Socialisme ou barbarie
Crise sanitaire. Crise économique. Crise du capitalisme

Face à cette terrible crise sanitaire, les dirigeants ont une seule arme : les discours qui doivent masquer leur responsabilité et celle du système, comme on dit, c’est-à-dire des hommes qu’ils défendent : les milliardaires.
Nous ne leur reprochons pas d’avoir fabriqué le coronavirus mais de l’avoir laissé s’introduire si facilement chez nous. La fermeture de l’espace Schengen aurait dû intervenir avant que la pandémie touche l’Italie. La fermeture de la frontière italienne aurait dû intervenir…
Au lieu de cela, les discours nous ont informés des moyens à mettre en œuvre pour faire de la prévention : test de dépistage, masques (FFP2 ou chirurgicaux ?), gel hydroalcoolique. Mais très vite il a fallu changer de discours.
Les stocks permettant de pratiquer tous les tests de dépistage nécessaires sont trop limités. Quelques discours vont les remplacer : il n’est pas nécessaire de les pratiquer dès le moindre soupçon de symptômes. Du coup, les nouveaux contaminés ne sont détectés qu’après qu’ils aient disséminé le virus… Ne doutons pas d’ailleurs que le deux-poids-deux-mesures s’appliquent là encore. Les familles des politiciens et des milliardaires trouvent certainement des tests de dépistage au moindre petit rhume. Pour les pauvres, dans le doute, il reste le paracétamol… Mais, là aussi, les stocks sont limités et il faut déjà restreindre la vente.
Les masques de protection sont aussi insuffisants. Il faut vite mettre en marche les chaînes de fabrication. Oui, mais il y a longtemps que tout cela est décentralisé en Chine ou ailleurs alors… Alors rien ! Demandons aux milliardaires de trouver rapidement une solution. Non ! Personne n’y pense ! Il reste une solution : faire un discours. Remplaçons les masques par une prise de distance. Les policiers, les caissières des grandes surfaces, les médecins, les infirmières… Tout le monde doit prendre de la distance.
Le gel hydroalcoolique lui aussi manque. Changeons de discours : le savon fera l’affaire.
Les places dans les hôpitaux sont limitées. Bien évidemment depuis des années les politiciens nous assènent qu’une politique d’austérité est indispensables alors ils ferment les hôpitaux en masse, ils suppriment les lits… Il a fallu le Brexit pour que Johnson parle d’embaucher 10 000 infirmières et 6 000 médecins supplémentaires. Qu’attendons-nous pour fuir cette Union Européenne et faire la même chose !
Il reste l’indispensable confinement surtout pour les sans-abris, pour les migrants qui s’entassent dans des campements, pour les centres de rétentions, les prisons…
Et que dire d’une Ministre de la Santé qui, en pleine progression de l’épidémie, abandonne son poste parce qu’un de ses comparses exhibe ses branlettes.
Les discours, toujours les discours cachent la misère, l’incompétence, l’irresponsabilité… La putréfaction d’un système qui n’est pas au service de tous les hommes mais au service du profit de quelques-uns.
Ce n’est pas seulement par son incapacité à faire face à la crise sanitaire que ce système manifeste sa faillite. La crise financière prévisible depuis plusieurs mois s’abat sur le monde. Je vous invite à taper dans un moteur de recherche les mots : « crise », « financière » et vous verrez que c’est une constatation banale pour ceux qui observent les indices habituels des flux financiers.
Dès le 7 octobre 2019, Ouest France annonçait : « La menace d’une récession et d’une crise financière se précise ». Le 9 décembre 2019, c’était Capital qui titrait « Une crise financière éclatera avant 2025, selon les grands investisseurs ». Le 23 décembre 2019, c’était La Tribune qui titrait « Les marchés en apesanteur en attendant la crise ».
Le ton a changé. Maintenant, tout le monde le dit : nous sommes en pleine crise. Quelque peu cachée aux yeux du grand public par l’épidémie du Coronavirus, elle est pourtant bel et bien présente. Voici quelques titres qui l’affirment : Le Journal du Dimanche, 28 février 2020 : « Coronavirus : le krach boursier est-il inévitable ? ». Contrepoints, 13 mars 2020 : « Covid-19, après la crise sanitaire, la crise financière ? ». BFM-Business, le 16 mars 2020 : « Krach boursier, récession, relance… Tout comprendre de la crise qui secoue l’économie mondiale ».
Ce n’est plus seulement une crise financière. C’est une crise de l’économie mondiale. C’est la crise du capitalisme pourrissant qui nous rappelle qu’il n’y a qu’une alternative : socialisme ou barbarie.
La crise sanitaire donne une préfiguration de ce que pourrait être la barbarie destructrice de l’humanité. Les épidémies (coronavirus, vache folle, sida…) sont désormais un risque majeur bien réel avec celui du feu nucléaire. Risque immensément plus grave que le réchauffement de la planète dont les éventuelles causes sont aussi hypothétiques que la validité des symptômes. Mais ce risque permet de faire tellement de beaux discours et, accessoirement, de privilégier l’énergie nucléaire.
La préfiguration de la barbarie est là. Dans les semaines et les mois qui viennent, nous compterons par centaines et par milliers les morts. C’est le naufrage du capitalisme en guerre contre les exploités. Quand ceux-ci résistent et se révoltent contre cette politique d’austérité, dont nous voyons aujourd’hui les ravages, les politiciens lancent tout leur arsenal de répression. Mais, aujourd’hui, Macron et sa caste persistent à ne pas mettre en œuvre, sous le contrôle exclusif de l’Etat, la production massive de tout ce qui fait défaut : tests de dépistages, masques, gel hydroalcoolique, paracétamol.
Pour passer à cette politique au service du bien collectif, il faut que les exploités prennent leur destin en main. Il faut qu’ils prennent le pouvoir.
Il n’est pas d’autre alternative : SOCIALISME OU BARBARIE.
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