter de relancer les profits (la « croissance »).
             
            Si cela ne vous plaît pas, et bien militez pour sortir du Capitalisme, c’est à dire pour l’abolition de la propriété privée des moyens de production (et non pas pour l’interdiction des licenciements). 

            Le Bismarckisme, lui, appartient au passé. Les politiques Étatistes, Colonialistes, promouvant un Socialisme National basé sur l’État Nation n’est plus possible dans le cadre d’un Capitalisme ayant atteint sa phase de maturité (impérialiste, mondialisé). 
             
            Mais pleurez et gémissez sur la tombe de la France Sociale et Coloniale : vous pisserez moins. 

            • julius 1ER 4 octobre 2014 08:32

              Le Bismarckisme, lui, appartient au passé. Les politiques Étatistes, Colonialistes, promouvant un Socialisme National basé sur l’État Nation n’est plus possible dans le cadre d’un Capitalisme ayant atteint sa phase de maturité (impérialiste, mondialisé)s 

              @Isga,
              tu fais un amalgame, un boulgi-boulga, avec plein de contradictions !!!
              il y a un siècle c’était les Etats qui étaient impérialistes et colonialistes, depuis 50 ans ce sont les multinationales qui sont devenus impérialistes et colonialistes mais seulement parceque les Etats ont laissé faire(et nous aussi) mais contrairement à ce que tu penses, les multinationales sont des colosses aux pieds d’argiles elles ne sont que l’émanation d’une oligarchie qui veut conserver tous les pouvoirs................... ;rien de plus, rien de moins............. si le peuple voulait que demain les multinationales redeviennent nationales il suffirait que les peuples envoient au G7 ouG12 des représentants dignes de ce nom et non pas en envoyant des Sarkos ou des Hollande à la tête de la nation que l’on règlera le problème.....
              C’est au peuple qu’il appartient de devenir adulte et de retrouver ses prérogatives comme il l’a fait en 1944 par la création du CNR, fait unique dans l’histoire........
              les riches ne sont forts que parceque les pauvres sont faibles...........

            • lsga lsga 4 octobre 2014 13:25

              Il faut collectiviser les multinationales. En effet. 


              Les États Nations sont morts, et ne servent presque plus à rien. leur contrôle n’amènera donc rien.

              Il faut tuer l’État Nation Français et collectiviser à échelle mondiale Monsanto et Coca-Cola.



            • chinansky 6 octobre 2014 06:10

              « le capitalisme ayant atteint sa maturité » ?
              je dirais plutôt qu’il est en soins pailliatifs pour sous alimentation après s’être goinfré jusqu’a dévorer 1,6 fois les capacités annuelles de production de la planète
              disons qu’il est comme un fruit bien mûr .... un coup de vent et il tombe
              bon, il peut aussi pourrir sur l’arbre


            • tf1Groupie 3 octobre 2014 11:26

              Encore le discours classique du déni, un peu comme l’obèse ou le fumeur qui trouvent des tas d’arguments pour ne pas arrêter de consommer.

              ça fait des années qu’on a droit aux mêmes discours suicidaires : la Dette pas de problème, les retraites pas de problème, le trou de la sécu idem.

              Et au final on en arrive où on est aujourd’hui, grâce ces discours à la Karol.

              Mais on va quand même tordre les arguments (l’Etat n’est pas un ménage, bla bla bla ...) pour demander à ce que les politiques continuent à raser gratis.
              Après ça Karol pourra critiquer le clientélisme alors qu’il l’encourage ; il va nous dire que les arbres ne montent pas au ciel, mais l’Etat-Providence si.
              Il va continuer à consommer : après moi le déluge.


              • anomail 3 octobre 2014 12:37

                "Encore le discours classique du déni, un peu comme l’obèse ou le fumeur qui trouvent des tas d’arguments pour ne pas arrêter de consommer.

                ça fait des années qu’on a droit aux mêmes discours suicidaires : la Dette pas de problème, les retraites pas de problème, le trou de la sécu idem.

                Et au final on en arrive où on est aujourd’hui, grâce ces discours à la Karol.« 

                Quelle vision étriquée.

                Demandez-vous d’où vient la monnaie ? qui la crée ? qui la distribue ?

                Pourquoi faut-il doubler l’activité (et la consommation de ressources) tous les 35 ans (= 2% de croissance) pour que notre belle économie moderne ne s’effondre pas ?

                En fin de compte vous vous rendrez compte que tout cela est un gigantesque schéma de Ponzi qui nécessite toujours plus d’activité (les »nouveaux entrants"), et nous précipite probablement vers notre quasi-extinction.

                Energie, croissance, finance, tout est lié.

                Démonstration :

                http://www.youtube.com/watch?v=a0J2gj80EVI


              • BA 3 octobre 2014 11:48

                Jean Tulard est un historien de la Révolution française et du Premier Empire.

                En novembre 2013, dans l’émission télévisée "Ce soir ou jamais", Jean Tulard parlait du huitième défaut de paiement de la France : ce défaut de paiement, "la Banqueroute des Deux Tiers", a eu lieu le 30 septembre 1797.

                Jean Tulard dit :

                "La Révolution française naît de la crise des finances publiques : 2 milliards de déficit, le roi ne peut plus emprunter, il est dans l’impasse.

                On va trouver des solutions : on va nationaliser les biens du clergé, on va inventer le papier-monnaie, l’assignat, on va multiplier les solutions les plus invraisemblables. Pour aboutir à quoi ? A la Banqueroute des Deux Tiers sur tout le territoire. La banqueroute est inéluctable dans ce type de crises.

                Qui paie dans la banqueroute ?

                - Tous les crétins qui ont prêté à l’Etat.

                - Tous les crétins qui ont acheté des actions.

                - Tous ceux qui n’ont pas investi dans la terre, dans la pierre (c’est-à-dire les Biens Nationaux pendant la Révolution).

                Quand vous faites le bilan de la Révolution française, à la fin du Directoire, vous constatez que les perdants sont tous ceux qui ont épargné, qui ont investi, etc, et que les gagnants sont ceux qui ont acheté de la terre.

                La banqueroute met tout à plat. C’est la solution idéale. La banqueroute met tout à plat.

                Paraît Bonaparte qui, sur les ruines du système financier, bâtit le franc-germinal, qui va durer jusqu’au franc-Poincaré.

                Voilà. C’est très simple. Nous finirons sur une banqueroute. Elle est inéluctable."

                https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M


                • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2014 11:59

                  @ BA,

                  vous dites : ’’Qui paie dans la banqueroute ?  Tous les crétins qui ont prêté à l’Etat.. Tous les crétins qui ont acheté des actions.’’

                  Désolé, mais ils ne sont pas si crétins que ça pour les plus fortunés qui ont, avec le temps, gagné en intérêts au delà du capital qu’ils prêtent en crédit revolving, cf. Mon post précédent.

                  Mais c’est comme au PMU et à la Bourse, il y a toujours des perdants : les petits joueurs et ceux qui sont nés de la dernière pluie. Les amateurs, en somme, jamais les pros.


                • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2014 12:00

                  @ BA,

                  D’ailleurs, j’ajoute que c’est au nom de la protection de ces couillons que les pros font du lobbying pour que l’État continue de payer.


                • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2014 11:52

                  Bonjour Karol,

                  excellent article.

                  En lisant votre comparaison avec l’endettement d’un ménage, il m’est venu à l’idée que, même si je suis d’accord avec vous que ce n’est pas pareil, il y a quelque chose de commun, non pas avec Une dette, mais avec le crédit revolving.

                  J’appelle crédit revolving dans lequel est engagé l’État, le fait que ses créanciers lui prêtent de l’agent pour pour rembourser la dette qu’il reconnait leur devoir.

                  ’’Cette forme de crédit à la consommation a suscité diverses critiques, notamment de la part d’associations de consommateurs et de parlementaires de droite comme de gauchequi ont mis en cause son rôle dans le surendettement des ménages. La loi n°2010-737 portant réforme du crédit à la consommation dite Loi Lagardea profondément modifié les pratiques (raccourcissement de la durée des crédits, choix entre crédit renouvelable et crédit amortissable, absence d’avantage commercial lié à la souscription d’un crédit, prévention du surendettement, interdiction de la publicité trompeuse etc.). (Wikipedia)

                  Lire aussi :


                  • Karol Karol 3 octobre 2014 12:24

                    Bonjour JL,

                    Oui, la comparaison avec le crédit revolving aurait été plus pertinente.


                  • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2014 12:39

                    Karol,

                    cette idée m’est venue en vous lisant.

                    Je crois que cette expression devrait être utilisée par tous ceux qui réfutent la légitimité de cette dette.

                    Plus exactement, on devrait nommer dette souveraine revolving - un bel oxymore - la partie de la dette illégitime.

                    Cordialement.


                  • heliogabale heliogabale 3 octobre 2014 14:43

                    Non il faut voir le stock de dette de l’Etat comme un capital (comptabilisé au passif).

                    Les créanciers sont en quelque sorte des actionnaires : ils n’attendent pas le remboursement du capital mais seulement des revenus de ce capital (intérêts que l’on peut voir comme des dividendes).


                  • Francis, agnotologue JL 3 octobre 2014 14:53

                    heliogabale,

                    Les créanciers sont en quelque sorte des actionnaires : ils n’attendent pas le remboursement du capital mais seulement des revenus de ce capital (intérêts que l’on peut voir comme des dividendes). En effet, je le dis depuis des années, c’est une forme d’actionnariat, un peu comme Monsieur Homais était devenu l’actionnaire d’Emma Bovary, qui l’amenée au tombeau.

                    Vu comme ça, l’Etat est une entreprises que ses actionnaires ont mis en faillite par leur rapacité, et ce ne sera que justice si on efface cette dette.

                    Les dettes et le capital sont toujours comptabilisées au passif.

                    En parlant de crédit revolving, je faisais allusion à ses rapports avec le surendettement.

                    Pour résumer : crédit revolving de fait, ou capital empoisonné, c’est intolérable.


                  • asterix asterix 3 octobre 2014 15:18

                    Bonjour à l’auteur,
                    Faire boum avec la dette comme vous le dites de manière si imagée serait un coup de poignard mortel au système bancaire en général, de la City et de Wall street en particulier ...mais aussi dans le dos de la Chine qui est titulaire de la plus grande créance cumulée vis à vis du capitalisme mondial.
                    Tout en trouvant votre position juste et morale, je me demande à quelle catastrophe planétaire cette nécessité pourrait mener...
                    Une analyse de votre part à ce sujet serait à maints égards très intéressante.


                  • tf1Groupie 3 octobre 2014 12:12

                    Pour ceux qui aiment la « faillite amusante » un peu d’histoire


                    • Jean Keim Jean Keim 3 octobre 2014 14:19

                      Tant que l’argent aura son pouvoir de séduction, toutes les analyses, les constats et les solutions n’y changeront rien de rien. Le profit et le désir de posséder sont des cancers qui nous rongent et qui mènent la danse. 

                      La sophistication est la régle et la simplicité est regardée comme une incongruité, l’argent pourri tout alors supprimons le ou tout au moins chageons le dans sa définition ; il n’y a pas assez de travail pous tous compte tenu des règles actuelles, alors définissons ce qu’il doit être pour le bien être de la communauté et partageons le.
                      Ne me dites pas que je suis dans l’utopie, l’utopie, le rêve sont de croire que tout va s’arranger et que l’embellie est pour bientôt, c’est l’enfer qui nous attend si nous ne changeons pas en conscience.

                      • heliogabale heliogabale 3 octobre 2014 14:41

                        Il faut d’abord préciser : dette brute ou dette nette ? 2 000 milliards d’€, c’est la dette brute de l’Etat. En totalisant tous les budgets des administrations publiques c’est pire encore (2412 milliards en 2012). Mais la sphère publique a aussi des actifs financiers comme par exemple des actions (981 milliards en 2012) ; En conséquence la dette nette de toutes les administrations publiques était en réalité de 1428 milliards en 2012 soit autour de 70 % du P.I.B et non 100%, brandi comme un épouvantail.

                        Les 2412 Md€, c’est quand vous rajoutez les délais de paiement et les intérêts courus, a notion budgétaire n’a rien à faire là-dedans.
                        Les actions, ça regroupe les actions cotées (participation de l’Etat) et non cotées (participations de l’Etat mais également participations des collectivités locales par ex. dans les société d’économie mixte). On peut rajouter les OPCVM de certaines caisses de sécurité sociale.

                        La dette nette de 1428 Md€ est la dette financière : pour avoir le solde patrimonial net des administrations publiques, il faut rajouter les actifs non financiers (immobiliers et terrains). Et là, les administrations publiques ont une situation patrimoniale positive avec des asymétries : les collectivités locales sont largement excédentaires mais l’Etat a un patrimoine négatif.

                        Enfin négatif, c’est une façon de parler... pendant longtemps, les administrations publiques en général et l’Etat en particulier ne réfléchissaient que dans une logique budgétaire (entrée et sortie de cash). Avec l’avènement du capitalisme financier, la logique patrimoniale a pris une place de plus en plus importante.

                        C’est ainsi que certains voudraient comptabiliser les engagements de l’Etat pour les pensions de fonctionnaires dans la dette et s’aligner ainsi totalement sur la comptabilité privée d’entreprises (des multinationales plus particulièrement, cf normes IFRS). Mais ceux-là oublient de comptabiliser un actif d’une valeur inestimable : la capacité que l’Etat a à lever l’impôt...

                        Quant à la situation patrimoniale de la nation, elle se distingue sur plusieurs points : décorrélation sur ces quinze dernières entre le PIB (qui peut être considéré comme le total des revenus de la nation) et le patrimoine (plus de 7 fois le PIB aujourd’hui). Le patrimoine de la nation se caractérise également par le poids important de l’immobilier (de mémoire environ deux tiers du patrimoine total).

                        Cette décorrélation est évidemment une mauvaise chose pour l’économie du pays et freine la croissance. Une réflexion doit être menée pour une réforme fiscale de grande ampleur : il faut mieux taxer les activités inutiles à la société (grosso modo celles qui facilitent l’accumulation d’immobilisations).


                        • Karol Karol 3 octobre 2014 14:58

                          Merci pour ces précisions. Comme vous le soulignez ce qui caractérise la situation présente et le poids considérable du stock( patrimoine) sur les flux ( PIB - revenus). D’après Piketti on a atteint le niveau d’avant le 1er conflit mondial. Ce qui n’est pas bon pour la croissance et qui est très discriminant pour ceux qui n’ont pas de patrimoine.( environ la moitié de la population )et qui ne peuvent compter que sur les revenus du travail.


                        • epicure 5 octobre 2014 17:32

                          effectivement j’avais vu un graphique où était affiché les gains de la rente et des revenus pour les plus riches (mais j’ai plus la référence).
                          Avant 1929 la rente dominait largement, les revenus étaient faibles comparativement.
                          Après 1929, la crise et al guerre, la rente a chuté, et après guerre les revenus étaient plus importants que le capital.
                          Masi depuis les années 70 environ, la rente est remontée et a dépassé les revenus pour se rapprocher effectivement de la situation d’avant 1929.

                          Comme par hasard c’est quand la rente a été la plus basse que la situation générale des français c’est le plus améliorées.


                        • joletaxi 3 octobre 2014 16:45

                          Gérer le budget de l’Etat ce n’est pas, comme certains voudraient nous le faire croire, gérer un budget familial en « bon père de famille » 


                          Lorsqu’un ménage emprunte 200 000 € pour l’achat d’un logement et qu’il ne dispose plus d’actifs financiers, sa dette nette peut représenter plus de 200 % de ces revenus. Le banquier ne trouve rien à redire et applaudit des deux mains

                          l’art de dire tout et son contraire....


                          • reveil reveil 3 octobre 2014 17:02

                            L’argument du patrimoine ne tient pas. L’immobilier en France est archi surrévalué à 5 fois sa vraie valeur, le retour à la réalité fera très mal.
                            Le gouvernement continue à budgétiser des déficits qui par ailleurs sont largement dépassés. Aucun avenir


                            • reveil reveil 3 octobre 2014 17:14

                              On pourrait imaginer que nous vivons dans un pays qui a entamé de grandes réformes structurelles pour s’adapter au monde actuel, que des grands travaux soient en cours dans le domaine maritime, fluvial et terrestre pour dynamiser nos échanges. Que les dépenses publiques soient maîtrisées et confiées à des personnes responsables exemptes de toutes condamnations.
                              A partir de ce moment là, je dirais oui, notre endettement n’est absolument pas catastrophique et nous allons gagner tous ensemble...
                              A vous de comparer avec la réalité.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 3 octobre 2014 17:56

                                2000 milliards divisé par 66.000.000 = 30 euros 


                                • Karol Karol 3 octobre 2014 18:23

                                  Je dirais plutôt 30 000 Euros



                                • seb71 3 octobre 2014 19:32

                                  le compte est bon


                                • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:03

                                  Exact. 30.000.

                                  Je voulais voir s’il y avait des fans d’arithmétique et les faire réagir. smiley
                                  Les questions restent qu’est-ce qui a fait que l’on soit arrivé à cela ?
                                  Quel est le rapport avec les moyennes de salaires aujourd’hui ?
                                  Que fait-on avec 30.000 euros aujourd’hui ?
                                  Pourquoi cette dette ? 
                                  Avons-nous vécu au dessus de nos moyens ?
                                  Est-ce que les dettes sont internes ou externes au pays ?
                                  Quels sont les taux d’intérêts ?
                                  A-t-on intérêt en fonction de celui-ci de le laisser tel quel en pensant à la dévaluation de l’argent ou au contraire, entraîne la boule de neige d’intérêt sur intérêt ?
                                  Toutes ces questions sont sur la table

                                • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:08

                                  Quand à la question du titre, vous savez très bien que l’argent ne vaut rien que si la confiance reste avec ses alter-ego et ses voisins.

                                  Que tant que vous ne produisez pas plus que ce que vous ne consommez, vous pouvez vivre sans échanger avec d’autres pays.
                                  L’Argentine est à nouveau dans la tourmente après avoir fait pshit de sa dette. Qui va avoir confiance en elle ?
                                  Qui a commencé à exporter parce qu’il produisait plus que ce qu’il pouvait consommer ?

                                  Il y a des questions qui ne sont pas tellement « bêtes et méchantes ».

                                • BA 3 octobre 2014 21:16

                                  En Europe, quels sont les Etats qui ont été en défaut de paiement ?

                                  Réponse  :

                                  1- L’Espagne a été 13 fois en défaut de paiement.

                                  2- L’Allemagne a été 8 fois en défaut de paiement.

                                  3- La France a été 8 fois en défaut de paiement. Rappel : le dernier défaut de paiement de la France remonte au 30 septembre 1797 (les historiens l’appellent « la banqueroute des Deux Tiers »).

                                  4- L’Autriche a été 7 fois en défaut de paiement.

                                  5- La Hongrie a été 7 fois en défaut de paiement.

                                  6- Le Portugal a été 6 fois en défaut de paiement.

                                  7- La Turquie a été 6 fois en défaut de paiement.

                                  8- La Grèce a été 5 fois en défaut de paiement.

                                  9- La Russie a été 5 fois en défaut de paiement.

                                  10- La Pologne a été 3 fois en défaut de paiement.

                                  11- La Roumanie a été 3 fois en défaut de paiement.

                                  12- L’Italie a été 1 fois en défaut de paiement.

                                  13- Les Pays-Bas ont été 1 fois en défaut de paiement.

                                  (Carmen Reinhart, Kenneth Rogoff, « Cette fois, c’est différent », édition Pearson, page 120)

                                  Une des premières banques de l’Histoire est une banque de Gênes, la banque Leccacorvo. A partir de 1244, la banque Leccacorvo se développe. Elle prête des sommes énormes au roi de France, Saint Louis. Grave erreur !

                                  Quand le roi Saint Louis rentre de croisade en 1254, il annonce à la banque Leccacorvo qu’il refuse de lui rembourser les sommes énormes qu’il lui doit : c’est le premier défaut de paiement de l’histoire de France.

                                  Conséquence  : la banque Leccacorvo fait faillite.

                                  Un Etat européen qui se déclare en défaut de paiement, ça a pour conséquence de ruiner les créanciers.

                                  Les crétins qui avaient prêté à cet Etat sont ruinés, … et ensuite de nouveaux crétins recommencent à prêter à cet Etat !

                                  Depuis 800 ans, tous les Etats qui accumulent les défauts de paiement trouvent TOUJOURS de nouveaux crétins pour les financer.

                                  Et ça fait 800 ans que ça dure.

                                  Et ça va continuer encore et encore.

                                  Il y aura toujours des crétins.

                                  https://www.youtube.com/watch?v=8LaRGDYM_-M


                                  • L'enfoiré L’enfoiré 4 octobre 2014 09:33

                                    « L’austérité, c’est aux banquiers qu’il faut l’imposer, en inversant le too big to fail en notre faveur »


                                    Définition de Banque :Une banque est, à la fois, une entreprise qui :produit des services bancaires ; en fait le commerce ;fait commerce d’autres services financiers ou connexes.
                                    Qu’est-ce qui la fait tourner ? Notre argent en dépôt.
                                    Inverser le too big to fail en notre faveur ?
                                    Que voulez-vous dire par là ?
                                    Voudriez-vous être « to big to fail » ?
                                     

                                    • L'enfoiré L’enfoiré 7 octobre 2014 13:58

                                      « En gros, la France est trop endettée pour faire faillite, donc il faut lui prêter de l’argent. »


                                      Absolument. Et c’est encore plus vrai quand tout est mondialisé et que tout se retrouve dans les mêmes pots.
                                      C’est presque de l’intrication quantique.
                                      Comme je le disais plus haut, tout est une question de confiance dans un monde dans lequel le papillon et l’abeille cohabitent.. 
                                      Je dois avoir cliqué sur quelques uns de vos liens.
                                      Je ne fais partie d’aucun parti. Je virevolte sur chacun jusqu’aux extrémités. 
                                      J’ai bon, là ? smiley 

                                    • BA 4 octobre 2014 12:37

                                      Lundi 29 septembre 2014 :

                                      L’International Center for Monetary Banking (ICMB) a additionné trois dettes :

                                      dette publique + dette des ménages + dette des entreprises.

                                      Voici quelques-uns de ses résultats :

                                      1- Médaille d’or : Irlande.

                                      Dette publique + dettes des ménages + dette des entreprises = 442 % du PIB.

                                      2- Médaille d’argent : Portugal.

                                      Dette publique + dettes des ménages + dette des entreprises = 379 % du PIB.

                                      3- Médaille de bronze : Belgique : 350 % du PIB.

                                      4- Grèce : 304 % du PIB.

                                      5- Espagne : 300 % du PIB.

                                      6- Pays-Bas : 294 % du PIB.

                                      7- Italie : 258 % du PIB.

                                      8- France : 254 % du PIB.

                                      9- Etats-Unis : 250 % du PIB.

                                      10- Finlande : 242 % du PIB.

                                      11- Autriche : 235 % du PIB.

                                      12- Chine : 218 % du PIB.

                                      13- Allemagne : 193 % du PIB.

                                      http://cimb.ch/ICMB/Publications_files/Geneva16_2.pdf

                                      Une autre crise menacerait l’économie mondiale, selon un rapport d’experts.

                                      L’économie mondiale est confrontée à une "combinaison toxique" de dette élevée et de faible croissance qui jette les bases d’un processus de désendettement douloureux, voire d’une autre crise, dont l’épicentre pourrait se trouver cette fois dans les pays émergents, selon un rapport d’experts publié lundi.

                                      Contrairement à une idée répandue, l’économie mondiale est loin d’avoir pris le chemin du désendettement, a pointé le rapport de l’ICMB (International Center for Monetary and Banking Studies) sur l’économie mondiale.

                                      Depuis la crise financière, le ratio de dette global rapporté au PIB, en excluant le secteur financier, a continué de grimper pour atteindre de nouveaux sommets, ont pointé les auteurs de ce rapport. Selon leurs estimations, ce ratio a grimpé de 38% depuis le début de la crise financière, pour atteindre 212%.

                                      Les auteurs de l’étude, qui incluent notamment Luigi Buttiglione, directeur de la stratégie au sein de la société de fonds alternatifs Brevan Howard, et Philip Lane, professeur d’économie politique à Trinity College à Dublin, ont mis en garde contre le cercle vicieux de la dette dans un contexte de croissance nominale modeste et de faible inflation.

                                      La faible croissance économique rend en effet le processus de réduction de la dette plus difficile tandis que la dette, elle-même, exacerbe le ralentissement économique.

                                      Dans ce contexte, le taux d’intérêt d’équilibre est appelé à se maintenir à des niveaux historiquement bas alors même que la capacité à contracter des emprunts sera sous pression si le taux d’intérêt réel devait se stabiliser au dessus de ce niveau d’équilibre.

                                      Le niveau d’endettement est actuellement plus élevé dans les pays développés, où le ratio de dette par rapport au PIB a atteint 272%, que dans les économies émergentes, où il se situe à 151%.


                                      • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 5 octobre 2014 02:42

                                        lsga a écrit :

                                        « militez pour sortir du Capitalisme, c’est à dire pour l’abolition de la propriété privée des moyens de production (et non pas pour l’interdiction des licenciements) ». !!!

                                        -----------------------------------------------------------------------------------

                                        1 ) « sortir du Capitalisme »...ok camarade !
                                        ...mais vous le remplacez par quoi ???
                                        ...vous allez militer avec qui pour cette tache ? quels sont vos référents ? que proposez
                                        vous ? ...à part quelques incantations d’une autre époque ???!!!

                                        Merci d’argumenter en évitant la tchatche banale !

                                        2 )c’est exact ,comme je l’explique sur d’autres files ,que le problème de la
                                        dette fait délirer
                                        ,même les économistes les plus cotés comme Sapir ,qui
                                        proposent la sortie de l’euro avec une parité € / Franc de 1 / 1 !!!

                                        ...et cela sans proposer la sortie du Capitalisme comme vous !
                                        Vous ,en proposant la sortie du Capitalisme ,vous êtes ,
                                        plus cohérent que tous les inconscients ,notamment ceux qui s’expriment
                                        sur cette FILE,qui veulent LE BEURRE ET L’ARGENT DU BEURRE !!
                                         !

                                        3 ) L’économie et la Finance ne sont pas des disciplines à ignorer aujourd’hui ,
                                        si vous ne voulez pas apparaitre comme un bavard ,ignorant ,impénitent !!!

                                        Lire mon article récent sur AV TV ,qui fait le point ,en évitant toute tchatche :

                                        « Japon ! L’heure de Vérité est proche : faillite annoncée par l’effondrement du yen ! Le Japon est la 3ème puissance économique mondiale ; conséquences catastrophiques imprévisibles sur le reste du monde ! »

                                        CQFD



                                        • Jean Keim Jean Keim 5 octobre 2014 10:18

                                          Échangerait petites économies contre société fraternelle et rajouterait « Partage Entraide Coopération » à « Liberté Égalité Fraternité » sur le fronton des édifices publics.





                                          • Montdragon Montdragon 5 octobre 2014 13:20

                                            M. Keim, vous avez en tête le Livre II de La mutualité ?
                                            Je vous suit dans ce cas !


                                          • cistus 5 octobre 2014 22:11

                                            La France est l’un des pays les plus endetté du monde mais la dette c’est bidon. Il faudrait même faire boom avec la dette, aucun souci. C’est comme les nuages radioactifs de Tchernobyl, les problèmes s’arrêteront a la frontière. 


                                            La France est le 1er enfer fiscal dans le monde mais c’est pas suffisant. Dans un monde ou l’on peut créer de l’argent a l’infini. Il faut absolument racketter jusqu’au bout les plus travailleurs, les plus talentueux, les plus entreprenants. Il ne faut surtout pas que les plus méritants aient de l’argent entre les mains. Donnons-le au arrivistes qui nous dirigent. (60 a 80 % d’impôts et 85% de PIB de dettes, une gestion irréprochable) 

                                            Souhaiter avoir des Français gérer eux-même l’argent de leur travail. Penser qu’ils sont bien plus a mène de faire vivre leurs familles et leurs amis que l’Etat est un crime d’ultra-méga-super libéralisme fasciste. Puni d’une interdiction de pensée.

                                            • Mao-Tsé-Toung Mao-Tsé-Toung 5 octobre 2014 23:25
                                              cistus a écrit :

                                              « la dette c’est bidon » !!!

                                              -----------------------------------------------------------

                                              ...avez vous étudié vraiment ,pour affirmer ça ???!!!
                                              ...je crois plutôt que ça vous défoule de l’affirmer !!!

                                              ...ARGUMENTEZ SVP !

                                              Lisez mon article pour avoir une approche « réaliste »
                                              du sujet !!!

                                              Merci

                                              CQFD


                                            • cistus 15 octobre 2014 20:21

                                              Bonjour Mao,

                                              C’est intéressant de voir, encore une fois, un personne se ventant d’être un bon économiste et être dans l’incapacité de comprendre un post pourtant accessible a un simple collégien.

                                              je n’ai pas ecrit : « la dette c’est bidon » !!!


                                              J’ai ecrit :

                                              La France est l’un des pays les plus endetté du monde mais la dette c’est bidon. Il faudrait même faire boom avec la dette, aucun souci. C’est comme les nuages radioactifs de Tchernobyl, les problèmes s’arrêteront a la frontière. 

                                              La France est le 1er enfer fiscal dans le monde mais c’est pas suffisant. Dans un monde ou l’on peut créer de l’argent a l’infini. Il faut absolument racketter jusqu’au bout les plus travailleurs, les plus talentueux, les plus entreprenants. Il ne faut surtout pas que les plus méritants aient de l’argent entre les mains. Donnons-le au arrivistes qui nous dirigent. (60 a 80 % d’impôts et 85% de PIB de dettes, une gestion irréprochable) Souhaiter avoir des Français gérer eux-même l’argent de leur travail. Penser qu’ils sont bien plus a mène de faire vivre leurs familles et leurs amis que l’Etat est un crime d’ultra-méga-super libéralisme fasciste. Puni d’une interdiction de pensée.

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