• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Témoignage d’une émigration choisie, vingt ans après...

Témoignage d’une émigration choisie, vingt ans après...

Dans les années 1960, pour les besoins du BTP, et faute de maçons et autres compagnons en nombre suffisant pour construire les milliers de logements dont la France avait besoin, des jeunes gens ont été directement recrutés dans leurs villages natals par des entreprises françaises.

C’était il y a près de 50 ans, et bien avant le slogan actuellement en vogue, une immigration choisie. Tout avait d’ailleurs été parfaitement organisé car des appartements attendaient les jeunes salariés et leurs compagnes. De fait , pendant 15 ans environ, tout alla pour le mieux.

Malheureusement, le nombre annuel de mises en chantier a fini par chuter. Nos villageois et leurs familles agrandies entretemps habitaient toujours leurs HML de Francheville "le bas" , mais les pères de familles furent licenciés les uns après les autres.

J’ai pris la gestion des six montées d’escaliers de la "résidence des genêts" vingt ans plus tard, dans les années 1980. La situation s’était considérablement dégradée.

Les pères de famille licenciés pour raison économique n’avaient pas retrouvé de travail : en vingt ans, ils n’avaient jamais été formés, et le métier étant particulièrement dur, ils étaient physiquement éprouvés. Il aurait fallu pouvoir les reconvertir à des métiers moins durs mais, faute de formation adéquate pendant leur temps de travail en France, ils se retrouvaient sans réelle possibilité de reconversion.

Leurs compagnes n’avaient pas été non plus prises en charge et demeuraient mal à l’aise avec notre langue écrite. Elles étaient restées isolées, car, à Francheville "le haut", où se situait l’Hôtel de Ville, on ignorait superbement Francheville "le bas".

Les enfants se sont donc retrouvés "sachant" et, forts de cette supériorité, l’adolescence aidant, ne faisaient plus aucun cas des préceptes parentaux.

L’habitat qui était neuf dans les années 1960 avait subi un vieillissement prématuré : Il y avait dans les dix F5 d’une seule montée pas loin de 40 enfants, et presque 200 enfants dans toute la résidence.

La méconnaissance en France des populations ainsi déplacées par "cette immigration choisie" avait amené la cohabitation difficile de musulmans sunnites et chiites.

Avec les difficultés économiques des familles, une radicalisation était apparue, créant des tensions internes telles qu’il n’était pas rare que des familles s’écharpent dans le seul car qui desservait très limitativement le quartier.

Il me revenait d’améliorer ces conditions de vie et leur corollaire inévitable, la dégradation du patrimoine. Je me suis entourée du centre social local, de l’école , de l’ANPE, et j’ai redonné du tonus à l’association des locataires.

Avec les parents, nous avons travaillé sur la limitation des charges d’entretien courant des allées : une convention avec l’ANPE et le centre social m’a permis d’obtenir la formation de quelques jeunes adultes (18 ans) sur la petite serrurerie , l’électricité . L’association des locataires leur a confié un budget à l’époque de 6000 francs pour l’année pour les six allées afin d’effectuer les menues réparations : réglages de portes , changement de poignées , changements d’interrupteurs ou de luminaires . Moins il y avait de dégradations et plus il leur restait d’argent en fin d’année, pour leur usage personnel : ils voulaient faire un séjour de vacances d’une semaine à la mer.

Cette convention a superbement fonctionné, les aînés se chargeant du coup d’obtenir des plus jeunes le respect des parties communes et des réparations faites. Le budget d’entretien s’est retrouvé limité à 1000 francs et l’organisation des vacances en a été facilitée.

Un programme de travaux d’embellissement des parties communes, des espaces verts qui avaient une surface importante et la création d’aires de jeux ont fait l’objet d’une réflexion d’une année, tant en classes de CM2, que par l’intermédiaire de l’animation du centre social, et dans l’association des locataires. Le but était obtenir un accord de tous, des plus petits aux plus anciens, sur un projet collectivemet mûri.

Il en est ressorti :

1°) la création d’une aire de foot, en rabotant la colline financée par les entreprises dans lesquelles avaient travaillé nos maçons licenciés. Ce sont eux qui se sont chargés de contacter leurs anciens patrons. Engazonnement : financé par le bailleur (extraordinaire : les 200 enfants ne mettant pas le pied sur les semis)

2°) la création d’un verger financé par le bailleur

3°) la rénovation de toutes les allées avec spots intégrés, jolies peintures, jolies boîtes aux lettres financées par le bailleur

4°) la création de l’aire de jeux : recrutement, par l’intermédiaire du centre social, des jeunes qui souhaitaient participer à ce chantier pendant les vacances scolaires ; financement par le bailleur d’un cabinet d’architecture et de conduite de chantiers d’ auto-constructions ; préparation des plans qui comportaient : une dalle et un mur pour l’entraînement au tennis , l’installation de jeux d’enfants sur une aire aménagée par les adolescents, la confection des cages de but de l’aire de foot par le cabinet d’architecture qui assura l’animation et le suivi de chantier. Financement des matériaux et de l’encadrement par le bailleur, le centre social faisait son affaire des contreparties accordées aux jeunes pour leur participation au chantier .

Les jeunes ont été un peu longs à couler la dalle du jeu de tennis, et on a vu alors les pères descendre, installer des projecteurs et terminer la maçonnerie avec leurs fils, de nuit . Cette aventure a réconcilié les générations, les parents étant en capacité de montrer leur savoir-faire.

Les mères de famille ont assuré les repas pour les participants au chantier de jeunes et au chantier suivant, celui des adultes, apprenant ainsi à se connaître et à s’apprécier sans a priori religieux.

Enfin les adultes ont souhaité que l’on fasse pour eux ce qu’on avait fait pour leurs enfants : la création de garages auto-construits a été faite dans le même cadre que précédemment : la participation au chantier des pères était récompensée par une mise à disposition gratuite pendant plusieurs années des garages, l’encadrement du chantier et les matériaux étant achetés par le bailleur.

J’ai eu la surprise de découvrir au dernier moment qu’en s’appuyant sur la colline, les pères avaient créé un amphithéâtre en plein air, entièrement carrelé de morceaux de carrelage récupérés sur tous les chantiers de leurs anciens patrons.

C’est dans cet espace que toute la résidence a assisté à la projection des matchs de Coupe du monde de l’équipe française de foot des "blacks blancs beurs" sur de grands draps tendus en fond de scène.

Ce patient travail a redonné, un moment, de l’espoir.

La communauté européenne convaincue par ces deux premiers chantiers était prête à subventionner un espace pour l’assistance aux devoirs (le recoin difficilement aménagé à côté de la chaufferie n’était guère facile d’utilisation) .

Entre-temps, il y eut les élections municipales, et Francheville le "haut" oublia le cofinancement promis à Francheville "le bas" .

La SA d’HLM changea de direction, et la nouvelle direction ne voulut pas continuer à consacrer autant de temps et d’énergie à cette cité. Gestionnaire de parc social, je fus d’ailleurs licenciée pour cause économique, ma société ayant décidé de se consacrer à "l’accession sociale à la propriété" ....

La résidence des "genêts" retomba dans la grisaille d’une vie sans projet, et ses habitants se retrouvèrent amers de n’avoir pas été reconnus dans leurs efforts et aidés, comme promis, pour la suite du programme.

Comme en témoigne cette expérience, l’immigration choisie est un simple slogan si l’on ne met pas en regard des moyens d’intégration sérieux.

Une immigration choisie n’a strictement aucune chance d’avoir des conséquences favorables si on n’assure pas aux salariés immigrés, comme à tous les salariés, une formation les préparant à une reconversion, si nécessaire.

Une immigration choisie ne dispense pas d’accorder à ces populations, même si elles ne votent pas (ce qui est d’ailleurs un problème), les mêmes attentions qu’aux populations autochtones.

Enfin , si les "promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient", les dégâts que ces promesses non tenues occasionnent dans les quartiers sont considérables.


Moyenne des avis sur cet article :  4.04/5   (134 votes)




Réagissez à l'article

35 réactions à cet article    


  • vienne (---.---.12.242) 3 mai 2006 10:35

    Je vous conseille d’écouter sur LCP le discours de N. Sarkozy sur l’immigration et l’intégration. Car ses propositions de la nouvelle loi actuellement en cours de discussion ne concernent pas seulement (comme on essaye de le faire croire dans les médias) « l’immigration choisie » mais un large volet sur l’intégration. Je dirais même que pour moi la ligne principale de cette loi n’est pas ce slogan de « l’immigration choisie » mais « moins d’immigrés mieux intégrés ».


    • c florian (---.---.162.39) 3 mai 2006 10:35

      histoire intéressante qui montre que pour améliorer les conditions de vie difficile, c’est mieux quand la population concernée participe au projet et se réapproprie son quartier. mais il faut voir l’échelle du lieu de vie, un quartier de 100 logements ne se gerent pas comme un de 3000.

      je ne voie pas trop le lien avec « l’immigration choisie » et surtout le projet de loi déposé par sarkozy. d’aprés ce que j’ai pu comprendre, les immigrés choisis seront priés de retourner chez eux en cas d’arrêt de travail, donc pas de probléme de formation. il existe une attention pour les immigrés, surtout du coté de la droite décomplexée. les étrangers reviennent souvent dans le débat politique car ils sont les responsables des problemes de la france aujourd’hui : insécurité, chomage, dette. aux immigrés qui ont obtenus la nationalité française de s’inscrire sur les listes électorales et de participer à la vie politique. il y a une masse électorale dans les quartiers et les politiques réagissent plus au bulletin de vote qu’à l’interet general.


      • Scipion (---.---.75.221) 3 mai 2006 11:08

        « Dans les années 1960, pour les besoins du BTP, et faute de maçons et autres compagnons en nombre suffisant pour construire les milliers de logements dont la Suisse avait besoin, des jeunes gens ont été directement recrutés dans leurs villages natals par des entreprises helvétiques. »

        Ils arrivaient par pleins wagons de l’Italie voisine où le bouche à oreille permettait de recruter les copains, les copains des copains, et aussi les cousins et les cousins des cousins.

        Mais comme le gouvernement suisse savait que ce boom immobilier n’aurait qu’un temps, ces travailleurs ne bénéficiaient que d’un statut de saisonnier, assorti d’un séjour d’une durée de neuf à dix mois avant de retourner dans leur pays, pour deux ou trois mois.

        Le deal était le suivant : la Suisse avait besoin d’eux ; ils venaient travailler et dépensaient un minimum d’argent, pour en ramener un maximum chez eux...

        Il n’était pas question de s’installer, pas question de regroupement familial, et ils étaient très nombreux ceux qui profitaient de la pause hivernale pour travailler à la construction de leur propre maison...

        Quand l’activité du bâtiment a diminué, ils ont été de moins en moins nombreux à être engagés. C’est en partie pour ça que quarante ans plus tard, le taux de chômage suisse est l’un des plus bas d’Europe...

        Et dire que c’est un Français qui a dit « Gouverner, c’est prévoir », même si on dispute âprement de son identité...


        • Marsupilami (---.---.43.206) 3 mai 2006 12:04

          Ouaf !

          Il est bien connu que la Suisse est une pionnière en matière d’« immigration choisie »... de milliardaires souhaitant échapper au fisc et qui n’ont aucun problème de regroupement familial, même s’ils sont arabo-musulmans.

          A propos de l’Islam en Suisse, lire çà et çà.

          Houba houba !


        • (---.---.102.10) 3 mai 2006 12:27

          La France paie (très cher) actuellement - et ce n’est que le début - les conséquences d’une politique irresponsable, dont on peut facilement faire remonter les errances même avant les années soixante - je dirais les années trente.

          Le point commun de pratiquement tous les gouvernements, avec peu d’exceptions, qui se sont succédés, à été une vision à court, très court terme et une volonté avouée de « ne pas faire de vagues ».

          Nous allons dans le mur avec l’immigration, nous allons dans le mur avec la politique économique, la politique extérieure, la politique sociale.

          Évidemment ce sera le dernier gouvernement en charge du navire avant le grand choc qui sera tenu responsable devant l’histoire, et sans doute le sera-t-il de ne pas avoir donné un violent coup de barre à bâbord ou à tribord pour éviter l’iceberg.

          On ne peut que compatir au sort des pauvres gens que vous décrivez, mais on n’améliorera rien en continuant à multiplier leur nombre, à leur donner de faux espoirs et de fausses promesses qui ne pourront pas être tenues.

          Pour revenir au parallèle avec le Titanic, tous ces gens voyagent à fond de cale parce qu’il n’y a plus de place en cabine. Si on parvient à éviter l’iceberg, il faudra commencer par construire un nouveau bateau plus grand et plus confortable avant d’accueillir d’autres passagers - pour l’instant les tickets ont déjà été vendus plusieurs fois et les passagers clandestins continuent à s’engouffrer, alourdissant les cales.

          Ce n’est absolument pas du racisme que de dire qu’on ne pas accepter de nouveaux passagers - il faut commencer par s’occuper de ceux qui sont déjà là.


        • Ludovic Charpentier (---.---.68.98) 3 mai 2006 13:03

          « Nous... nous... nous.... » Et les autres, que font-ils ???? Vous croyez que les Espagnols n’ont jamais eu de problèmes avec l’immigration ???? Pourquoi Zapatero a-t-il régularisé 200,000 sans-papiers à votre avis ? Pour une raison toute simple : il n’y avait pas d’autres méthodes. l’idée d’une frontière étanche (à plus forte raison sur un espace grand comme l’espace Européen) est un leurre...

          Le problème de l’immigration n’est pas qu’un problème franco-français. Rassurez-vous, elle va se réduire en Europe. Pas à cause d’une énième loi de Blair, Sarkozy, ou Zapatero. Mais surtout parce que l’immigration (je déteste rappeler sans arrêt des évidences...) c’est avant tout la fuite de pays pauvres, en guerre civile, vers l’Europe ou l’Amérique du Nord. Le Rwanda et le Sierra Leone sont dans une situation beaucoup plus pacifiée (même si cela reste relatif) qu’il y a 10 ans. en conséquence de quoi, il y a moins d’émigration en provenance de ces pays, il y a même un retour des émigrants.

          Le problème, surtout, est que peu de travail a été fait pour le développement des pays du sud. Et pourtant, il y aurait beaucoup moins d’immigration si le problème était pris à la racine, ce qui est loin d’être le cas. Bon, ceci dit, ça, nous arrange, il faudrait 3 planètes pour que le monde entier puisse avoir le train de vie d’un Français, 12 pour le train de vie d’un Américain... C’est surtout au niveau de ce problème-là que l’on va dans le mur. Vous parliez d’iceberg ? L’immigration n’est que la partie émergée d’un iceberg sur lequel Sarkozy propose juste de saupoudrer une pincée de sel. La partie immergée, celle qui va vraiment nous couler, c’est le déséquilibre marqué entre Nord et Sud, un déséquilibre qui risque même d’être irrattrapable pour des raisons écologiques...

          Et on revient au problème de l’argent... Quand un chef Africain milliardaire planque de l’argent douteux en Suisse, ne croyez pas qu’il n’y ait aucun rapport avec l’appauvrissement de sa population, et l’immigration qui en résulte...


        • Scipion (---.---.75.221) 3 mai 2006 12:08

          Et alors ? Les milliardaires n’agressent pas les retraitées qui sont allées à la poste, retirer leur pension mensuelle...

          Et puis, en Suisse, il y en a aussi qui souhaiteraient qu’on fasse poubelle de la planète, ils ont l’air con, le rôle est déjà assumé ! Et avec une incomparable maestria... smiley)


          • Bertrand Damien Bertrand C. de L. 3 mai 2006 17:00

            Non bien sûr. La plupart des milliardaires n’ont jamais agressé une vieille dame dans la rue. Ils se sont généralement contentés de ramasser des tonnes de pognons sur le dos de tout un tas de gens pauvres, ou dans des magouilles financières illégales mains inpunes, quand ce n’est pas simplement de l’argent sale recyclé.

            Y’a pas de secret. La valeur ne se créée pas à partir de rien, c’est comme la matière. Ce qui grossit d’un côté est forcément pris quelque part. Mais dans le secret des banques Suisses, c’est forcément moins voyant que celui qui prend des mois de tolle pour avoir volé une pomme à l’étalage. C’est vieux comme le monde cette histoire.


          • Bertrand Damien Bertrand C. de L. 3 mai 2006 17:16

            Merci pour cet article. Un raccourci terriblement réaliste et même émouvant des origines, des espoirs, des hauts et des bas, des bonheurs simples et des illusions désenchantées de l’univers « d’en bas ».

            Il y a dans certaines des réactions lues ci-dessus toute l’hypocrisie de la vision utilitariste de l’immigration choisie. Tu viens chez moi si tu me sers à quelque chose. Je t’exploite bien, et puis quand je n’ai plus besoin de toi, tu dégages. Ou bien si tu restes, croupis dans la misère.

            On s’en lave les mains, puis quand ça dégénère, on hurle au loup et on stygmatise les getthos que l’on a créé. Totalement irresponsable.

            Toute politique d’immigration qui oublie la responsibilité morale, civile et sociale qui en découle est en fin de compte une vaste hypcrisie mercantile aux conséquences criminelles pour l’ensemble de la société.


          • Scipion (---.---.75.221) 3 mai 2006 17:45

            « La plupart des milliardaires n’ont jamais agressé une vieille dame dans la rue. Ils se sont généralement contentés de ramasser des tonnes de pognons sur le dos de tout un tas de gens pauvres, ou dans des magouilles financières illégales mains inpunes, quand ce n’est pas simplement de l’argent sale recyclé. »

            Je ne vous suivrai pas sur ce terrain, car si j’ai beaucoup de défauts, la jalousie et la convoitise sont des sentiments qui me sont totalement étrangers. Ce qui me permet de les Mépriser, avec un grand « M ».


          • Bertrand Damien Bertrand C. de L. 3 mai 2006 18:11

            Moi, de la jalousie et la convoitise pour les milliardaires Suisses ? Ouarf, elle est bien bonne celle-là !

            Mais raté. J’ai commencé dans la vie professionnelle il y a 20 ans en vivant d’un TUC à 1200 FF par mois, et je suis aujourd’hui un cadre dirigeant dans une grande entreprise, et je vis dans une grande maison vieille de 300 ans et de 600 m2 dans le Gers que j’ai acheté il y a quelques années, avec du terrain, et une qualité de vie qui suscite l’envie en effet. Et cela, je sais à quoi je le dois. Proprement.

            Par contre, je connais très très bien le monde de la finance, et je n’ai pas assez de « M.... » dans les yeux pour ne pas connaitre, lire et voir la réalité des flux économiques et l’exploitation cynique de la pauvreté, notamment par la voie des flux migratoires.

            On peut être bien portant, pas du tout à plaindre, et s’offusquer de la misère, et tenter de raconter ou de dénoncer toute l’hypocrisie de ce monde. Parce que moi, sûrement contrairement à vous, je sais ce que ça veut dire que de vivre avec un paquet de nouille par semaine.

            Donc, j’admire le travail réalisé par l’auteur de cet article, et je comprends sa frustration.


          • Scipion (---.---.75.221) 3 mai 2006 19:59

            « Parce que moi, sûrement contrairement à vous, je sais ce que ça veut dire que de vivre avec un paquet de nouille par semaine. »

            Je vous le concède bien volontiers. Moi, mon expérience porte sur le « paquet » de riz... Alors, je pourrais vous proposer un échange de recettes (riz au thon, riz aux tomates, risi bisi, salade de riz aux oeufs durs...), mais il y a des expériences qu’on ne partage qu’avec les gens qu’on aime bien... Or, vous, a priori, vous faites partie des gens que je n’aime pas.


          • c florian (---.---.200.77) 3 mai 2006 20:05

            parce que vous pouvez aimer ? c’est déjà bien.


          • Scipion (---.---.44.111) 4 mai 2006 06:37

            Parcimonieusement. Ca n’en a donc que plus de valeur. Beaucoup plus, en tout cas, que chez ces gluants humanistes qui, à force d’aimer la planète entière, n’aiment réellement personne. Au point qu’on en finit par se demander s’ils n’aiment pas tout le monde, tout simplement parce qu’ils n’ont pas assez de tripes pour haïr et mépriser copieusement.


          • Jojo (---.---.138.189) 4 mai 2006 08:59

            Scipion aime les chiens. Il couche d’ailleurs avec.


          • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 4 mai 2006 14:45

            Ce qu’il y a d’hallucinant chez Scipion c’est que dès que quelqu’un lui apporte un poil de contradictions, hop, ça y est, c’est la haine immédiate... Et pourtant, le témoignage de Bertrand C. n’a rien d’insultant, il ne se présente pas pour un gauchiste (je dirais que vu son statut de chef d’entreprises, on s’attendrait plutôt à ce que son coeur batte à droite...). Mais pas de bol Bertrand, vous ne pensez pas comme Scipion, alors ça y est, vous êtes grillé...


          • gem (---.---.117.249) 3 mai 2006 14:20

            j’aime bien cet exemple simple et concret, vivant. Dommage que le titre donne une amorce polémique à ce qui n’en a pas lieu. Le point de vue est forcément partial, il y a une aigreur et un fond de reproche (à l’égard de la mairie, de la société HLM) qui réduise un peu le poids du propos, c’est un peu dommage mais ce n’est pas grave pour le témoignage (seulement pour la conclusion).

            Reste une question : pourquoi faut-il forcément une intervention et financement extérieur ? qu’est-ce qui empêche les habitants de se prendre en charge eux-même ?

            Creuser cette question c’est déjà trouver des explications aux comportements des autres acteurs. On a testé la piste « HLM » (logement prétendu modique mais sans constitution de patrimoine, donc sans préparation de l’avenir), on a vu les résultats... et ça explique que les société d’HLM s’oriente vers l’accession à la propriété, piste qui vaut la peine d’être testée (qu’on y croit ou pas), même si ça provoque votre licenciement...


            • c florian (---.---.162.39) 3 mai 2006 15:02

              le probléme est que si l’on s’oriente vers des accessions à la propriété, il ne faut pas laisser tomber les logements hlm classiques. c’est le probléme de la politique de la ville depuis sa création, on met en place une politique puis on ne change lors du changement de gouvernement. comme chaque projet est long à aboutir, ils sont abandonnés avant d’avoir pu donner quelques resultats. et les gens sur le terrain n’entendent parler que de plans, projets avec jamais rien de concret.


            • El_Che (---.---.100.34) 3 mai 2006 17:24

              > Reste une question : pourquoi faut-il forcément une intervention et financement extérieur ? qu’est-ce qui empêche les habitants de se prendre en charge eux-même ?

              Il y a une publicité de téléphonie mobile qui illustrait ce propos, avec une jeune femme montant sur le banc d’un abri-bus et criant « y’en a marre, il faut changer les choses ». La réponse vient sêchement d’un spectateur de ce meeting improvisé : « et alors, on fait quoi ? ». Ceci illustre très bien le fait que nombreux sont les gens qui se disent qu’ils aimeraient faire changer les choses, mais peu nombreux sont ceux qui en ont réellement l’envie, ainsi que la possibilité. N’est pas un « créatif » qui veut, et il faut à ça ajouter l’envie de faire bouger les choses.

              Si on ajoute à ça que nombre d’habitants de HLM on déjà bien assez de leurs propres problèmes (de travail, de santé, etc..) on comprend qu’ils aient autre chose à faire.

              > accession à la propriété, piste qui vaut la peine d’être testée (qu’on y croit ou pas),

              Il est sûr que ça vaut la peine d’être testé. Mais est-ce vraiment compatible avec les exigences de mobilité que nous impose le marché du travail actuel ?

              Et puis, que dire des tarifs actuels délirants de l’accession sociale à la propriété ? En région parisienne, ils placent ce genre de logements uniquement à la portée de la classe moyenne : vu les remboursements à prévoir, le client idéal est un couple d’ingénieurs avec 5 ans d’expérience. Ces derniers n’ont plus que ça à se mettre sous la dent, n’ayant même plus la possibilité d’acheter un logement à la hauteur de leur condition sociale (au vu des tarifs pratiqués actuellement dans l’immobilier). Ironie du sort, on leur rétorque qu’ils gagnent trop pour rentrer dans les « critères sociaux » !!!


            • carnac (---.---.7.104) 8 mai 2006 01:38

              Je ne suis pas trop inquiète , je suis aussi syndic de copropriété donc même si on vend les HLM ,je serais toujours en charge de leur gestion .

              Votre idée de vendre le patrimoine HLM est intéressante , déjà utilisée mais avec précaution. Néanmoins pour avoir fait le tour de France des HLM , je peux vous dire que dans la région de Toulouse des coppriétés ainsi constituée ont aussi dérivé : les copropriétaires n’avaient pas les moyens de les entretenir après leur acquisition et elles ont été vendues .... à des sociétés d’HLM pour être remises en état.

              J’ai connu le système de« location-attribution » qui m’a paru vraiment intéressant , malheureusement à ma connaissance il n’a pas perduré . Cela consistait à faire en sorte que votre loyer soit converti en mensualité d’acquisition si vous leviez l’option d’acquisition de votre logement .

              Ce système a permis à des personnes qui n’avaient pas les moyens suffisants pour se constituer un capital préalable à l’acquisition d’un logement de se constituer ce capital par le biais de la location attribution . Les loyers venaient en déduction de la soulte due sur le montant d’achat du logement. si au terme du processus vous leviez l’option d’achat . Si vous ne la leviez pas , vous restiez locataire « attributaire » à vie de votre logement. qui n’entrait pas dans votre patrimoine.

              Ce qu’il faut comprendre c’est qu’avec un smic et une famille de 3 ou 4 enfants de toute manière vous ne pouvez pas constituer une épargne . La location attribution qui avait été mise en place après guerre , lors de la reconstruction permettait d’affecter les loyers « sociaux » à la constitution d’un capital destiné à l’achat de votre logement . Il faudrait peut-être y revenir pour nos jeunes générations précaires.

              Par ailleurs s’il y a une acrimonie de ma part c’est surtout à l’égard des politiciens de proximité qui dans cette affaire étaient « socialistes » . Comme quoi l’irresponsabilité , on la trouve dans tous les partis . Quant à la société d’HLM en question , elle a purement et simplement disparu , ses opérations d’accession ayant été déficitaires . Le patrimoine est aujourd’hui géré par une autre entité .


            • Noémie (---.---.174.124) 3 mai 2006 19:04

              Très bon exemple qui montre que l’immigration choisie de années 50 et 60 - même si ce terme n’existait pas à l’époque - canalisée, contrôlée, maîtrisée, est vraiment la bonne solution, avec aménagements, logements, lotissements, infrastructures adéquates à la clef.

              Depuis la fin des années, c’est l’anarchie avec toutes les conséquences que l’on voit aujourd’hui (exclusion, ghettos, racisme, délinquence,émeutes, pauvreté, insalubrité, incendies, maladies ...).


              • liberté chérie (---.---.252.50) 3 mai 2006 21:47

                Excellent article qui nous parle d’un temps...d’espoir et d’avenir pour les plus modestes.

                Il semble que l’immigration choisie de N. Sarkozy, ouvertement et idéalement capitaliste, tendra plutôt à mettre en concurrence salariale des travailleurs étrangers (plus ou moins) qualifiés, issus de pays pauvres, avec des travailleurs français qualifiés : contribuant ainsi à davantage de désordres sociaux. Il faudrait pour nous convaincre du contraire nous démontrer qu’il est prévu de payer ces nouveaux arrivants selon les grilles de salaire déjà en place.

                On est en droit aussi de s’interroger sur ses véritables intentions quand on sait tous que nos meilleurs « cerveaux » et autres HQ, eux, sont captés par le Canada, les Etats-Unis ou la Chine, n’ayant aucune perspective de débouchés ou responsabilités comparables sur notre territoire...

                A moins que ce ne soit une manière, plus ou moins habile, bien que ordinairement pratiquée par tous les autres pays riches, de mettre un sérieux coup de frein à ces entrées massives qui ne sont plus raisonnablement supportables par les plus en plus rares cotisations salariales et mettent en péril notre propre système de protection sociale.


                • NORMAND (---.---.221.254) 4 mai 2006 05:56

                  Vous avez malheureusement tendance à penser en fonction d’état. De manière culturelle. Depuis 20 ans, environ, le monde a changé. Nous sommes revenus à la noblesse. Ceux qui possèdent et les autres. La noblesse qu’elle soit française, bulgare américaine ou autre vit sa vie. Ils sont dans les grands hôtels, ils possèdent tout. Il n’y a pas lieu de se chamailler entre pauvres. Qu’ils soient d’asie, d’afrique ou d’amérique du sud. Vous êtes français et vous pensiez que ce seul fait vous garantissait une vie pleine d’allégresse. Maintenant vous devez faire face à cette dure réalité. Vos bourreaux sont français. Nobles mais français. Il n’y a rien à tirer à taper sur son voisin beur. L’ennemi est devant. Pas à côté.


                  • Scipion (---.---.44.111) 4 mai 2006 08:26

                    Puis-je faire observer à M’sieur Carnac, dont je n’avais fait que parcourir le texte en diagonale, que le recrutement d’ouvriers non qualifiés - c’est-à-dire de manoeuvres, ça sufit les euphémismes politiquement corrects !-, s’inscrit dans l’exact contraire de ce qu’est une immigration choisie : on ramasse tout ce qui se présente avec deux bras, deux jambes et deux mains valides... Tu parles d’un choix ! smiley)

                    Encore un témoignage à classer dans la rubrique N’importe quoi, donc...


                    • Jojo (---.---.138.189) 4 mai 2006 08:58

                      Ferais-je remarquer à Mr Scipion que la France était à reconstruire, ce qui n’était pas le cas de la Suisse planquée derrière ses banques, qui elles ont bien profité de la guerre...

                      Et puis il n’y a pas eu que le bâtiment. L’industrie auto par exemple aussi, a bénéficié d’une immigration importante dont le but était de tirer les salaires vers le bas. Au profit de qui ? De ceux qui avaient des comptes en Suisse...


                    • El_Che (---.---.100.34) 4 mai 2006 09:56

                      L’industrie auto (comme d’autres) n’a pas « seulement » réagi en fonction de devoir tirer les salaires vers le bas, mais aussi en fonction d’un problème crucial : elle était, et est toujours, grosse consommatrice de main d’oeuvre. Or, cette dernière faisait tout simplement défaut. Après avoir ratissé les campagnes alentours jusqu’à des distances parfois impressionnantes, offrant à ses ouvriers le transport en autobus jusqu’à plus de 50 km des usines, elle n’avait plus de bras disponibles et elle a été contrainte d’en importer d’autres. NB : pour les autobus, ça reste toujours d’actualité en 2006 !!!


                    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 4 mai 2006 14:47

                      Puis-je faire remarquer à M’sieur Scipion que son avis, il y a beaucoup de lecteurs que cela n’intéresse plus (à la limite, il y en a comme moi que ça amuse...)...


                    • c florian (---.---.162.39) 4 mai 2006 15:09

                      mais scipion met en évidence une contradiction : si dans les années 60 ce n’était pas une immigration choisie vu que c’est de la main d’oeuvre que l’on cherchait, pourquoi aujourd’hui elle le serait alors que nous cherchons des personnes pour certains secteurs en manque de bras et prioritairement le btp et l’hotellerie, cad que nous voulons de la main d’oeuvre.

                      en fait on repart comme en 60 sauf que l’a on ne fera pas la « connerie » de garder les travailleurs qui n’auront plus de travail et on ne fera surtout pas venir la famille. pour moi, ça c’est de la main d’oeuvre jetable, plus que les jeunes qui signeraient un cpe.


                    • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 4 mai 2006 16:03

                      Ah oui, effectivement, par moment, je devrais lire le scipion sans a priori...

                      Soit on refait la même erreur que dans les années 60, soit on travaille de manière inhumaine... Remarquez, une solution serait de donner des ’CDD à l’immigrant convertibles en CDI dans son pays d’origine’. Je m’explique : un Marocain par exemple vient bosser 1 an en France dans le domaine de la restauration, du BTP, de l’informatique. Au bout d’un an, il a un CDI pour aider une entreprise marocaine en BTP, informatique, restauration, et en faisant ainsi profiter d’une expérience acquise à l’étranger. De cette manière, c’est un échange gagnant-gagnant pour le pays d’origine, l’immigrant, et même le pays d’accueil qui peut ainsi en profiter pour utiliser de l’emploi statutaire.

                      Le problème est qu’en l’état actuel du projet, on ne sait pas du tout ce que Sarko veut faire et c’est ça le plus gênant...


                    • carnac (---.---.7.104) 8 mai 2006 01:49

                      Scipion : à l’époque on avait besoin de construire très vite des milliers de logements notamment pour milliers de rapatriés d’algérie et on n’avait pas la main d’oeuvre nécessaire en France .

                      Aujourd’hui on fait venir les infirmières d’Espagne ou du Portugal en grand nombre c’est aussi une immigration choisie .

                      Demain , vous n’aurez plus d’artisans en nombre suffisant pour entrenir vos bâitments : il faudra des plombiers « polonais » , des artisans couvreurs etc... : à tître indicatif dans l’isère en 2005 il y a eu un seul CAP de charpentier pour environ une cinquantaine d’entreprises qui ont du mal à recruter :il va bien falloir remplacer les compagnons partant à la retraite .


                    • Scipion (---.---.190.80) 8 mai 2006 06:56

                      Un pays, c’est comme une usine, quand il y a du boulot, on engage, quand il n’y en a plus, on licencie... Ce qui n’est pas forcément une partie de plaisir...

                      Toute autre attitude est irresponsable et repose sur le fait - aberrant ! - qu’un pays peut entretenir des gens à ne rien faire, grâce à l’argent des contribuables...


                    • carnac (---.---.7.104) 9 mai 2006 14:07

                      Bonjour,

                      si l’on s’en tient à la lettre de vos propos il faudrait expulser les français qui sont au chomagel comme on expulserait la main d’oeuvre immigrée auchomage même si on l’avait fait venir en période d’afflux des commandes .

                      Pour moi l’économie est seconde par rapport à l’humanisme inscrit au fronton de nos mairies .

                      Dans notre devise il y a le mot « fraternité » et c’est la raison pour laquelle nous devons considérer avec le même respect , donc octroyer les mêmes aides à tous ceux qui ont participé à la construction de notre pays , qu’ils soient français ou encore en situation d’immigrés.

                      Je pense par ailleurs que l’idée que nous nous faisons de l’immigration en France ne correspond pas aux réalités statistiquement établies .

                      Il n’y a pas eu en France un afflux soudain d’immigration : depuis 1975 il y a en France 7.4% d’immigrés par rapport à la totalité de la population française et cette proportion est demeurée stable année après année.

                      Sur ces 7.4% d’immigrés français , 50% sont sur notre territoire depuis au moins 30 ans : c’est dire s’ils ont fait pratiquement toute leur carrière professionnelle en france.

                      Dans les autres pays de l’Europe à 25 , l’immigration représente les 4/5ième de la croissance démographique . En France le 1/4 parceque notre vitalité démographique autochtone a été préservée.

                      Par contre des inégalités flagrantes dont mon témoignage n’est qu’une illustration demeurent dans l’intégration : 16.4% des immigrés étaient au chomage en 2002 contre 8.2% pour les non immigrés : la discrimination à l’embauche cela existe.

                      Les petits boulots (travail à temps partiel ) représente 8.4% des emplois offerts aux immigrés contre 4.9% des emplois occupés par des français . Ce travail à temps partiel affecte 16% des femmes immigrées contre 8.4% des femmes françaises alors que l’on sait que le travail des femmes immigrées participe beaucoup à l’intégration de la famille.

                      En 2003 23% des immigrés avaient accès à la formation continue alors que 43% des français de souche en bénéficiaient .... après 30 ans d’activité professionnelle pour la moitié d’entre eux ils seraient normal qu’ils bénéficient du même droit que les autochtones

                      La scolarité est aussi plus difficile pour eux : 10.7% des enfants d’immigrés sortent de l’enseignement secondaire sans qualification contre 6.1% pour les français de souche.

                      « L’ascenseur social » semble être coincé au second sous-sol pour les immigrés , quand il est coincé au 1er sous-sol pour les français mais en fin de compte c’est le même problème qui est à régler : créer une véritable égalités de chances pour tout le monde .


                    • Scipion (---.---.44.111) 4 mai 2006 18:08

                      « Ferais-je remarquer à MrScipion que la France était à reconstruire... »

                      Dans les années 60 ?!?!?! Dans le fond, ça ne me surprend pas plus que ça... Les Allemands, il y avait déjà un bail, qu’ils avaient fait le nécessaire... Et, en plus, ils portaient l’économie de l’Etat d’Israël à bout de bras... Tsss...


                      • RAMSAY (---.---.98.172) 5 mai 2006 13:29

                        « L’Allemagne était à reconstruire.. »

                        L’Allemagne a bénéficié d’énormes capitaux américains et de plus, ses grandes entreprises Bayer, Hoesch, BASF, Siemens (lés bénéficiaires du Plan de Quatre Ans) sont sorties en excellente santé du conflit mondial.

                        L’Allemagne aussi a fait largement appel à la main d’oeuvre étrangère en ouvrant des bureaux de sélection en Turquie et en intervenant directement auprès du gouvernement turc pour aménager le contenu des formation techniques seloin les besoins de l’industrie allemande (surtout la construction automobile).

                        Si Israel a exercé des pressions financières sur l’Allemagne de cette époque pour la question des réparations, c’est peut-être parce que des capitaux bloqués dans des banques suisses lui faisaient défaut..

                        RAMSAY


                      • Scipion (---.---.188.209) 6 mai 2006 07:00

                        Il y en a qui haïssent la Suisse, tout petit pays pauvre qui a réussi, parce qu’elle a réussi là où ils sont impuissants, et il y en a qui la poussent à entrer dans l’U.E., pour lui piquer un max’ de son pognon. Il arrive que ce soit les mêmes... smiley)

                        Je ne sais pas où Ramsay se situe, et c’est secondaire, la chasse d’eau est la même dans les trois cas de figure.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès