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Accueil du site > Tribune Libre > Slutwalks : au moins, ça leur fait prendre l’air…

Slutwalks : au moins, ça leur fait prendre l’air…

Le policier canadien Michael Sanguinetti ne savait pas ce qu’il allait déclencher le 24 janvier dernier lorsqu’il eut le malheur de conseiller à des étudiantes, au lendemain d’un viol à l’université York, « de ne pas s’habiller comme des salopes (slut, en anglais) », si elles ne voulaient pas se faire agresser. Ainsi, le mois d’avril dernier a vu naître et se développer les « slutwalks », ou « marches des salopes » dans plusieurs pays, de l’Amérique du Nord jusqu’en Asie. Les organisatrices revendiquent « le droit de porter ce que nous aimons ». Cette mobilisation n’est pas sans évoquer une crise d’adolescence manifestée dans le but de « faire suer Papa » en s’opposant à ses restrictions vestimentaires. Peut-on vraiment prendre ces femmes, majeures et vaccinées, à la sérieuse ?
 
Nul doute qu’il existe encore chez certains esprits rétrogrades une tendance condamnable à dédouaner les agresseurs sexuels en accusant systématiquement les victimes féminines « d’avoir couru après », en portant des vêtements osés ou en adoptant des attitudes suggestives. Ce travers est-il à ce point répandu que plusieurs femmes et quelques hommes jugent pertinent de se proclamer « salopes » et d’arpenter les trottoirs vêtus comme des filles à matelot afin de dénoncer une épidémie de misogynie aux mains longues ? En Occident, où le dopage statistique et les conceptions simplistes et réductrices sont la règle de toute « sensibilisation » sur les agressions sexuelles (dont les victimes masculines restent à jamais exclues), la question se pose.
 
Un double discours
 
Cette nouvelle excentricité, nettement plus déjantée que la Marche mondiale des femmes, m’a rappelé un incident rapporté jadis par un ami. Sirotant une bière dans un club en regardant un couple improvisé évoluer sur la piste de danse, il remarqua que la fille dansait de façon particulièrement langoureuse en se frottant les hanches près de la zone érogène par excellence de son partenaire. Comme celui-ci s’approchait pour l’embrasser, la séductrice le repoussa brusquement. Un moment déconcerté, le gars lui agrippa fermement les deux seins, l’espace d’une seconde, la repoussa à son tour, puis quitta la piste, laissant sa partenaire éberluée.
 
Choqué, sur le moment, de ce qu’il venait de voir, mon ami voulut intervenir, puis se ravisa. Si l’homme avait agi ainsi envers une femme qui se comportait sans ambiguïté, il se serait interposé. Dans le cas présent, il jugea que la partenaire de danse était partie prenante de ses problèmes. Il finit donc tranquillement sa bière.
 
En repensant à cette anecdote, le double discours des « salopes » autoproclamées m’a laissé dubitatif. S’il est louable de déculpabiliser les victimes d’agressions sexuelles, on voit mal comment on peut se limiter à condamner seulement les hommes (les éternels méchants de l’histoire) qui considèrent certaines femmes avec convoitise quand celles-ci exigent de pouvoir adopter des comportements provocants sans en assumer les risques. La question vestimentaire est-elle à ce point le nœud du problème, surtout à cette époque caniculaire où il est normal que les gens, hommes comme femmes d’ailleurs, se promènent légèrement vêtus, pour des raisons évidentes de confort et de bien-être ?
 
Et la prévention, bordel ?
 
Au-delà de l’aspect vestimentaire, une telle mobilisation balaie le facteur sans doute plus pernicieux évoqué par mon ami : l’attitude équivoque de certaines femmes, qui peut envoyer des messages erronés. Quand donc nos valeureuses militantes opteront-elles pour une approche préventive et responsable en déconseillant ces comportements en porte en faux ? Le fait de dédouaner ce type de femme, sous le prétexte de déculpabiliser toutes les autres, est-il plus acceptable que celui d’absoudre d’éventuels « agresseurs », comme celui de la piste de danse ? Faut-il à la limite, au nom de la cause des femmes, revendiquer pour elles le droit de pouvoir déambuler seules, en G-string et les seins nus à trois heures du matin dans un quartier mal famé aux abords d’un bar louche ? La prévention, n’est-ce pas aussi défendre la cause des femmes ?
 
Dans la même optique, alors que les directions d’école font des pieds et des mains pour inculquer quelques principes de respect de soi et de prudence à nos adolescentes, par des règles vestimentaires minimales, faut-il trouver sensés, chez des femmes adultes et vaccinées, ces comportements d’adolescentes attardées ? Offrent-elles un modèle auquel les femmes de demain peuvent légitimement s’identifier ? Et ces militantes, s’agit-il des mêmes qui dénoncent avec tant de désarroi l’abîme de perdition de l’hypersexualisation ? Un peu de cohérence serait de mise.
 
Des hommes en talons hauts
 
Dans la veine d’infantilisation d’un féminisme déresponsabilisant, une autre initiative pédestre est passée pratiquement inaperçue des médias. Réparons vite cette lacune. Figurez-vous qu’il existe une marche internationale visant la lutte aux agressions sexuelles envers les femmes (envers les gars, bar ouvert !) ayant pour thème Un mille en talons hauts. L’événement en est à sa deuxième édition et consiste à faire marcher – de plus d’une façon - des hommes pendant un mille en escarpins au coût de cinq dollars par participant. L’année passée, une cinquantaine de gogos avaient ainsi paradé à Prescott-Russell, au Québec.
 
Je ne saurais vous dire d’où origine ce nouvel accès de misandrie, mais chez nous, c’est sans surprise le CALACS de cette riante bourgade qui a « marrainé » l’événement en mai dernier. On ne sait encore combien d’hurluberlus culpabilisés ont jugé pertinent de se manquer de respect au nom de la cause des femmes. À quand une activité où des hommes seront invités à se pisser dessus ?
 
« Osez le clitoris ! »
 
Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont elles. Avec ce thème, nos cousines françaises sont à l’origine de la manifestation culturelle la plus originale depuis l’avènement du verlan. Quarante ans après la révolution sexuelle, Woodstock, le Flower Power et Sgt Pepper,ces dames relèvent enfin l’ambitieux défi de localiser et d’explorer leur clitoris. Mieux vaut tard que jamais. Comme une femme sur deux en ignorerait toujours l’emplacement, voilà une activité qui pourrait les tenir occupées pour un temps. On ne sait si elles anticipent d’enquêter en marchant, ni si une telle… démarche demeure compatible avec le port du talon haut.
 
C’est donc dans le dessein fort louable de briser le cycle du séchage, puisque, disent-elles, « l’intimité reste un lieu de pouvoir masculin », que ces militantes surmonteront leur hyposexualisation à la conquête de cet organe « souvent oublié ». Humblement, elles admettent : « on ne sait à quoi il ressemble ni comment il fonctionne »… Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont elles. Afin d’élucider cette énigme libidinale, budgets de recherche et campagne de sensibilisation (comprendre ce mot dans une toute nouvelle perspective) leur semblent incontournables. C’est à ce prix que les femmes pourront se prendre en main. L’auto-exploration pourrait s’avérer une solution beaucoup trop simple. J’en chercherais bien d’autres mais pas ce soir, j’ai mal à la tête…


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45 réactions à cet article    


  • chapoutier 1er septembre 2011 11:16

    un article malfaisant qui veut soumettre les femmes à nouvel ordre moral digne des talibans

    j’ai eu l’occasion de discuter avec un type qui avait ce genre de raisonnement et qui allait régulièrement en Thaïlande.


    • chapoutier 1er septembre 2011 16:40

      +20


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 1er septembre 2011 11:56

      Bonjour,

      la femme prenait dans le passé proche son plaisir à cheval, sauf en amazone, mais bien cambrée et jambes écartées sur le dos rond de l’animal tressautant de pas en pas galopant dans les chevauchées fantasmatiques à travers la nature sauvage et enivrante et ne se posait pas toutes ces questions navrantes...


      • kiouty 1er septembre 2011 12:01

        S’il est louable de déculpabiliser les victimes d’agressions sexuelles, on voit mal comment on peut se limiter à condamner seulement les hommes (les éternels méchants de l’histoire) qui considèrent certaines femmes avec convoitise quand celles-ci exigent de pouvoir adopter des comportements provocants sans en assumer les risques.

        Hep hep hep : il y a une différence TOTALE entre « considérer avec convoitise » (totalement légitime), et « passer à l’acte en effectuant une agression physique et sexuelle alors qu’on a été repoussé une fois avec un NON ferme » (totalement illégitime).

        C’est ces deux choses que vous amalgamez de façon totalement malhonnête.

        Dans votre anecdote sur la boite de nuit, le mec a légitimement été excité ,par la fille, il a fait une tentative d’approche au travers de ce qu’il considère comme une « ouverture », ok, jusque là pas de problème.
        A ce moment là, la fille dit « non : ce n’était pas une ouverture, tu as confondu »séduction« avec »droit de coucher avec moi et de disposer physiquement de moi«  ».

        Normalement, ça s’arrête là, le mec peut-être frustré, en colère etc etc, ou au contraire s’en foutre totalement et aller pêcher ailleurs, mais en aucun cas il n’y a permis d’outrepasser le NON de la jeune femme et d’effectuer l’attouchement de sa poitrine contre sa volonté.

        N’importe quoi  smiley

        Tout le problème, c’est le mot « considération » : celle de l’homme, et celle de la femme, qui diffèrent notablement.

        L’homme « considère » que la femme lui fait une ouverture et l’a autorisé à disposer physiquement d’elle.

        La femme considère qu’elle est en phase de séduction sensuelle qui est un jeu et n’implique pas la mise à disposition physique.

        C’est cette différence de considération qui est responsable du malentendu, mais comme tout malentendu, ça devrait s’arrêter une fois la mise au point effectuée. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé dans votre anecdote. De rage et par frustration pure, et par volonté d’imposer sa domination, le mec a choisi de peloter la fille contre sa volonté. La, il n’y a pas d’autre explication qu’une mauvaise gestion des pulsions et de la frustration qui ne sont pas dignes d’un adulte. Ceux qui ne savent pas gérer les pulsions, ce sont les adolescents, comme vous le dénoncez très justement. Mais les hommes adultes, majeurs et vaccinés devraient être capables de se contrôler. Vouq qui fsutigez le comportement adolescent féminin, soyez cohérent du comportement adolescent masculin.

        Dans tous les cas, ce n’est pas l’homme plus que la femme qui a raison, ni l’inverse, question considération.

        Et ce n’est pas à la femme de s’adapter aux considérations des hommes en arrêtant leur comportement sous prétexte que ça pourrait être mal interprété en générant des « risques » parce que les messieurs ne savent pas contrôler les pulsions.

        Quant à l’argument « adolescente hystérique », il n’y a pas absolument pas lieu de généraliser à toutes les femmes, c’est vraiment une projection toute personnelle de l’auteur qui n’appelle aucun commentaire.

        C’est dingue que l’on trouve toujours chez les misogynes, les racistes et les homophobes un point commun : c’est l’ « autre » qui doit s’adapter à « moi » et faire comme bon me semble.
        C’est à vomir.


        • Morgane Lafée 1er septembre 2011 12:14

          Je plusse tout ce que dit Kiouty, qui a explicité avec éloquence la malhonnêteté qui se dégage de cet article rétrograde, qui prétend accorder un « permis de violer » à l’homme dès lors qu’une femme a osé l’exciter de manière un peu trop insistante. A gerber.


        • Le Yeti Le Yeti 1er septembre 2011 13:04

          Je plussoie Kiouty (Kikou ! ) mais avec un énorme bémol qui me semble être l’autre plateau de la balance au cœur du problème :
          "Et ce n’est pas à la femme de s’adapter aux considérations des hommes en arrêtant leur comportement sous prétexte que ça pourrait être mal interprété en générant des « risques » parce que les messieurs ne savent pas contrôler les pulsions.« 
          La dessus je dirais oui et non. S’adapter si ! Mais tout est dans le dosage. S’affirmer et vivre sa vie, oui, mais il faut aussi tenir compte des réalités, des conséquences ou effets de nos actes et ainsi savoir ne pas tenter le diable.

           »Arrêter leur comportement" ? Ha non alors ! Et puis quoi encore ? Et à quoi ressemblerait notre monde sans féminité ? (J’en profite d’ailleurs pour voter aussi en faveur de la minijupe smiley ) Mais l’adapter ou plus exactement mieux le doser, oui.

          Entre ne plus se montrer séduisante et jouer les aguicheuses, il y a une différence. De plus, le fait est que malheureusement beaucoup d’hommes la font mal et que beaucoup de femmes soit ne savent pas interpréter le regard de ces hommes à ces moments là, soit n’en tiennent pas compte.

          Mais là il y a un énorme soucis d’éducation et d’ampleur carrément sociale. Regardez par exemple l’image de la femme objet dans la publicité ...

          Il ne faut jamais oublier que dans tout jeu (ou « pari » ou « prise de risque »), quel qu’il soit (autre exemple totalement au hasard : la finance.) , il y a toujours DEUX alternatives ... A ne pas tenir compte des réalités et se cantonner à « se qui devrait (ou doit) être », on fini souvent dans le mur ; et ce dans tous les domaines !

          Pour résumer, je dirais que la sexualité, dont le jeu de séduction fait parti, est comme de la dynamite : puissant mais à manier avec précaution.

          NB : à aucun moment ici je ne parle de cette vermine malfaisante que sont les violeurs purs et durs, c’est à dire ceux pour qui la femme n’est qu’un objet utilitaire et sexuel (que ce soit dû à un handicap psychiatrique ou une grave altération de la perception sociale). Il ne suffit pas d’appartenir à l’espèce humaine pour être un Homme ...


        • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 16:13

          Enfin un commentaire nuancé qui fait la part des choses entre le droit des femmes d’afficher leur féminité et l’irresponsabilité d’en faire trop dans des contextes ou circonstances qui prêtent à des interprétations erronées et qui peuvent menacer leur sécurité. Mais votre opinion suppose une prise en charge en fonction d’une notion de dosage, et c’est précisément ce qui contrevient au discours des Salopes (c’est pas moi qui les appelle comme ça, ce sont elles).

          Le discours victimaire de ces dames est d’autant plus dangereux qu’il peut inciter certaines femmes influençables à prendre des risques inutiles et, dans le meilleur des cas, à occasionner des malentendus inutiles qui leur vaudront une réputation indésirable, et, dans le pire, entraîner des agressions sexuelles ou des comportements inacceptables, comme l’épisode de la piste de danse de mon article le révèle.


        • Hétérodoxe 1er septembre 2011 17:13

          "C’est dingue que l’on trouve toujours chez les misogynes, les racistes et les homophobes un point commun : c’est l’ « autre » qui doit s’adapter à « moi » et faire comme bon me semble.
          C’est à vomir.« 

          T’as oublié antisémite et complotiste ...

           »Et ce n’est pas à la femme de s’adapter aux considérations des hommes en arrêtant leur comportement sous prétexte que ça pourrait être mal interprété en générant des « risques » parce que les messieurs ne savent pas contrôler les pulsions.« 

          Et ce n’est pas à l’homme de s’adapter aux considérations des femmes en arrêtant leur comportement sous prétexte que ça pourrait leur coûter 20 ans de prison parce que les mesdames ne savent pas contrôler leurs pulsions (ben oui, faire les belles ou boire à l’oeil reste des pulsions que les femmes ont bien du mal à contenir).

           »La femme considère qu’elle est en phase de séduction sensuelle qui est un jeu et n’implique pas la mise à disposition physique.« 

          Jouer avec plus fort que soit reste dangereux, dans tous les cas.

           »Je considère ça comme un jeu, ça n’implique pas que je mette mon crâne à disposition« 

          Si les nanas veulent jouer à la roulette russe en s’habillant comme des putes, libres à elles, mais comme je n’irai pas pleurer sur un gars qui se fout une balle dans le crâne après avoir perdu un pari stupide, je n’irai pas pleurer sur une nana qui traverse Stains à 2h du mat complètement bourrée en mini-jupe »Parce que je le vaux bien« et qui s’étonne de se retrouver face à 5 lascars frustrés et qui y voient là l’occasion unique de perdre leur virginité.

          La Liberté, ce n’est pas pouvoir faire n’importe quoi !!

          Quand tu allumes un feu, soit sûr d’en maitriser les conséquences.
          Quand tu allumes un mec, idem !

          La provocation est un jeu risqué, point !
          Et ça pénalise les pauvres nanas qui se font violées par des mecs avec qui bon nombre de gonzesses croient pouvoir faire mumuse à leur guise sans trop se soucier des frustrations qu’elles engendrent !

          Ca fait pas des mecs des anges, pour autant, mais je crois que ça, ils l’ont bien compris tellement ont leur casse les couilles à propos de leurs tares. Une société qui s’appuie sur »Les hommes y sont méchants et les femmes sont des anges incapables du moindre tort" m’inquiète au plus haut point. C’est essentiellement pour fabriquer les sapes à la mode de ces gazelles qu’ont fait bosser des gosses au Maghreb, par exemple ...


        • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 17:33

          "La provocation est un jeu risqué, point !
          Et ça pénalise les pauvres nanas qui se font violées par des mecs avec qui bon nombre de gonzesses croient pouvoir faire mumuse à leur guise sans trop se soucier des frustrations qu’elles engendrent !"

          Entièrement d’accord avec vous Hétérodote. Votre commentaire démontre qu’il y a moyen de prendre mon texte pour ce qu’il est : une interpellation adressée à un certain type de femmes à se responsabiliser, ne serait-ce que par respect envers elles-mêmes, envers les hommes, et par souci de leur propre sécurité. Interpréter mon propos comme un invitation au viol ou une manière de dédouaner les agresseurs sexuels est ordurier, rétrograde et malhonnête.


        • Renaud Séchiant 2 septembre 2011 09:06

          Ceux qui ne savent pas gérer les pulsions, ce sont les adolescents, comme vous le dénoncez très justement. Mais les hommes adultes, majeurs et vaccinés devraient être capables de se contrôler. Vouq qui fsutigez le comportement adolescent féminin, soyez cohérent du comportement adolescent masculin.

          Ah ! Parce que dans l’exemple cette femme se comporte en adulte peut être ? Se frotter contre la queue du mec pour l’allumer (sachant ce que ca provoque chez lui et ce qui s’en suivra) c’est se comporter en adulte ? Moi ça me rappel les petites allumeuses du temps du collège. Et a-t-elle demander l’autorisation à ce Monsieur pour se frotter contre sa queue ? Je ne pense pas. Allez y frotter vous, baladez vous à moitiez à poil. Mais ne venez pas vous plaindre si, par ce comportement, vous attirez les cons, les matérialiste et les salauds. Je n’excuse pas les violeurs et les agresseurs mais il faut réfléchir un instant : Si je ne veux pas avoir d’ennuis quand je traverse un quartier craignos j’évite de me balader avec la gourmette en or bien voyante, le portefeuille avec 500 euros dedans... Après si j’estime que c’est ma liberté, que je le fais malgré tout et que je me fais dépouiller, pleurer contre le comportement de mes agresseurs ne servira plus à grand chose. Ok, ce sont de sales types mais il y a un minimum d’intelligence à avoir. Quand on ne veut pas d’ennuis on ne les cherche pas, on les évites par tous les moyens. Je pense qu’en l’occurence c’est à peu près la même chose. Une femme qui sort et s’habille en conformité avec l’image de la parfaite salope sortie d’un film X ne peut pas se plaindre ensuite d’attirer les chauds de la bite. Oui ce sont des cons si ils ne s’arrêtent pas au ’non’ de cette damoiselle mais si je ne veux pas attirer les cons et les lourdos et bien je prends mes dispositions. Tout comme quand je traverse certains quartiers, je n’expose pas mes biens de valeurs aux yeux de tous. Une tenue et une attitude provocante provoquent par définition. Quand on cherche à provoquer il ne faut pas s’étonner de trouver réponse à cette provocation, même si cette réponse est en effet une atteinte physique dégueulasse et condamnable. Si on ne veut pas se faire mordre par un chien méchant, on ne met pas la main dans sa cage : Question de logique !


        • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 15:03

          @ Renaud Séchiant Cette phase de vous à elle seule veut tout dire : Une femme qui sort et s’habille en conformité avec l’image de la parfaite salope sortie d’un film X ne peut pas se plaindre ensuite d’attirer les chauds de la bite. Oui ce sont des cons si ils ne s’arrêtent pas au ’non’ de cette damoiselle mais si je ne veux pas attirer les cons et les lourdos et bien je prends mes dispositions.

          En bref, lutter contre les agressions sexuelles, c’est aussi adopter des comportements préventifs, le propos général de mon article, que je croyais pourtant limpide.


        • tiloo87 tiloo87 1er septembre 2011 12:09

          Ben oui, la prévention...mais jusqu’à quand ?
          Je comprends qu’elles en aient marre de se plier aux règles imposées par les plus cons .
          Il faut remettre à leur place les handicapés mentaux qui ne conçoivent pas qu’une femme puisse être jolie, sexy, attirante, élégante, provocante ou même excitée ...mais pas par eux ni pour eux.
          Il faut soigner tous ces DSK : ce n’est ni « naturel », ni supportable par la société.
          La prévention doit passer d’abord par l’éducation et la traque aux mille et un verrous disséminés par 2000 ans d’esclavagisme.


          • Vilain petit canard Vilain petit canard 1er septembre 2011 13:14

            Si je vous suis, il ne reste plus qu’à emballer des femmes dans des grandes bâches, au moins on sera sûr qu’elles n’excitent pas ces pauvres garçons incapables de se maîtriser. Beau résultat.


            • Renaud Séchiant 2 septembre 2011 09:28

              Si je vous suis, il ne reste plus qu’à emballer des femmes dans des grandes bâches, au moins on sera sûr qu’elles n’excitent pas ces pauvres garçons incapables de se maîtriser. Beau résultat.

              Non mais si je ne veux pas me faire virer par mon patron je débarque pas au bureau habiller comme un sac et pas raser depuis une semaine. Ces mecs ne sont en rien excusables mais les femmes qui sortent en tenue provocante n’ignorent pas qu’elles risquent d’attirer ce genre d’énergumène. En connaissance de cause elles en prennent le risque. C’est si difficile que ça à comprendre ? Si je me ballade dans le commissariat avec un T-Shirt ’je n’aime pas le poulet’, je risque de passer un sale moment. Si je vais me ballader dans un coin craignos avec une ferrarie, des bijoux en or voyant et du fric qui dépasse des poches, je risque de passer un sale moment. La provocation ça comporte du risque. De la même manière si je vais dans un repère de chaud de la bite potentiellement alcoolisés (boîte de nuit s’y prête assez bien) en tenue légére et en mode allumeuse, je sais très bien que je risque de me faire souler par des lourdos.

              Arrêtez de vouloir le beur et l’argent du beur. La liberté a un prix. La liberté de rouler en voiture comporte le risque accident. La liberté de dire merde à son patron comporte le risque licenciement. la liberté de montrer ses richesses augmente le risque ’braquage’, car-jacking etc. La liberté de sauter en parachute comporte le risque s’exploser la tronche par terre. La liberté de se balader en tenue provocante comporte le risque emmerdement par un lourdo mais malheureusement aussi le risque de se faire violer.

              Si ce n’est pas compréhensible je ne vois plus quoi rajouter. C’est d’une évidence ! Donc si vous prenez des risques ok mais reconnaissez au moins que vous acceptez cette part de risque. Tout comme si je prend la liberté de m’habiller en blanc à un enterrement j’accepte la contre-partie de pouvoir me faire railler, insulter ou me faire entendre dire que je n’ai aucun respect.

              Oui il faudrait un monde sans agresseurs sexuels, je le conçois. Mais la réalité fait que ce n’est et ce ne sera jamais le cas. Le risque 0 n’existe pas et je ne veut pas d’une société du tout sécuritaire. je préfère de vrais liberté quitte à en assumer les risques. La liberté à toujours comporter des risques. Feigner de l’ignorer c’est oublier sa part de responsabilité. Si votre ado prend son GSM à l’école et le montre à tous le monde. Qu’il rentre ensuite en vous annonçant :’ je me le suis fait voler’. Je pense que la réaction des parents consistera à le responsabiliser un minimum avant d’appeler le proviseur pour enquêter, trouver et punir les voleurs. C’est la même chose ici. Sauf que l’on parle de chose plus grave.


            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 15:10

              Encore d’accord avec votre propos, Renaud, dont cet extrait veut tout dire :

              « Arrêtez de vouloir le beur et l’argent du beur. La liberté a un prix. La
              liberté de rouler en voiture comporte le risque accident. La liberté de
              dire merde à son patron comporte le risque licenciement. la liberté de
              montrer ses richesses augmente le risque ’braquage’, car-jacking etc. La
              liberté de sauter en parachute comporte le risque s’exploser la tronche par
              terre. La liberté de se balader en tenue provocante comporte le risque
              emmerdement par un lourdo mais malheureusement aussi le risque de se faire
              violer.

              Si ce n’est pas compréhensible je ne vois plus quoi rajouter. C’est d’une
              évidence ! »

              Rien ne semble plus aveuglant que l’évidence...


            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 15:55

              Bonjour, Bertrand.

              Je viens en effet de découvrir l’amoncellement de réactions distordues et d’interprétations biaisées et méprisantes que mon article a occasionnées. Je n’ai même pas l’intention d’y répondre, tant la mauvaise fois de certains commentaires me semble éloquente. En clair, si je me tue à leur expliquer mon point de vue, ces gens me laisseront mourir. J’ai relu mon article et je le trouve limpide. Son seul tort est de vouloir responsabiliser un certain type de femmes sur les conséquences de leurs actes, sans pour autant excuser les hommes qui commettent des agressions sexuelles. Chacun, homme comme femme, doit assumer ses responsabilités. Un point de vue probablement trop simple à comprendre, trop dérangeant par le notion de prise en charge qu’il invoque, une riposte évidente au discours féministe victimaire et déresponsabilisant, pour ne pas dire infantilisant, qui prédomine dans nos sociétés occidentales.


            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 16:37

              Pour ce qui est des deux paragraphes avec pour intertitre « Et la prévention, bordel », ils ont été cités à quelques reprises déjà par des gens qui n’ont rien de phallocrates attardés et qui les approuvaient, soit sur Facebook ou en commentaire d’article de journal en ligne. Je les ai relus et les trouvent toujours pertinents, pour ne pas dire importants, bien que provocants dans la forme. La provocation est un trait de caractère aussi spontané chez moi que l’indignation en crescendo chez d’autres. Que voulez-vous, on ne se refait pas !


            • Renaud Séchiant 2 septembre 2011 09:44

              Son seul tort est de vouloir responsabiliser un certain type de femmes sur les conséquences de leurs actes, sans pour autant excuser les hommes qui commettent des agressions sexuelles. Chacun, homme comme femme, doit assumer ses responsabilités.

              Ce genre de femme ne veulent pas être responsabilisées. Elles veulent bien des libertés mais pas de la part de risque qui va avec. Or prendre une liberté qu’elle qu’elle soit c’est en accepter un minimum le risque inhérent. Si elles ne sont pas foutus de comprendre que de s’habiller en tenue provocante provoque et que pour certains énergumène c’est  : Apparence de salope = salope (ce qu’elles n’ignorent pas au passage puisqu’elles le dénoncent). Je ne vois pas quoi dire de plus.

              Ah si ! Continuez à vous habillez en tenue provocante mais ne venait pas nous rejeter la faute s’il vous arrive malheur car nous n’y sommes pour rien mesdames. Tous les hommes ne sont pas des agresseurs potentiel.

              Pour en revenir un peu au sujet : Même attitude, même conclusion. Les femmes se plaignent tous le temps. Avant c’était la mode du poil. Alors elles ont voulus se raser. Là, le conformisme est devenu la chatte rasée alors certaines râle du fait de devoir s’épiler. Mais qui les forces à le faire sinon elles mêmes et leur conformisme exacerbé ? Je n’ai jamais demandé à mon amie de se raser que je sache. Libre à vous de vous laisser pousser les poils. Mais ne venez pas culpabiliser la gente masculine. Ce ne sont pas les hommes qui vous imposent ce Diktat mais bien la mode que vous suivez allégrement. Bien plus que vos homologues masculins. Les féministes me feront toujours rire. Elles seront crédibles le jour ou elles se comporteront en femmes responsables ou que les hommes courront le 100 mètre olympique en leur compagnie (mais l’égalité on la veut que la ou ça nous arrange n’est ce pas ?).


            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 15:16

              Renaud, vote propos me fait penser à la Charte des droits et libertés, qu’elle soit québécoise ou canadienne : des droits, des droits, toujours des droits... et tiens, des libertés aussi. À quand une Charte des droits et responsabilités ? Même dilemme, même incohérence.


            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 16:05

              @ Renaud Par votre propos, je voulais dire la dénonciation que vous faites de ce genre de discours, évidemment.


            • Ariane Walter Ariane Walter 1er septembre 2011 17:06

              Entièrement d’accord avec vous.
              ce n’est pas du tout un article rétrograde.
              il y a dans la vie des notions de comportement et de responsabilité.
              non, on ne peut pas faire ce qu’on veut, parce qu’on en a envie, sans se soucier des circonstances.
              Oui, ce serait un comportement ado sans intérêt.

              J’ajouterai que la mode, influencée par ce qu’on appelle « le porno chic » a tendance à fringuer les femmes d’une manière qui ne se voyait autrefois qu’au bord des routes. je pense aux nuisettes sur jean, aux shorts hyper cours en ville. Sans oublier les fameux strings qui dépassent des pantalons.

              Pudeur, décence, sont des mots qui appartiennent à l’époque des catacombes.
              ce sont pourtant d’indispensables qualités. 

              Par ailleurs votre article est plein d’humour et très plaisant à lire.


              • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 17:22

                Merci de votre commentaire, Ariane. Il semble que d’essayer de faire la part des choses entre l’incontournable et nécessaire respect des femmes et la responsabilisation des celles-ci dans une élémentaire optique de les amener à veiller sur leur propre sécurité ne soit pas sans risque. En aucun cas la bêtise ou l’irresponsabilité de certaines ne doit excuser les agressions sexuelles. Il faut définitivement avoir l’esprit mal tourné pour donner un sens aussi abject à mon propos. Loin de vouloir nuire aux femmes, je crois que mon propos prend davantage en considérations leurs intérêts que ceux des personnes qui appuient une initiative aussi douteuses que les slutwalks.


              • minidou 1er septembre 2011 17:31

                Bien au contraire de vous, je pense que ces slut walk contribuent à moderniser le féminisme, en promouvant, non une repression morale des hommes et des femmes genre « les femmes sont des ptites choses fragiles victimes des hommes qui sont tous des violeurs en puissance », par une revendication de liberté (« j’ai le droit d’être une salope et de m’habiller comme tel, sans pour autant me faire violer »). C’est une revendication infiniment mopins réactionnaire que le féminisme d’un Ni Pute Ni Soumise, d’ailleur on peut voir tout de suite la contradiction des noms : d’un coté une revendication de liberté, pouvoir être ce qu’on désire (un salope), de l’autre une revendication de normalisme social, le conformisme imposé aux femmes (ni pute ni soumise, au milieu, une fille comme il faut...).


              • Ariane Walter Ariane Walter 1er septembre 2011 18:09

                ca vous plaît , vous, cette formule : « j’ai le droit d’être une salope et... »
                moi, pas trop.
                Quant à la « modernité »...
                le féminisme est souvent criticable. Trop agressif. Les causes sont bonnes, indispensables. Pourquoi les gâcher par une mise en forme provocatrice.
                Disons que je suis assez « classique » : le maximum d’effet avec le minimum de moyens. peu, pour obtenir beaucoup. Et parfois, c’est beaucoup pour obtenir peu.


              • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 00:48

                Je suis encore d’accord avec vous, Ariane. Difficile d’exiger le respect des hommes, entre autres verbal, quand on se qualifie soi-même de salope. Un peu plus de cohérence serait de mise pour davantage de crédibilité. Ce n’est pas pour rien que cette initiative divise les féministes elles-mêmes. Il en existe pour qui l’outrance reste un obstacle à la sensibilisation.


              • minidou 5 septembre 2011 15:18

                Vous savez bien que la sexualité assumée est dans notre société , non pas reservée au homme (il faut être deux !), mais admise pour les hommes quand elle est encore sulfureuse pour les femmes... Pour moi le terme « salope », c’est la revendication de pouvoir assumer sa sexualité de manière totale (jusqu’à faire la « salope » si on le souhaite).
                Quant à la provocation, celle-ci s’est de tous temps avérée nécessaire pour briser certains tabous.


              • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 5 septembre 2011 16:18

                Quant à la provocation, celle-ci s’est de tous temps avérée nécessaire pour briser certains tabous.

                Bien d’accord avec ça, Minidou, et je serais mal placé pour condamner la provocation. Mon seul propos étant de tenir compte de l’optique et du contexte dans lequel une femme joue les salopes. Si elle le fait, que ce soit dans le respect d’elle-même, de son, de sa ou de ses partenaires, et surtout sans mettre sa sécurité en péril. C’est aussi simple que ça.


              • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 17:44

                Je vois ce que vous voulez dire, Minidou, mais je trouve tout de même cette initiative déresponsabilisante pour les femmes. Dans une élémentaire optique de préserver la sécurité des femmes, il est utopique et irréaliste de penser que ces dernières puissent prendre le risque, en tout temps et en tout lieu, de pouvoir s’habiller en salope (puisque c’est elles qui se qualifient ainsi) sans en subir des conséquences allant jusqu’au viol. Et que l’on ne m’interprète pas de travers - comme ça a été le cas à plus d’une reprise depuis la parution de ce texte - mon propos ne se veut en aucun cas une manière d’excuser les agressions sexuelles ou une invitation au viol. Il faut un jour passer de l’idéologie déconnectée à des considérations plus terre à terre et réaliser qu’il y a des risques à jouer les symboles sexuels paroissiaux. Si les hommes doivent respecter les femmes, celles-ci ont la responsabilité de se respecter elles-mêmes et, surtout, d’assurer leur part de responsabilité dans leur propre sécurité.


                • Annie 1er septembre 2011 17:46

                  C’est un problème plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. On parle de responsabiliser les femmes, mais que peut-on faire à propos des petites jeunes de 17 ans, majeures, influençables et qui ont envie de s’habiller comme des putes. S’habiller comme une pute n’est pas une licence à faire n’importe quoi, et certainement pas une invitation à se faire harceler. Cela reste encore pour beaucoup d’adolescentes l’expression de leur libération du carcan familial. Pour moi, cela consistait à enlever mes chaussettes et à mettre des bas sur le chemin de l’école (et vice-versa au retour), je ne sais pas ce que j’aurai fait aujourd’hui.


                  • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 17:53

                    C’est un point intéressant que vous soulevez là, Annie, parce qu’effectivement il faut bien que jeunesse se passe. Le comportement de ces adolescentes me paraît tout à fait humain, normal et légitime. En général, il a une fin et la jeune fille devient adulte. Ce qui me dérange, c’est la prétendue affirmation de soi des ces adulescentes, qui semblent vouloir mener les femmes en général là d’où l’on fait sortir nos jeunes filles qui, il ne faut pas se leurrer, s’en sortent par elles-mêmes quand la maturité et parfois les mauvaises expériences les amènent à un changement salutaire.


                  • Aldous Aldous 1er septembre 2011 17:57

                    @ l’auteur :

                    Michael Sanguinetti ne savait pas ce qu’il allait déclencher le 24 janvier dernier

                    Sans oublier des articles d’actualité avec 6 mois de retard sur l’événement...

                    Il est frais mon poisson !


                    • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 1er septembre 2011 18:34

                      Eh bien, bon appétit...


                    • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 01:49

                      Je crois que vous n’avez pas saisi le sens de mon propos, Sloop. Je ne parle pas de frustration, mais de prévention. Je trouve ridicule de revendiquer le droit irréaliste de pouvoir se présenter en tenue provocante, voire déplacée, en tout temps et en tout lieu, sans craindre la moindre agression sexuelle, le moindre geste déplacé. Je parle de responsabilisation, non de répression. Si vous connaissiez mon blog, vous y trouveriez des articles farouchement opposés à la burqa et au niqab, alors je trouve un peu faciles les accusations que j’ai lues jusqu’à présent qui me prêtent le besoin impératif de cacher les femmes sous un sac ou Dieu - ou Allah - sait quoi encore.

                      Je suis toutefois d’accord avec votre propos : Arrêter de foncer droit dans le mur en klaxonnant, m’apparait être le message sous-jacent, et, je pense qu’il est URGENT de s’y attarder !


                      • LeGoJac 2 septembre 2011 09:17

                        Bon les filles rappelez vous au moins deux choses :

                        1) Oui c’est irrépressible !
                        Pour une minorité d’hommes certes mais ça l’est. Non ce n’est pas justifiable, oui ils méritent le pire mais rappelez vous que « bein oui y en a » et pour de vrai.

                        2) Ce n’est pas forcément celle qui a chauffé son monde qui prendra !
                        Et beaucoup d’entre vous le savent et comptent notamment là dessus. Par ailleurs il y a celles en mesure de voir venir le coup et s’en débrouillent très bien. Et puis il y a toutes les autres celles qui prennent justement et sans comprendre pour le coup ce qu’elles « ont pu faire » pour en arriver là. Un jour viendra où les victimes (actuellement anéanties d’une culpabilité injuste) demanderont elles mêmes un assagissement des comportements dans les lieux publics y compris professionnels. Personne ne vous demande de débusquer/démasquer les malades mentaux violents.

                        Il y aurait énormément d’autres choses à dire bien sûr. Mais déjà si ces 2 points pouvaient être retenus, on aurait une part de l’urgence (les dangers sont réels) traitée.


                        • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 14:55

                          Un point de vue très pertinent que je partage et qui met en valeur la nécessité de responsabiliser certains comportements dans une optique de prévention et de sécurité. Pas dur à comprendre, en apparence, mais il faut expliquer longtemps.


                        • Morgane Lafée 2 septembre 2011 19:13

                          Et les bishonen dans tout ça ? On en parle pas, des bishonen, dans l’article.
                          Traduction du japonais : un jeune et beau garçon (« bi » veut dire beau et « shonen » désigne un jeune garçon). C’est un terme issu des mangas.

                          Dans les mangas, le bishonen est souvent un jeune mec avec un visage d’ange, la plupart du temps fin et élancé, avec un côté androgyne très prononcé. Ce type de personnage est souvent entouré d’une cours de filles complètement dingues de lui, et il en joue un max. Mais il y a toujours aussi au moins un homme viril qui a des vues sur lui, même si c’est parfois implicite (sauf dans les mangas « yaoi », soit les mangas destinés aux filles et qui mettent en scène des histoires d’amour entre mecs).

                          Donc les bishonen... Dans la vraie vie, on en connaît tous quelques uns, des mecs un peu androgynes, qui aiment bien s’habiller sexy avec des débardeurs moulants, et qui entretiennent une certaine ambiguïté. Sont-ils responsables si un homme les agresse et faut-il les détecter à l’avance pour leur faire de la prévention ?
                          Je voudrais juste savoir jusqu’où va votre théorie et si elle ne s’applique qu’aux femmes...


                        • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 19:22

                          À ce que je sache, nous n’avons pas ce type de spécimen au Québec, mais si vous en connaissez, n’hésitez pas à les évangéliser... Je reste pantois devant la vacuité de vos réflexion. Je me demande ce qu’ils mettent dans votre eau...


                        • Morgane Lafée 2 septembre 2011 17:37

                          Bonjour messieurs.

                          Que je sache, et à moins que j’ai loupé quelque chose, le viol est un crime puni par la loi. Par conséquent, il n’y a aucune excuse à violer quelqu’un. C’est un acte de violence barbare. Period.

                          Qu’on soit homme ou femme, on a tous des fantasmes de violence dans la vie. Envers ses collaborateurs, envers ses voisins, envers ses ex. Mais c’est puni par la loi et on se contient. Sinon on encaisse les conséquences, à la mesure de la violence qu’on a infligée à l’autre.
                          Le viol est peut-être un fantasme, mais un homme civilisé sait parfaitement contrôler ses pulsions, ou alors ça veut dire qu’il y a eu un raté quelque part. En revanche, la drague est quelque chose de naturel et n’a rien d’immoral dès lors que chacun sait ce que signifie un « non ». Au passage, ça s’applique aussi aux femmes, car l’homme n’est pas le seul à « proposer » de nos jours, au cas où cela vous aurait échappé.

                          Vous-mêmes qui déblatérez sur ce forum en donnant des leçons aux femmes affectionnant les tenues légères et les décolletés, vous n’aimeriez pas être harcélé par une femme. Vous l’avez peut-être déjà été. Croyez-moi, j’ai connu un cas de ce genre dans un boulot : un homme qui s’est montré un peu trop gentil avec une femme, elle s’est méprise et quand il lui a dit non, elle n’a pas compris - il s’est avéré qu’elle était déséquilibrée. Résultat des courses, elle l’a harcelé quotidiennement à coups de rumeurs lancées à leur sujet ou de coups de fil malvenus. Elle me faisait pitié parce que je la connaissais et qu’il était impossible de la raisonner. Elle était myto. Mais même si le pauvre gars s’était peut-être été un peu ambigue au départ, ce qui a manifestement déclenché ce comportement chez elle, il n’avait pas à endurer cela. Il a frôlé la dépression et a dû faire appel à sa responsable hiérarchique pour régler le problème. Cette dernière a parfaitement compris son cas et a menacé, à juste titre, la jeune femme de prendre des sanctions. Au final, la déséquilibrée s’est fait muter dans un autre service. Et à la fin de so contrat, elle n’a bien entendu pas été prolongée.

                          En d’autres termes, quelque soit le comportement de la « victime » potentielle, no means no. Même si le mec est mignon, bien foutu et qu’il aime les débardeurs sexy (eh oui, ça aussi ça attire le regard !). Puisqu’il faut vous le rappeler, il en va de même dans l’autre sens : une femme qui s’habille sexy fait peut-être un appel à la drague, cherche peut-être à allumer un homme en particulier, mais cela ne veut pas dire que son corps est à disposition de tous les blaireaux de la planète. D’ailleurs, la plupart des hommes savent très bien s’arrêter à temps.

                          Autre chose : il est parfaitement normal de s’habiller sexy en boîte de nuit. C’est un lieu privilégié pour flirter en dansant de manière rapprochée avec des inconnus. Ce n’est pas de la manipulation de la part de la femme. Ou alors c’est à double sens parce qu’il n’y a pas de raison de déresponsabiliser l’homme en faisant comme s’il était incapable d’avoir un quelconque discernement. Beaucoup de gens font cela, parfois avec plusieurs personne dans la même soirée, sans pour autant coucher avec quelqu’un à l’arrivée. Que je sache, il n’y a aucune « obligation de résultat » quand on commence à flirter avec quelqu’un.

                          Pour en revenir au sujet de départ, à savoir les « sluts walk », le viol est un crime puni par la loi, donc, et n’appelle AUCUNE justification. Si vous ne comprenez pas cela, c’est qu’il y a eu un raté dans votre éducation civique, pas seulement dans la construction de vos rapports à l’autre sexe quelqu’il soit.
                          D’autre part, ce qui a déclenché ces sluts wak, c’est aussi le fait que ce soit un flic - soit un représentant de la loi - qui a tenu ces propos, et non pas un blaireau dans une boîte de nuit. Ces « sluts wak » sont parfaitement justifiées et j’ajouterais que l’appellation relève d’un certain sens de l’humour. Un humour qui, je n’en doute pas, échappe totalement aux fervents défenseurs du retour à l’ordre moral - mais qui aimeraient tout de même bien pouvoir continuer à avoir des aventures d’un soir.

                          C’est vous, messieurs les anti-slut walk, qui voulez le beurre et l’argent du beurre : continuer à profiter de la libération des moeurs, à avoir des aventures sans vous soucier des conséquences (merci la pillule et le préservatif !), mais dès lors que cela signifie qu’il y a des avancées sur le terrain de l’émancipation féminine, alors là non !
                          Faut pas déconner. Si vous voulez qu’on s’habille en Burka, faudra accepter l’abstinence en dehors du mariage, les gars !


                          • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 17:45

                            Je ne répéterai pas indéfiniment mon argumentaire, pourtant limpide. Je m’en tiendrai à ce mot : prévention, prévention, prévention... Pourtant clair, non ?


                          • Morgane Lafée 2 septembre 2011 17:57

                            Prévention... Tout ça, ce ne sont que des bons mots pour cacher de bien minables intentions : transférer la responsabilité du violeur sur sa victime. 

                            Si vous voyez les femmes en mini-jupe comme des agresseurs, allez vivre en Arabie Saoudite. C’est tout ce que j’ai à vous dire.


                          • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 18:02

                            Inch Allah !


                            • Morgane Lafée 2 septembre 2011 19:05

                              J’imagine déjà le message de prévention du professeur auprès des jeunes, au collège ou au lycée, au beau milieu d’un cours sur l’éducation sexuelle :

                              « Mesdemoiselles, vous savez que si vous vous mettez des tenues trop légères ou adoptez des comportements trop provocants, vous risquez de vous faire violer et ce sera quand même un peu votre faute ».

                              Sous-entendu pour les garçons présents dans la salle :

                              « Messieurs, en temps normal on vous dit que la violence, c’est pas bien, que les crimes sont punis par la loi, mais si une jeune fille adopte un comportement trop provocant à votre égard, c’est logique, vous n’allez pas pouvoir vous contrôler donc ce ne sera pas complètement votre faute si vous lui sautez dessus pour la violer ».

                              ou encore, sous entendu pour les jeunes des deux sexes :

                              « Le viol c’est pas bien, mais il y a des moments où le violeur a quand même des excuses. »
                              (à appliquer également aux passages à tabacs, aux meurtres ?)

                              Non parce qu’il faut être cohérent. Si vous voulez de la prévention contre les comportements d’allumeuse, cela signifie inévitablement faire passer ce message. 

                              Chez moi, la prévention, c’était : ne te promène pas seule la nuit dans des quartiers mal fréquentés ou même des quartiers déserts. C’est une question de bon sens et ça s’applique aussi aux garçons qui sont eux aussi victimes d’agressions, figurez-vous. Je crois que ça suffit amplement pour faire comprendre la potentielle menace aux jeunes. Pour le reste, les jeunes sont censés trouver leurs limites par eux-même.
                              Si en plus on dit aux filles que la source de l’agression n’est pas le quartier désert ou mal famé mais bel et bien leur corps ou leur accoutrement, on est mal barrés ! Bonjour le rapport à leur corps que vous voulez inculquer aux filles ! Et accessoirement aux garçons puisque l’éducation est censée, justement, apprendre à chacun à contrôler ses pulsions...

                              En plus, il y a une contre-vérité à dénoncer dans votre raisonnement : il est complètement IDIOT de penser que les victimes de viol sont en priorité les filles provocantes puisque la plupart des violées (ou des violés) connaissent leur(s) agresseur(s).
                              Au passage, les viols, ça a toujours existé, partout dans le monde. La nouveauté dans notre monde moderne, c’est qu’aujourd’hui on peut porter plainte pour ça, ce qui constitue un énorme pas en avant dans la civilisation. Et de plus en plus, on considère que le violeur doit être condamné quelque soit le comportement de la fille, puisque rien ne saurait justifier un acte de barbarie. C’est visiblement ce qui vous dérange.

                              Je vous rappelle quand même une évidence : le viol est particulièrement courant dans les pays où les femmes se cachent derrière des voiles. Je dirais même que c’est logique puisque ce genre de recommandation va avec l’absence de pénalisation du viol.
                              Le viol collectif, ou les « tournantes » si vous préférez (expression ludique très en vogue), est aussi très courant chez nous dans les quartiers où les filles sont obligées de s’habiller comme des sacs, sous peine de passer pour des salopes. Autant dire qu’elles doivent nier leur féminité. Et ces « tournantes » ne se déroulent pas en boîte de nuit mais dans les caves ou encore au domicile de la jeune fille quand ses parents s’absentent. Sont-elles responsables ?

                              Dès l’instant où on commande aux femmes de se cacher, le message est clair : c’est la faute de la victime s’il lui arrive malheur, et ce quelque soit son accoutrement. Après tout, elle n’avait qu’à pas se trouver là, ni même exister, puisque sa présence est une provocation.

                              C’est ça que vous préconisez, Kaestlé ?


                            • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 2 septembre 2011 19:17

                              Non... Je reste étonné de tout ce que vous pouvez me prêter comme intentions que je n’ai jamais eues et que mon texte n’a même jamais sous-entendues, mais si ça vous amuse, grand bien vous fasse.


                              • nemotyrannus nemotyrannus 4 septembre 2011 13:36

                                Un comportement lascif et à tendance érotique peut-être assez équivoque et porter à confusion,si un type prend les devant et commence à draguer,il n’y a rien de surprenant et je le comprends parfaitement.

                                Qui ne s’est pas déjà trompé d’ailleurs.. ? Ou plutôt,qui ne s’est pas déjà sentit abusé.. ?
                                On se dit:si elle fait ça c’est qu’elle nous désire et point barre...

                                Et je sais parfaitement qu’il y a des filles qui jouent là dessus,se lancent trop a fond et trop longtemps dans le jeu du chat et la souris,se foutent de ta gueule et finissent effectivement par passer pour des profiteuses et des aguicheuses (pour être poli).

                                Mais qu’un simple accoutrement puisse passer pour une invitation ou soit suffisant pour qu’on traîte une femme de pute,là c’est un peu trop et je comprend la colère de ces femmes qui sont descendues dans la rue.

                                Et là je trouve que le problème ne vient pas d’elles,mais de quelques voyous abrutis obsédés et égocentriques... Qu’elles se baladent en string ou même à poil ne devrait pas chez ces types être synonyme de fille facile.
                                On se dit pas,devant une fille en jupe ou en string (si on va à la plage) « Si elle s’habille comme ça c’est parce qu’elle nous désir,accepte de faire n’importe quoi et est une salope en puissance »
                                C’est pas du tout la même chose que si elle venait agiter sa croupe devant ton nez avec clins d’oeil et tout...
                                On peut s’habiller pour séduire mais c’est pas pour autant une invitation.

                                Et même dans ce cas le terme « pute » n’est pas justifiable.

                                Bien sûr elles doivent faire gaffe aux sales types,eh,bien obligées...mais il faudrait surtout qu’elles n’aient pas à le faire.
                                C’est ces types qui causent problème dans ce cas,pas elles,c’est eux qui ont un rapport complètement faussé ou inexistant de la séduction et probablement des rapports humains en général,c’est eux qui se considèrent comme le centre du monde.
                                C’est une mentalité de racaille de cité qui connaît pas l’humilité et le respect,pour qui le fait et pour qui essaye de le justifier (comme ce policier)  smiley




                                • Olivier Kaestlé Olivier Kaestlé 4 septembre 2011 18:32

                                  J’aime bien la nuance rafraichissante de votre propos, même si je n’y souscris pas entièrement. En effet, le contexte doit être pris en considération. En bikini, sur une plage, c’est une chose, dans la même tenue, devant un bloc appartement hanté par une gang de rue, c’est autre chose. Dans mon texte, je prends la peine de dire qu’au delà de l’aspect vestimentaire, il y a les comportements. Et je maintiens que, quand on ne veut pas de conséquences fâcheuses, on évite les circonstances fâcheuses. Et là je n’excuse en rien les gestes grossiers de types frustrés, même par une allumeuse. Ce que j’affirme est que, pour la plupart des femmes, il est des comportements à éviter. Pour certaines, que j’espère minoritaires, le risque qu’elles prennent peut les placer dans une situation qu’elles n’auront pas voulu, comme l’exemple de la piste de danse le démontre. Or, on aura beau vouloir sensibiliser les goujats à respecter les femmes tant qu’on voudra, si l’on n’incite pas un certain type de femme à risque à surveiller ses arrières (dans tous les sens du mot), on ne pourra éviter ce genre d’incident. Il me semble tout à fait irréaliste d’en arriver à une autre conclusion. C’est la raison pour laquelle les slutwalks me paraissent un coup d’épée dans l’eau et passer à côté d’un questionnement plus subtil. 

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