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Accueil du site > Tribune Libre > Travailler plus pour enterrer la République

Travailler plus pour enterrer la République

Lettre ouverte Aux partisans des heures supplémentaires Aux partisans du « travailler plus pour gagner plus » ! Aux fossoyeurs de la République

Je suis excédé par l’overdose médiatique qui insulte notre intelligence individuelle pour glorifier l’asservissement collectif. Que le manant soit maudit, que le sans-papier soit chassé, que le travailleur salarié cesse de se plaindre et se mette à travailler plus s’il veut gagner plus. Laissez-moi exprimer ma colère, mon indignation dans ce monde où tout doit être lisse, politiquement correct, où le coup de gueule est associé au dernier soubresaut de celui qui ose penser autrement.

Elève citoyen ça suffit ! Réveille-toi ou tais-toi à jamais !

Je crois la France et les Français généreux, accueillants, partisans de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Au lieu de cela, le compresseur médiatique t’appelle à l’égoïsme où le chacun pour soi et le président pour tous deviennent une mauvaise caricature dont il faut t’exclure. Le « travailler plus », ou les heures supplémentaires, sont pour moi le symbole de cet endoctrinement libéral qui, servi par un pouvoir médiatique oppressant, universaliserait sa vérité comme l’évidence d’une pensée moderne.

Comprend ! Les heures supplémentaires nécessaires servent l’ajustement des « coups de bourre » de l’entreprise. Elles permettent une certaine souplesse dans la gestion du temps de travail. Elles servent à achever la tâche entreprise, à parachever la réalisation d’une commande ou l’exécution d’un travail qui ne peut être reporté au lendemain. Aujourd’hui, c’est pour le gouvernement et le patronat un enjeu majeur. C’est le fruit véreux du libéralisme le plus mercantile, le plus abject, le plus avilissant pour ces femmes et ces hommes qui le courtisent. Ainsi, patrons et salariés se comprendraient et la commande de l’un collerait à l’attente de l’autre ! Je ne crois pas que cette vérité soit aujourd’hui bien réelle, même si le compresseur médiatique du pouvoir poursuit son œuvre pour t’en convaincre. D’abord, parce que c’est le patron qui fixe la feuille de route de l’entreprise ! Il ne faut pas espérer de par cet artifice en l’avènement de la fin des classes, où exploitants et exploités seraient sur un pied d’égalité ! Ensuite, parce que l’exonération de charges qui accompagne le dispositif va t’encourager à préférer les heures supplémentaires non taxées aux emplois nouveaux qu’il faudrait créer pour répondre au carnet de commande. Si une résistance est encore possible de ta part, une exonération de charges et d’impôts devrait achever ton adhésion. La boucle est bouclée ! Nous entrons dans une société de la jungle où celui qui détient un bout de quelque chose doit se battre pour le conserver en niant tout ce qui fait la grandeur de l’homme et sa différence fondamentale avec celui de l’animal.

Je ne peux résister au plaisir de citer le citoyen de Genève qui, dans son discours sur l’origine de l’inégalité, dénonce ainsi cette bienveillante nuisance : « Enfin l’ambition dévorante, l’ardeur d’élever sa fortune relative, moins par un véritable besoin que pour se mettre au-dessus des autres, inspire à tous les hommes un noir penchant à se nuire mutuellement, une jalousie secrète d’autant plus dangereuse que, pour faire son coup plus en sûreté, elle prend souvent le masque de la bienveillance » (Jean-Jacques Rousseau 1755).

La bienveillance est ce discours bien rôdé : Tu veux gagner plus. Alors ne regarde que toi ! Ne te laisse pas bercer par ces ringards attardés qui veulent te faire payer les charges pour ces RMIstes, ces privilégiés de la CMU, pour ces vieux qui croupissent dans les maisons de retraite sans revenus, pour ces retraités qui ne servent plus à rien ou ces malades qui préfèrent rester chez eux plutôt que de travailler. Soit celui qui fait gagner l’entreprise, qui fait gagner la France. Plus elle gagne plus tu gagnes ! Ainsi relève ton challenge de jeune talent, manager du progrès et de l’avènement de la société du travail méritant.

Que le patron d’une entreprise du CAC 40 - que je ne confonds pas avec celui d’une PME, un artisan, un commerçant ou bien encore un avocat - tienne ce discours, c’est normal. Il a toujours considéré le travail des autres comme la source essentielle de son propre revenu. Il développe sa prospérité non seulement pour assurer le surnuméraire de son existence, mais aussi, celle de ses enfants, petits-enfants et arrières-petits-enfants. Il leur transmettra le bénéfice substantiel des fruits de la sueur produite par les salariés qu’il a exploités sa vie durant. L’on pourrait penser qu’en libérant ainsi ses descendants du travail nécessaire, qu’en privilégiant la rente du capital au détriment de la valeur travail qu’il défend, il serait en pleine contradiction. Il n’en est rien.

La féodalité des seigneurs, chassée par la Révolution pour faire naître le capitalisme, réapparaît aujourd’hui. Le seigneur du passé est aujourd’hui « patron actionnaire ». Il va reproduire pour ses descendants ce que les seigneurs ont réalisé pour les leurs. Pour eux, le travail des salariés n’est que le bénéfice qu’ils peuvent en tirer. Comment peux-tu t’asservir ainsi sans être un serf moderne du capitalisme ? N’oublie pas le monde que tu habites. Discerne les contours de l’indispensable solidarité de classe. Appréhende le statut ou la convention, comme protecteur de l’arbitraire absolu, arbitraire qui s’est émietté par les nouveaux droits conquis.

La liberté est cantonnée derrière les barreaux du libéralisme par l’atrophie de la pensée. La prospérité de l’entreprise, de ton employeur, serait-elle la seule voie de ton épanouissement individuel ?

L’égalité serait un gros mot ! Il faut faire la différence. Sois le meilleur, le plus méritant et tu seras récompensé ; alors, tu seras comme cet esclave recevant un bol de riz pour récompenser la sagesse qui permet à son propriétaire d’écraser son cigare à moitié consumé.

La fraternité ? C’est ringard dans l’entreprise, c’est galvaudé en dehors d’elle. En exonérant le revenu de ton travail de charges et d’impôts, tu t’exclus de tout ou partie de tes propres solidarités (assurance chômage, Sécurité sociale, caisse de retraite, mutuelle...) Tu seras obligé, pour t’en protéger, de recourir individuellement, pour un coût plus élevé, à l’assurance privée, qui sera peut-être détenue par ton patron et sur laquelle il engrangera encore de substantiels bénéfices qui s’ajouteront à ceux qui découlent de ton travail. La solidarité, ciment de la fraternité, volera en éclat de ton propre comportement.

Le « travailler plus pour gagner plus », les heures supplémentaires sont les outils normaux d’un patronat conquérant, améliorant davantage la rentabilité du capital. Le fait qu’un gouvernement, que le président de la République, se soit mis au service exclusif de cette cause ne peut que m’éloigner de cette République confisquée dont je ne veux pas être le compagnon fossoyeur.

Exerce ta liberté ! Fais des heures supplémentaires ou recherche d’autres solutions aux maux qui te traversent.


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42 réactions à cet article    


  • Christoff_M Christoff_M 22 janvier 2008 12:58

     vu votre parcours on comprend que vous préferiez prendre des heures de délégation plutot que des heures sup.... ce que vous ne voyez pas mon cher monsieur c’est que dans le domaine des services et donc du pré presse dont je fais partie, les gens qui ont votre dogmatisme ont fait couler de nombreuses boites !!

    mais comme on dit quand ça n’arrive qu’aux autres pourquoi regarder plus loin ue le bout de son nez !!


    • tvargentine.com lerma 22 janvier 2008 12:59

      vous vous décrivez comme "Longtemps militant syndical, j’évolue vers la politique"

      Oui ,mais quel syndicat et quel parti politique ?

      ..car votre article est vraiment en deconection total de la réalité sociale

       

       

       


      • Nobody knows me Nobody knows me 22 janvier 2008 14:28

        Ensuite parce que l’exonération de charges qui accompagne le dispositif va t’encourager à préférer les heures supplémentaires non taxées aux emplois nouveaux qu’il faudrait créer pour répondre au carnet de commande. Si une résistance est encore possible de ta part, une exonération de charges et d’impôts devrait achever ton adhésion.

        Ca a été comme ça à chaque nouvelle mesure pour résoudre le chômage. 35h, détaxe, heures supp... Les grands patrons n’ont jamais pu ou voulu (mon avis pencherait plutôt pour la seconde option) jouer le jeu et embaucher plus de personnel pour faire en sorte que ces lois fonctionnent. Aucune mesure n’a été appuyée et même la prochaine me semble mal barrée vu le bordel que c’est à mettre en place - et c’est l’avis de nombreux chefs d’entreprise.

        Il me tarde que le système Louis XIV se casse bien la gueule pour que le chaos s’installe et que je puisse me marrer dans mon canapé.

        Vive le roi, vive la monarchie

        Comprendre en langage de campagne électorale : "Vive la France, vive la démocratie".


      • haddock 22 janvier 2008 15:59

        karasucki kiki syndicat ----


      • haddock 22 janvier 2008 16:03

        voir l’ activité du port de Marseille en parallèle avec Rotterdam et autres ...

         

        pourtant l’ eau de mer est la même .

         

         


      • jj31 23 janvier 2008 00:59

        Si l’ouvrier français est devenu un greviste, un revendicard et un respectueux de ses acquis sociaux, par rapport à d’autres européens, n’est-ce pas du en partie a un patronnat cac 40 français , peu respectueux de ses ressources de production.


      • Garnier Denis Gardarist 23 janvier 2008 05:20

        L’ouvrier français est de moins en moins gréviste, il revendique comme n’importe quel groupe d’intérêt, et il est attaché à ses acquis sociaux, comme d’autres européens,
        Le patronnat du cac 40 français, n’est pas différent de celui d’Italie, d’Angleterre ou des Etats-Unis. Il est en général plus soucieux de servir ses actionnaires que de remercier ses salariés.


      • momo 22 janvier 2008 13:40

        Un peu dur à comprendre, cet article... Vous auriez pu faire plus simple pour nous encourager à faire des heures sup’, à croire que c’est réservé aux intellos !


        • Garnier Denis Gardarist 22 janvier 2008 13:59

          Désolé. Je n’ai rien d’un intello. La prochaine fois je tenterais de rédiger plus clairement mon article afin de faire comprendre qu’en réalisant des heures supplémentaires pour assurer du superflu, on prive des demandeurs d’emplois des moyens de subsister. C’est effectivement plus clair ainsi.


        • Martin Lucas Martin Lucas 22 janvier 2008 14:42

          Ah oui c’est plus simple comme ça ! Je vous suis totalement sur l’analyse. Le patronat actuel n’a rien à envier aux saigneurs (sic) d’antan.


        • raannemari 22 janvier 2008 14:21

          Aucun problème de compréhension dans ce texte, je suis tout à fait d’accord avec votre analyse et je partage tout à fait votre façon de voir.


          • Nobody knows me Nobody knows me 22 janvier 2008 17:59

            Heu... Vous parlez de fascisme VOUS ? Et vous dîtes : "pas de critique sans solution" ?

            Alors si on n’a pas de solution, on n’a pas le droit de critiquer ? Mais mon cher, le droit de critiquer c’est le début de la démocratie !

            Et ca vous va bien de fustiger les gens qui vous insultent dans les autres fils. Avec vos kilos d’invectives, vous ne valez pas mieux.

            Déjà comme solution, je propose que le patronat joue le jeu lors de l’application de nouvelles mesures. Maintenant, c’est sûr qu’ils vont s’amuser avec la suppression du temps réglementaire, les heures supp défiscalisées...


          • jj31 23 janvier 2008 01:05

            Vous avez un peu tandance à confondre les PDG de groupes qui n’ont engagé aucun euro dans la société , qui partent quoiqu’il arrive avec une prime conséquante, même en cas d’erreur fatale pour la société, qui ne travaillent pas forcément 60 heures par sem et le vrai patron qui se bat (60 ou 70 heures ou plus par sem)avec ses fonds pour essayer de maintenir son entreprise et qui respectent souvent beaucoup mieux ses employés.


          • Garnier Denis Gardarist 23 janvier 2008 06:09

            Par soucis d’ouverture, J’ai pris la précaution de limiter mon propos à quelques grands patrons du cac40. Ceci étant, je vous invite à vous rendre dans les tribunaux prud’homme, pour vous rendre compte du traitement réservé à certains salariés. Vous seriez surppris, géné et honteux, comme le sont les représentants du patronat qui siègent dans cette juridiction. Zola n’est pas mort ! Nous voyons rarement des salariés "jeter" leur patron, même si ce n’est pas l’envie qui leur manque.


          • Nobody knows me Nobody knows me 23 janvier 2008 09:50

            C’est justement ce dont je parlais un peu plus haut, les grands patrons du CAC40 ainsi que les grands groupes transnationaux, financiers et autres spéculateurs.


          • Christoff_M Christoff_M 22 janvier 2008 15:00

             faut pas pousser faut pas demander à un délégué de se creuser la tete, il est contre tout mais il faut lui rappeler que les gens qui rentrent dans les sociétés de services font des heures volontairement....

            et que grace à l’integrisme de gauche, non seulement l’activité s’est cassé la gueule, les trente cinq heures ont créé des embauches artificielles, payées par l’état, n’ont pas créé d’embauche dans les boites asphyxiées par des contraintes purement administratives et mieux on vu se développer l’interim et le travail limité dans le temps.... et les rtt ne s’appliquent qu’au planqués, maitrises ou cadres, gens en contrat depuis longtemps donc ces mesures pas de droite pourtant n’ont favorisé qu’une petite élite de gens.... des sièges, des administratifs et tres peu de productifs....

            renseigner vous et allez visiter les boites dans le privé et les petites structures ou les gens demandent des heures sup comme les boites.... avec vous on peut tout de suite délocaliser toute la production française avec des raisonnement d’un autre age !! mais c’est vrai dans la bulle ou vous etes vous ne devez pas etre tres conscient des problèmes de l’emploi en France !!


            • herve33 22 janvier 2008 15:05

              Dommage que l’auteur en soit encore au discours de lutte des classes .

              Car sur le fond , les heures supplémentaires exonérées d’impôts , il a raison cela ne va relancer l’économie et faire baisser le chomage .

              Il est indéniable que la croissance de l’économie est en partie dû à la consommation des ménages . Or si on travaille plus , non seulement on aura pas le temps pour dépenser cet argent en plus , mais cette pseudo hausse de pouvoir d’achat va servir à payer des diverses hausses des produits de base ou de l’énergie . Donc pas de hausse de la consommation , donc pas de croissance supplémentaire et le peu d’argent qui puisse rester ira alimenter les comptes épargne .

              Mais le plus grave c’est que les entreprises préféreront avoir recours aux heures sup plutot que d’embaucher surtout qu’ils ne paieront pas de charges supplémentaires . Bref , une vraie mesure pour faire monter le chomage

               

               

               

               

               

               


              • Nobody knows me Nobody knows me 22 janvier 2008 19:03

                Car sur le fond , les heures supplémentaires exonérées d’impôts , il a raison cela ne va relancer l’économie et faire baisser le chomage .

                Je ne vois pas comment tant de personnes ont pu croire que d’éxonérer les heures supp d’impôts pourrait faire baisser le chômage ?? Si on a plus de travail, on fait travailler plus les salariés actuels en payant moins d’impôts qu’auparavant à charge égale et effectif égal. Il est où l’avantage d’embaucher là ??


              • Fred 23 janvier 2008 15:14

                "Or si on travaille plus , non seulement on aura pas le temps pour dépenser cet argent en plus"

                 

                c’est sur que les gens dans les années 1950-2000 ne trouvaient pas le temps pour dépenser leur argent en travaillant 4-5h/semaine de plus.

                 

                "Mais le plus grave c’est que les entreprises préféreront avoir recours aux heures sup plutot que d’embaucher surtout qu’ils ne paieront pas de charges supplémentaires"

                 

                Ben une entreprise de moins de 10 employés ce qui constitue la majorité des entreprises en France a besoin d’une augmentation d’activivté d’au moins 10% pour embaucher une personne en plus et vu la croissance actuelle je doute que beaucoup de boites voient cette augmentation de plus de 10% donc les heures sup sont une bien meilleure solution pour elles.


              • el bourrico 22 janvier 2008 16:21

                Ce qui me désole, ce sont ces discours partisans et absolus qui n’ont pour résultat que d’inhiber toute réflexion, et finissent invariablement par des échanges de noms d’oiseaux et des propos teigneux. Et ceci est valable aussi bien pour les partisans de la "droite" que pour ceux de la gauche", incapables qu’ils sont de voir que leur mode de pensée binaire est totalement dépassé, ces gens sont "has been".

                Le coup des heures supp ? Du bidon, du flan, du tape à l’oeil, combien de gens en France font déjà des heures supp non payées ? Bien plus que ce que les discours destinés à l’électorat laissent entendre.

                Et comme le dit l’article, ce n’est pas ça qui va résoudre quoi que ce soit, ce n’est rien de plus qu’un cataplasme supplémentaire pour assurer d’une part la survie à court terme des petites boites, et d’autres part, les dividendes dont se goinfrent une petite poignées qui ose traiter les autres de privilégiers

                Dans peu de temps, il faudra encore trouver autre chose, et ainsi de suite, et à partir du moment ou les salariés ont dit oui une fois, il n’y a aucune raison pour que ça cesse.

                Maintenant il faut bien voir que tout ceci ne sont que des symptomes, le véritable problème viens de la finance qui s’est emparée du pouvoir, qui s’est affranchie de toute règle, de toute éthique, là réside le problème à résoudre.

                 

                 

                 


                • Black Ader 23 janvier 2008 10:15

                  " et d’autres part, les dividendes dont se goinfrent une petite poignées qui ose traiter les autres de privilégiers"

                   

                  Les dividendes sont trés faible, rappel.C’est d’ailleur pour cela que les français sont si peu actionnaire..


                • blitz 22 janvier 2008 16:36

                  "Patron" ? il y a un distingo à faire, comme l’indique l’auteur, sans peut-être expliciter suffisamment :

                  d’un côté il y a des entrepreneurs, des gens qui ont risqué leur patrimoine, qui ont sacrifié leur temps pour créer, faire avancer une entreprise

                  d’un autre côté il y a des gens qui n’ont rien risqué et ne risquent rien (ils n’ont pas fondé ou "mis de billes" dans l’affaire), ce sont simplement ceux qui sont arrivés au poste de dirigeant -merci réseaux, cooptation, manoeuvres plus ou moins douteuses ou immorales-, qui ne sont que des salariés, mais non soumis aux mêmes règles que les autres salariés, du point de vue du pouvoir et de l’argent (rémunération exorbitante, avantages, sotck options et autres parachutes dorés)... quand ce sont ceux-là qui donnent des leçons, j’ai du mal....


                  • ATHENA 22 janvier 2008 19:11

                     Le capitalisme mondial se casse la gueule, mais on se demande si "l’opinion publique" est au courant...

                    La croissance est une chimère, n’y comptons plus avant longtemps. Les bulles financières (qui ne reposent que sur du vent) explosent les unes après les autres. Pourquoi s’en plaindre ?? C’est une autre mode de développement qu’il nous faut promouvoir, l’occasion va nous en être donnée sans tarder.

                    Les ressources naturelles sont presque épuisées, les déchets industriels empoisonnent l’eau, l’air, le climat complètement déréglé se venge douloureusement, et malgré tout des fous furieux nous parlent encore et toujours de croissance !!

                    La croissance pourquoi faire ?? Pourquoi produire tous ces gadgets hy tech parfaitement inutiles qui ne servent en réalité qu’à enrichir une poignée d’individus. A-t-on besoin de changer de portable, de voiture, de lecteur dvd tous les ans ? Est-ce un but en soi de consommer toujours plus ?? A qui profite cette frénésie, cette fièvre acheteuse ?? Mais bien sûr nous avons des excuses, nous sommes formatés, manipulés, violentés par une société toute tournée vers le clinquant et le jetable...

                    Il est grand temps de se ressaisir et de penser la vie sur d’autres plans, car si nous voulons durer en tant qu’espèce (on en est là n’en déplaise à certains), il nous faut apprendre à modérer nos appetits et à respecter (enfin) la nature et les hommes.

                    Pourvu qu’il ne soit pas déjà trop tard pour parler de commerce équitable, de développement durable, d’économies d’énergie, d’alimentation saine, d’accès à l’eau potable, aux soins médicaux, à l’éducation pour tous.

                    Il est grand temps d’apprendre à gérer et à partager équitablement les ressources de la planète (qui ne sont la propriété de personne en particulier, soit-dit en passant).

                    La paix dans le monde dépend de la façon dont nous allons prendre ce virage "écologique" et "philosophique".

                    Vive la décroissance, Vive la France !!!


                    • grangeoisi grangeoisi 22 janvier 2008 19:28

                      Il est 19:26, le poste plus haut situé de 19:11 n’a toujours pas de + ; comme je suis contre ce genre je dis simplement  : Athena vous avez fait des commentaires vraiment très bons !


                      • Christoff_M Christoff_M 22 janvier 2008 21:00

                        faut pas pousser faut pas demander à un délégué de se creuser la tete, il est contre tout mais il faut lui rappeler que les gens qui rentrent dans les sociétés de services font des heures volontairement....

                        et que grace à l’integrisme de gauche, non seulement l’activité s’est cassé la gueule, les trente cinq heures ont créé des embauches artificielles, payées par l’état, n’ont pas créé d’embauche dans les boites asphyxiées par des contraintes purement administratives et mieux on vu se développer l’interim et le travail limité dans le temps.... et les rtt ne s’appliquent qu’au planqués, maitrises ou cadres, gens en contrat depuis longtemps donc ces mesures pas de droite pourtant n’ont favorisé qu’une petite élite de gens.... des sièges, des administratifs et tres peu de productifs....

                        renseigner vous et allez visiter les boites dans le privé et les petites structures ou les gens demandent des heures sup comme les boites.... avec vous on peut tout de suite délocaliser toute la production française avec des raisonnement d’un autre age !! mais c’est vrai dans la bulle ou vous etes vous ne devez pas etre tres conscient des problèmes de l’emploi en France !!


                      • logic 22 janvier 2008 21:14

                        Révolte logique d’individus qui essayent d’analyser loyalement les idéologies hypocrites qui nous cernent depuis lgtps

                        travailler plus pour gagner plus oui mais on n’a pa pas fini la phrase : pour qui ??? certainement pas pour l’honnête citoyen mais bien pour les gros trusts financiers qui nous baisent et nous noient dans un brouillard où eux seuls peuvent compredre comment nous sortir de la merde où ils nous enfoncent chaque jour un peu plus

                         Si un individu a un accident de travail pendant les heures sup out de tout c’est la Sécu qui va racler ???!!! et personne ne dit rien Tout cela est contraire au fondement de notre République mais au nom de la République comme à une certaine époque au nom de Dieu on a fait on fait les pires saloperies et surtout on enterre notre humanité à tous les niveaux


                        • Black Ader 23 janvier 2008 10:17

                          "certainement pas pour l’honnête citoyen mais bien pour les gros trusts financiers qui nous baisent et nous noient dans un brouillard où eux seuls peuvent compredre comment nous sortir de la merde où ils nous enfoncent chaque jour un peu plus"

                           

                          Je ne vois pas en quoi ils "te baise". Tu travail, tu es payé, tu peux changer de boite, ils peuvent changer de pays, personne ne baise personne.

                           


                        • Garnier Denis Gardarist 22 janvier 2008 21:41

                          Effectivement je ne parlais que des patrons du CAC 40 comme l’article l’indique. Il est donc évident que je ne les confonds pas avec les artisans , les commerçants ou autre professions libérales qui exercent leur art en toute indépendance. Ils assument eux mêmes leurs risques et, s’ils deviennent "riches", ils le doivent à leur seul travail. Les patrons du CAC 40, je le confirme, a toujours considéré le travail des autres comme la source essentielle de son revenu. Les autres entrepreneurs, les vrais, c’est tout autre chose. Merci de votre lucidité


                          • Black Ader 23 janvier 2008 10:19

                            "Les patrons du CAC 40, je le confirme, a toujours considéré le travail des autres comme la source essentielle de son revenu. Les autres entrepreneurs, les vrais, c’est tout autre chose. Merci de votre lucidité"

                             

                            Mais bien sur...

                            Tous ca n’est que de la jalousie et de la haine social, rien de plus. Pourtant, la culture est gratuite en France et personne ne vous à empécher de faire polytechnique ou l’ENA..


                          • Garnier Denis Gardarist 22 janvier 2008 21:47

                            j’ai attendu de régler un problème d’un salarié CDD licencié après 5 ans de bons et loyaux services dans un hôpital pour prendre quelques secondes de réponses. J’en profite pour vous dire que c’est dans l’hôpital ou il y a le plus de malades. Ce sont dans les entreprises ou il y a le plus de difficultés qu’il y a des syndicats. Je ne doute pas qu’avec un peu de lecture, vous arriverez à trouver les justes solutions.


                            • 65beve 65beve 22 janvier 2008 21:54

                              Bonsoir,

                              Les heures sup défiscalisées, c’est rien de plus que du travail au noir.

                              Un Président qui veut dépénaliser la délinquance en col blanc et qui encourage le travail au noir, c’est vachement moral.

                              On a du mal à comprendre comment les ministres dits de gauche restent au gouvernement, surtout Fadela qui a trouvé le moyen aujourd’hui même de nous faire croire qu’elle était encore une femme de gauche alors qu’elle est soumise à Nicolas (cf son vibrant hommage Au Président ce jour à Vaulx-en-velin - on aurait cru Mme Bachelot).

                              Vivement les municipales, qu’on commence à démonter tout ça.

                               


                              • 65beve 65beve 22 janvier 2008 21:56

                                Bonsoir,

                                Félicitation à l’auteur pour cette vision lucide et vécue.


                              • pdth pdth 22 janvier 2008 23:15

                                 

                                C’est amusant ce mépris pour le monde de l’entreprise et les libertés économiques.

                                Comme si lla richesse de nos entreprise n’ étaient pas la base de l’ensemble de notre prosperité ( sociale , scientifique et culturelle) , comme s’il était possible de saucissoner les libertés avec d’une part les libertés économiques et d’autre part les libertés politiques.

                                Que tous ceux qui veulent travailler le moins possible se réjouissent que d’autres veulent travailler plus car sans ces derniers ces premiers vivraient bien moins confortablement .

                                Si nos entreprises du CAC 40 et leurs dirigeants posent problème à cetains qu’ils envisagent un seul instant quelles décident toutes de délocaliser leurs siéges sociaux chez un de nos voisins , il est acquis que notre éducation pour tous et gratuite serait plus difficile à financer que les allocations de toute sortes dont nous poouvons bénéficier s seraient moins généreuses et enfin que nous devions réduire de manière drastique le nombre de nos (très) chers fonctionnaires

                                Cracher dans la soupe quand nous vivons dans un des endroits de la planéte ou il est le plus agréable de vivre , s’offusquer de devoir travailler davantage quand sur la planéte aucun peuple n’ a des entreprises qui acceptent de le payer à notre niveau de salaire pour un temps de travailler si modeste , c’est un peu fort et probablement irrespecteueux pour les milliards d’individus qui souhaiteraient pouvoir se faire "asservir" dans notre pays par nos odieux patrons du Cac 40.

                                Les Jérémiades des nantis raisonnent du bruit de l’indécence

                                 


                                • Garnier Denis Gardarist 22 janvier 2008 23:30

                                  Je comprends tout à fait votre situation. Il me serait d’ailleurs agréable de connaître la participation des entreprises du CAC 40 à la solidarité nationale, en la comparant à celle des entreprises de france, PME, artisans commerçant et profession libérale. Mais, il me semble, à la relecture de mon article, que je cite les patrons du CAC 40, et non les entreprises. Plus l’entreprise gagne, plus le pays s’enrichit ! C’est entendu. Mais, le revenu de ces patrons représente-il encore la valeur du travail ?


                                • Black Ader 23 janvier 2008 10:25

                                  "Il me serait d’ailleurs agréable de connaître la participation des entreprises du CAC 40 à la solidarité nationale, en la comparant à celle des entreprises de france, PME, artisans commerçant et profession libérale. Mais, il me semble, à la relecture de mon article, que je cite les patrons du CAC 40, et non les entreprises. Plus l’entreprise gagne, plus le pays s’enrichit ! C’est entendu. Mais, le revenu de ces patrons représente-il encore la valeur du travail ?"

                                   

                                  Les entreprises su CAC40 payent 80% de l’ensemble de l’Impôt sur les Société en France, car ce sont des multinationale qui rapatrie leur bénéfices en France.

                                  Par ailleur, les dividendes qu’elles versent sont taxé à hauteur de 50%, ca qui fait 30/40 milliards dans les caisse de l’Etat.

                                  Enfin, elles payent bien sur les taxe et cotisation prélevé sur les salaires, ce qui doit faire du monde et du fric.

                                   

                                  Vous allez vous en rendre compte lorsqu’elles vont quiter la France, comme il est prévu.

                                   

                                   

                                  Quand au revenu des Patrons du CAC40, il est décidé par les actionnaires et ne vous concerne en rien.

                                   


                                • ernst 23 janvier 2008 01:09

                                  Aujourd’hui qu’on a une récession mondiale (excepté Chine, Inde et Brésil,) un risque de voir les patrons chinois occuper les postes de Présidents des boîtes de Silicon Valley, il vaudrait mieux qu’on essaie de trouver un consensus , une union sacrée européenne et même nationale qui nous permette de survivre dans ce nouveau biotope..

                                  Les grandes et belles solutions de l’auteur, les yacas tonitruants n’ont pas davantage fait long feu du temps de la Gauche.Et les syndicats français se signalent par leurs lourdeurs passéistes de bulots au lieu d’innover de nouveaux systèmes de protection et de production. C’est leur boulot, pas celui du Medef !...

                                  Faire baisser les matières premières de consommation plutôt que de penser à augmenter un salaire qui se fera goinfrer par les taxes.:on a une dette énorme à payer et le plus vite le mieux.

                                  Oui à Tata qui met au point la voiture à air comprimé à 1.800€ !... Mais comment se fait-il que ce brevet français soit exploité par les Indiens ?...

                                  Inventer, innover, revenir à un marché de la qualité pour gâter les chinois qui, pas fous, acheteront du Made in France si on leur propose autre chose que ce qu’ils font chez eux.

                                  Artisans, à vos fourneaux !...


                                  • Garnier Denis Gardarist 23 janvier 2008 05:56

                                    Pour connaître ce consensus sur les solutions il faut tout au minimum écouter, lire et relire pour comprendre les mêmes maux. Je m’élève contre l’injustice et je milite pour en limiter les effets sur les plus précaires. Les syndicats que vous dénoncez, comme je dénonce le grand patronat, et nous avons ce droit, voudraient bien innover de nouveaux systèmes de protection et de production. Mais qui décide ? Pour tenter d’être aussi concrêt que vous, j’ose deux propositions soutenues par la majorité des salariés ; En complément d’un accord sur la "flexibilité" des emplois facilitant le licenciement, ils demandent de conserver 90% de leur salaire durant 1 an. Cette proposition existe dans les pays du nord de l’europe. Elle libére bien des angoisses des deux côtés ; employeurs et salariés. Qui s’oppose en France ? Qui à le dernier mot ?

                                    Le contrat de travail normal est le CDI à temps plein. Au dela de 10% d’emplois précaires dans une entreprise, (CDD-intérim..) l’on peut considérer que ce n’est pas un mode normal de gestion des ressources humaines. Pour travailler plus, la première mesure est de permettre aux salariés qui occupent un emploi à temps partiel d’accéder à un emploi à temps plein. La proposition ; le temps partiel doit être accordé dans les entreprises de plus de 10 salariés, à la seule demande des salariés. Qui s’oppose ? Qui à le dernier mot ? Pour négocier, il faut être deux et les syndicats sont souvent seuls. Merci pour votre contribution


                                  • sery 23 janvier 2008 07:13

                                    "En exonérant le revenu de ton travail de charges et d’impôts, tu t’exclus de tout ou partie de tes propres solidarités (assurance chômage, Sécurité sociale, caisse de retraite, mutuelle...) Tu seras obligé, pour t’en protéger, de recourir individuellement, pour un coût plus élevé, à l’assurance privée, qui sera peut-être détenue par ton patron et sur laquelle il engrangera encore de substantiels bénéfices qui s’ajouteront à ceux qui découlent de ton travail. La solidarité, ciment de la fraternité, volera en éclat de ton propre comportement."

                                    Anecdote :

                                    La legitime solidarite c’est un transfert, mesure sociales a laquelle on a droit

                                    Lorsqu’on n’y pas droit cela se nomme le scandaleux assistanat


                                    • Bof 23 janvier 2008 10:14

                                       Perso, je crois que le travail vous fait fuir tout simplement. 

                                       

                                       Nos anciens nous ont laissé un monde matériel où l’abondance était. Nous avons tout nationalisé car nous avons suivi les conseils de nos syndicalistes en 1981. Nous devions alors profiter enfin des efforts de nos anciens qu’ils disaient , et nous avons tout perdu , tout, même nos brevets d’invention qui sont certainement "égarés" avec le reste . " égaré" est , je crois, le mot utilisé par notre justice . Monsieur Hollande nous a clamé que : "la France est un pays sans le sous" . Nous sommes donc un pays ruiné . Que nous reste -t-il donc à faire après avoir été pillé par des "amis", sinon que de nous remettre tous à travailler pour remonter le pays ??? Nous avons lamentablement chassé nos "sdf" qui font des rues à "sdf" en Belgique ; il ne faut plus rien attendre d’eux , donc . ( "sdf" en Belgique signifie " Sans Difficultés Financières" )Après avoir quitté physiquement notre pays, les industries vont suivre les "sdf belges" comme pour "mon" usinor qui fout le camp après les "cris" d’un ou deux ouvriers...normal, pour moi car le patron va mieux s’entendre avec des gens de son peuple et va préférer les faire travailler. C’était à nous de conserver "usinor" et de ne rien nationaliser ; c’est à dire de ne rien confier en nos fonctionnaires technocrates et énarques.


                                      • Black Ader 23 janvier 2008 10:41
                                        • Mai 81, c’est la politique NEP de Lénine..

                                        Evidement que ca ne pouvait pas marcher. De toute façon, le climat est vraiment trop pourri en France. Un pays avec 10% d’extréme gauche ou "on n’aime pas les riches" ! Bein, les riches se sont barré, et leur LEUR boite va les suivres, même si c’est plus compliqué.

                                        Pourquoi voulez vous qu’un être raisonable reste dans un pays pour se faire insulter, méprisé, payer 2 ou 3 fois plus d’impots qu’ailleur pour les même service, être partout bloqué par des milliers de pages de Loi, alors que le reste du monde entier se prosterne devant lui en le voyant comme un sauveur ou un homme de génie ? A moins d’avoir en vu une cariére de Martyre, je ne vois pas..


                                      • jzk 23 janvier 2008 13:50

                                        Les syndicalistes je les adore. Je les vénère. Tellement balaises qu’ils ont réussi après cette parodie de réforme des retraites à obtenir encore plus d’avantages qu’il y en avait auparavant.

                                        Trop, trop, trop fort !


                                        • Fred 23 janvier 2008 15:08

                                          "Je crois la France et les Français généreux, accueillants, partisans de la liberté, de l’égalité et de la fraternité."

                                           

                                          C’est là votre problème et peut être un rêve éveillé de beaucoup de français qui pensent qu’ils sont plus sociaux que les autres. Après avoir vécu dans plusieurs pays et notamment des pays considérés comme trés capitalistes, je peux vous dire qu’il est difficile de trouver plus égoistes et individualistes que les français même si dans les dires ils prétendent le contraire. De nombreuses personnes en France ont de grandes idées de partage, d’entreaide mais dès qu’il s’agit de mettre la main au portefeuille ces gens là disparaissent.

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