Stromae : self made man-teenager
Né à Bruxelles, Stromae est un auteur-compositeur-interprète d'origine rwandaise.
Sûr de lui... "partageux", Stromae dévoile ses recettes de musique comme on partage une recette de cuisine sans arrière pensée ; deux ustensiles ne le quittent jamais : un mini-clavier et un ordinateur portable comme autant d'outils ordinaires, outils du quotidien de toute une génération.
Créativité, humour, dérision et prise de risque... plus belge que Stromae... tu meurs ! Car, chez Stromae c'est toute la Belgique qui raisonne et chante...
Brel, Arno... le surréalisme d'un Magritte... nul doute, parmi les pays francophones, seule la Belgique (avec le Québec des années 70), était capable d'accoucher d'une telle individualité depuis qu'en France, plus aucune ambition artistique n'est réellement envisageable en dehors du Rap, underground de surcroît
Homme et femme, mi-homme, mi-femme mais... allez savoir ! (les fées des genders studies se seraient-elles penchées sur le berceau d'un Stromae androgyne ?) Venu au monde à la fois trop tôt et trop tard, très jeune, dans un monde déjà très très vieux, un monde trop grand pour Stromae, clown triste, enfant de la balle dans le cirque d'une vie infernale, celle des adultes... - inceste, viol, divorce, brutalité conjugale, abandon, absence du père -, Stromae a pris un jour le parti d'en hurler toute la désolation.
Mais alors... post-houellebecquien Stromae ?
Avenir bouché, ascension en panne, les ailes coupées nettes en vol... coma éthylique (plus rarement idyllique)... avec Stromae, de cette impasse, voie sans issue, c'est bien toute une génération qui prend le parti non pas d'en rire mais d'en danser toute l'amertume ; une génération qui ne vieillira sans doute plus faute de pouvoir mettre ne serait-ce qu'un pied à l'étrier d'une vie dans laquelle on se forge comme jadis les forgerons la matière brûlante et incandescente -, un destin inattendu, insoupçonnable encore, un destin plus grand que soi, à la fois individuel et collectif.
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Bonne route et bonne chance à Stromae.
36 réactions à cet article
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Je partage votre entousiasme pour cet artiste qui a vraiment du talent et fait de très belles choses
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jackirby 27 septembre 2013 12:04Amusant article qui reprend tous les clichés de la promotion de l’artiste.
Il est le nouveau MC Solar, un faiseur qui n’a pas une once de sincérité sur lui. Il fait ce qui plait au troupeau et s’en trouve récompensé par la pensée unique qui gouverne dans ce domaine, la variété, comme dans les autres domaines culturels.
Après son premier tube ’ Quand il y en a plus, il y en a encore ’, un documentaire belge nous dévoilait ses vrais débuts, son véritable environnement familial, ses copains, ses arrières pensées, quelques déclarations bien senties, et son ambition dévorante. Un portrait en creux terriblement efficace. Du vrai journalisme.
Déjà il testait les genres qui allaient plaire, et savaient exactement ce qu’il voulait.
Par exemple son coup de génie après avoir fait du rap, il se rapprochait de Brel ...
Je vous laisse donc à votre campagne de promotion d’un artiste qui ira aussi loin que son sourire est factice.-
Un garçon sympathique, soit. Pour le reste, une musique facile largement dénuée d’instrumentistes ce qui - on n’insistera jamais assez sur ce point - est un comble en la matière ; et concernant les textes, faut-il que le niveau est baissé pour qu’on ose la comparaison avec Brel...
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@Anaxandre
Je ne pense pas que la comparaison avec Brel concerne les textes, mais plutôt sa façon d’être, de prononcer, de mouvoir ces membres. La première fois que je l’ai vu, j’ai aussi pensé à Brel. Mais même dans le texte, il y a quelque chose qui rappelle Brel. Si tu écoutes Jef (de Brel) et Formidable (de Stromae), tu ne pourras que remarquer une apparenté. Aprés, pour le « niveau », je laisse chacun jauger et juger.
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Une « apparenté » entre Jef de Brel et Formidable de Stromae ? Il y a aussi une apparenté entre Balzac et Marc Levy : ils sont tous deux romanciers ; le rapprochement s’arrête malheureusement là pour le second...
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Ôtez le vôtre également, on se comprendra peut-être davantage, parce que là j’ai un doute : m’avez-vous bien lu ?...
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Relisez l’article, ce n’est pas moi qui ait évoqué Brel, je ne fais que répondre à l’auteur et à toute la propagande médiatique qu’il relaye ici. Il me semble sinon que nous étions assez d’accord sur le reste.
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C’est un artiste sans l’ombre d’un doute.
Qui plus est... il est l’arbre qui ne cache pas (ou plus) la forêt - celle d’une réussite sans profit pour personne sinon pour l’intéressé et ses producteurs : il chante la mise en échec de pans entier de la société ; il est bel et bien la voix de toute une génération...
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Rien que ça !
Je m’étonne néanmoins de votre enthousiasme à constater que l’effondrement de cette société se déroule au son des boites à rythmes de Stromae... -
Ses instruments sont là aussi, et là encore, ceux de sa génération.
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ahhh, le « c’était mieux avant », « rien ne pourra égaler la grandeur passée », toussa toussa.
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A l’auteur,J’ai réouvert un compte juste pour pouvoir réagir à votre papier. Il y a une chose que je ne supporte pas : les gens comme vous.Vous qui semblez ne rien connaître de la scène française et de ses artistes. Au nom de mes amis, de La ruekétanou, les têtes raides, Hightone, le peuple de l’herbe, Amélie les crayons, Theaim, Géraud Bastar, Kafka, Kaolin, The suppozitorz, Djemdi, Kaophonique tribu, les ogres de barback, les voleurs de swing, les doigts de l’homme, Alma dili, et de tous ceux qui par milliers milliers triment en dehors des sentiers archi battus de la gloire préfabriqués par les labels, et autres grosses maisons...Au nom de tous ceux là, j’ai envie de vous dire merde à vous et vos petites étiquettes à la con. Oui, je suis en colère, « Machin post houelbecquien ou pas ? » Franchement, qu’est-ce qu’on en a ciré ?Je voudrais pas vous manquer de respect, mais pitié enlever vos oeillères. La musique c’est pas seulement à la télé et la radio, c’est fini ce temps là, il faut sortir pour les découvrir les artistes.Je vous recommande ce documentaire intitulé « La route est longue », vous comprendrez un peu mieux le bordel dans lequel on est, nous inexistants artistes qui vous saluons bien bas.« Post houellebéqcuien » ^^ pfffffff-
Ah oui, et pour finir, Stromae qui ne manque pas de talent, présente un format singulier n’est -til pas ?Comme vous l’avez remarqué il est seul, avec un ordi portable et un clavier Midi : coût de production = 0 euros. A peu près le même prix qu’une belle minette et une guitare folk. Ca arrange bien les boîtes de prod, pas d’instrumentistes à payer, pas d’orchestres, pas une équipe de quinze zouaves à payer, ingé du son au minimum, à la rigueur il peut presque régler ça lui-même ^^.Nikel pour programmer les tournées sans débourser un rond ^^L’avenir de la musique : Bidule et sa boite à pouette dans toute la France du monde entier !C’est vous qui êtes responsable de ce « désert ». Si vous n’aimez pas la musique d’ascenseur, alors vous plaignez pas de devoir prendre l’escalier. -
wouarf, les doigts de l’homme, surtout quand ils s’égarent....
ok je sors côté cour.
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On ne prend pas pour thèmes la désolation et l’errance avec le soutien d’un orchestre symphonique : c’est une génération qui vit avec quelques centaines d’euros par mois.
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Et comment croyez vous que je vis ?
Je ne les ai même pas ^^ vos « quelques centaines. » Je suis de cette génération. Et pas besoin d’être seul pour chanter la désolation.C’est vous qui me désolez. -
On ne se comprend pas : mon billet parle que de ça finalement : "... seule la Belgique (avec le Québec des années 70), était capable d’accoucher d’une telle individualité depuis qu’en France, plus aucune ambition artistique n’est réellement envisageable en dehors du Rap, underground de surcroît.
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la production métal se porte aussi très bien, reste le vide laissé par la chute des majors qui ont totalement démissionné de leurs fonctions de gestion de carrière pour les artistes, ne se concentrant que sur les coups.
stormae vient redonner un peu d’intérêt au style variété abandonné en rase campagne.ce n’est certes pas brel, mais qui écouterait le grand jacques s’il sortait actuellement , avec pour faire moderne un orchestre synthétique -
Ce qui n’est plus envisageable : c’est la production et la diffusion d’une telle ambition artistique depuis que des porcs ont mis la main sur les outils économiques d’une telle ambition.
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Ok je me suis emballé trop vite. Mais... n’hésitez pas le dire dans votre papier dans ce cas,
Oui ce sont de gros porcs qui se gavent et se repaissent de la créativité et de l’émotion des artistes. Espèrons que Stromae soit assez fin pour ne pas finir immolé sur l’autel d’Universal.Je vous présente mes excuses.-
A propos du docu « la route est longue » comment fait-on pour le trouver et le voir ?Merci.
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Juste une chose : je croyais que « teen-ager » qualifiait potentiellement les personnes de 13 à 19 ans. Il a bien 28 ans Stromae, non ?
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@Oursquipense
Stromae c’est selon ses dires un « look d’enfant qui tient des propos de papy »
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Laissez peinard Brel ...
A cette heure ci il redescend du fond de la vallée pour regagner Atuana .Il porte dans une main un pui-pui (harpon) et un mori gaz (lampe à gaz) ,et dans l’autre un seau rempli de chevrettes (crustacés d’eau douce) qu’il a péché de nuit dans la riviere .
En arrivant à l’entrée du village,il fait un détour par son fa’a pou (jardin) pour embrasser sa vahinée qui, dès le lever du soleil, s’y est rendue pour cueillir des fleurs de tiarei, pas encore ouvertes, afin de confectionner des couronnes de fleurs pour elle et les copines .On est vendredi ,et c’est la tradition .
Il choisit quelques citrons verts pour faire le poison cru,des tomates ,des urus (fruits de l’arbre à pain) mais ne prend pas de cocos pour faire le lait ,il y a tellement de cocotiers pas loin de chez lui .
Pour le poisson il ne s’inquiète pas ,Paul ce coquin de Gauguin lui a dit qu’il s’en occuperait ,se vantant meme de pouvoir ramener un mahi-mahi .Mouais,depuis qu’il a sa nouvelle pirogue le Paul, il fait un peu le fanfaron ...Il est un peu taravana (fou).
En arrivant à la maison il vérifie le stock de Hinanos (bières) ,et content se dit qu’il est temps de dormir quelques heures .Le reste sera préparé cet après midi .
Ce soir il y aura une belle bringue pour feter vendredi ;les guitares et les ukulélés sont prets ,accordés ...Il s’endort en souriant ...
Voilà un bout de la vie des tupapau (fantômes) à Hiva-Hoa , iles Marquises...
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hummmmmmm, t’as bien raison aïta...
Vivement le temps des oranges yucatèques que j’oublie tout ce tintamarre :) -
Comment expliquer à une de mes nièces que j’ai conduite ce soir rejoindre sa bande d’amis pour aller écouter et voir Stromae à la grand place de Bxls que la symphonie 9 de Bruckner est plus importante....
euh....que tous les combattants musiciens ne boxent pas dans la même catégorie
a chaque âge , les fugitives passions.....non ?
enfin, voici la fête de la Communauté française de Belgique....
mon pays est un curieux pays, la bataille des flamands contre les chevaliers du Roy a été gagnée par les hommes du Comte de Namur et la fête des francophones est la fête des révolutionnaires de 1830....
pays de fous....-
pays schizo quoi hein qewoi ?
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@David.
Je n’ai pas parlé musique à propos de Stromae mais... de Belgique, de sociologie et de politique.
Quant à la musique... j’ai été élevé au biberon de Léo Ferré, et aujourd’hui j’écoute et je lis Boulez dans la partition (étude au Royal College of Music et à la City University - Londres).
Fermez le ban.
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