Soumission et mimétisme
En 1948, les gentils Etasuniens mettent en place le plan Marshall (programme de rétablissement européen) dont le premier objectif était d’aider les européens à reconstruire leurs pays durement touchés par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Les États-Unis demandent aux États européens de s'accorder entre eux au sein de l'OECE pour établir un plan de reconstruction, ainsi, la coopération européenne est largement encouragée par les Etats-Unis. Le montant total de l'aide correspond à 100 milliards de dollars actuels. Le deuxième objectif est d’éviter une chute de croissance due à la fin de la guerre et de reconvertir les usines d’armement. Les crédits du plan Marshall doivent payer l’importation des produits étasuniens. Ils sont gentils, les étasuniens, ils nous prêtent de l’argent pour acheter leurs produits qui trouvent là des débouchés faciles.
C’est ainsi que l’obligation fut faite de programmer une majorité de films étasuniens dans les circuits de cinémas français. Et voilà, le ver est dans le fruit, comme dirait Pierre Salviac parodiant Thierry Rolland. La culture étasunienne entre de plein fouet dans la société française et bouscule toutes les traditions séculaires et nous donne à admirer les « plus grandes stars du monde ». Le virus ne s’arrête pas là et infecte la télévision, au point que « l’exception culturelle française » est demandée par les différents ministres de la culture lors des négociations avec l’OMC dans les années 90.
Les films américains au cinéma, les séries américaines à la télévision, les musiques américaines dans les radios inculquent insidieusement des valeurs, des habitudes, des réflexes, des tendances en déviance par rapport aux traditions et à certaines valeurs françaises. Ainsi, les jeunes citoyens français sont contaminés par des comportements, des idées, étasuniennes sans qu’ils se rendent compte de la véritable signification de ces comportements ou de ces idées.
Non seulement les éléments culturels étasuniens nous envahissent, mais les éléments de langages sont repris mot pour mot par nos journalistes ou présentateurs et qui ne se donnent pas la peine d’en rechercher l’exacte traduction. Par exemple se rendre compte (en anglais to realize) se transforme en réaliser. Les journalistes français ont le handicap supplémentaire de subir un lavage de cerveau supplémentaire par rapport français moyen téléspectateur. Les principaux responsables médiatiques participent aux groupes de réflexions que sont « le Bilderberg » ou « le siècle » et autre groupes obscurs qui propagent la pensée commune, venant principalement des États-Unis et des financiers de la city et de Wall-Street. Ces idées et ces comportements se propagent par ruissellement dans toutes les couches des structures médiatiques et par la suite dans les couches de la société télévisuelle.
Et alors ! Les valeurs étasuniennes sont-elles néfastes, dangereuses pour notre pays ?
Ces valeurs ne sont pas néfastes ou dangereuses, c’est à voir quand même (par exemple le problème des armes à feu), mais elles risquent de modifier sans qu’on s’en aperçoive notre structure de pensée et d’arriver à long terme à un monde unifié sur une seule culture, une seule politique, une seule monnaie, une seule économie. Lisons « 1984 » pour nous rendre compte (et non « réaliser ») de ce qui nous attend.
- En 1984 les képis des agents de police disparaissent, sont remplacés par des casquettes de meilleure apparence par rapport à ce qu’on voit dans les séries américaines à la télé.
- Maintenant, on dit leurs droits aux interpellés pour les mêmes raisons.
- L’humoriste supposé Gérald Dahan lors d’un canular téléphonique, demande à ZZ de se mettre la main sur le cœur en hommage à Jacques Chirac au moment de l’exécution de la Marseillaise. Et il le fait ce con ! En France lors de l’exécution de l’hymne national, le citoyen est invité à se lever et à se mettre plus ou moins au garde à vous. Il n’y a pas de main sur le cœur qui tienne.
- On a vu apparaitre, largement propagée par nos gentils médias pro-étasuniens (en adoration devant tout ce qui provient de cette source de toute vie) la nouvelle expression : « première dame de France » pour faire croire que nous, les français on a la plus belle femme de président du monde. Le mimétisme pro étasunien a encore frappé, cela ne choque aucun de nos médias nationaux ni de nos élites. Comme quoi la pensée unique existe bel et bien. En France, il n’y a pas, il n’y aura jamais de première dame.
- Les jeunes nageurs français médaillés à Londres écoutent la marseillaise au garde à vous et la main sur le cœur. Le scandale, c’est que les observateurs et les journalistes ne relèvent pas cette attitude pour le moins inadéquate pour des représentants à l’étranger du pays de France. Il n’y a pas de main sur le cœur qui tienne. Heureusement, les autres médaillés se comporteront convenablement. Je n’incrimine pas ces jeunes nageurs, mais le système médiatique infecté par un virus à réaction lente mais sure.
Tout n’est pas perdu, protégeons et propageons nos valeurs, notre langue, notre histoire, notre culture car elles sont grandes et gagnent à être diffusées pour le bien des peuples.
18 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON