Thyroïde : quand on invente des maladies pour vendre des médicaments...
Encore une surprescription de médicaments !
La crise du Levothyrox a ainsi révélé de graves dysfonctionnements dans la prise en charge des "malades" de la thyroïde...
Il a suffi d'une modification de la formule du Levothyrox pour que de nombreux patients se plaignent de malaises graves : vertiges, douleurs, troubles digestifs...
Le lactose a été supprimé de la nouvelle formule : pourquoi ? Parce qu'il existe des intolérances au lactose, nous dit-on... Or, il est un pays dont les habitants tolèrent très mal cette substance : la Chine...
Et la Chine, on le sait, représente un marché colossal... il s'agirait donc d'une stratégie commerciale, avant tout, et ce, au détriment des patients français... ?
La crise du Levothyrox a mis en évidence un autre problème : une dérive inquiétante, la hausse spectaculaire de patients traités par ce médicament, 3 millions de personnes prennent en France ce produit ! Un phénomène qui n'est pas raisonnable...
L'hypothyroïdie est diagnostiquée trop facilement au moindre prétexte : fatigue, déprime, constipation, frilosité. Les médecins ont tendance à prescrire cette substance trop souvent... On s'est mis, depuis quelques années, à traiter à tort et à travers des TSH à peine élevées.
85% de prescriptions seraient inutiles ! Des traitements à vie pour de petites hypothyroïdies ! On voit bien là de graves dérives de la médecine et de l'industrie pharmaceutique.
"On persuade les gens qu'ils sont malades ! Une médecine qui crée des malades, chez des gens qui vont bien ! c'est comme dans la pièce de Jules Romains, avec le docteur Knock..." et c'est un médecin qui le dit !
L'excès de traitements n'est pas seulement médicamenteux, il est aussi chirurgical...
Chaque année en France, 45000 personnes subissent une ablation de la thyroïde, notamment pour une suspicion de cancer.
Puis, vient un traitement à vie... Or, la majorité des nodules thyroïdiens sont bénins...
Et comme les échographies permettent de détecter des nodules de plus en plus petits, le nombre de cancers a explosé, mais ces cancers souvent n'évoluent pas et ne sont pas dangereux.
Et pourtant, on les opère... le surdiagnostic génère ainsi des chirurgies inutiles.
De plus, ces interventions ne sont pas sans risque pour les patients : lésions de nerfs, altération de la voix, par exemple...
"On fait croire aux gens qu'on leur a sauvé la vie, voire même on a altéré leur qualité de vie" affirme un médecin oncologue...
Comment expliquer une telle dérive ? C'est la tarification à l'activité qui en vient à provoquer des traitements totalement inutiles.
C'est scandaleux !
La médecine se doit de préserver les patients, non de les traiter en dépit du bon sens...
"Primum non nocere", "d'abord ne pas nuire"... C'est le principal dogme abstentionniste appris aux étudiants en médecine et en pharmacie.
Et ce principe simple n'est même plus respecté !
Vers quels abus se dirige désormais la médecine moderne ?
Vers quelles dérives ? Le profit reste hélas au centre de notre système de santé.
De nombreux médicaments sont ainsi lancés sur le marché alors qu'ils sont inefficaces ou même dangereux pour la santé.
Le blog :
Source :
https://www.allodocteurs.fr/emissions/enquete-de-sante/enquete-de-sante-du-21-03-2018_26684.html
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