Tibet : le plus jeune prisonnier politique du monde atteint l’âge de la majorité... en prison
Cela va faire douze ans que Gendhun Choekyi Nyima vit en résidence surveillée. Enlevé à l’âge de 6 ans par les autorités chinoises parce qu’il avait été désigné comme le successeur du panchen-lama par le dalaï-lama, il fêtera ses 18 ans le 25 avril 2007 en prison. Personne n’a été autorisé à lui rendre visite, et on ignore où il se trouve.
Le 28 janvier 1989, dans son monastère de Tashilhunpo, à Shigatsé au Tibet, le 10e panchen-lama, Lobsang Trinley Lhundrup Choekyi Gyaltsen, meurt d’une crise cardiaque, à l’âge de 50 ans. Les Tibétains disent qu’il a été empoisonné quatre jours après un discours historique critiquant la politique chinoise et affirmant sa loyauté envers le dalaï-lama. Le panchen-lama avait notamment déclaré que « le progrès apporté au Tibet par la Chine ne saurait compenser la somme de destructions et de souffrances infligées au peuple tibétain ». Après sa disparition, le Parti communiste chinois chargea Chadrel Rimpoché, le responsable du monastère du Tashilhunpo, croyant qu’il leur était favorable, de trouver la réincarnation du panchen-lama. Le dalaï-lama proposa à Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour assister Chadrel Rimpoché. Mais l’offre fut rejetée par la Chine, qui la qualifia de « superflue ». Trois enfants aux qualités remarquables furent retenus par Chadrel Rimpoché. Parmi eux, le fils de nomades tibétains reconnaît sans hésiter les biens du défunt lama. Il aurait déclaré à ses parents : « Je suis le panchen-lama. Mon monastère est le Tashilhunpo. » Chadrel Rimpoché en informa une équipe envoyée clandestinement au Tibet par le dalaï-lama.
Le 14 mai 95, le dalaï-lama reconnaît officiellement Gendhun Choekyi Nyima, âgé alors de 6 ans, comme réincarnation du 10e panchen-lama. Le 17 mai 95, celui-ci est enlevé par les autorités chinoises dans son village natal de Nagchu dans la région de Lhari au Tibet. Chadrel Rimpoché, lui, est immédiatement arrêté et emprisonné. Depuis 12 ans, Gendhun est en résidence surveillée. Il aura 18 ans le 25 Avril 2007. Il a été le plus jeune prisonnier politique du monde, victime de violations à la fois de la liberté religieuse et des droits de l’enfant. Que le gouvernement chinois ait enlevé Gendhun et désigné un autre enfant pour succéder au panchen-lama est étonnant à plus d’un titre. D’une part, le gouvernement chinois est athée, d’autre part, les dalaï-lamas ont toujours désigné les panchen -lamas sans que la Chine ne s’en offusque. Qui plus est le 17e Karmapa avait été reconnu par le dalaï-lama le 7 juin 1992, puis 20 jours plus tard par les autorités chinoises, qui acceptèrent donc le choix du dalaï-lama.
Les autorités chinoises admirent pour la première fois avoir "pris l’enfant pour sa sécurité" en 1996, quand le cas de Gendhun fut examiné par le Comité des droits de l’Enfant de l’ONU qui demanda à rendre visite à l’enfant. Mais les autorités chinoises ne l’ont jamais invité. Le dossier n’a depuis lors pas avancé. Pourtant, pour les Tibétains et les bouddhistes de l’école tibétaine, il est le 11e panchen-lama, l’un des plus hauts dignitaires du bouddhisme tibétain. Pékin lui a substitué un autre enfant, originaire du même village, que les Tibétains tiennent pour un usurpateur. A travers ces enfants, tous deux otages de Pékin, se joue l’avenir du Tibet.
41 réactions à cet article
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Sacrée Ségolène qui loue la rapidité de la justice chinoise .A peine 6 ans et déja « rééduqué » par des militaires dans un centre fermé ! Sarkosy voulait emprisonner les primo-délinquants , la Chine a inventé la Puéri-délinquance !!!
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POUR DEMANDER LA LIBERATION DE CET ENFANT, MANIFESTATION A PARIS LE SAMEDI 21 AVRIL 2007 A 15H au Parvis des droits de l’homme, Place du Trocadéro, Métro : Trocadéro A l’appel de la Communauté Tibétaine en France, France-Tibet Ile-de-France, Etudiants pour un Tibet Libre.
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Bravo pour votre soutien au peuple Tibétain, mais n’est il pas contradictoire d’écrire qu’il est en prison et qu’on ne sait pas où il est ?
Par ailleurs, dire que l’avenir du tibet dépend de ces deux enfants, c’est nier le peuple tout entier me semble t il.
Je comprend l’importance de la dimension religieuse, mais doit on réduire la culture Tibétaine à sa relgion dominante ?
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Ce n’est pas contradictoire dans la mesure où les autorités chinoises n’ont pas dit ou il se trouvait.
Concernant le peuple tibétain, il faut préciser qu’il est très attaché à ses chefs spirituels que sont le Panchen Lama et le Dalai Lama. Pourquoi croyez-vous que le gouvernement chinois ne permette pas le retour du Dalai Lama au Tibet ?
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heu... c’est quoi, un panchen-lama ?
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Pour répondre aux remarques, le Panchen Lama a un rôle éminemment politique (et non seulement spirituel), puisqu’il est amené à désigner le prochain Dalai Lama à la mort de celui ci. Et le Dalai Lama est historiquement le chef spirituel et temporel (politique) des Tibétains. Aujourd’hui, les Tibétains en exil peuvent s’exprimer démocratiquement via des élections, et soutiennent unanimement le Dalai Lama. La Chine cherche donc à controler le Tibet en manipulant le Panchen Lama, toujours en résidence surveillée.
A part ca, les déclarations de Royal concernaient la justice des affaires, lors d’une réunion sur la question. Et non la justice chinoise en général.
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C’est sans doute pour ces raisons politiques, entre autres, que le Dalai Lama est en train de se séparer des pouvoirs temporels au profit d’un gouvernement, ce qui n’était pas arrivé précédemment. Il faut peut être voir dans cette manoeuvre une « prise d’autonomie » par rapport à la désignation du prochain Dalai Lama. En ce qui concerne l’ONU, j’avoue avoir du mal à comprendre leur immobilisme, bien que je conçoive que la position de la Chine sur le plan mondial soit leur principal obstacle. Pour moi, ce n’est cependant pas une excuse, les droits de l’Homme devant être la priorité absolue. Et force est de constater qu’entre l’attribution (scandaleuse) des JO, le train Pekin-Lhassa, le commerce, etc... la Chine a « le vent en poupe ».
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C’est horrible et dire que le ministre affirme que la Chine est le plus pacifique des pays. Et on se moque de moi quand j’affirmer que le monde obéit à Satan !
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Il y a du souci à se faire pour l’avenir mais j’ai vu très subtilement qu’il y avait quand même de l’espoir :
- j’ai appris (au Brésil) que la terre est protégée, et que notre voie lactée va rentrer dans une nouvelle ére de 2000 ans qui est une ère plus spirituelle... Mais pour l’instant, nous sommes dans une ère de transition de 40 années, voilà pourquoi les choses sont bizarres autour de nous et à la télé... Mais il faut garder espoir encore quelques années... La force sera bientôt avec nous, le bien VRAINCRA !!! -
Drole de monde que celui dans lequel les sages sont enfermes et les fous en liberte.
Comme beaucoup de peuples le peuple tibetain est un peuple martyr.
Selon la loi karmique, les tyrans seront a leur tour tyrannises.
Jusqu a qu ils comprennent enfin ce qu il y a comprendre...
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La détention arbitraire d’un enfant de 5 ans - l’âge qu’avait Gendhun Choekyi Nyima la dernière fois qu’il a été vu vivant - porte atteinte à la décence la plus élémentaire et viole les droits les plus fondamentaux de tout être humain. En outre, l’arrestation de sa famille et de plusieurs membres de son monastère, notamment de Chadrel Rinpoche, bat en brèche les affirmations du gouvernement chinois selon lesquelles l’enfant est gardé au secret pour sa sécurité. Il est évident que c’est faux. Ce jeune enfant est victime des tentatives de la Chine de juguler le peuple tibétain.
Merci Ségolène pour votre bravitude sur la muraille de chine, bravo pour le rapprochement entre la justice Française et l’1 justice chinoise !
Alors que tous ceux qui comptent un peu sur notre planète et qui ont l’occasion de rencontrer des officiels chinois plaident en premier pour la libération de l’enfant y compris l’ONU oui vous savez le grand machin comme l’appelait le général, qui prend des résolutions et puis point barre !
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Ségolène, bien sur et toutes les entreprises qui délocalisent là-bas et qui en ont strictement rien à foutre de tout ce fatras idéologique de liberté, ça vous dérange pas ?
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Voici un article publié dans le figaro lors de cette polémique qui donne plus d’information sur les propos de Ségolène Royal :
La candidate PS a surpris en comparant les justices chinoise et française.
TOUT AU LONG de son voyage en Chine, Ségolène Royal a affiché sa volonté de « ne pas (se) poser en donneuse de leçons ». C’est au nom de cette attitude de « recherche de dynamiques positives » que, lors de sa conférence de presse finale, mardi, elle a donné acte à la justice chinoise de sa rapidité. « J’ai rencontré un avocat qui me disait que les tribunaux chinois sont plus rapides qu’en France. Vous voyez : avant de donner des leçons aux autres pays, regardons toujours les éléments de comparaison », a-t-elle déclaré. Un satisfecit surprenant dans un pays régulièrement dénoncé notamment pour ses violations des droits de la défense.
C’est un avocat d’affaires français qui avait glissé cette réflexion à Royal lors d’un dîner organisé par la chambre de commerce française à Pékin. « Je le trouve très optimiste », tempérait hier l’avocat Jean-Pierre Mignard, membre de la délégation de Royal, et ancien défenseur des manifestants de la place Tiananmen, qui reconnaît que « rapidité ne veut pas dire qualité ».
Pour Patrick Devedjian, député UMP mais aussi avocat, « il ne faut pas confondre rapide et expéditif ». Et au moment où la France s’apprête à modifier sa Constitution pour y inscrire l’interdiction définitive de la peine capitale, Devedjian insiste : « Si elle a pensé à la peine de mort, c’est affreux. Si elle n’y a pas pensé, c’est pire. »
Une balle dans la nuque
Le président du Conseil national des barreaux, Paul-Albert Iweins, note que « toute personne connaissant un minimum la justice chinoise sait qu’elle est terrible ». « N’oublions pas que, dans ce pays, des centaines voire des milliers de personnes sont condamnées à mort chaque année et que ce sont les familles qui paient la balle ! », renchérit Bruno Thouzellier, président de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). Maître Olivier Lefébure, collaborateur du cabinet Adamas pendant cinq ans à Pékin, se demande si Royal n’a justement pas trouvé là « l’un des seuls points forts » du système judiciaire chinois car « entre l’introduction d’une instance et la décision, la loi impose en effet un délai de six mois maximum ».
Si la justice doit être rapide, la Chine est en effet un modèle du genre. Mais en dépit d’une avancée considérable du droit écrit depuis une génération, l’absence de transparence et de débat demeure flagrante. Dans les faits, inculpation vaut condamnation et le parti unique contrôle la procédure de bout en bout, « derrière le rideau », comme disent les Chinois. La confusion entre le politique et le judiciaire est telle que rien n’empêche un juge ou un procureur d’être en même temps chef de la police locale et secrétaire du Parti.
Les derniers chiffres publiés par la Cour suprême confirment une mécanique implacable, qui s’achève parfois par une balle dans la nuque ou par une injection létale. Sur 593 000 dossiers criminels jugés dans les onze premiers mois de 2006, seuls 1 464 ont abouti à un verdict d’innocence (0,25 %).
Les avocats chinois n’ont aucun monopole de représentation et peuvent être eux-mêmes inculpés s’ils sont « trop agressifs ». Les juges, appointés par le parti unique, risquent d’être punis si la sentence déplaît. C’est au parquet qu’il revient de verrouiller le système : il lance les poursuites mais contrôle aussi la décision des tribunaux. Quant aux appels, ils sont rarissimes.
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Quelques bémols à cet article.
Vous allez sans doute me traiter de maoïste, qu’importe, il faut relativiser bien des choses sur le Tibet et le Lama.
D’abord si un enfant de 6 ans est enfermé c’est fortement malheureux mais n’oublions pas qu’avant l’invasion chinoise seulement un enfant sur 500 était scolarisé et de manière excessivement doctrinal, enfants qui par ailleurs subissaient fréquemment famines et épidémies.
Le Tibet sort juste du moyen-age où les Lama l’ont maintenu depuis le 17ème siècle, jouant tantôt sur le plan politique, tantôt religieux pour asseoir leur pouvoir et conforter leur légitimité.
Les seules ressources qu’avait le Tibet était l’élevage du mouton ou du yak, sans espoir d’aucune avancée moderne. Et la forte et particulière autonomie concédée par la Chine a non seulement permis de conserver une grande partie des traditions mais ouvert ce pays au monde contemporain.
L’image du Tibet opprimée, où les religieux sont pourchassés sans relache, est une image d’Epinal, tant que les Tibetains ont même eu l’autorisation d’ouvrir un de leur temple en plein centre de Pékin.
Il est vrai que le Tibet est occupé, il est vrai que la Chine a exercé une pression colonisatrice, mais les choses changent, peu à peu, et aujourd’hui on ne peut pas fermer les yeux sur la misère dans laquelle était le peuple Tibétain jusqu’à l’invasion chinoise, peuple qui n’était pas plus libre avant qu’après, peuple qui connait enfin les prémices de l’éducation seul ferment de la liberté si longtemps confiée au seul Grand Lama.
Alors domination seigneuriale religieuse ou autonomie chinoise, je crois qu’il faut admettre que, même si les droits de l’homme sont encore, en partie, bafoués par les autorités chinoises, il n’y a pas photo, entre inculture et famine ou ouverture au monde grace à des moyens modernes, le peuple Tibétain, bien que partiellement opprimé voit progresser son niveau de vie et s’écarte de plus en plus du chemin archaïque tracé par ses anciens maîtres.
La vision monoculaire d’un monde peu connu ressemble plus à un roman qu’à la réalité du peuple. N’oublions pas ce que fut la colonisation pour nous et combien nous mimes de temps à sortir de la féodalité pour en arriver à notre démocratie.
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Ne soyons pas naïf, vous nous servez la propagande du gouvernement chinois dont la nature totalitaire ne peut que le conduire à masquer la réalité par des mensonges. Vous agissez pour occulter la triste réalité, vous vous en faite le complice. S’il y a eu des problèmes dans le passé, c’était aux Tibétains eux même de les régler, et non à une puissance étrangère colonisatrice. D’autant que les chiffres que vous avancez sont faux, et que vous ne citez pas vos sources. Il est remarquable de constater que les Tibétains en exil ont évolué de façon exemplaire pour une communauté de réfugiés : mise en place d’une éducation laïque et obligatoire pour tous les enfants tibétains, mise en place d’un gouvernement démocratiquement élu. La Chine devrait s’en inspirer pour l’intérêt de son propre peuple.
Environ 3000 Tibétains passent la frontière chaque année, une majorité sont des enfants. Des Tibétains envoient leur enfants accompagnés par d’autres Tibétains afin qu’ils puissent recevoir une éducation. En effet, du fait du coup élevé des écoles au Tibet, et de l’impossibilité pour nombre de Tibétains de payer de telles sommes, c’est bien souvent la seule possibilité qui existe d’assurer un meilleur avenir à leurs enfants. De plus, la solidarité entre Tibétains permet à la fois la prise en charge des enfants durant le voyage et à l’arrivé en exil. Si l’école était accessible à tous les Tibétains, pourquoi les Tibétains risqueraient-ils la vie de leurs enfants en les laissant traverser la barrière himalayenne ? Comment se fait-il que les enfants des migrants chinois représentent la majorité des enfants dans les écoles de Lhassa ? Les enfants des migrants chinois représentent 3 % des enfants au Tibet, pourtant, dans le secondaire, sur l’ensemble du Tibet, ils occupent 35 % des places, et 60 % à Lhassa.
Voici la traduction d’un rapport du Centre Tibétain pour la Démocratie et les Droits de l’Homme (TCHRD), comprenant des témoignages d’enfants tibétains :
Violations de l’accès à l’éducation
PAS D’ACCES A L’EDUCATION
Les interviews des enfants tibétains ont révélés que dans toutes les régions du Tibet, les enfants n’ont pas accès à l’éducation. La Chine elle-même reconnaît que 30% des enfants tibétains ne reçoit pas d’éducation du tout (les organisations indépendantes donnent le chiffre de 40%) alors que seulement 1,5% des enfants chinois ne reçoit pas d’éducation.
Une raison donnée par les autorités chinoises pour cette disparité est l’éloignement de certaines régions tibétaines. Cependant les enfants interviewés ont révélé que ceci n’était pas la seule cause. Le facteur principal empêchant des enfants tibétains d’assister à l’école est économique ; beaucoup d’enfants vivent en fait à proximité d’une école, mais les frais d’école demandés par les autorités étaient si prohibitivement élevés que les parents ne peuvent pas se permettre simplement d’envoyer leurs enfants pour s’instruire. Il y avait aussi des cas où les parents au début pouvaient payer les frais d’école mais plus tard devaient reprendre leurs enfants de l’école parce qu’ils n’étaient plus capables de régler les frais exigés. Ceci est une violation claire de la Convention selon laquelle l’éducation primaire doit être libre et accessible pour chaque enfant.
« La raison pour le fait qui personne de notre famille n’est allé s’instruire était que les frais d’école étaient trop élevé pour mes parents. Le lobchung (l’école primaire) dans notre village coûtait 200 yuans par mois. Mes parents n’auraient jamais pu se permettre cela. » (A20) « Pour instruire, les enseignants ont exigé 50 yuan par mois pour s’asseoir sur une chaise, 50 yuan pour avoir une table et encore 25 yuan pour les livres. Mon père était camionneur pour le gouvernement chinois. Il a reçu seulement 50 yuans par mois. Pour cet argent nous devions acheter un sac de tsampa (farine d’orge grillé) pour avoir un peu de nourriture. Donc mes parents ne pouvaient pas se permettre de m’envoyer m’instruire. » (A23)
« Mes parents ne m’ont pas envoyé m’instruire, parce que c’était trop cher pour eux. Les frais d’école pour les enfants tibétains étaient à peu près de 500 yuans un mois. Les enfants chinois n’avaient rien à payer. » (A21)
« Il y avait une école dans le village, mais personne de ma famille [10 enfants] ne pouvait aller là-bas. C’était simplement trop cher pour mes parents de payer 200 yuans par mois par enfant. Ma famille entière n’a jamais eu accès à quelque éducation que ce soit. » (A21)
« Mes parents ne pouvaient pas payer les frais d’école pour moi mais les autorités ne m’ont pas permis d’assister à l’école gratuitement. J’avais des amis qui sont allés s’instruire. J’aurais aimé aller m’instruire. » (A23)
Dans ses réponses écrites au Comité sur les Droits de l’Enfant, la République populaire de Chine prétend qu’elle vise à rehausser l’éducation primaire au Tibet. Cependant dans certains cas c’est les autorités chinoises scolaires qui acceptent sciemment que Tibétains n’assistent pas à l’école primaire en raison de raisons financières : « Une fois par mois, les soldats chinois sont venus dans notre village pour l’inspection. Dans notre village il y avait environ 20 enfants dont 2 sont allés s’instruire. Nous, avec les autres enfants, travaillions dans les champs, gardions le bétail toute la journée. Lors de leur inspection les Chinois ont enlevé quelques animaux et recueilli de l’argent du village. Ils nous ont vus enfants travaillant dans les champs toute la journée. Ils ne nous ont jamais dit que nous aurions dû aller nous instruire. » (A19) « Quand j’avais huit ans, ma mère a décidé que c’était le temps pour moi d’aller m’instruire. Mon admission pour entrer l’école a été refusée par les autorités chinoises. Ils ont dit que je ne pourrais pas aller m’instruire parce que ma famille n’avait pas de relation avec le gouvernement chinois. Ils ont dit que personne de ma famille ne travaillait pour le gouvernement chinois. Le Chinois nous a dits que je pourrais entrer à l’école primaire seulement si nous payons un énorme prix d’entrée d’à peu près 10.000 yuan [l’équivalent à approximativement 1250 dollars (ou Euro)]. Ma famille ne pouvait pas se permettre cela. Donc je ne pouvais pas aller m’instruire. » (A28)
« J’ai vécu dans un village avec 200 familles tibétaines et aucun Chinois. Il n’y avait pas d’école dans notre village, pas même une école primaire. L’école la plus proche était à un jour de marche. C’était un internat mais cette école était très chère. Dans ma famille - j’avais cinq frères et deux soeurs - personne n’est jamais allé s’instruire. Des 10 enfants de notre village seulement deux sont allés s’instruire. Les autorités chinoises n’ont jamais changé la situation dans notre village. » (A26)
Dans ses réponses écrites au Comité sur les Droits de l’Enfant, la République populaire de Chine prétend changer la situation en construisant beaucoup d’écoles primaires nouvelles au Tibet. Même si cette action est bien accueilli généralement, cela ne signifie pas nécessairement que la situation de scolarisation pour les enfants tibétains s’améliore. Avec l’afflux massif de Chinois subventionné par l’état, ces nouveaux colons ont besoin de nouvelles écoles. Ces écoles récemment construites avec leurs facilités modernes sont largement inaccessibles aux enfants tibétains.
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Sacré Emile !
Est-ce que tu te rend compte que c’est très exactement avec ce genre d’argument qu’on a colonisé l’Algérie « sortant tout juste du moyen âge » et plus généralement le monde entier « sans espoir d’aucune avancée moderne » ???
Et puis tu nous la copiera, toi qui dénonce le « toujours plus » matérialiste, de venir ensuite fustiger la pauvreté moyenâgeuse du Tibet indépendant...
Le Tibet des lamas était sans doute arriéré : vu sa position, sa géographie, son climat, son enclavement, etc. comment pouvait-il en être autrement ? L’ancien Tibet, comme la Mongolie, était un repère de barbares menaçant les chinois ; le tibet des lamas était pacifique et son peuple pas plus malheureux qu’un autre, quoique plus pauvre. Le « remède chinois » ne s’imposait pas...
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A Emile Red : Il n’y pas eu de famine au Tibet avant l’invasion chinoise. C’est bien Mao qui a mené l’organisation systématique de la plus grande famine qu’ait connue l’histoire, celle du Grand bond en avant (1958-1961, 20 à 50 millions de morts suivant les estimations). Plus de 340.000 morts de faim au Tibet.
Quant aux lamas qui t’obnubilent : la cause tibétaine ne défend pas un quelconque pouvoir religieux. Mais le Dalai Lama et le Panchen Lama ont eu un pouvoir politique. Et quoi qu’il en soit, si la Chine a emprisonné le Panchen Lama et contraint le Dalai Lama à l’exil, c’est bien pour des raisons politiques. La cause tibétaine concerne avant tout les droits de l’homme.
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Milla 27 mars 2007 18:07@ L’auteur,
je ne comprends pas cette allusion avec SR, vous confondez iéoligie et réalité... des pactes avec la Chine ne datent pas d’aujourd’hui, (cf Chirac), surtout dans le domaine du commerce...
Milla
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Merci de votre message. Vous est-il possible d’être plus explicite quand vous dites : « je ne comprends pas cette allusion avec SR ». Concernant ce que vous appelez des pactes, ou plutôt des accords entre les pays, cela n’est nullement incompatible avec le respect des Droits de l’Homme. Il serait stupide et illusoire de vouloir isoler la Chine et le peuple chinois. Par contre, il serait encore plus stupide, voire criminel, de laisser les ressortissants de ce pays sans que leurs Droits soient respectés, au profit d’une minorité égoiste. Est-ce bien de ce sujet que vous vouliez aborder ?
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Milla 27 mars 2007 22:30@ France-Tibet Ile-de-France
justement... c’est la contradiction entre la politique et la lutte permanente des droits de l’homme... c’est vous qui faites allusion à Ségo et au PS, mais les autres ont ils mieux fait ? il faut être juste et se dire que la lutte sont aux citoyens ce que les interets sont aux politiciens...
Milla
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Merci des éclaircissements. Il semble qu’il y aie un malentendu : nous avons reproduit l’article du figaro sur les déclarations de Ségolène Royal en réponse aux commentaires de l’article postés par les internautes qui critiquent les propos de Ségolène Royal. Nous pensons que l’article du figaro donne une information plus complète avec les points de vues contradictoires. En dernier recours, il appartient à Ségolène Royal de clarifier ce qui a pu paraître comme confus. Nous nous gardons de tout esprit partisan pour la cause tibétaine, pour les raisons que vous soulignez. En effet la question du respect des Droits de l’Homme dépasse les clivages politiques, voire culturels, ils sont par essence de nature universelle. Bien entendu, nous ne pouvons que vous rejoindre pour dire que si l’ensemble des politiques ont une sympathie affichée ou plus discrète pour la cause tibétaine, il n’en demeure pas moins vrai que la défense des Droits de l’Homme est jusqu’à présent passée en second plan des échanges économiques de tous ordres, et pas des plus éthiques. Autant dire que pour l’instant, les Droits de l’Homme passent à la trappe des pourparlers bilatéraux franco-chinois. Ce triste constat ne doit pas nous amener à baisser les bras, bien au contraire. Nous nous adressons aux candidats aux présidentielles bien entendu en ce sens.
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@ émile red, Les Amérindiens , les aztèques les mayas,les aborigènes tous les peuples premiers vivaient à leur époque sans l’éducation que vous prônez mais avec une éducation appropriée à leur culture et tout se passait bien pour eux, enfin jusqu’à l’arrivée de gens comme vous qui leur ont imposés leur façon de vivre, misère,drogue,alcoolisme par perte de leur culture c’est celà que vous voulez aussi pour le tibet ?
Gardez donc vos à prioris d’éducation pour vos propres enfants , au contraire nous avons beaucoup à apprendre de ces civilisations pour certaines disparues, notamment le respect de la nature.
Vous me faites penser à certains jésuites ! Le Tibet ne tombera jamais dans l’escarcelle de la chine et il est parfaitement honteux d’écrire que le peuple thibétain n’est pas opprimé, Il est vrai que les colonialistes ont toujours « occupés les pays pour le bien des autochtones. »
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Merci de votre commentaire et de votre soutien pour une culture unique sur notre planète qui risque en effet de disparaître si nous n’arrivons pas à une négociation entre le gouvernement chinois et le gouvernement tibétain en exil. Même si la plupart des grands maîtres tibétains se sont exilés, leur situation d’exil ne peut permettre la pérennisation de leur culture, même s’ils sont près de 150 000 exilés tibétains éparpillés sur la planète, dont la majorité en Inde qui les a accueilli. Bien que ce pays soit relativement pauvre, il a su être généreux.
En réponse à vos propos, la décision de l’autonomie ou de l’indépendance du Tibet vis à vis de la République populaire de Chine doit revenir au peuple tibétain. Or, pour le moment, le peuple tibétain est en majorité en accord avec le Dalaï Lama qui ne demande plus l’indépendance depuis 1979, mais une réelle autonomie. Autonomie inexistante actuellement, n’en déplaise à « Emile Red ».
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Ais-je dit que le peuple Tibetain n’était pas opprimé ? Où donc ?
Ne me servez pas l’histoire de l’éducation qui détruit les cultures traditionnelles, ne confondons pas avec l’idéologie qu’elle soit occidentale ou chinoise.
Les Lamas ont maintenu le Tibet dans la plus absolue pauvreté, et on ne peut changer l’histoire, quant à la Chine responsable de tous les maux, ok, mais avant la Chine qui donc a imposé un système colonial au Tibet et avec l’aval de qui ? Les Lamas se sont bien gardaient de fuir le Tibet au temps des Anglais parceque ceux-ci servaient très bien leurs intérêts.
Je ne réfute d’aucune manière les exactions Chinoises, mais je constate que le sujet primordial de la plupart des défenseurs du Tibet sont avant tout la défense du Dalaï Lama et ensuite si on a le temps du peuple, et ça m’exaspère.
Qu’on oppose systématiquement droit à l’éducation à culture traditionnelle n’est pas plus défendable, que je sache les trois peuples formant le peuple Tibetain ont une culture, une écriture mais jusqu’à présent seules les élites y avait accès, est-ce mal de le dire ?
Je ne prends aucunement la défense de la Chine, je cherche tout simplement à rétablir une certaine balance, la Chine n’est certainement pas un exemple des droits de l’homme mais il convient de préciser que les Lamas n’ont jamais fait montre d’humanisme dans leur frontières, et les Mandchous ou les Anglais n’ont pas fait mieux durant ces deux derniers siècles.
La colonisation en soit est une ignominie mais elle ne dégrève pas les pouvoirs, en place auparavant, des mésactions qu’ils aient pu faire.
Défendons le droit du peuple Tibétain à vivre libre, mais cessons de prendre le Lama comme emblème de cette liberté au nom d’une légitimité historique passablement discutable.
Quant à me faire le coup du « éducation appropriée à leur culture », je serais d’accord si c’était le cas ici, malheureusement ce qu’on peut dire du grand Tibet était « éducation appropriée au service du Lama », et il y a une grande différence.
Je serai curieux de savoir qui, ici, a parlé des ressources stratégiques du Tibet, des différences entre les peuples formant la nation Tibétaine, des différentes options qu’ont pris chacun de ces peuples, qui pourrait parler des différents courants qui existaient ou existent encore au sein de la diaspora religieuse ?
Qui encore parle des rapports sino-tibétains, province ou non de la Chine, lire pour comprendre l’imbroglio Tibetain depuis le milieu du XXème siècle, ainsi que l’humanisme religieux.
Et n’oublions pas qu’en 1954 Le Dalaï lama est élu vice-président de la République populaire de Chine....
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Désolé, mais vous ne citez toujours pas vos sources, et vos propos sont faux. Il n’y a jamais eu de famine au Tibet avant l’invasion chinoise en 1949. Les Tibétains ne mangent pas exclusivement de la viande, mais ils mangent aussi de la Tsampa, à base de farine d’orge (cultivé, bien sûr) grillé, de beurre de Dri (la femelle du Yak). L’éducation existait bel et bien au Tibet avant l’invasion chinoise. Elle a produit et maintenu une riche culture tant architecturale, de sculpture sur bois, de peinture, de médecine avec 2 écoles de médecine, le Chakpori, détruit par les envahisseurs chinois, et le MenTseeKhang. La langue tibétaine est parlée et écrite. Outre les ouvrages bouddhiques, il existe une tradition de poèsie et de conte. En outre, le 13e Dalaï Lama a voulu introduire une éducation laïque obligatoire. Il s’est heurté à l’opposition des monastères, en effet. C’est finalement en exil que le 14e Dalaï Lama a pu obtenir cette éducation laïque obligatoire. Personne ne compte revenir à l’ancien système, comme dans aucun pays. Concernant la colonnisation anglaise, vos propos sont faux. Les Tibétains se sont opposés, y compris les monastères, à une expédition anglaise, qui fit plusieurs centaines de morts. Il est très utile d’étudier l’histoire, et non pas la réécrire, comme les régimes totalitaires ont tendance à le faire.
Voici un lien en anglais ou le cas des anglais est décrit :
http://en.wikipedia.org/wiki/History_of_Tibet
quand vous écrivez « Défendons le droit du peuple Tibétain à vivre libre, mais cessons de prendre le Lama comme emblème de cette liberté au nom d’une légitimité historique passablement discutable. » Vous ne pouvez réécrire l’histoire d’une part, et d’autre part, merci de laisser les Tibétains choisir ce qu’ils souhaitent. Actuellement, ils soutiennent en majorité le Dalaï Lama, et personne ne peut leur imposer ce qu’ils souhaitent.
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Merci à France tibet il est vrai que le peuple tibétain à une culture unique sur notre planète et je l’admire beaucoup. La chine par sa politique est responsable de la disloquation et du déracinement du peuple tibétain qui courre le risque à terme l’extinction de sa culture et c’est pourquoi il faut faire connaître cette dernière le plus possible par tous les moyens,médias etc...car la Chine est devenue avec quelques autres pays dont l’Inde sont des pays émergeants et donc attisent beaucoup de convoitises commerciales et par conséquent le silence des élus de tous les pays sera de plus en plus « assourdissant ».
Courage et bonne chance dans votre lutte.
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Pour le Tibet, il est déjà trop tard. La colonisation Han avance à marche forcée. Que peuvent faire 6 (?) millions de tibétains, quand la position stratégique du Tibet est considérée comme vitale pour 1,3 milliard d’habitants, sans compter les énormes ressources en matière premières découvertes. Attention à la pollution massive qui va arriver au Tibet.
Il faut espérer que la culture Tibétaine (avec un retour à la mode en Chine, parait-il) survivra et continuera à se développer, voire s’épanouir ...
Je suis assez anti-clerical (de moins en moins en prenant de l’âge ;) ), et je n’aime pas beaucoup quand le religieux s’occupe de politique, ainsi, je n’aime pas du tout la notion de république Islamique ou même de démocratie Chrétienne.
Trouvez vous légitime, qu’un chef spirituel veuille également également régenter toute votre vie ?
Tout le monde en France semble d’accord que le Dalai Lama soit le souverain du Tibet. Aussi sage soit-il (il ne serait sans doute pas plus mauvais qu’un autre, mais ce n’est pas la question), cela ne cesse de m’étonner.
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Merci de votre commentaire. Il n’est jamais trop tard pour discuter de l’avenir, et cela sous-entend des négociations pour qu’un accord mutuellement accéptable par chaque partie soit trouvé. Le Dalaï Lama dit qu’il est en semi-retraite concernant son rôle politique, depuis l’élection démocratique d’un premier ministre du gouvernement tibétain en exil. Son souhait le plus cher est de rentrer au Tibet, où il compte abdiquer de son rôle politique en faveur d’un gouvernement démocratiquement elu au Tibet.
Pour répondre sur l’aspect politique / religieux : le Dalaï Lama est favorable à la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Cette séparation est complémentaire et indispensable d’un gouvernement démocratique.
Par ailleurs, pour la survie d’une culture, la mode ne suffit pas. Une culture ne peut perdurer dans les livres ou dans les modes. Elle ne peut perdurer que par l’exemple de ses éléments, c’est à dire son peuple, et ne peut se transmettre que de génération en génération. Les Tibétains en exil le savent bien, et ils attendent le moment ou ils pourront retourner au Tibet pour que continue de vivre leur culture.
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@ France-Tibet Ile-de-France
« le Dalaï Lama est favorable à la séparation de l’Eglise et de l’Etat »
Source ?
@ labototo
« Pour le Tibet, il est déjà trop tard. La colonisation Han avance à marche forcée. »
Ce n’est pas la colonisation qui détruira le Tibet mais le réchauffement climatique qui est en train de le désertifier à vitesse d’un cheval au galop.
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Pour vous répondre sur la Source de « le Dalaï Lama est favorable à la séparation de l’Eglise et de l’Etat » : la source le Dalaï Lama lui même. Il l’a dit notamment lors de sa visite en France en 1998. Il l’a aussi fait quand il mis en place l’élection démocratique d’un premier ministre en 2001. Il est fait référence à la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans l’article du lien ci-dessous. Le Dalaï Lama est logique avec lui même, son souhait le plus cher est bien d’abdiquer à son retour au Tibet en faveur d’un gouvernement démocratiquement élu.
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Le problème est que le Dalaï Lama est comme 80% des Tibétains émigrés, la vie c’est faite sans eux au Tibet depuis 50 ans et leur légitimité n’est pas des plus claires.
Des solutions durant ces 50 ans il y en aurait eu si les expatriés ne s’étaient pas battus entre eux et s’ils avaient tenté de bon compromis avec les autorités souveraines du Tibet autonome, la Chine et l’Inde, or le Lama a toujours navigué d’un bord à l’autre cherchant toujours l’intérêt de sa caste religieuse.
D’autre part arrétez de dire « la culture Tibétaine », il n’y a pas UNE culture mais des cultures et des langues et des intérêts bien différents au sein de la nation Tibétaine.
Désolé de vous emmerdez, même si votre combat peut sembler légitime, appuyez vous sur des faits non-tronqués.
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Contrairement à vos propos, le Dalaï Lama a eu une influence très importante, y compris au Tibet durant ces 50 dernières années. Par exemple, alors qu’il y a eu une véritable guerilla, et que les victimes se comptaient en dizaines de milliers côté chinois, il a appelé les Tibétains à cesser le combat, et s’engager dans la non-violence. Son peuple l’a toujours suivi, démontrant sa légitimité. L’impact de ce combat sur la paix dans le monde retentira d’autant plus largement quand il aboutira.
Les choix politiques du Dalaï Lama ont toujours été très clairs, et il n’a jamais navigué comme vous le dites, au contraire, il a su garder le cap, et il persevère dans le même sens. Il a toujours loué les autres traditions religieuses, sans esprit de caste comme vous le dite. Contrairement à vos dires, il y a une unité dans le combat des Tibétains, c’est celui de la liberté et du respect des Droits de l’Homme pour l’ensemble du peuple tibétain. Pas de desunion sur ces points. S’il y a des différences au sein de la culture tibétaine, elles appartiennent à un grand ensemble qui peut tout à fait être distingué comme marquant l’identité d’un peuple avec ses points communs et ses différences. C’est là une particularité de toutes les cultures. Même si dans le passé la Chine a tentée de diviser les habitants de l’Amdo, ceux du Kham de ceux du Tibet central, le Dalaï Lama et le gouvernement en exil demande une autonomie pour l’ensemble de ces régions, dans un esprit d’union.
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Bon je crois qu’il n’est pas nécessaire de discuter plus longuement sur un sujet où l’objectivité n’est pas de mise.
Comme je l’ai dit plus haut il faut modérer le parti-pris car personne n’est tout rose au paradis de l’Himalaya, et de faire systématiquement des victimes de gens qui n’en demandent pas temps ne sert ni ce peuple ni la démocratie appelée de tous les voeux des humanistes de par le monde.
Refuser de voir un lourd passé au dirigeants Tibétains et voir la Chine comme l’ignoble barbare éradiquant tout sur son passage, c’est aussi criminel que de voir une évolution trop angélique de ce pays, il faut savoir apprécier certaines avancées sociales tout en gardant l’oeil sur l’emprise Chinoise.
Je regrette que le manque d’impartialité soit le ferment de la démesure.
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Monsieur, il appartient aux Tibétains de juger de ce qu’ils ont vécu. Ils ont connu un génocide, puisque sur 6 millions de Tibétains, 1,2 millions sont morts des suites directes ou indirectes de l’occupation chinoise. Rappelons aussi la phrase du précédent Panchen Lama citée dans l’article : « le progrès apporté au Tibet par la Chine ne saurait compenser la somme de destructions et de souffrances infligées au peuple tibétain ». C’est en quelque sorte son testament philosophique, puisque 4 jours plus tard, il est décédé officiellement d’une crise cardiaque, et que les observateurs de l’époque pensent qu’il a été empoisonné. Pour mémoire, l’administrateur de la région autonome du Tibet était Hu Jintao, l’actuel Président de la Chine. Il y a conduit une répression brutale, ce qui lui a valu le surnom de « boucher de Lhassa ».
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Ce n’est pas le dérèglement climatique, mais bien l’occupation chinoise qui a causé la mort de 1.2 Millions de Tibétains, soit un sixième de la population, entre 1949 et 1979. Aujourd’hui les Tibétains sont noyés sous une mer de colons chinois, qui sont plus nombreux que les Tibétains eux-mêmes. La voie ferrée Gormo-Lhassa projette d’apporter un million de colons supplémentaires par an.
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arrêter de’en parler Tibet, tu ne comprend rien de ce qui arrive !
Je sais pas comment t’enseigner car tu manque énormément de savoir concernant Tibet...En plus, ça sert à quoi de plonger la France là-dans ?
Je te conseille d’apprendre plus le Tibet, avec des ressource différentes, aussi les ressources « officelle » chinoises que celle de Dalai ; je te conseille aussi de voir un peu de ressources qui viennent de Hongkong, mais tu peut laisser tomber les infos de Falungong, qui sont professionalisés pour mentir.Tu peut aussi abandonner les ressoureces de Taiwan, qui n’ont aucune valeur depuis ces derniers temps sous la « démocratie » du Parti démocratique progressiste de Taiwzn et du président Chen Shui-bien et de son famous conseiller Tsiu Yi-ren.
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ton chiffre « un million de mort » vient d’où ? du Dalaï ? Dalaï n’est pas obligé d’être honnête !!
Depuis 1999, après le bombardement de l’embassade chinois en Yougoslavie, pour reprendre la relation US-Chine, l’US arrête tout son financement au Dalaï, celui-ci abandonne dès lors sa tantation de l’indépendance tibétaine, mais il revendique le départ de tous les immigrés de Hans habitants du Tibet ainsi que les Tibétains règnent seuls la région sauf la diplomatie et l’armée, mais ces revendications(du type de Le Pen) sont totalement inacceptables pour les Chinois qui restent.
Panchen 10 ne meurt pas 4 jours après la réunion, mais le lendemain de la réunion, Hu Jintao a bien assiter à cette réunion.Mais Panchen 10 n’a jamais dit que« le progrès apporté au Tibet par la Chine ne saurait compenser la somme de destructions et de souffrances infligées au peuple tibétain ».
Ton chiffre de « 6 millions de Tibetains » vient d’où ? il n’y a jamais autant ; Tibet proprement dit est une province de moins de 3 millions d’habitants... ce qui est déjà le double(ou le triple) de depuis 1951...
Il n’y avait jamais de famine au Tibet depuis le 7e siècle ap jésus-Christe jusqu’à 1949 ? Tu rigole ? Mais la famine n’est quand-même pas tout, quelle était l’espérance de vie des Tibétains pendant ce temps ? Et la maladie ? Variole, la peste, ceux-là tuent combien ?
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pour les USA, soutenir Dalaï (qui était jeune à l’époque) pour provoquer la crise au Tibet est pour son but d’empêcher l’alliance des 2 géants asiatiques, dont la Chine et L’Inde, la querelle du sujet Tibet provoquait la guerre sino-indienne qui gêle dès lors jusqu’à présent. à la côté chinoise, pour sa recherche de bombe atomique(mondialement interdit), elle a noué une amitié avec Pakistan, ennemis de L’Inde, à partir de Deng Xiaoping, pour les passages de pétroliers chinois, la Chine collabore avec la Birmanie(autre rivale de l’Inde) et y construit des aéroports militaires.Et encore la Chine possède une relation aiméable avec Sri-Lanka(rivale de l’Inde),tout ça avec le gouvernement exilé du Dalaï(soutenu par l’Inde, rivalité de la Chine), voici tous les obstacles entre la Chine et l’Inde, mais aujourd’hui avec le soulèvement de ces deux puissances, les malentendus de ces deux pays fait craindre...
Une chose es sûre, c’est qu’aussi la Chine et l’Inde veulent s’approcher plus, et Dalaï constitue,là, d’un obstacle, voici la vraie difficulté de Dalaï !
Pour la France, ni pour les intérêts économiques, ni pour la diplomatie, ni pour la morale, ni pour les libertés de croyance et de droits de l’homme, le gouvernement français ne soutiendra pas Dalaï-lama !
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« Anti », vos propos semblent tout droit sorti d’une forme de propagande politique, et comme habituellement, cette propagande ne cite pas ses sources, et n’est donc pas crédible.
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Pourquoi cette déferlante d’humaniste occidentaux pour dénoncer le problème du Tibet, ne c’est-elle pas manifesté avec autant de conviction, pour les massacres contre la population de Tchétchénie qui a fait 5000 fois plus de morts ? Vous imaginez un intellectuel français ou un journaliste « engagé », brandir une banderole de dénonciation pendant un meeting de Poutine à Paris, ou pendant un match de tennis comme une rencontre France-Russie à Bercy. Vous n’imaginez pas ? Je vous rassure, moi aussi je n’imagine pas. C’est quoi la raison, parce-que les bouddhistes sont des pacifiques, alors que les musulmans sont des gens cruels ? Je vous laisse répondre. En tous cas les chinois ont fait beaucoup moins d’horreur au Tibet, que les russes en Tchétchénie, ou que les américains en Irak, ou que les français pendant la guerre d’Algérie, où que les israéliens de ce qui reste de la Palestine. Dans ces derniers cas, "les humanistes" se font plus discrets. Les mauvaises langues vont dire « il ne faut pas mettre des malheurs humains en concurrence… » Le problème c’est que c’est toujours à sens unique. Continuez à vous donner bonne conscience messieurs les humanistes, c’est bien…. Tous ça ne sent pas très bon…Salut ! Alexandre.
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