Tsipras, Poutine et l’Europe : une partie d’échec d’enfer !
Quand deux joueurs d'échec comme Tsipras et Poutine se rencontrent, cela donne des boutons aux joueurs de monopoly de l'Union européenne. Les coups sont précis, efficaces, à long terme. Le premier ministre grec a rencontré mercredi son puissant homologue russe. Cela ressemble à la mise en place d'un Plan B pour la Grèce sur l'échiquier russo-européen. Les caciques des institutions germano-européennes s'en étranglent de rage, voyant dans la Grèce de Tsipras le cheval de Troie de la Russie en Europe ! Un vrai bonheur.
Le président russe a insisté sur la reprise des relations économiques entre les deux pays, dont les échanges ont diminué quasiment de moitié en 2014, expliquant : « Nous devons analyser ce que nous pourrions faire ensemble pour rétablir ces échanges ». Et un cavalier prêt à bouffer des pions européens !
Alors que des points de blocage subsistent entre la Grèce et ses créanciers (Union européenne et Fonds monétaire international) en vue du déblocage d'une tranche vitale d'aide financière, cette visite suscite l'inquiétude de ses partenaires européens. Bien qu'aucune demande officielle pour un prêt de la Russie à la Grèce n'est été faite, cela reste une possibilité ouverte. Par contre, le ministre russe de l’Économie, Alexeï Oulioukaïev, a évoqué la possibilité d'assouplir pour la Grèce l'embargo alimentaire décidé l'été dernier contre l'Union européenne en raison de la crise ukrainienne ! Un sacré débouché pour l'agroalimentaire grec. Voilà qui fait gonfler les aliboffis des technocrates de l'U.E. qui s'égosillent à rappeler « que les questions commerciales relèvent de la compétence exclusive de la Commission ». Tè, fumes ! qu'il leur répond Tsipras.
Pourquoi quand la Grèce s'occupe de ses propres intérêts c'est une violation de la solidarité européenne ? Pourtant la Grèce n'a jamais caché qu'elle était opposée aux sanctions économiques contre la Russie. Elle est donc cohérente avec elle-même. Et d'autres pays européens pourraient lui emboîter le pas. Les producteurs agroalimentaires français en seraient les premiers bénéficiaires. Et un fou qui menace la tour européenne.
On peut raisonnablement penser que Tsipras et Poutine ont dû aborder la possibilité de prolonger jusqu'à la Grèce le projet de gazoduc « Turkish stream » entre la Russie et la Turquie, ou encore la possibilité d'ouvrir la recherche pétrolière sous-marine prometteuse dans les eaux grecques aux compagnies russes. Et un fou qui prend position.
La Grèce de Tsipras n'a pas que l'allié russe (orthodoxe comme elle) dans son jeu. Il a donné aussi quelques gages de bonne volonté aux Chinois en acceptant la poursuite de la privatisation du port du Pirée. Ceux-ci sauront s'en souvenir en espèces sonnantes et trébuchantes au cas où l'U.E. serait assez stupide pour pousser la Grèce hors de la zone euro... Et une avancée de pion efficace.
Et ce n'est pas tout. Alors que M.Tsipras faisait ses bagages pour aller à Moscou, son sémillant ministre des finances, M.Varoufakis était...aux Etats-Unis. Rappelons que dans le programme de Syriza, il y avait une sortie immédiate de la Grèce de l'Otan et la remise en cause des droits accordés à l'alliance qui font de la Crète une de ses principales bases navales en Méditerranée. Alexandre Tsipras a mis en attente ces exigences, juste avant les élections. Voilà qui pourrait expliquer la position d'Obama trouvant inopportune « l'austérité » imposée à la Grèce par l'U.E. ! Encore quelques pions judicieusement placés.
Et puis, Poutine a dû être sensible aux positions de la Grèce non seulement contre les sanctions de l'U.E. à l'encontre de la Russie, mais encore contre le gouvernement ukrainien, contre l'austérité, contre les diktats de l'Allemagne, contre la politique d'isolement de la Russie. Le président russe a dû aussi être sensible aux remerciements de son homologue grec « pour s'être porté au secours de nos frères orthodoxes en Crimée » !
Les têtes d’œufs de l'Union européenne doivent attraper une sacré migraine. Cruel dilemme pour ces apprentis sorciers pleins de morgue et de mépris pour cette Grèce, le pire des « pigs » comme ils disent avec l'élégance qui caractérise les germano-européens du Nord. Tenir la ligne dure, et c'est à court terme l'éclatement de la construction européenne. Céder à presque tout ce que demande Tsipras, c'est-à-dire abandonner les politiques d'austérité imposées par l'Allemagne et c'est voir l'Espagne, le Portugal, l'Italie voire la France se ranger du côté des thèses grecques. Avec comme conséquence le renvoi aux calendes...grecques de la politique d'austérité établie et imposée par l'Allemagne à son seul profit, libérant ainsi l'Europe de ce nouveau joug allemand. Là, c'est la reine Merkel qui est directement sous la menace de la tour grecque
On pourrait continuer comme ça cette belle partie d'échec. Tsipras avance ses pièces sur tout l'échiquier : avec la Russie évidemment, avec la Chine, avec les autres pays des BRICS. Mais aussi avec les États-Unis qui tremblent de se voir virer de leurs positions navales en Crête. Là, c'est carrément le roi qui est sous la menace...
Passionnante la partie. Non ?
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73 réactions à cet article
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Bonjour, Victor.
Espérons que Poutine et Tsipras restent fermes sur leurs positions afin d’enfoncer un coin dans la psychorigidité merkelienne de l’UE.
Pour autant, ce n’est pas gagné. Pour deux raisons :
1) La Grèce, pour des raisons culturelles et religieuses, a toujours été foncièrement du côté des Russes, et il n’est pas évident que d’autres nations européennes lui emboîtent le pas, ce qui pourrait signifier à terme une sortie de la Grèce.
2) La Grèce a besoin d’argent frais, et l’UE va sans aucun doute lui venir en aide, ce que ne fera probablement pas la Russie, confrontée à de graves difficultés économiques.
Bref, on est pour l’instant encore dans la partie de poker...
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@Fergus
la Russie, confrontée à de graves difficultés économiques.Ces difficultés sont surtout gonflées par la propagande occidentale. Après la spéculation sur le Rouble, celui-ci a repris plus de 30% de sa valeur depuis janvier. Vous devriez visiter le blog de J. sapir.
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@Fergus
une fois encore, je suis partiellement d’accord avec vous.Sur le point 1, la cause est entendue : La Grèce est totalement isolée. Aucun des pays ne veulent la suivre dans sa politique de fermeté face à ses promesses électorales. Il y a peut-être eue un peu de naïveté de leur part d’ailleurs de croire qu’il en serait le contraire, en tout cas on ne peut leur reprocher d’avoir essayé.Sur le point 2, Moscou avait déjà fait savoir assez clairement que il n’était pas très chaud pour une aide directe (avec leur réponse tiède : « Si une demande est faite, nous l’étudieront »).Il y a certes les difficultés économiques Russes qui même exagérées n’en sont pas moins réelles, mais ce n’est pas l’essentiel à mon avis. Tant Tsipras que Poutine savent très bien que une aide directe et un retournement complet d’alliance avec les Russes équivaudrait à une quasi déclaration de guerre avec l’Europe, ce que ni l’un ni l’autre ne veut.Il faut voir jusqu’où sont allés les Européens en Ukraine lorsque celle-çi leur a dit non pour se tourner vers la Russie : Fomenter puis soutenir un coup d’état qui a débouché sur la quasi-ruine du pays, avec une guerre civile en prime.La Grèce, avec sa police et son armée très ancrée à l’extrême droite serait assez facile à déstabiliser dans cette optique, et potentiellement avec la réinstallation d’une dictature militaire.Et pour la Russie, ça cristalliserait encore un peu plus les tensions avec l’Europe, alors que de chaque coté il y a de plus en plus de personnes qui demandent une re-normalisation. Tand que l’économie de la Russie n’est pas totalement tournée vers l’Asie (et elle ne le sera jamais), cette dernière devra trouver un terrain d’entête avec l’Europe, quitte à en avaler un peu son chapeau.Pour résumer, la Russie fera avec la Grèce exactement comme elle a fait avec l’Ukraine : Elle réagira si elle est forcée de le faire. Mais en attendant, elle s’efforce de ne fâcher personne. -
plus précisément, si la Russie en venait à aider la Grèce, elle le fera probablement par achat de bons du trésor Grec, libellés dans la nouvelle monnaie si ils sont forcé en dehors de l’Euro.
D’ailleurs, la Russie fait déjà cela, sur des titres de dette Grecque à court terme. -
Bonjour,Wesson
« Tant Tsipras que Poutine savent très bien que une aide directe et un retournement complet d’alliance avec les Russes équivaudrait à une quasi déclaration de guerre avec l’Europe, ce que ni l’un ni l’autre ne veut. »
Entièrement d’accord, de même que sur la conclusion.
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@wesson
« Une quasi déclaration de guerre avec l’Europe »
De quoi parlez vous ? L’Europe ça n’existe pas, pas d’armée, hors celle de l’OTAN qui est américaine...Alors ?
Une déclaration de guerre à un fantome n’a pas de sens.
Certes, la France ne peut pas etre contente....Ni L’OTAN qui controle Italie, Allemagne, Espagne et GB...
Oui et alors ? La Grèce peut faire son jeu, sortir de l’OTAN n’est pas une déclaration de guerre, ni se rapprocher de la Russie...Sur quel critère Onusien, je vous prie ?
A part le chararabia et les admonestations hystériques de la Maison Blanche ? (Je vous parle meme pas du crétin pourri élu au sommet de l’Europe, c’est trop rigolo, on dirait Porochenko version luxembourgeoise : Vous avez le droit d’appeler ça Europe...Vous avez le moral.)
Je vois que vous considérez encore cette Maison comme le Maitre du Monde...
Chacun ses vues...Moi non.
Vous avez le droit qu’Obama puisse vous faire peur. Moi non. -
@izarn
Si le gouvernement grec veut agir comme une Nation souveraine, il dépose à Bruxelles un dossier de sortie par l’article 50 :
« Tout Etat membre peut décider de se retirer de l’ Union ».
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@izarn
« [...] pas d’armée, hors celle de l’OTAN [...] »l’OTAN n’est pas une armée, mais une alliance, et à moins de considérer que un jour on voit des soldats Turcs ou Japonais aller tuer des Russes sous les ordres de généraux Américains ou Polonais, ça n’est pas prêt d’en devenir une.La guerre que l’Europe livre à la Russie est bel et bien économique, et assumée en temps que telle dans le but de faire changer le gouvernement Russe. Et l’Europe étant malgré tout une énorme économie au niveau mondial, elle a quelques arguments à faire valoir dans le domaine de la guerre économique. -
@wesson
Quelle fermeté ? Ils viennent de s’allonger devant le FMI. -
@Fifi Brind_acier
Tsipras est un joueur d’échec, comme Poutine.Pas un fonceur sans cervelle.
Il faudrait peut être arrêter de vouloir voir Tsipras tout balancer par dessus le mur, d’un coup d’un seul, L’UE, le FMI, la Troika et le reste.
La finesse du jeu des deux en question est un régal.
Seul les balourds n’y voit que du feu.
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En dehors de Tsipras, il faut regarder levressenti national grec.
Jusqu’en 1991, la Grèce etait le seul pays orthodoxe sur terre (avec Chypre ce qui ne compte pas, c ?est la Grèce qui défend Chypre, c’est donc kif kif)Le pays sortait de 50 ans de souffrance. Guerre (gagnée) contre Mussolini, occupation nazie impitoyable (famine), guerre civile entre maquis communistes et monarchistes pro-britaniques, dictature des colonels, invasion de Chypre.Pendant ce temps l’occident vivait les 30 glorieuses. Les Grecs se divisaient en deux camps, ceux qui rêvaient d’american way of life et ceux qui rêvaient de socialisme à la française. Personne ne rêvait d’un modèle hellénique orthodoxe. En 1981 ils ont eu le socialisme à la française et les mêmes désillusions. Cependant malgré la crise le seul modèle attirant restait l’occident. L’Orient étant hostile (agressivité turque) ou en guerre (Liban, Iran/Irak, Nasser vidant Alexandrie de sa population grecque par maladresse...) L’UE sembait l’aboutissement logique de la révolution grecque, le retour dans l’empire romain, la fin de la peur du Turc.Sauf que depuis les Grecs ont déchanté. L’empire UE ressemble de plus en plus au IIIe reich. Il a bombardé les frères serbes. Il maltraite les Roms moins que les nazis mais ouvertement.Le point de rupture a été l’avalanche de calomnies de la part de Shoeble et des Allemands. Les Grecs seraient des fainéants et des corrompus. Non seulement les Grecs qui cumulent 2 ou trois tafs pour s’en sortir ont les plus longs horaires de travail dans l’UE, mais il se trouve que l’immense mjorité de la corruption en Grèce a été du fait l’entreprises allemandes, Siemens en tête, dont le chef de la branche Siemens Ellas est sous mandat international mais vit tranquillement en Allemagne.Or ce que l’UE n’a pas vu, dans son mépris, c’est que une autre Europe est en train de renaitre depuis la chute du mur. L’Europe orthodoxe slave et Roumaine. Mais surtout, l’orthodoxie refleurit avec splendeur en Russie. Pour les Grecs l’orthodoxie passe du statut de curiosité fossile pour attirer le touriste en mal d’orientalisme au rang de projet géostratégique et culturel cohérant.Surtout que le modèle occidental devint de moins en moins acceptable avec la promotion du genre et du mariage homo, ce qui colle assez mal avec l’attachement à la famille méiterranéenne des hellènes.Je ne suis pas devin, mais quand on vous vole, qu’on vous repousse et on vous insulte et qu’on ridiculise la démocratie de Périclès d’un côte alors que de l’autre on vous dit que votre apport historique est ce qui a construit la grandeur de l’âme russe, il y a des chances pour que vous étudiez la possibilité d’un changement de stratégie. Surtout que la Russie a prouvé assumer ses alliances militaires face aux USA avec succès. -
Un autre aspect du mépris de l’UE pour les Grecs relève des préjugés sur son économie.
L’Allemand n’y voit qu’un pays touristique cas c’est son vécu de gros touriste en short.Or il y a 3 autres secteurs : Agriculture, Transport maritime, Aluminium.L’Occidental est un mauvais client pour l’agriculteur grec. Ses fruits et légumes à l’ancienne ne font pas le poids face aux tomates calibrées et quasi imputrecibles des Espagnols. Du coup les Grecs exportent massivement vers la Russie, où l’on accepte que l’aspect ne soit pas nikel à condition que le goût assure. Quand l’UE a décidé les sanctions contre la Russie l’agriculture grecque a littéralement été asphyxiée.Les armateurs Grecs sont tous à Londres et ne comptent y rester que tant que la bureaucratie réglementaire de l’UE ne les asphyxie pas trop. Mais rien ne les empêchera d’aller négocier à Taiwan ou ailleurs.L’Aluminium était exploité par le français Pechiney qui a fait faillite et c’est une compagnie grecque qui exploite une partie des gisements.Donc dans les 3 secteurs autres que le Tourisme, l’UE est une plaie. -
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@wesson
Tout à fait d’accord . Pourquoi les Russes ne débordent pas d’enthousiasme ? Parce que le pb number one de Tsypras n’est pas externe , mais interne . La Gréce pour franchir le pas doit étre profondémment réformée , en fonctionnement interne . Le peuple y est prét , mais Tsypras c’est moins sur . L’Etat c’est quelque chose qui a beaucoup d’inertie , sauf révolution , c’est lent et complexe . Et Tsypras n’a méme pas commencé . Certes Russie et Chine pourraient aider , mais ne le feront qu’avec garantie de retour sur investissements . Y aura rien tant que que n’existera pas un noyau d’incorruptibles dans l’état , armée et police compris .
Alors il se peut , que ce soit au programme de Tsypras , une commission d’experts sur la dette , c’est déjà là comme ailleurs une maniére d’enterrer la question . Mais peut étre que çà fait partie d’un plan de communication . Faudrait quand méme plus d’action , çà va s’accélerer , avec et surtout sans . -
@Extra Omnes,
Lisez donc le témoignage de Roberto Lavagna, ancien Ministre des Finances argentin en 2002 :
« Nous avons sauvé les gens, plutôt que les banques ».
Cela vous donnera une idée de ce que peut faire un pays souverain vis à vis du FMI.
Je n’ai pas constaté que notre joueur d’échec tenait compte des conseils argentins. -
@Fergus
« la Russie, confrontée à de graves difficultés économiques ».Mais bien sûr... selon la propagande OTANienne je suppose.
Alors résumons :
En 12 ans, Poutine a augmenté le budget de la Russie de 22 fois, les dépenses militaires – 30 fois, le PIB – 12 fois (la Russie est passée de la 36e place dans le monde en termes du PIB en 5e place).
Depuis 5 ans consécutifs, la Russie prend 2-3 places dans le monde pour les exportations de céréales, dépassant les États-Unis, qui sont maintenant à la 4e place.Lisez attentivement donc cet article dont la source est l’agence financière Bloomberg qui est... Américaine :
Le Rouble est en train de devenir la meilleure opportunité dans les monnaies mondiales !Je pense que quelques pays Européens aimeraient bien que leurs « difficultés économiques » soient du même ordre.
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La Grèce n’a pas le choix : soit elle se couche et elle sera entrainée au fond de l’abime par la Troïka, ou soit elle met en place un plan pour acquérir son indépendance progressivement en sortant de l’euro, de l’U.E. et de l’Otan.
Il faut, donc la Grèce noue de nouvelles alliances et parte sur des bases plus saines en ayant la maîtrise notamment de la monnaie et du budget (ceci est vraie pour tous les pays européens)
Cette dernière alternative ne peut que faire remonter à la surface un pays qui a été pillé par le capitalisme charognard occidental.
Certes, le gouvernement doit jouer serré en utilisant toutes les contradictions du capitalisme et de l’impérialisme pour arrivé à son but : c’est possible, il n’y a pas d’autre solution.
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Le chien qui danse 9 avril 2015 14:48@SEPH
« soit elle met en place un plan pour acquérir son indépendance progressivement en sortant de l’euro, de l’U.E. et de l’Otan. »
« c’est possible, il n’y a pas d’autre solution »
Pourquoi pas d’autres solutions, la Grèce peut très bien vouloir rester dans l’Europe, faire la démonstration de l’impasse européenne actuelle et travailler pour une Europe sociale et solidaire, pourquoi ne serait-ce pas possible ?
J’ai plutôt l’impression, mais peut-être me trompe-je, que c’est le plan de Tsipras et Varoufakis. Et si c’est le cas, je crois que c’est la meilleure perspective pour tout le monde, après il n’est pas dit d’avance que ça marchera mais tenter la partie par attachement à la construction européenne me semble de bon aloi. -
@oncle archibald
« un pays qui marche hors des clous et à crédit depuis des décennies. »
En fait, pratiquement depuis qu’il a obtenu son indépendance... C’était en 1835.Tous ceux qui connaissaient l’histoire économique de la Grèce et qui savaient que les peuples ne changent pas, ont dû trépigner d’indignation ou se tordre de rire - c’est une question de tempérament -, quand la Grèce a été intégrée dans la zone euro, -
@SEPH
Tsipras fait ce qu’aurait du faire un président français.
Tsipras a des couilles, nos politacards non. Aucun.
Ce sont des lamentables, des eunuques chatrés pour participer de l’OTAN et du TAFTA.
On pourrait parler de Marine, mais va t-’elle se coucher elle aussi ?
Les délices du pouvoirs sont si...Riches !
Comme disait Sarko en sortant de la présidence : « Maintenant je vais faire du pognon »...
Comme Macron...
Faire de la politique système : Un bon coup pour devenir trés riche :
Je vous le recommande les jeunes ! (Les pourris bien sur !)
Ben les autres ?....Rien que le bonheur d’etre dans la Vérité. -
@izarn
Je trouve super que la Grèce soit ce qu’elle est ! Assez orientale il faut le dire et qui ne prend pas l’argent pour un dieu sérieux comme tous les coincés protestants !
C’est un véritable bol d’air ce pays aujourd’hui ! -
@Le chien qui danse
Ce n’est pas possible, car pour changer fondamentalement l’ UE, il faut changer entièrement les Traités. Et pour changer les Traités, il faut que les 28 pays soit d’accord en même temps sur le même texte. C’est l’article 48 du TFUE.Si Tsipras veut défendre son peuple, il sort de l’ UE, et prend des décisions souveraines :
- nationalisation de la Banque Centrale de Grèce pour avoir des prêts à 0%
- remise en place du contrôle des mouvements de capitaux.
- remise en place des frontières
- accords de coopérations avec les pays des BRICS
- monnaie nationale
- arrêt des privatisations des biens publics grecs
- audit de la dette etcSi vous voulez savoir ce que peut un pays en sortant de l’ UE :
« Le jour d’après la sortie de l’ UE ». -
@izarn
S’allonger devant le FMI, en voilà une attitude courageuse ! -
@oncle archibald
Vous ne comprenez pas à quoi sert une Banque Centrale ?
A créer de l’argent et à le prêter à l’Etat à taux 0%. Écoutez donc ce qu’explique Rocard
Le droit de battre monnaie est un droit régalien qui a été enlevé aux Etats de la zone euro.
Il ne s’agit pas d’emprunter à l’extérieur de la Grèce, mais de remettre en place de qui a été supprimé par l’article 123 du TFUE. -
@oncle archibald
mais on te dit que Poutine va leur prêter 20 Milliards d’euros !PS : 10% du PIB annuel de la grèce, cad : PEANUT -
@oncle archibald
Mais vous ne comprenez rien, décidément.
Les prêts à taux 0% d’une banque centrale servent à payer les fonctionnaires et à investir dans le pays. Les importations, comme partout ailleurs, sauf chez les BRICS, se payent en dollars.
Un pays a donc tout intérêt à produire au niveau national et à éviter d’importer. -
Du plaisir à vous lire ! après le défaitisme énoncé hier sur un autre article !
Pour ma part, j’aimerais bien que les américains virent de la Crète ! Et je ne vois pas où serait le drame pour les Grecs de retrouver la drachme et virer de leur panorama les cinglés du nord ! Et si, du coup, ils pensaient à faire autre chose que du tourisme, ça serait très bien aussi !
Ces gros cons de Français et d’Allemands se vautrant sur leurs îles, ça me fait mal...-
@alinea
Du plaisir à vous lire !
exactement le ressenti en lisant votre commentaire !
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Bonjour, Alinea
« Ces gros cons de Français et d’Allemands se vautrant sur leurs îles »
Bah ! il y a aussi des Italiens, des Espagnols, des Britanniques, des Belges, des Néerlandais, des Suisses, et beaucoup de Scandinaves. Et tous ces gens-là apportent des revenus non négligeables à l’économie grecque.
Il n’est pas dans l’intérêt des Grecs de cracher dans la soupe !
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@Fergus
« Ces gros cons de Français et d’Allemands se vautrant sur leurs îles »Personnellement, je n’y fous plus les pieds depuis 80, date à l’époque j’ai acheté un vélo à Corinthe et suis revenu avec.Mais je ne pense pas que les grecs encouragent vraiment ce genre de tourisme. A l’époque, j’étais considéré comme un pauvre, avec tout ce qui va avec comme regard, pas toujours tendre.....Ils préféraient déjà les groB teutons....Pas de ressenti exprimé tant que vous avez du fric..Cette fameuse histoire de dette de guerre à l’époque personne n’en parlait. La guerre semblait finalement bien plus loin que maintenant finalement, pas encore la trace d’une mémoire instrumentalisé.En 75, au mont athos, un moine m’avait bien demandé si Pétain était encore au pouvoir...Là bas, il semblait que le temps n’avait pas avancé à l’horloge depuis des milliers d’années. Je me souviens de ce monastère russe, figé depuis la révolution de 18, et où seuls cinq ou six moines nonagénaires entretenaient le souvenir... -
@Fergus
dommage ! tu sais ce que je pense du tourisme, et pour être franche, la Grèce fut le premier pays du monde à recevoir plus d’étrangers touristes qu’il n’avait d’habitants, et pendant longtemps ! j’y vois une des causes de leur débandade !
Le tourisme est une pseudo économie aliénante voire humiliante mais surtout, qui détruit une culture en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ! Rien ne me réconciliera au tourisme de masse, la plaie du XXe siècle ! -
@bakerstreet
C’est ce que je dis bakerstreet : le tourisme c’est voir l’autre comme un portefeuille et ça, dès qu’il y a trop de monde ; je suis allée en Crète en 72, il y avait déjà du monde mais pas de route, pas d’hôtels, et de rares restos campagnards où on nous faisait la salade ou la soupe quand on arrivait.
Mais quand le tourisme enlaidit un pays, quand il asservit quantité de main d’oeuvre... maintenant c’est partout pareil.
En tout cas Fergus, il y avait beaucoup d’allemands en ce temps, ils traduisaient ( comme en Yougo d’ailleurs) Chambre/Zimmer, et pas Room !!! Et les Français que l’on croisait se comportaient comme des gougnafiers ! ce ne sont pas des voyageurs qui sont curieux d’un pays, ce sont des clients qui veulent être bien servis. Alors ma phrase est bête et méchante, mais c’est fait exprès !! et je ne dis pas qu’il n’y a pas d’exceptions, mais la discrétion des exceptions ne console pas du spectacle offert par les autres !! -
@ Alinea
« rien ne me réconciliera au tourisme de masse, la plaie du XXe siècle ! »
Cela prouve au moins que les conditions de vie et de revenus se sont améliorées dans nos pays au cours de ce 20e siècle. Auparavant, il y a avait déjà des touristes - que l’on qualifiait de « voyageurs ». Ils étaient peu nombreux, mais fortunés, et l’on s’arrachait le droit de leur servir de guide. Sans doute faudrait-il instituer des quotas de fréquentation. Mais sur quelles bases ?
Rien à voir : mon épouse et moi gardons un souvenir très particulier de Mykonos. Après avoir visité Santorin, Paros et Naxos, nous avions entrepris, comme dans les autres îles, de fuir les lieux les plus courus pour parcourir les sentiers de l’intérieur, avec pour seule compagnie les chèvres et les brebis. Mais il nous fallait rentrer vers notre chambre d’hôtes. Nous avons donc atterri avec nos grosses pompes de randonnée sur la plage de « Super Paradise », noyée sous des flots de musique techno. Il y avait une navette maritime : pour atteindre le bateau, nous avons quasiment dû enjamber les corps luisants étalés sur le sable, la plupart à poil. A la paillotte-bar, ils en rigolent encore !
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@alinea
Me voilà de nouveau d’accord avec vous sur ce coup là.J’ai voyagé pas mal dans ma jeunesse, avec souvent très peu d’argent, et une certaine désillusion est venue avec les années.
Le monde s’est drolement banalisé, ce n’est pas un scoop bien sûr. Au bal des vanités, je me sens plus capable de me leurrer pour aller dans un bout du monde, qui n’en est plus un.De toute façon j’ai toujours considéré le voyage avant tout comme un trajet. Seul l’errance me va. Aussi même si j’ai été jusqu’’aux indes, je n’ai jamais pris l’avion....Mon vélo, mes jambes et ma moto me suffisent maintenant pour aller d’un bocage à l’autre.Derrière la colline commence le voyage.Alors les palmiers, les artifices....Je me suis laissé avoir par la crète, et j’ai été très déçu, ne rencontrant que des épiciers alors que je voulais trouver les dieux...Plus vous préparez un voyage, et moins vous avez besoin de partir. Le voyage de la désillusion commence au moment où vous allez à la rencontre de cartes postales. -
@Fergus
c’est le paradoxe de la vulgarisation ! mais le fait que tout le monde ait envie de la même chose, au même moment, c’est l’intox, la propagande, le pognon !!! -
@alinea
La Convention d’armistice franco-allemande signée le 22 juin 1940 prévoyait, en son article 18, les dispositions suivantes : « les frais d’entretien des troupes d’occupation allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement français ». La somme journalière était fixée à 400 millions de francs. En janvier 1941, elle est ramenée à 300 millions, soit 109 milliards portés au service de la dette à la fin de l’année 1941. En 1942, le Trésor public émit une note évaluant à 285,5 milliards de francs le montant des paiements effectués en direction de l’Allemagne, à savoir : 109,5 milliards de frais d’occupation, 6 milliards de frais de logement, 50 milliards d’avance pour le clearing et 120 milliards de dépenses de services financiers.Les premières conséquences de cette charge exorbitante fut une augmentation des prix alimentaires (multipliés par 4 entre 1940 et 1943)5.comme les grecs, voilà déjà un petit en cas de frais de bouche à adresser aux allemands, à la façon grecque. Evidemment la note ne prend pas en charge les destructions de ports, de villages, et les massacres de population genre oradour.On n’aura forcément besoin de ce fric avant que nos anciens pays coloniaux nous envoient eux même leur facture.Vous imaginez vous avec ce que jouent ces gens : L’instrumentalisation du passé, à leur bénéfice.Au moins le solde de la guerre avait été rendu inoffensif pendant presque un siècle grace à quelques astuces : Le plan marshall, Nuremberg, et le refus de se retourner, de peur d’être changé comme la femme de loth, en statue de sel.C’est pour moi la plus grande vilenie de tsipras, de jongler ainsi avec les bâtons de dynamite, pour ne pas voir sa boutique mise en faillite -
@alinea
T’as raison, le tourisme élitiste c’était sûrement vachement mieux ?
On devrait revenir sur les congés payés ?
« Détruite la culture ? », mais c’est justement pour la culture française que des millions de gens viennent visiter la France. Je ne partage pas du tout ton aversion pour le tourisme. -
@alinea
Il n’y a qu’un français sur deux qui part en vacances, ce n’est pas tout le monde. -
@alinea
Je regrette de ne pouvoir vous plusser que une fois.Le tourisme de masse est une calamite, c’est la migration des gnous.
Sans parler des effets écologiques désastreux.
Iren-Nao
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Bonjour Victor
Et merci pour l’article qui remet un peu de baume au cœur en ces moments ou notre liberté fond comme peau de chagrin et notre vassalité à l’Amérique et aux marchés, devient de plus en plus flagrante.Mais j’ai une petite réticence concernant la Grèce. J’ai le souvenir de sa collaboration avec les israéliens lors de la 2ème tentative d’envoyer une flotte à Gaza. Cela s’était soldé par des pannes « mystérieuses » sur les navires (dont certains français) qui avaient fait une escale à Athènes.
Alors il se peut que ces même collaborateurs (au sens vichyiste du terme) soient toujours en place et puissent saboter les actions actuelles.
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@goc
La Grèce est un des piliers de l’ OTAN, son budget militaire/PIB est le plus élevé du monde derrière celui des USA, et le plus élevé de tous les pays européens.
Ce qui ne va pas simplifier les choses avec la tête de pont que la Russie essaye d’installer en Grèce... -
La Grèce est hyper-endettée.
La Grèce est complètement écrasée sous des montagnes de dettes.
Avril 2015 :
Le 9 avril, la Grèce devra rembourser 458 millions d’euros au FMI.
Le 14 avril, la Grèce devra rembourser 1,4 milliard d’euros, et le 17 avril, elle devra rembourser 1 milliard d’euros de bons du Trésor.
Problème : en avril 2015, la Grèce est en faillite.
Solution ( ? ? ? ) du problème :
Mercredi 8 avril, la Grèce a … emprunté 1,14 milliard d’euros sur les marchés. Durée : 6 mois. Taux : 2,97 %.
Et en mai 2015 ?
Le 8 mai, la Grèce devra rembourser 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
Le 12 mai, la Grèce devra rembourser 763 millions d’euros au FMI.
Le 15 mai, elle devra rembourser 1,4 milliard d’euros de bons du Trésor.
Problème : en mai, la Grèce sera en faillite.
Solution du problème :
En mai, l’Allemagne paiera à la Grèce les 279 milliards d’euros qu’elle lui doit depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Et comme ça, la crise de la dette grecque sera finie.
Et comme ça, tout le monde sera content.
Et tout est bien qui finit bien.
Non, je déconne.
Berlin rejette les demandes de réparation d’Athènes.
En plein débat sur la dette grecque, Athènes a exigé que l’Allemagne rembourse une dette datant de la Deuxième Guerre mondiale, et verse des compensations. Cette demande a été vivement critiquée par le ministre allemand de l’Économie.
« Pour être honnête, je trouve cela idiot », a déclaré Sigmar Gabriel le 7 avril. Après tout, la Grèce a tout intérêt à obtenir une certaine marge de manœuvre de ses partenaires de la zone euro étant donné ses problèmes financiers, poursuit-il. « Et cette marge de manœuvre n’a absolument rien à voir avec la Deuxième Guerre mondiale ou des réparations », martèle-t-il.
Le soir du lundi 6 avril, le vice-ministre grec des Finances, Dimitris Mardas, a présenté une évaluation de ce que devrait être la compensation pour les crimes commis par les Nazis au parlement grec. Cette compensation devrait s’élever à 278,7 milliards d’euros, selon lui.
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@BA
La grèce est déjà et depuis longtemps en faillite. tout le monde le sait. Pas la peine de pleurer, elle ne remboursera jamais.C’est une pyramide de Ponzi.On paie quelques intérêts de temps à autres, quand on a le couteau sous la gorge pour pouvoir continuer à emprunter des sommes dix fois supérieures à ce qu’on rembourse.Tsipras tente de jouer des alliances bancales, assez traîtreusement ; c’est du mauvais Shakespeare qui n’abuse personne. Presque du Marivaux.Le pire est l’instrumentalisation de cette fameuse dette allemande, totalement surjouée. Aberrante, dans son chiffre, et sa formulation....Un comble pour un pays qui est sous perfusion depuis 30 ans, et qui abusé et abuse des magouilles en tous genres.Du passé faisons table rase, nous dit Tsipras, la main sur le cœur !Enfin de nos dettes, pas de celles qu’on invente et qu’on nous devrait..... -
@BADimitris Mardas, a présenté une évaluation de ce que devrait être la compensation pour les crimes commis par les Nazis au parlement grec. Cette compensation devrait s’élever à 278,7 milliards d’euros, selon lui.
N’y pas de raison non plus que la Russie et tous les anciens pays de l’urss présentent eux aussi la facture à l’Allemagne....Vu les 20 millions de morts, les centaines de villes dévastées, je prévois au moins 302566, 7 milliards de tonnerres de Brest de remboursement. Un meilleur rendement que les champs de pétrole du Kazakhstan pendant 100 000 ans.La grèce avait dans le passé inventé des choses intéressantes, là elle invente la soupe froide, avec de l’arsenic dedans, ou la cigüe....Attention au retour de manivelle.....A jouer avec le feu d’une façon débile, attention à l’explosion !Je ne croyais déjà pas aux gesticulations de Tsipras, mais avec cette histoire de dette, il s’est rendu particulièrement abject -
@bakerstreet
Vous n’avez pas compris ?
L’Allemagne si pure et honnête, qui bassine tout le monde avec son déficit,sa dette quitte à étrangler les gens, ne doit son extraordinaire expansion qu’à la suppression de sa dette de guerre, et à l’aide américaine.
Voilà, c’est tout simple à comprendre. On se doute bien que Varoufakis ou Tsipras savaient bien que cela ne se concrétiserait pas, mais il était utile de dire au monde entier le deux poids deux mesures qui règne dans nos pays si démocratiques et civilisés !! À moins qu’il faille avoir subi l’arbitraire du pouvoir des « puissants » pour le comprendre ?
Ou à moins que le crime grec fut trop grave, bien plus que le crime allemand et qu’il est indécent d’en parler à ce jour ! -
@alinea
Vous rendez vous compte que cette histoire de dette, c’est un vase de pandore.Que la seconde guerre mondiale est partie sur ses bases : Le traité de Versailles, consécutivement aux prétentions françaises, d’ailleurs logiques, si l’on tient compte des dix départements de l’est et du nord dévasté, mais qui ont rallumé les feux de la revanche et du nationalisme. La grèce exige....Mais pourquoi pas les autres, la russie, la pologne, la moitié de l’europe...Ce seront des poupées gigognes....Du reste tsripras à la mémoire hémiplégique : Le plan Marshall a remis la grèce et l’europe sur pieds. La Grèce est le pays qui a été, et de loin, le plus subventionné par l’europe, indépendamment évidemment de la dette...Europe, bon prince pendant des années, dont l’Allemagne est le principal argentier....La grèce ne supporte tout simplement pas de renoncer à sa ligne de coke, ou de credit....Elle vivait auparavant de façon plus modeste avant, mais s’est habiutée à cette économie de casino déconnectée.....On est en pleine paranoïa !...Votre explication sur la richesse de l’Allemagne est un peu légère : Ce pays a depuis longtemps une grosse qualité industrielle et une puissance technologique. Ce n’’est pas par hasard si ce le leader dans la robotique et les produits industriels à haute valeur....Sans doute que de ne pas être une puissance nucléaire lui a retiré une fameuse épine dans le pied. Mais la grèce ne l’est pas non plus....Ca ne l’a pas empéchéd’ailleurs de mener une politique débile à ce niveau, puisqu’en 2010, c’était encore le quatrième importateur d’armes au monde.....Inédit, pour 15 millions d’habitants, et qui fait partie de l’OTAN...C’est une des rançon de la paranoïa issue de son passé, ce fameux contentieux Turc...Au moins l’allemagne a su tirer des leçons de son passé, et ne cherche plus à nstrumentaliser l’histoire, comme elle le faisait il y a un siècle....Heureusement pour nous, la grèce n’est pas une puissance qui compte, sinon, ça craindrait. ...Il y a 100 ans, Princip, un nationaliste serbe allait enflammer l’Europe....Heureusement, maintenant, les gens gardent leurs nerfs, et même et surtout les allemands, malgré les provocations....Mais de toute façon, je ne crois pas que nous nous entendrons à ce niveau..... -
@bakerstreet
Je parle de symbole bakerstreet ! Que l’Allemagne n’oublie pas ; et qu’est-ce qu’on a affaire de la richesse d’un pays ? Et peut-on oublier son histoire ? L’histoire coloniale de la France est-elle plus valable que l’histoire d’invasion de la Grèce ?
L’Allemagne a été interdite d’armée !sinon vous pensez qu’elle ne se serait pas armée ?
Et je sais bien la catastrophe du traité de Versailles, mais enfin, ce ne sont pas les Grecs qui l’ont fait !
Je vous comprendrais mieux si vous expliquiez quelle solution vous voyez au problème grec. -
@alinea
Entre 2000 et 2006, la Grèce a reçu 2 260 millions d’euros pour 1 million d’habitants (Eurostat). Ce qui en faisait le pays membre le plus aidé, devant le Portugal (2 188), loin devant l’Espagne (1 381) et l’Irlande (1 003). Pour cette même période, la moyenne pour les pays de l’UE-15 a été de 562, 3 millions d’euros pour 1 million d’habitants. Autant dire que la Grèce a déjà été largement aidée par l’UELa seule solution pour la grèce, c’est de quitter l’Europe, car son économie n’est pas compatible : Pas d’impots, pas de contrôles, et une dette endémique. Et je ne crois pas que Tsipras y changera quoi que ce soit.Comme il ne remboursera jamais pourquoi ne pas tenter de demander au patron de mettre toujours les aides sur l’ardoise ?La grèce repartira avec le drachme, c’est tout, car il n’y a pas d’autre alternative à une perfusion constante : Son budget, calculé en trompe l’oeil des années de prospérité fictive, a besoin toujours plus de liquidités que son commerce et son économie sont incapables d’alimenter.C’est comme si elle avait fait pousser du maïs, sous le soleil. Elle n’a pas assez d’eau, et ne veut pas se résoudre à revenir à l’olivier, et à la sardine. Elle a le tourisme bien sûr, mais elle n’est plus seule sur les rangs, et en tout casElle n’aurait jamais du monter dans l’europe, et ça, on peut dire que c"’est une faute européenne, surtout française : Vge qui a servi de sous marin, en échange de contrats juteux, les mirages, dont personne ne parle et qui ne seront jamais payé, comme les mirifiques contrats d’armements megalo.La dette allemande, les grecs n’y croient même pas,, c’est juste un coup fabriqué pour la politique intérieure, un aboiement nationaliste et borgne, qui tourne à sa faveur la réalité historique, les traités, l’histoire. A moyen terme de toute façon c’est suicidaire, mais je pense que cette esbroufe a pour fonction de réunir le pays, sous une revendication et un constat : Nous sommes victimes, les responsables ne sont pas les grecs d’hier et aujourd’hui, mais les allemands, toutes générations, eux, confondues....Un fond de commerce identique en tous points à ce qui se passe en grèce depuis un siècle, d’une façon orwellienne.L’Allemagne a bel et bien été dégoutté pour un bon moment de toute velléité militaire.Non, franchement, je ne pense pas que l’armée française lui fasse tirer la langue d’envie. Elle a le parapluie de l’otan....Et quand à la puissance, elle a d’autres arguments......L’europe moi je ne suis pas contre. Je pense simplement qu’elle est mal faite. Qu’on a pas pu ou pas pu se débarrasser des strates d’avant. Un peu comme les communes qui ont résisté aux communautés de communes et les départements aux régions. Les militaires nationaux n’ont pas voulu perdre leurs prérogatives, additionnant les képis, les gadgets, les budgets...C’est sûr que si la France transférait son budget miliaire sur l’europe ça serait un sacré bénef, à tous les niveaux. Mais de cela, notre avionneur dassault pas plus que nos saint cyriens ne veulent pas, la tête dans les étoiles, et ce ne sont pas celles de l’Europe..... Et ça arrange bien du monde. -
@BA
Pffff ! A cemoment la tu te casses de l’Euro, de l’UE et tu fais defaut. C’est la méthode souveraine connue depuis des lustres...A l’époque des rois on mettait meme en taule les banquiers...C’est dire !
Imagine pourquoi on a poursuivit lesTempliers ? Pour hérésie ? Hahahahahahahaha ! Mais non, pour reconnaissance de dette !
Le souverain a toujours raison.
Les banquiers et les rentiers : On les emmerde !
Tu fous le feu...C’est tout. -
@bakerstreet
Ça fait beaucoup de zéros tout ça, et ça leur donne beaucoup d’importance. -
@izarn
Les Grecs ont déjà fait en 4 ans plus de 20 000 manifestations, en pure perte.
Ils seraient sortis de l’ UE, ils auraient retrouvé progressivement un équilibre budgétaire.
On ne peut pas ruiner les gens et retrouver la croissance.
Ce dont personne ne parle, puisque c’est une entreprise US Noble Energy qui a mis le grappin dessus. -
« Pourquoi quand la Grèce s’occupe de ses propres intérêts c’est une violation de la solidarité européenne ? Pourtant la Grèce n’a jamais caché qu’elle était opposée aux sanctions économiques contre la Russie. Elle est donc cohérente avec elle-même. Et d’autres pays européens pourraient lui emboîter le pas. Les producteurs agroalimentaires français en seraient les premiers bénéficiaires. Et un fou qui menace la tour européenne. »
Alors, si on comprend bien les intérêts des 28 pays européens divergent bien les uns des autres, comme la Grèce en fournit l’exemple sous nos yeux. Qu’est-ce qu’on attend donc pour sortir de cet attelage ?
Le cul entre deux chaises : on reprend notre liberté, on la reprend pas, ou on fait entre les deux ?
ARTICLE 50. Vite !
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Bonjour, malitourne
Ce qu’on attend, c’est le compromis qui viendra forcément tôt ou tard, tant l’intérêt de tous est commun sur le fond, et les divergences appelées à être gommées.
Avant de faire l’unité de leurs provinces ou de leurs micro-états, des pays comme la France, l’Allemagne ou l’Italie ont également connu des intérêts a priori divergents. Cela n’a pas empêché ces unités de se faire, et il en ira de même en Europe.
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@Fergus,
J’attends de voir si les projets gréco-russes auront l’aval de la Troïka. -
@Fergus
C’est beau de rêver !
En attendant que votre beau rêve d’une nouvelle URSS se réalise, les peuples trinquent.
Et les Partis de toute la gauche européenne en porteront l’entière responsabilité.
Vous avez lu le texte de Lordon ?
« Leçons de la Grèce à un Internationalisme imaginaire » -
@Fergus
Bonjour Fergus,Vous pensez qu’une nation européenne émergera « mécaniquement » comme ont émergé dans l’histoire les nations européennes. Dans votre logique, une nation mondiale émergera donc par la suite...
En attendant, pendant que vous spéculez sur une fusion heureuse des peuples, les peuples européens actuellement s’enfoncent au sein d’une UE qui les désintègre socialement et qui les pousse tout droit à la guerre contre d’autres blocs, contre leur volonté.
Si c’est à ce prix que doit se construire votre idéal, peu de citoyens sont prêt à le payer, que ça vous plaise ou non.
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Bonjour, malitourne
« Dans votre logique, une nation mondiale émergera donc par la suite »
Nous avons déjà discuté de cela, et vous savez très bien à quel point ce type d’affirmation manipulatrice ne tient pas la route. Et pour cause : la planète est constituée de peuples au cultures très différentes, ce qui n’est pas le cas en Europe où les peuples des pays de l’UE appartiennent au même type de culture, à des détails près.
Quant à ce qu’est l’UE aujourd’hui, rien ne dit que cela vaudra pour demain : au cours de l’histoire, toutes les entités politiques ont évolué en passant par des régimes différents, tantôt plus libéraux, tantôt plus sociaux. Bref, rien n’est gravé dans le marbre comme vous voudriez le faire croire !
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@Fergus
Donc pour vous l’ultime destin du peuple de France est de fusionner dans un peuple européen. Fin de l’histoire. Un grand peuple européen homogène culturellement et autour... parlez moi en pour le coup, ça m’intéresse.
Quant à l’UE d’aujourd’hui, ce carcan qui désocialise les peuples et les emmène à la guerre, nous sommes un certain nombre, croissant, à vouloir le quitter. Vous aimez les menottes et la soumission, nous on revendique la liberté et l’indépendance pour construire un avenir progressiste, et nous nous opposerons de toutes nos forces à ceux qui par idéalisme aveugle nous font glisser gentiment vers le chaos pour des intérêts et des enjeux auxquels personne n’adhère.
Et les anachronismes historiques qui vous servent d’arguments ne pourront pas faire illusion.
Bien le bonsoir
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aucune uniformisation : la France en se fondant dans l’Europe permettra la résurgence des vrais Nations qui la constituent : la Catalogne, l’Occitanie, le pays Basque, la Bretagne, la Vendée, etc. etc.
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Bonsoir, lsga
Ce n’est pas faux. Car les vrais peuples (en fait les véritables nations) sont bien ceux-là, les autres n’étant que des assemblages.
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@lsga
Résurgence ? Encore aurait-il fallu que ces nations fussent un jour réalisées ! Il n’y a jamais eu de nations constituées dans l’histoire des entités géographiques que vous mentionnez.
Ce n’est pas encore le cas, même pour le pays Basque ou la Catalogne. Quant aux nations imaginaires occitane ou vendéenne, en quoi serait-elle plus « vraies » que la nation française, qui elle, est, même si ça vous déplait, bien réelle ?
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@Fergus
Vous en dites des conneries quand-même !Définissez-moi donc ce que c’est qu’un « vrai peuple », et ensuite, ce qu’est une « véritable nation ». Pour rigoler.
La France d’après vous est un « assemblage » de « vrais peuples ». Ca n’en ferait donc pas un « vrai peuple », une « véritable nation ». Vous vous sentez appartenir à quel peuple et à quelle nation vous alors ?
En tout cas je suis sûr que vous êtes « Bourgogne ». Parce que « Bordeaux » c’est un assemblage... Et parce que vous, vous êtes « vrai » bien entendu....
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@Fergus
Vous allez être déçu, Valls en visite au Portugal annonce la couleur :
« Les réformes proposées ne conviennent pas, soit la Grèce fait les réformes demandées, soit on coupe le robinet des crédits. »La construction européenne n’a rien d’ Internationaliste, c’est juste une pompe a fric.
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c est un baroud d honneur, mais comme tout baroud ca se terminera mal, malheuresement ...
Mon seul regret est que ce sont les pauvres types qui vont trinquer, maintenant ont-ils eu le courage de se lever et faire entendre leurs voix qd il en etait encore tps ?
bonne question ...-
@elpepe
En Grèce, il existe un Front Populaire Uni de la Grèce, favorable à l’union provisoire de tous les Grecs pour une sortie de l’ UE & de l’euro par l’article 50 : l’ EPAM.
« Le néo colonialisme intellectuel de la Gauche européenne » -
Le chien qui danse 10 avril 2015 09:49@Fifi Brind_acier
Ben l’idée européenne est une belle idée et vaut le coup de vouloir la réaliser ( à moins que vous ne le pensiez pas). Si les pays retournent à leurs pénates, et ce sans garantie de paix, il faudra encore 50 ans avant que l’idée ne redevienne possible.
C’est pas parce que l’Europe s’est faite sur de mauvais choix que l’idée n’est pas bonne.
Vous donnez l’impression de glisser vers une hargne contre l’idée européenne elle-même, mais bon peut-être que c’est ce que vous souhaitez... -
@Le chien qui danse
La construction européenne est une très mauvaise idée, et depuis le début.
Sauf dans l’esprit de quelques rêveurs qui ont avalé toute la propagande :
« l’ Europe, c’est la paix, c’est la prospérité, c’est la défense contre les USA »
Ils pratiquent l’internationalisme de fait, en passant des accords de coopération entre Etats souverains. Ils ont tous, (y compris en Amérique latine), gardé leurs monnaies, leurs frontières, leurs lois, leur armée, leur justice etc
Vous ne comprenez pas que l’internationalisme, c’est l’existence des nations.
« Inter - Nations » , veut dire « Entre les Nations », pas la fin des Nations !
« Le néo colonialisme de la Gauche européenne » par Emir Sader
« Les leçons de la Grèce à usage d’un internationalisme imaginaire » -
@Fifi Brind_acier
C’est l’artéfact Union Européenne qui est en cause.
Vous parlez de la construction européenne ?
Faire une union monétaire de libre échange c’est faire le jeu des USA ; ce n’est pas faire l’Europe c’est ouvrir les frontières sans garde fou et sans contre partie.
Le morcellement en nations pose un problème d’échelle= 65 millions de Français face à l’Inde ou La Chine qui sont en train de nous dépasser au niveau technologique ?
Pour le moment on ne peut pas parler d’Europe parce qu’il manque l’essentiel : les dimensions politique et sociale. -
Le chien qui danse 11 avril 2015 11:25@Fifi Brind_acier
Bon déjà va falloir vous tenir un peu, je ne viens pas là pour me faire traiter d’incapable rêveur. Pour qui vous prenez vous ?
Je crois que je n’ai pas trop envie de m’exposer à vos diatribes, vu que vous êtes imbue de vos propos. Il y a des dimensions qui vous échappent mais c’est normal avec les orgueilleux(ses) les œillères sont bien souvent plus large que les autres.Bon WE quand même.
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@civis1
C’est la même chose, les USA sont derrière chacun des Traités européens.
Monnet et Schuman étaient leurs employés.
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@Le chien qui danse
Vous répétez les discours de propagande de l’ UE : « La paix, la prospérité, la solidarité ». Cela fait 40 ans qu’on entend cela.
Bilan :
- Nous sommes en guerre sur une dizaine de terrains d’interventions.
- La solidarité, c’est de laisser crever la Grèce ?
- Quant à la prospérité, même pas la peine d’en parler. -
Merci Victor,
En amateur du jeu d’échec, j’apprécie la partie en cours. Poutine et Tsipras sont des maîtres... A voir comment le premier ministre grec a pratiqué quelques gambits pour attirer l’UE dans un piège, on se dit que ce champion n’a face à lui que des dockers avinés tout juste capables de jouer au « bras de fer » dans les bouges de Bruxelles.
Les réactions de européistes sont révélatrices de leur nullité et de leur veulerie. Ils attendaient que Tsipras se couche et applique une politique qui non seulement ne résout pas le problème de la dette mais l’aggrave de jour en jour tout en poussant le peuple grec au désespoir. Pour eux, c’est ça la politique : promettre n’importe quoi pour se faire élire et une fois au pouvoir appliquer les programmes déments de la commission...
La pathétique intervention d’El Blancos au Portugal donne la mesure de sa stupidité, de son absence de sens politique et de sa trahison totale du peuple de France.Aujourd’hui l’UE, autant dire Merkel, est devant un choix cornélien.
Soit elle cède à Tsipras en mangeant son chapeau tyrolien et renonce aux « réformes profondes » qu’elle voulait imposer aux Grecs. Il lui faudra dissimuler sa défaite par quelques rodomontades sans signification sans quoi les Allemands lui feront la peau. Mais Tsipras aura montré que le fameux TINA n’est qu’un monstre de papier et les peuples d’Europe sauront qu’une autre politique est possible.Soit elle continue son bras de fer en gonflant ses biceps et elle prend le risque non seulement de faire exploser l’UE mais aussi de provoquer une vague populaire qui balayera tous ses régimes vassalisés (France, Italie, Espagne, Portugal etc...). Comprenez bien que si Syriza résiste, Podemos écrasera le PP et le PS en Espagne, la marionnette Renzi sera confrontée à de graves problèmes, tandis que le PS français réduit en miettes ne sera même pas une force d’appoint pour la prise de pouvoir des « Ripoublicains » moribonds...
Désormais la partie est perdue pour Merkel. Il ne lui reste plus qu’à choisir la solution qui limitera les dégats...
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Bruxelles ne peut ni réussir la discipline à l’intérieur de son cirque européen ni enrôler la Russie dans son programmes des supercheries politiques.
Il y a deux grands perdants depuis le 11 de merde au 11 Machin : Les USA ne comptent plus dans le monde et l’Union Communiste Européenne conduite par la France est plus que lézardée de toutes parts !
Vous croyez que la conscience humaine c’est de la merde ??? L’Occident est en ruine !
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