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Synthèse de l’Histoire de l’Europe, loin d’être « achevée » et très « révélatrice » : on y entend presque les clameurs des massacres

 « Le côté négatif de ce spectacle du changement provoque notre tristesse. Il est déprimant de savoir que tant de splendeur, tant de belle vitalité a dû périr et que nous marchons au milieu des ruines. Le plus noble et le plus beau nous fut arraché par l'histoire : les passions humaines l'ont ruiné. Tout semble voué à la disparition, rien ne demeure. (...) Après ces troublantes considérations, on se demande quelle est la fin de toutes ces réalités individuelles. Elles ne s'épuisent pas dans leurs buts particuliers. Tout doit contribuer à une œuvre. A la base de cet immense sacrifice de l'Esprit doit se trouver une fin ultime. La question est de savoir si, sous le tumulte qui règne à la surface, ne s'accomplit pas une œuvre silencieuse et secrète dans laquelle sera conservée toute la force des phénomènes. […] La preuve sera fournie par l'étude de l'histoire elle-même. Car celle-ci n'est que l'image et l'acte de la Raison. »

La négativité présente dans l'Histoire et le but de l'Histoire - Hegel

 

 Les historiens ont tenté d’expliquer l’hégémonie de l’Europe sur le système-monde. Sur une période de plus de trois siècles, les limites du monde ont été repoussées par l’Europe pour former un nouveau monde. Les frontières ont été tracées pour un « monde désormais fini », mais est-il fini ? Pourquoi l’Europe et non une autre région du monde a pu mettre le monde en coupe réglée ? Bien qu’il n’existe pas de consensus sur cette question, il importe de retenir qu’une grande vague d’innovations et de transformations socioéconomiques ont permis à l’Europe de se développer plus rapidement que le reste du monde. Des faits significatifs expliquent la genèse du système-monde et le rôle joué par cette région-centre dans la conduite des affaires du monde.

Si on regarde la mappemonde représentant le globe terrestre et ce petit morceau de terre qu’est l’Europe, on constate qu’il est pratiquement équidistant de tous les points de la surface de la terre, par conséquent, il représente bien un centre du monde. Il y a une « nature » et une « compréhension » dans cette disposition du monde. Cette structure qui en est sortie peut être assimilée à un grand verre plein de liquide posé sur le centre de la mappemonde [Europe] qui, tout en se remplissant, ne cessait de se déverser sur le monde. On constate que plus il y a d’obstacles moins ce liquide parvient aux autres régions du monde. Toujours est-il, ce qui parvient à l’Europe doit parvenir aux autres régions du monde. En bien comme en mal, ces deux essences ont un sens.

 Mais avant de discuter de ces « essences », il faut commenter le sens de cette expansion européenne, comprendre pourquoi l’Europe s’est lancée à la conquête du monde. La seule réponse qui peut résumer globalement l’expansion européenne à travers le monde se trouve visiblement dans sa civilisation. Là où il y a eu peu d’obstacles, son expansion a pratiquement été totale comme cela a été pour l’Amérique du Nord, l’Australie ainsi que d’autres pays peu peuplés. Là où il y a eu plus d’obstacles, comme l’Afrique et l’Asie, l’Europe s’est appropriée ces territoires par la colonisation. Là où il y a eu des empires, comme la Chine, le Japon et l’empire ottoman, son expansion a été négociée par l’extorsion de traités économiques (concessions, tarifs préférentiels pour les importations de produits occidentaux, etc.), soit par une colonisation de territoires périphériques.
 

 L'Europe, un monde à part

 Une question se pose : « La civilisation européenne, pour qu’elle ait pu s’imposer sur le monde, a-t-elle été supérieure aux autres civilisations ? » Au vu des faits de ses conquêtes, tout témoigne que sa civilisation a été supérieure puisqu’elle a permis d’asservir directement ou indirectement les autres peuples. Mais on ne peut ne pas penser que le « monde est un », ce qui veut dire que toute civilisation peut aujourd’hui être supérieure et ne l’être plus demain.

Par rapport à la « Nature », il n’y a pas de grandes ou de petites civilisations, les civilisations entrent dans un cadre de « devenir ». Toute civilisation complète une autre civilisation, et le sens de l’existence est dans la différence des existences, donc dans la différence des civilisations. Si, aujourd’hui, une civilisation est à son apogée dans un temps et un espace géographique donné, elle peut ne plus l’être dans un autre temps. Cette civilisation ne sera plus « ce temps ni cet espace », tout est en devenir. C’est en ce sens qu’il faut entendre le mot de Valéry, constatant la ruine de l’Europe après la guerre 1914-1918 : « Nous autres civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles ».

 De la même façon, y a-t-il des grands hommes et des petits hommes ? Là encore, sur le plan humain, c'est par leurs actes qui font que les hommes sont des grands hommes [ce qui existe dans toutes les races], mais point de « petits hommes », si ce n’est des « hommes » et ce qu’ils sont, y compris les « grands hommes », dans l’« un » et le « tout » qui sont en fait « Un ». Cette notion si simple, qui transcende la nature humaine, est nécessaire pour la compréhension de l’évolution du monde.

 Cependant si la civilisation européenne a eu cet essor, incomparable par rapport à ce que furent les civilisations passées, puisqu’elle a touché l’ensemble des civilisations du monde, c’est qu’il y avait une raison dans son devenir. Au premier siècle de son expansion, l’Europe, qui n’était qu’un petit morceau de terre sur la mappemonde, se composait d’une « mosaïque de nations déjà constituées » et encore aujourd'hui « en devenir ». Par ses différences linguistiques, culturelles et sociales, elle constituait un monde à part, un monde unique ne ressemblant à aucun des mondes. L’Europe était en quelque sorte une « humanité dans l’Humanité ».

Ne serait-ce que sur le plan linguistique, en tant que langues de connaissance, de savoir et surtout devenues des langues nationales. Ce qui n’existe nulle part ailleurs. La plupart des continents et sous-continents avaient des dialectes et peu de langues nationales, à cette époque. Et s’ils l’avaient, c’était sur des étendues géographiques immenses. Le chinois, l’hindou et le japonais [un cas à part, une langue proche du chinois] pour le continent asiatique. Le chinois et l’hindou, avec leurs dialectes, avaient cours sur des superficies faisant plusieurs fois la superficie de l’Europe. Idem pour le russe, une langue qui s’étend aussi sur des millions de km2. La langue arabe regroupait une immense communauté musulmane [Afrique du Nord, Proche-Orient] sur une grande superficie s’étendant de l’Océan Atlantique au Golfe persique. Le persan s’étendait aussi sur de grandes surfaces en Asie centrale. Quant aux continents américains [Nord et Sud] et australien, ils n’avaient tout simplement pas de langue, mais des dialectes.

 La terre qui recevait les habitants de l’Europe n’était plus compatible avec la croissance de la population [loi des rendements décroissants]. Un phénomène démographique qui allait de pair avec la situation géographique de ce monde à part. Les autres mondes n’avaient ni le problème démographique ni celui de la rareté de sol. La rareté de sol, qui a provoqué l’expansion européenne dans le monde, a déjà opéré au sein même de l’Europe de grands changements économiques parmi lesquels figurent la révolution agricole et la révolution industrielle. C’est cette somme de facteurs (démographie, révolutions techniques, position géographique, différences linguistiques…) qui a permis à l’Europe de s’ériger en « Centre du monde ».

Aussi on peut dire que « Comprendre les « essences » dans l’histoire, c’est comprendre la « Nature » dans le monde. C’est comprendre aussi l’« intention » qui est cachée et qui prédispose le « devenir ». »

 L’Europe a été un réceptacle de civilisations passées [égyptienne, grecque, romaine, arabe…], puis est devenue une civilisation occidentale. On s’achemine aujourd’hui à une « civilisation planétaire » mais enrichie de ses différences, telle que nous la vivons déjà aujourd’hui. Cette civilisation moderne « différenciée » qui donne sens et intérêt à l’existence, n’est encore qu’à son commencement.
 

 « Civilisation et barbarie  »

 La montée de la puissance économique et militaire de l’Europe n’a cependant pas été heureuse pour le reste du monde. Qu’en est-il de ce monde hors européen ? Crises et guerres sont des « accoucheuses de l’histoire ».

Pour Edgar Morin, l’histoire est une succession d’« émergences et d’effondrements, de périodes calmes et de cataclysmes, de bifurcations, de tourbillons des émergences inattendues ». L’expansion de l’Europe portait en elle le coup de fouet qui allait sortir l’ « autre monde » d’une léthargie de plusieurs siècles. Là où existaient des peuples, existaient des communautés libres dont les membres avaient en commun des liens multiples (linguistique, religieux, culturels, économique et sociaux). Ces peuples partageaient des biens et des intérêts communs, un mode politique et social qui les régit consenti.

L’immixtion européenne puis leur soumission par la force les faisaient passer d’un état d’affirmation en tant que communautés libres, régies par leurs lois, en communautés non libres. L’asservissement qui résultait pour ces peuples n’a pu être acquis que grâce à la supériorité militaire des pays européens. La disproportion manifeste des forces armées ne laissait aucune chance de résistance aux « pays neufs ». Mais, au-delà de ces différences de puissance, comment expliquer cette présence coloniale de plusieurs siècles, en particulier pour des peuples qui jouissaient de civilisations reconnues par l’histoire ? Pourquoi ces peuples ont faiblement réagi ?

Occupation par la force, spoliations, exploitation des peuples, internements et travaux forcés ne pouvaient qu’entraîner des ressentiments contre les forces occupantes. Pourquoi ces peuples n’ont pu dépasser cet état de « négation » de plusieurs siècles ? Ce qui aurait été inconcevable aujourd’hui, à voir les conflits armés vécus par les puissances. Conflits vécus au Vietnam, en Algérie, en Afghanistan, en Irak et ailleurs, qui n’ont pas dépassé quelques années et se sont tous soldés par un retrait des forces occupantes des territoires. Le monde a-t-il changé aujourd’hui ? 

L’ensemble du monde hors européen [4/5 du globe] ployait sous le poids des forces armées européennes, alors qu’un pays du tiers monde est capable, aujourd’hui, de tenir en échec une puissance mondiale. Et les exemples sont foison. Pour ne citer que l’Afghanistan, les Talibans, après vingt ans de guerre et d’occupation, ont remporté la victoire et infligé une humiliation aux États-Unis (pourtant soutenus par les forces de l’OTAN), alors que ces derniers étaient numériquement et matériellement infiniment supérieurs. Le 30 août 2021 a marqué le départ des dernières troupes américaines d'Afghanistan.

Pourquoi ce changement, et surtout « Pourquoi ce temps considérable [plusieurs siècles] de soumission des peuples envers le nouveau centre du monde, l’Europe ? ». La première réponse qui vient est la disproportion des armes et la cruauté des puissances européennes par des massacres pour briser toute résistance des peuples soumis. Elle n’explique cependant pas le temps considérable qui a suivi la colonisation. Le sentiment des colonisateurs qui veut faire croire que les populations exploitées ont un caractère d’indolence, de veulerie, en d’autres termes des populations apathiques, fatalistes, manquant d’énergie, ne peut tenir d’argument à la colonisation. Un sentiment plus subjectif qu’objectif et ne trouve son explication que dans le rapport des forces lequel induit un faux sentiment de supériorité de la race blanche sur les autres races. Ce qui augmente la ténacité des colonisateurs européens d’exploiter à leur profit les « pays neufs ».

 Un des grands historiens, William Hicking Prescott, dans la colonisation espagnole, expliquait avec admiration : « Les dominicains … se consacraient dans le Nouveau Monde aux bonnes œuvres de la conversion du même zèle qu’ils apportaient à persécuter dans l’Ancien Monde … que les Indiens ne voulaient travailler que si on les forçait et que le travail était le seul moyen de les mettre en communication avec les Blancs et de les convertir au christianisme. » De la sorte, le christianisme se trouva encourager l’esclavage. Cette situation inique, cruelle n’échappait pas aux habitants, mais de quels secours disposaient-ils, si ce n’est de subir la tyrannie occidentale.

 Un chef indien appelé Hatuey fut emmené prisonnier à Cuba pour avoir organisé un petit mouvement de résistance et on l’y condamna au bûcher. Par pitié, il reçut le conseil d’embrasser le christianisme de façon qu’il pût, finalement, entrer au ciel. Alors, il demanda si les hommes blancs y seraient déjà arrivés. Comme on l’a assuré que c’était chose possible, il dit : « En ce cas, je ne me ferais pas chrétien, car je ne tiens pas à retourner en un lieu où je trouverais des hommes si cruels ».

 L’Afrique en paya de la colonisation un lourd tribut. Pour ne citer que l’Algérie, sa conquête a été extrêmement traumatisante pour les populations autochtones. Les estimations contemporaines avant la conquête française faisaient état de 3 à 5 millions d’habitants algériens. Durant la conquête, la population connaîtra un recul quasi constant jusqu’en 1872, ne retrouvant son niveau de trois millions d’habitants qu’en 1890.

 La baisse démographique peut être divisée en trois périodes. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Cette diminution tient pour une grande part dans la violence des méthodes utilisées par l’armée française, attestée par de nombreux témoignages.

De retour d’un voyage d’enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes […] c’est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation ». L’objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d’ « anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens ». La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a eu des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économiques et alimentaires du pays : « nous tirons peu de coups de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, tous les cahutes ; l’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux ».

 Tous les peuples colonisés doivent se soumettre par la terreur et l’aliénation.
 La Chine qui était « dépecé » au point que lors du traité signé à Tianjin, en 1858, après la défaite face à l’Angleterre et la France [seconde guerre de l’opium 1856-1860], dut renoncer par les stipulations des accords de paix au terme « barbare » qu’elle utilisait pour nommer les puissances occidentales dans les documents diplomatiques.

 Comment cela est-il possible une « minuscule Europe », puisse régenter le monde ? Une situation absurde telle que l’on peut se poser : « La Nature » a-t-elle laissé ces peuples sans défense ? Ou y a-t-il un « ordre qui transcende les hommes  », et régi par la « Nature ». Quand on sait que ces peuples ne possédaient ni industries compétitives, ni structures politiques et sociales viables, dont l’écrasante majorité des populations étaient des paysans, vivant encore à l’âge féodal, une souveraineté est morcelée et l’extrême faiblesse des armements ne pouvaient rien face aux puissances, on ne peut que penser qu’il ne pouvait être autrement. D’autant plus que ces armées coloniales étaient constituées de 80% d’indigènes venant de toutes les contrées du monde. Ce qui veut dire que « des indigènes soumettaient des indigènes » au profit des puissances européennes. Ce qui est inouï, inconcevable aujourd’hui.

 Ainsi le faible degré de conscience des masses, la disproportion des armements ont rendu relativement facile la colonisation et explique pourquoi elle a duré si longtemps. Elle a commencé d’abord dans les Amériques, l’Inde, l’Afrique noire, entre 1500 et 1800, ensuite pour les pays structurés, qui ont un pouvoir central comme cela a été le cas pour l’empire ottoman et la Chine, les agressions européennes ont été plus tardives. A partir de 1800, le monde encore libre [pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie] a été soit colonisé soit placé sous protectorat direct ou indirect. La Chine n’eut qu’une indépendance virtuelle.

Seul le Japon a échappé à l’expansion européenne, parce qu’il a commencé très tôt la réforme de ses institutions, la modernisation de son économie et de son armée. Les agressions européennes contre la Chine ont été un stimulant dans la modernisation du Japon – l’ère Meiji à partir de 1870. La crainte que le Japon subisse le sort de la Chine. A part le Japon et l’empire ottoman, le monde entier était asservi par l’Occident [la Russie faisait partie de l’Occident]. Une situation unique dans l’histoire de l’humanité : 4/5 du globe dominé par le plus petit des continents.
 

La « Nécessité » dans la transformation de l'Occident

 Si le monde colonisé se débattait dans les affres de la servitude et de l’oppression, l’Europe occidentale était elle-même en proie à des rivalités internes, des guerres et des révolutions. Cette effervescence en Europe est aussi marquée par la rébellion des classes déshéritées contre le despotisme des monarques qui s’érigeaient sur le « principe de la royauté du principe divin », un pouvoir hérité de l’époque du Moyen Âge. Malgré les richesses prélevées des possessions coloniales et acheminées en métropole et l’essor de l’expansion coloniale, les inégalités entre classes sociales restaient profondes.

 Un large fossé existait entre les classes possédantes et les classes défavorisées. La transformation de la plèbe en prolétariat urbain et rural ne pouvait déboucher que sur des révoltes. L’alliance des rois et empereurs contre leurs peuples en Europe était une sorte de « société de secours mutuel » pour prolonger ce qui ne pouvait durer. Le monde était en « devenir », à l’intérieur et à l’extérieur du « Centre de décision du monde », qu’est devenue l’« Europe ».

 La faim et la misère allaient faire marcher les peuples d’Europe, en 1789 et en 1848. Ces deux révolutions européennes feront date dans l’histoire du monde. En1848, des insurrections éclatèrent dans toute l’Europe, c’était le « printemps des peuples européens ». Une révolution qui marquait le divorce entre les peuples d’Europe et leurs gouvernants. Dans les Etats italiens, en France, en Allemagne et en Autriche, des gouvernements se mirent à vaciller, des têtes couronnées tombèrent. Un année de révolutions qui, dans l’esprit de beaucoup les rattache à Marx, mais ce n’est pas Marx, mais la faim, la misère, le chômage et cette volonté des masses de trouver une issue pour leur survie qui a remis en cause l’ordre politique et social européen. 

 Malgré l’écrasement des insurgés dans le sang, la révolution de 1848 eut pour mérite d’accélérer le renforcement de l’unité des vieilles communautés nationales, qui n’étaient plus viables dans un monde compartimenté en empires. La Russie, la France, l’Angleterre et l’Espagne étaient déjà des empires. Quant à l’Italie et l’Allemagne, ils entreprirent leurs unités nationales malgré les résistances des puissances européennes qui ne voulaient pas de constitution de nouveaux blocs et celles de la multitude de micro-États qui voyaient dans le regroupement national une perte de leur souveraineté. La guerre franco-allemande en 1870 scella définitivement l’unification de l’Allemagne, tous les petits États allemands se joignirent à la Prusse.

 Cette nouvelle carte de l’Europe le devra à la montée de plusieurs facteurs dont le phénomène central a été l’affirmation des empires sur le reste du monde. D’autres facteurs comme une population de plus en plus urbanisée, l’industrialisation, la montée des classes moyennes, l’essor du syndicalisme, la liberté d’expression, le suffrage universel pour certains pays d’Europe, ont été des avancées majeures sur le plan politique et social. L’unité de l’Allemagne et de l’Italie le doit aux conflits armés entre les nations européennes, aux insurrections populaires, au développement économique et au progrès social comme réponse à la croissance démographique de ces pays et aux enjeux qui divisent l’Europe.

 Tous ces événements qui ont marqué l’histoire, se sont produits dans le « Centre de décision du monde ». Ce qui est remarquable, c’est que le changement a touché aussi le Japon. Distant de plusieurs milliers de km, le Japon s’est engagé lui aussi, à la même époque, dans la modernisation de ses structures politiques et sociales. Il a changé parce qu’il était obligé de changer sinon il aurait été dominé comme l’a été la Chine. Mais les progrès en Europe et en Asie n’arrêteront pas les conflits. L’avènement de nouvelles puissances créera une situation de concurrence entre les empires pour le partage du monde et ne feront qu’exacerber les conflits.

 1870-1914, une période relativement calme, les puissances européennes ont plus ou moins tu leurs différends, qui sont réglés dans la plupart des cas diplomatiquement. Le développement économique de l’Europe a été prodigieux. La haute finance mondiale influencera la politique : elle avait momentanément intérêt à maintenir la paix. Les masses ouvrières auront leurs députés. Les assemblées législatives, de plus en plus démocratiques, tiendront compte des aspirations des foules. Quant à l’Allemagne et l’Italie, ils doivent consolider leur unité et surtout peser de leur poids dans leur revendication sur les territoires neufs.

 La conférence européenne de Berlin en 1885 régla le partage de l’Afrique équatoriale. Les États-Unis qui se sont étendus jusqu’au Pacifique sont restés fidèles aux principes proclamés en 1823 par Monroe : « l’Amérique aux Américains ». La question de l’esclavage a fait éclater, en 1861, la « guerre de sécession », qui dura quatre années [plus de 600 000 morts]. Dès les années 1890, l’Amérique sort de ces années sombres et aborde une autre phase de l’histoire. Non seulement la puissance économique leur est acquise mais les incite à dépasser l’horizon de leurs côtes. De nouveaux problèmes se posent et qui exigent d’autres solutions que le repli traditionnel.

C’est ainsi qu’il y aura une tendance à l’impérialisme. Hawaï est annexée en 1898, Cuba transformée en protectorat (1901), à Haïti, à Saint-Domingue (1905), au Nicaragua (1909), ou encore au Mexique, les Philippines, l’île de Guam. Le Japon se lança aussi dans une politique d’expansion, La guerre contre la Chine lui cèdera, après la défaite, le Formose. Les Japonais chassèrent les Russes de Port-Arthur, les battirent à Moukden et anéantirent leur flotte à Tsouhima. Le « Nain jaune » porte un coup fatal à l’« Ours russe ».

C’est une surprise pour les puissances européennes, pour la première fois, elles rencontrent dans leurs visées expansionnistes la concurrence d’un peuple de couleur. Et ce n'est qu'un début dans la transformation à venir et «  nécessaire  » de l'Occident.

Et, après près d'un siècle, des clameurs de massacres ne cessent de retentir encore aujourd'hui à Gaza et dans d'autres contrées du monde. L'Occident, il faut le dire, est incorrigible. Et c'est à l'histoire de le corriger comme cela s'est passé au cours des deux Guerres mondiales et des guerres de décolonisation des pays d'Afrique et d'Asie. Un cours de l'histoire inéluctable
 

Medjdoub Hamed
Chercheur 

 


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8 réactions à cet article    


  • Soucougnan Soucougnan 16 novembre 2024 02:18

    Bonjour Hamed smiley

    À mon humble avis, si l’Europe a dominé le monde c’est simplement parce qu’elle a été la première à faire du progrès incessant un moyen de domination. Le Japon d’abord et maintenant la Chine et d’autres pays d’Asie se sont lancés dans ses pas (du moins pour ce qui est de l’économie et la science) et voient à leur tour leur ascendant dans ces domaines s’accroître. Mais l’Occident reste encore très dominateur. Ce sont toujours les États-Unis qui fixent le cap et décident de quelles technologies domineront le monde. Mais pas seulement ! L’Occident a changé et continue de changer la façon de faire de la musique sur toute la planète. L’Occident a changé la façon de s’habiller de toute la planète. Il change la façon de s’amuser, de se divertir, de communiquer ou de voyager sur toute la planète. Il impose son modèle libéral fondé sur la consommation et la croissance économique à toute la planète. Quand l’Occident décide de prendre le chemin de Mars, c’est toute la planète qui le prend avec lui. Quand l’Occident décide de créer des intelligences artificielles, toute la planète lui emboîte le pas. Quand il décide qu’il faut protéger l’environnement et lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, toute la planète se doit de faire comme lui. Quand l’Occident décident que les genres n’existent plus toute la planète se retrouve sommée de respecter les droits des homosexuels et des transsexuels. Et ces derniers se répandent alors comme une pandémie à travers le monde ! Pourquoi l’Occident continue-t-il de fixer le cap pour l’humanité toute entière ? Je crois que cela tient à son modèle de société fondé sur la liberté et la quête incessante de l’intérêt individuel. Parce que l’Occident reste aujourd’hui encore la société la plus libre et ouverte du monde, c’est aussi en Occident que naissent tous les changements qu’ils soient d’ordre technologique, scientifique, politique voire moral qui seront dignes de s’imposer. L’Occident n’a pas comme les autres civilisations de culture définie. C’est une culture en perpétuelle mutation guidée par la compétition pour le pouvoir et les aspirations toujours insatisfaites des citoyens, tout cela dans le jeu de la démocratie libérale. Si je devais parier sur un pays capable un jour de rivaliser avec l’Occident je dirais l’Inde. La Chine est une redoutable puissance industrielle mais ce n’est pas un monde assez libéral pour devenir un leader et un jour décider de la mode, des styles musicaux, cinématographiques voire des technologies qui régneront sur le monde. L’Inde, elle, en a les moyens et elle connaît ces temps-ci une croissance plus rapide que celle de la Chine et des USA.


    • Hamed 16 novembre 2024 22:24

      @Soucougnan
      Bonjour Soucougna,
      Je vous comprends ; c’est normal que vous prenez la défense de l’Occident. Et vous le dîtes :

      "À mon humble avis, si l’Europe a dominé le monde c’est simplement parce qu’elle a été la première à faire du progrès incessant un moyen de domination. Le Japon d’abord et maintenant la Chine et d’autres pays d’Asie se sont lancés dans ses pas (du moins pour ce qui est de l’économie et la science) et voient à leur tour leur ascendant dans ces domaines s’accroître.« 

      Vous oubliez que »le progrès est universel«  ; il a été donné à l’Occident comme lui-même il a pris de la Chine, des Arabes, etc. Forcément, les autres peuples avancent. 

      Vous dîtes : »Mais l’Occident reste encore très dominateur. Ce sont toujours les États-Unis qui fixent le cap et décident de quelles technologies domineront le monde. Mais pas seulement ! L’Occident a changé et continue de changer la façon de faire de la musique sur toute la planète."

      Quelle musique ? La musique de la mort ; la musique des dizaines de milliers de femmes et d’enfants tués à Gaza. De la lâcheté contre un peuple qui n’a ni aviation, ni chars ; quelle honte pour l’Occident.

      Pour les gouvernements, mais non pour les peuples d’Europe dont la majorité est honnête et morale.

      Et puis il y a Dieu qui fera payer le mal pour quiconque sur terre fera le mal ; aujourd’hui c’est principalement l’Occident.

      Merci pour le commentaire


    • Hamed 17 novembre 2024 09:35

      @Soucougnan
      Qu’avez-vous à répondre, Soucougnan ? Puisque vous êtes sûr de vos affirmations.
      A moins le silence radio


    • Soucougnan Soucougnan 17 novembre 2024 20:14

      @Hamed

      Je vous comprends ; c’est normal que vous prenez la défense de l’Occident.

       
      Je n’étais pas dans une démarche de défense. Je voulais dire que selon moi, la domination passée et présente de l’Occident ne tenait pas au hasard mais à une chose bien précise qu’il est selon moi important d’identifier : c’est le progrès. Alors bien sûr, comme vous dites, le progrès est universel et l’Occident ne l’a pas inventé, c’est vrai ! Mais l’Occident a été la première civilisation à ériger ce progrès en arme de conquête. Cela ne s’était jamais vu et ça a entraîné un rythme de progrès beaucoup plus rapide et soutenu qu’à aucun moment de l’histoire humaine. Voyez le fonctionnement de la société de consommation occidentale où l’innovation est le moteur de la croissance économique. Le modèle occidental commence par faire de la croissance économique un enjeu vital et comme celle-ci est portée par l’innovation, le progrès devient incessant et force à consommer inlassablement, sans autre nécessité que l’attrait de la nouveauté. Eh bien ce modèle de société qui fait du progrès le moteur de sa croissance était totalement nouveau dans l’histoire. Et je crois que si l’Occident continue de dominer alors que de nombreux pays se sont aujourd’hui convertis à son modèle assujetti au marché, c’est parce que l’Occident reste malgré tout la société la plus orientée vers le progrès. Arrivez-vous à imaginer que les peuples occidentaux n’ont plus de culture à eux !!! Mêmes les valeurs culturelles sont soumises à cette espèce de marché à l’innovation porté par le jeu démocratique. Pour la plupart des peuples du monde la culture est une chose pérenne sur laquelle ils fondent leur identité et à laquelle ils tiennent. Les Occidentaux de 2024, en revanche, n’ont pas les mêmes valeurs que les Occidentaux de 2014 de même que ceux de 2014 n’avaient pas les mêmes valeurs que ceux de 2004. C’est pourquoi je pense que tant que les autres peuples n’auront pas eux aussi souscrit à ce modèle, tant qu’ils ne seront pas prêts à soumettre au progrès ce qu’ils tiennent pour le fondement de leur identité, ils ne pourront pas réussir à contester le leadership occidental. Ce sera toujours d’Occident que viendront les nouvelles modes, valeurs, idées, musique ou aspirations technologiques (comme la conquête martienne ou l’IA). Et c’est aussi pourquoi je vous dis que ce n’est pas la Chine qui peut se dresser sur la route de l’Occident mais l’Inde. Les Indiens ont une croissance économique supérieure aujourd’hui à celle de la Chine et surtout, même s’ils semblent encore très attachés à leurs valeurs hindouistes, leur modèle de société permet le progrès de leur culture et d’ailleurs elle progresse déjà. 
       
       

      Quelle musique ? La musique de la mort ; la musique des dizaines de milliers de femmes et d’enfants tués à Gaza.

       
      Oui ! Hélas oui il y a aussi cet aspect-là ! En revanche, on serait en droit dans ce cas de dire que sur ce point, les Occidentaux n’ont rien inventé. Bien d’autres civilisations avant la leur avaient déjà su s’illustrer dans l’art de semer la terreur, la destruction et la mort. Je crois que c’est une tare humaine. Nous ne pourrons jamais l’extirper de notre code génétique. Tant qu’il y aura des humains, il y aura des guerres, des tueries et des crimes.

    • Hamed 17 novembre 2024 21:36

      @Soucougnan

      Quelle musique ? La musique de la mort ; la musique des dizaines de milliers de femmes et d’enfants tués à Gaza.

      Vous dîtes :"Oui ! Hélas oui il y a aussi cet aspect-là ! En revanche, on serait en droit dans ce cas de dire que sur ce point, les Occidentaux n’ont rien inventé. Bien d’autres civilisations avant la leur avaient déjà su s’illustrer dans l’art de semer la terreur, la destruction et la mort. Je crois que c’est une tare humaine. Nous ne pourrons jamais l’extirper de notre code génétique. Tant qu’il y aura des humains, il y aura des guerres, des tueries et des crimes.« 

      Mais qui provoque les crimes depuis 1945 ? C’est l’Occident, toujours l’Occident. La décolonisation a été une suite de guerres menées par les peuples colonisés.

      Qui a créé l’islamisme ? C’est l’Occident pour abattre l’Union soviétique en Afghanistan. Ensuite l’islamisme a été utilisé contre les pays progressistes musulmans. Pourquoi ? Pour que l’Occident maintient sa mainmise sur les gisements de pétrole du Moyen-Orient.

      Bref, qui arme Israël ? L’Occident, avec les États-Unis au sommet de cet Occident apeuré de voir la Chine, la Russie, l’Inde lui voler le leadership. Israël est une base militaire occidentale chargée de massacrer les peuples qui veulent progresser.

      Et l’Occident a peur que les peuples du Proche et Moyen-Orient progresse et exploite librement leurs richesses minières. Ne savez-vous pas que la force du dollar et de l’euro dépend du libellé monétaire du pétrole OPEP, essentiellement des pays du Golfe.

      Si la Chine partage le libellé monétaire du pétrole de cette région centrale du monde, c’est fini pour le dollar et l’euro. Ce seront des monnaies occidentales certes internationales mais elles doivent désormais compter avec les autres monnaies internationales notamment des pays du BRICS.

      Sur le progrès vous dîtes : »Je n’étais pas dans une démarche de défense. Je voulais dire que selon moi, la domination passée et présente de l’Occident ne tenait pas au hasard mais à une chose bien précise qu’il est selon moi important d’identifier : c’est le progrès.« 

      Oui le progrès est universel. Malheureusement, comme vous dîtes : » L’Occident a été la première civilisation à ériger ce progrès en arme de conquête. Cela ne s’était jamais vu et ça a entraîné un rythme de progrès beaucoup plus rapide et soutenu qu’à aucun moment de l’histoire humaine.« 

      Voyez le mal que l’Occident a fait : »Deux guerres mondiales, et que des guerres qui ont suivi. Et aujourd’hui l’Ukraine, Gaza, le Liban, etc.« 

      L’Occident est devenu une »nuit noire qui éclaire le monde que par des guerres.« Dans toutes les guerres et dans n’importe quel point du globe, il y a la présence de la nuit occidentale.

      Je sais que ce n’est pas de la faute de l’Occident ; il est ainsi conçu ; il ne se rend pas compte qu’il fait du mal ; mais il ne se rend pas compte ou plutôt il ne veut pas se rendre compte qu’il est en déclin.

      Et cela n’a rien à voir avec le »le fonctionnement de la société de consommation occidentale où l’innovation est le moteur de la croissance économique. Le modèle occidental commence par faire de la croissance économique un enjeu vital et comme celle-ci est portée par l’innovation, le progrès devient incessant et force à consommer inlassablement, sans autre nécessité que l’attrait de la nouveauté.« 

      Non, le progrès est donné aux humains par une Essence supérieure que les humains ne peuvent comprendre ; ou plutôt une majorité qui en est inconsciente d’elle-même ; elle ne se sait pas ; elle croit qu’elle »fait« le progrès ; non, le »progrès est octroyé à l’homme.« D’où il sort l’homme ? Comment il a été créé ; il ne le sait pas ; il vit un temps puis disparaît comme s’il n’a jamais vécu.  

      Donc, il faut comprendre d’où il vient le progrès ? Du cerveau de l’homme ? Et le cerveau de l’homme d’où il vient ?

      Vous dîtes : »Et ce modèle de société qui fait du progrès le moteur de sa croissance était totalement nouveau dans l’histoire." Mais qui l’a créé ? Ce n’est pas l’Occident ? C’est la marche de l’histoire qi est ainsi. Depuis l’avènement de l’arme atomique, les grandes puissances savent ce qui en résulte d’un conflit nucléaire. 

      Alors, il leur a été donné plus de progrès et pas seulement pour l’Occident ; la société de consommation aujourd’hui s’est généralisée à l’échelle mondiale, sauf dans les pays en guerre.

      Toute la planète veut bien vivre ; et ce modèle n’a pas été importé d’Occident ; il est vécu par les richesses qu’elles octroient pour chaque pays.

      A mon sens, les Occidentaux n’arrivent pas à s’assumer. Pourquoi ? C’est simple. Ils ont dominé un nombre donné de siècles ; la roue tourne ; C’est comme Rome qui a déchu parce que prise par les Barbares.

      Aujourd’hui, l’Occident est en train de déchoir ; à voir les barbares africains, asiatiques qui sont en train de compenser voire supplanter la race blanche en perte de fécondité ; la dénatalité risque, dans 100 ans... 150 ans, de transformer la race blanche en minorité au point que ce seront des Africains, des Asiatiques qui présideront aux destinées de la France, de l’Allemagne et d’autres pays d’Europe.

      L’histoire de Rome se répète. Merci pour le post


    • Soucougnan Soucougnan 18 novembre 2024 03:56

      @Hamed

      Mais qui provoque les crimes depuis 1945 ?

       
      Alors d’une part l’histoire du monde et surtout celle des atrocités guerrières n’a pas commencé en 1945. Comme je vous l’ai dit dans une autre discussion, je suis Noire et je sais que longtemps avant que les Occidentaux n’entament la traite des Noirs, mes ancêtres avaient déjà été jetés en esclavages par des Musulmans à qui leur prophète interdisait l’esclavage, mais cette interdiction ne valait que pour les Musulmans. Ce qui était une façon de forcer mes ancêtres à abjurer leur foi pour embrasser l’Islam par la violence la plus brutale. Cela n’a absolument rien de différent de ce que les Occidentaux ont fait. Le crime de votre civilisation est en tout point identique au leur. Alors ne soyez pas trop prompt à critiquer les crimes de l’Occident, votre civilisation a aussi les siens. Au moins les Occidentaux ont-ils quant à eux le courage de reconnaître leurs crimes passés afin de présenter leur excuses. Cela ne guérit pas les blessures, mais c’est un premier pas que je n’ai pas encore vu votre civilisation franchir. De surcroît, si l’Occident a mené et déclenché de nombreuses guerres depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, il est essentiel de constater que d’autres que lui en ont déclenché bien plus sur la même période. La seule différence c’est que les guerres de l’Occident sont parmi les plus dévastatrices ceci simplement parce que l’Occident a été et reste très en avance dans le domaine des technologies militaires.
       
       

      Voyez le mal que l’Occident a fait : »Deux guerres mondiales, et que des guerres qui ont suivi. Et aujourd’hui l’Ukraine, Gaza, le Liban, etc.


       
      Vous manquez d’impartialité ! Est-ce que ce sont les Occidentaux qui massacrent les Houthis, les Tchétchènes, les Rohingyas, les Kazakhs ou les Ouïghours ? Vous vous rendez compte que la Chine a fait des Ouïghours des donneurs d’organes pour le monde entier et que là-bas on y prélève les organes des gens encore vivants ? Vous savez que les Russes brisaient la colonne vertébrale des adolescents tchétchènes pour s’assurer qu’ils ne deviendraient pas des combattants, arrachaient les testicules de leur père et violaient leur mère ? M. Poutine avait promis aux Russes de butter les Tchétchènes jusque dans les chiottes et c’est ce qu’il a fait. La différence en Occident, c’est qu’ici on trouve des citoyens pour descendre dans la rue et appeler leur pays à faire pression sur Israël. À l’inverse, en Chine, en Russie, en Birmanie, en Inde ou en Arabie Saoudite, personne ne se lève pour défendre les minorités Musulmanes opprimées, même pas vous...

      Aujourd’hui, l’Occident est en train de déchoir ; à voir les barbares africains, asiatiques qui sont en train de compenser voire supplanter la race blanche

       
      Résumer l’Occident aux Blancs c’est comme résumer l’Islam aux Arabes. Sachez que les barbares africains dont je suis issus ne feront pas déchoir l’Occident. Ce qu’il adviendra c’est que mes enfants et ceux de mes frères remplaceront peu à peu les Blancs. Mais dans un siècle, s’il vous était donné de discuter avec eux vous auriez tout autant qu’avec moi en ce moment le sentiment de discuter avec des Occidentaux à part entière. L’Occident est incroyablement dominateur et il est impossible de ne pas se laisser corrompre par son modèle quand on y vit. Si vous envoyez vos enfants vivre dans la maison de Satan vous êtes un bel idiot si vous croyez qu’ils y amèneront la vertu. C’est eux qui seront changés et deviendront les serviteurs du diable.

      Du reste, le taux de natalité des Marocaines est désormais tombé en dessous du seuil de remplacement de 2,1 enfants par femme ce qui veut dire que la population Marocaine est désormais elle aussi dans un processus de vieillissement et donc d’extinction progressive. La Chine et le Japon font pire avec 1,2 enfants par femme. L’Europe est à 1,53 enfants par femme soit davantage que la Chine et le Japon. De plus, en Occident, malgré le déclin de la population blanche, la civilisation Occidentale conserve la possibilité de se maintenir et prospérer et cela à travers des gens comme moi ou leur descendance. Je suis une Occidentale à présent. Plein d’hommes et de femmes venus de Maroc, d’Algérie ou de Tunisie sont également comme moi désormais des Occidentaux. L’Occident, ce n’est ni une race ni une culture, c’est un modèle fondé sur un progrès incessant dans tous les domaines. Un modèle qui fait du progrès un instrument de domination contre ceux dont les modèles économiques, technologiques, culturels voire cultuels, sont figés dans le temps.

       

       

      “ Et ce modèle de société qui fait du progrès le moteur de sa croissance était totalement nouveau dans l’histoire.Mais qui l’a créé ? Ce n’est pas l’Occident ? C’est la marche de l’histoire qui est ainsi.

       

      Non c’est faux et vous êtes en train de vous mentir à vous-même ! Car c’est bel et bien en Occident qu’est né ce modèle et jusqu’à ce jour, c’est seulement en Occident que vous trouverez le modèle en question, d’où le fait, selon moi, que tous les changement technologiques, scientifiques ou culturels continuent de prendre naissance en Occident et pas en Chine ou ailleurs.


    • Hamed 18 novembre 2024 11:42

      @Soucougnan

      Que vous dire ? Je vous laisse à vos affirmations ; je ne peux dire plus. Que vous ayez raison ou que j’ai raison, ni vous ni moi ne détenons la vérité sur ce qui s’est passé et ce qui se passe dans le monde. Le monde est complexe ; et nous ne faisons que des approches.

      Enfin, l’essentiel est que chacun dans la discussion sente en lui s’il a raison ou s’il a tort ; c’est très important dans les échanges. Je vous laisse à vos convictions ; cependant soyez plus critique avec vous-même.

      Merci pour le post.


    • Soucougnan Soucougnan 18 novembre 2024 13:12

      @Hamed

      cependant soyez plus critique avec vous-même.

       
      Assez curieusement, je me rends compte que les Blancs Occidentaux sont beaucoup plus critiquent sinon hostiles à leur propre civilisation que des gens comme moi. Les Bancs sont écrasés par le poids de la culpabilité, ce n’est absolument pas mon cas. Au fond, je suis bien plus en phase que les Blancs avec l’évolution actuelle de la société Occidentale et c’est tant mieux puisque ce sont à mes descendants et à ceux de mes sœurs et frères africains qu’il incombera dans le futur de diriger ce monde. Je ne suis pas davantage que vous du genre à me flageller publiquement pour expier des fautes de gens morts il y a longtemps. Toutes les civilisations sont coupables de crimes, la vôtre autant que la mienne ou celle des Chinois et des Indiens. La guerre et ses atrocités n’ont pas été inventées par l’Occident.

      Sinon, c’est toujours un plaisir de vous lire Hamed.

      Je serai là pour votre prochain article. smiley

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