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Accueil du site > Tribune Libre > Taxi : non à la libéralisation

Taxi : non à la libéralisation

Artisans ou salariés, les chauffeurs de taxi sont entrés en résistance contre la concurrence archi-faussée que veut leur imposer le gouvernement, poussé par l’U.E. et relayé par les hauts fonctionnaires nantis du Conseil d’Etat. Ce dernier vient en effet de faire sauter l’ultime garantie qui restait aux chauffeurs de taxi face à la concurrence des chauffeurs utilisant des voitures banalisées, lesquels ne paient aucune patente et ont bien moins d’obligations fiscales et autres que les taxis proprement dits.

A l’arrière-plan de cette agression, on trouve l’U.E., qui ne cesse de presser la France de « libéraliser le marché de l’emploi », c’est-à-dire de faire sauter les statuts existants, que ce soient ceux des fonctionnaires, des cheminots, des artisans, etc. avec à la clé, la baisse vertigineuse du pouvoir d’achat des travailleurs concernés, un service de moindre qualité pour les usagers, une insécurité fatalement plus grande puisque pour gagner sa vie, les chauffeurs sans patente pourront conduire dans n’importe quelle condition.

Le Parti « socialiste » n’est pas moins acharné que l’UMP à faire sauter le statut des chauffeurs de taxi. On se souvient que sous Sarkozy, c’est le rapport de Jacques Attali, le « sherpa » bien connu de Mitterrand, qui avait le premier appelé à faire sauter le statut des artisans taxi…

Mais l’UMP n’est pas moins acharnée que le PS à démolir les statuts que Sarkozy se proposait ouvertement de dynamiter dans le livre qu’il avait publié en 2007 pour présenter sa candidature.

Quant au Front pseudo National il utilise, il instrumentalise les justes colères pour en fin de compte servir exclusivement le grand capital dont il est un serviteur masqué.

C’est pourquoi, tout en soutenant l’action des artisans taxi, le PRCF appelle ces travailleurs à mettre en cause l’Union Européenne du grand capital qui ne laissera pas pierre sur pierre de nos conquêtes sociales et démocratiques et dont il faut sortir par la porte de gauche.

Quant au développement des activités des chauffeurs de taxi, elles sont avant tout liées à l’augmentation des salaires, bloqués, par exemple, depuis 2009 dans la Fonction publique.

Georges Gastaud - Secrétaire général du PRCF - le 10 février 2014


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14 réactions à cet article    


  • credohumanisme credohumanisme 15 février 2014 12:04

    Les chauffeurs et sociétés de taxi sont les premiers responsables de cette situation. En cherchant à maintenir depuis des décennies un nombre de licences faible dans le seul but de préserver une plus-value sur ces licences — qui rappelons-le sont GRATUITES— , en privant les parisiens d’un service de taxi d’une qualité raisonnable, ils ont eux-mêmes créer les conditions nécessaires à l’apparition de cette concurrence qui ne fait que combler un besoin qu’ils refusent de satisfaire.

    Il est assez surprenant de voir le PC soutenir cette attitude.

    Ce n’est d’ailleurs que la première étape, le covoiturage urbain organisé par applications smartphone débarquera bientôt et apportera une vraie plus-value qualitative tant pour les usagers que pour l’environnement.


    • lsga lsga 16 février 2014 16:39

      non mais ce ne sont pas des Communistes. Des mencheviks, à la rigueur.... 


    • Vipère Vipère 15 février 2014 13:19

      Tout à fait d’accord avec vous Rocla

      Trouver un taxi qui vous prenne à Paris, en dehors de leurs stations favorites est mission impossible. Pas près d’oublier une marche de 10 km pour rejoindre l’hôtel vers 2 h du matin, un 31 janvier.

      Ce qui signifie qu’il n’y a assez de taxi, mais ce n’est pas pour autant que ce monopole abusif cessera et qu’ils admettront que tous les usagers doivent pourvoir rentrer chez autrement qu’à pinces.


      • périscope 15 février 2014 16:06

        Sarkozy avait parler d’augmenter fortement le nombre des licences pour avoir un taux de taxis proche de ce qui existe à l’étranger.
        Devant les réactions, il n’a pas eu le courage de continuer : il devait déjà, ne penser qu’ à sa réélection.
         Il aurait dû, simplement maintenir le projet, avec une application différée, laissant aux professionnels le temps de se retourner.


        • Laury 15 février 2014 16:42

           Les Taxis on crée un monopole qui est au prix actuel par leurs obstinations
          s’est devenue un métier de riches pour aéroports exclusivement ,donc il est tout a fait normal que d’autres prenne la place qu’ils n’ assume plus !!!!


          • 65beve 65beve 15 février 2014 22:05

            Un artisan qui arrête de travailler vend son commerce, son gagne pain.
            Un boulanger va vendre sa boulangerie.
            Un artisan taxi devrait vendre sa bagnole pour 4 sous ?
            D’un seul coup le gouvernement leur met dans les pattes des concurrents qui n’ont pas mis un sous dans l’affaire et qui utilisent la voiture de papa.


            • G.L. Geoffroy Laville 15 février 2014 23:03

              Les artisans Taxi ne vendent pas leurs bagnoles... il est question de licence ou patente, d’une autorisation abusive et administrative d’exercer un métier.

              Les VTC appliquent leur droit au travail. Mais oui je regrette que les artisans Taxis se soient bien fait #[`@] par l’Etat et quelques pseudo-mafieux.

              Nous avons là l’occasion de réparer une terrible injustice.


            • G.L. Geoffroy Laville 15 février 2014 22:53

              C’est une situation scandaleuse !

              Il faut y mettre fin en ... supprimant les licences, patentes pour Taxi !

              Plus de distinction entre Taxis et VTC. Une Concurrence libre et non faussée.

              Les mêmes droits pour chacun, une fiscalité simple et non contraignante pour tous.

              Les VTC ne nuisent pas aux Taxis, ils leurs montrent un nouveau chemin, pleine de libertés, s’éloignant doucement des intérêts particuliers de spéculateurs et de leurs complices d’Etat.


              • vesjem vesjem 15 février 2014 23:48

                d’accord , mais qui va payer ma retraite si l’état ne joue plus les mafieux (lol) etc ...


              • Mortargent 16 février 2014 02:12

                Pour ma part, travaillant dans un grand hôtel sur La Défense, je cotoie aussi bien les taxis que les VTC. L’énorme avantage des VTC est la fiabilité. Tant en termes de prestation de service, de qualité, que de prix.

                Vous répondez quoi à un client qui vous dit un dimanche après midi : « Vous m’avez commandé tout à l’heure un taxi pour aller à la Tour Eiffel. Ca m’a couté 65 euros. J’ai pris un autre taxi pour revenir 4h plus tard de la Tour Eiffel, ca m’a couté 16 euros. Il n’y a pas comme un léger soucis  ».

                Lorsque vous travaillez dans un hôtel à Roissy en France ( 4km de l’aéroport ), vous répondez quoi à un client japonais qui vous demande : « 125 Euros de taxi pour venir de l’aéroport à votre hôtel c’est normal ? ».

                Vous faites quoi lorsque vous arrivez à Orly un samedi soir vers 22h. Personne dehors, aucun taxi à la station de taxis. Au bout de 3 min un taxi arrive, me demande où je vais, me laisse mettre ma valise dans le coffre et m’assoir à l’arrière. Je regarde le compteur : 42 Euros... Je n’ai pas encore démarré que le compteur est à 42 euros. Lorsque je le signale au chauffeur il me répond que si je ne suis pas content j’ai qu’à descendre. Je suis descendu.

                Depuis 20 ans que je bosse dans l’hôtellerie, des histoires comme cela j’en ai des centaines, voir des milliers. Aujourd’hui, je ne fais confiance qu’aux VTC. Quand ils vous facturent un trajet prédéfini à 60 euros, vous pouvez être certains que cela ne sera pas 150 à l’arrivée comme avec un taxi. Et je ne parle pas de la politesse, de la sélection des chauffeurs pour qu’ils maitrisent au moins 2 voir 3 langues, et des prestations correctes. Ils viennent chercher les clients à la réception, prennent en charge les bagages, offrent rafraichissements aux clients, sont capables d’attendre en cas de retard sans surfacturer, etc....

                Alors oui, tous les taxis ne sont pas comme cela. Mais ils profitent jusque maintenant de leur situation privilégiée et de leur main mise sur le système de licence gratuite devenue payante pour phagocyter tout le système de transport personnalisé dans Paris. Alors sincèrement, un bon coup de pied dans la foumillière arrangera très certainement les choses. Et les chaffeurs honnêtes n’y perdront rien, au contraire. Seuls ceux qui sont malhonnêtes y verront quelque chose à redire. C’est même à cela qu’on les reconnait.


                • claude-michel claude-michel 16 février 2014 09:27

                  COMMENT OBTENIR UNE LICENCE TAXI ?
                  05/12/2013

                  Pour obtenir sa licence de taxi, tout candidat dispose de trois options :
                  • le transfert gratuit de licence,
                  • l’obtention à titre gracieux auprès de l’autorité administrative,
                  • l’achat de licence taxi.
                  Le transfert gratuit est bien sûr la solution la plus économique et la plus rapide. pour cela, il suffit qu’un membre de votre proche entourage (conjoint, parents) possède déjà lui-même une licence et n’étant plus en mesure d’exercer la profession de taxi pour diverses raisons (maladie, incapacité physique, etc.) vous la transfère. À noter qu’en cas du décès de son titulaire, la licence de taxi peut être cédée à son conjoint ou à ses héritiers qu’à la condition que ces derniers disposent d’une capacité professionnelle.

                  Pour l’obtention d’une licence à titre gracieux, il convient de s’inscrire sur une liste de votre commune. la durée d’attente peut être plus ou moins longue (1 à 15 ans, voire plus). Tout dépend de la volonté ou non du maire de créer une licence taxi sur sa commune). Les licences sont accordées selon l’ordre chronologique d’inscription initiale. à noter qu’il faut réitérer son inscription tous les ans pour ne pas perdre son rang dans la liste !

                  L’achat d’une licence de taxi est la seule option si vous souhaitez exercer rapidement et que vous ne pouvez bénéficier d’un transfert gratuit. Mais l’investissement est substantiel…
                  QUELLES SONT LES CONDITIONS D’ACHAT D’UNE LICENCE ?
                  Pour prétendre acheter une licence taxi, il faut au préalable :
                  • Être âgé d’au minimum 21 ans,
                  • Être titulaire d’un permis de conduire, avec une ancienneté minimum de 2 ans,
                  • Être titulaire du Certificat de Capacité Professionnelle qui permet d’exercer la profession de chauffeur de taxi, après avoir passer une visite médicale et d’aptitude physique.

                  Une fois ces conditions remplies, vous pouvez prospecter pour l’achat de votre licence dans le lieu de votre choix. Pour l’acquisition proprement dite, vous pouvez acheter directement votre licence auprès d’un titulaire vendeur, car c ’est solution la plus rapide et économique. Notre rubrique petites annonces, première place de marché d’ annonces professionnelles taxi en France, est à votre disposition !
                  Vous pouvez passer aussi par un des nombreux intermédiaires....
                  QUEL EST LE PRIX DES LICENCES TAXI EN FRANCE ?
                  Il n’ existe pas de règles ou de méthodes pour évaluer le prix d’une licence de taxi. C ’est généralement la règle de l’offre et de la demande qui fixe le prix du marché. C ’est pourquoi le prix des licences taxi peuvent varier d’une région à une autre et d’une ville à une autre..
                  Chaque mois, L’ Officiel du Taxi enquête auprès des mairies des principales communes de France pour connaître le prix du marché, c ’est à dire le prix des toutes dernières licences cédées auprès d’un échantillon de villes. Les tarifs collectés sont publiés dans les colonnes de L’ Officiel du Taxi. 
                  Et tous les prix dans toutes les communes prospectées (soit près de 200 communes) sont disponibles dans notre rubrique « L’Observatoire des prix des licences » de notre site ( accès réservé à nos abonnés !)....

                  • lsga lsga 16 février 2014 16:37

                    ET VOUS VOUS PRÉTENDEZ COMMUNISTES ??????

                    EN DÉFENDANT CES CONNARDS DE PETITS BOURGEOIS RÉACTIONNAIRES ?????

                     



                    • Denzo75018 17 février 2014 08:05

                      Il faut déréglementer cette profession, la France manque cruellement de taxis !
                      Les licences sont délivrés en nombre restreints mais gratuite, alors pourquoi les taxis les achètent à prix d’or jusqu’à 200k€ !?
                      De toute façon si nous ne changeons rien, cette profession va tout de même « crever » car les usagers en ont marre d’attendre pour un taxi ou de ne pas en trouver la nuit !
                      Les taxis sont représentatif de la gabegie en France et de l’inefficacité de l’état dans des secteurs non régaliens ...


                      • gaulois75 25 février 2014 20:26

                        Que dire de plus après Georges Gastaud ? Que la tentative de main -mise sur ce secteur - avec Transdev ou Uber en embuscade ( et il suffit de regarder leur actionnaires pour bien rigoler ) - et la même qui a réussit sur l’alimentaire avec le quasi monopole des supermarchés . Bilan des courses ? au lieu d’indépendants en êtres libres - avec leurs caractères - des salariés prolétarisés a qui ont a fait abdiquer toute fierté . Et puis il y a l’oeuvre cette subversion du moderne qui tente de faire passer les individus pour interchangeable en faisant disparaître toute qualification - demain je peut-être taxi , après demain vendre de l’alcool ( honteux lobby des licences 4 ) , après-demain vendre des médicaments ... ect voilà le système à l’oeuvre 

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