• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Tueries de Toulouse : Autopsie de l’échec de l’intégration

Tueries de Toulouse : Autopsie de l’échec de l’intégration

« Je ne te demande ni ton nom, ni ta religion, ni ta race, mais dis-moi quelle est ta souffrance. » Louis Pasteur

 Le meurtre du parachutiste Imad Ibn-Ziaten, le 11 mars à Toulouse, marque le début d'une série de fusillades meurtrières perpétrées par un homme circulant à scooter, bientôt traqué par un dispositif policier sans précédent. Le 15 mars, deux nouveaux meurtres de parachutistes à Montauban. Ils sont signalés sans plus. Il a fallu attendre le lundi 19 mars pour que suite au meurtre de trois enfants et d'un professeur de confession juive, le branle-bas est lancé. Dans la même journée, les hommes politiques se déplacent à Toulouse pour compatir avec la communauté juive, le plan Vigipirate écarlate est déclenché.

  La mort de 4 citoyens français de confession juive a provoqué un tollé planétaire . Parmi les réactions les plus rapides Celles des Etats-Unis, de Ban ki Moon autrement plus réservé quand il s’agit de victimes irakiennes ou encore moins palestiniennes nous l’avons vu avec l’enterrement en première classe du Rapport Golstone, la communauté Européenne muette quand il s’est agit de la mort de 3 militaires français quelques jours auparavant dans la même ville . Enfin la réaction énigmatique – d’ordinaire indifférent - du Pape a clôturé ce concert de pleureuses..

  Vingt-quatre heures après, on avait le suspect, son adresse et le siège commence, il durera 32 heures pour finir par la mort du présumé coupable Mohamed Merah, qui aurait sauté par la fenêtre, tué par un sniper d'une balle dans la tête. Même la durée de 32 heures a été critiquée. La présidente du FN avait affirmé dans la matinée du jeudi, avant l'assaut, que le gouvernement avait ´´peur´´ de donner l'assaut pour capturer Mohamed Merah, craignant qu'il trouve la mort et ´´qu'il y ait des réactions dans un certain nombre de quartiers´´.

Beaucoup d'interrogations sur le fait que la police n'a commencé à bouger qu'après le meurtre des enfants le 19 mars. Pourquoi pas avant ? La députée européenne Eva Joly commentant les affirmations circulant sur Internet laissant croire que le plan Vigipirate n'aurait pas été déployé si les victimes n'avaient pas été juives, en disant qu'elles étaient ´´indignes´´ : ´´Je crois que bien avant la confession, c'est l'horreur du crime et notamment l'exécution froide et préméditée d'enfants qui a poussé à réagir avec la plus grande rigueur.´´

Pour Christian Etelin l'ancien avocat de Mohamed Merah , tout n'a pas été fait pour le sortir de sa bulle, au contraire la police l'a poussé à se radicaliser. L'ancien avocat de Mohamed Merah regrette le dénouement de l'opération. « Tout n'a pas été fait dit-il pour rétablir un lien de confiance et le pousser à rendre les armes », juge t-il sur I Télé l'avocat qui questionne la stratégie employée par le Raid. « En jouant dit-il la carte de son épuisement, on l'a enfermé dans une position jusqu'au-boutiste, affirme-t-il avant de conclure. Il a semé la tempête, il est parti dans une bourrasque et on pouvait peut-être l'éviter. »

  Sur i-Télé, Christian Prouteau, fondateur du Gign, l'unité d'élite de la gendarmerie, évoque la possibilité d'utiliser des gaz incapacitants. En clair, on aurait pu éviter de le tuer si on l'avait voulu d'autant qu'on aurait pu viser les jambes et pas la tête.

Mohamed Merah : le prototype de l'échec de l'intégration

Mohamed Merah est né le 10 octobre 1988 en France. Enfant, ses parents divorcent quand il avait cinq ans, adolescence troublée, plusieurs fois condamné en tant que mineur et à 18 ans il écope d'une peine de 18 mois en décembre 2007, il est condamné pour le vol d'un sac à main à 18 mois de prison ferme. Il aura tout fait, des larcins à la pelle mais un CAP de carrossier ce qui dénote malgré tout sa volonté d'intégration dans une société qui ne lui fait pas de place. Son institut de formation refusant de le réintégrer, impossible pour lui d'effectuer une partie de sa peine en semi-liberté. ´´ Après une tentative de suicide en 2008 à la maison d'arrêt de Seysses, Mohamed Merah est placé pendant quinze jours en hôpital psychiatrique. Il séjourne, ainsi, du 25 décembre 2008 au 8 janvier 2009 à Toulouse.

A part son avocat, Me Etelin, personne ne se rend compte de la dérive progressive. Sorti de prison, le jeune Toulousain tente de s'engager en 2010 dans l'armée, en vain. Selon son ancien avocat, cet épisode aurait largement marqué Mohamed Merah : « Cet échec avec l'armée, plus que la prison, lui donne le sentiment qu'il n'aura définitivement pas sa place dans la société française. Et c'est là qu'il se passe quelque chose. » C'est peu après qu'il part en Afghanistan. Un départ qui surprend Me Etelin : « Il donne l'impression d'être un jeune comme tous les autres : il sort, il boit, ne fait pas de prosélytisme et ne parle pas tellement de religion, ni avec ses amis, ni avec moi. Et pourtant, il part en Afghanistan. Quelque chose l'a donc fasciné pour qu'il y aille. »

L'envoyé spécial de Libération a recueilli le témoignage de Samir, un jeune qui a grandi avec le suspect de la fusillade de Toulouse. Selon ce dernier, Mohamed Merah ´´est croyant mais pas pratiquant. Il faisait le Ramadhan, c'est tout. Pour vous dire, il s'était fait une crête rouge l'été dernier. Pire que fashion, il était punk. » (...)« Je n'ai pas envie qu'on l'abatte car on ne saurait jamais pourquoi il a fait ça. Je l'ai croisé en boîte il y a trois semaines, il fumait une chicha. Quelqu'un qui va en boîte, ce n'est vraiment pas un salafiste. »

L'origine contrôlée : un marqueur identitaire indélébile

Cette dérive lente, sourde, malgré une présentation en surface « normale », est passée inaperçue par ses voisins. Il a donc pu se passer quelque chose qui fait que l'intéressé solde ses compttes avec la société qui le rejette en faisan un carnage où la religion n'a rien à voir, il tue indifféremment deux parachutistes musulmans, un parachutiste chrétien et des enfants juifs. Au nom de la défense de ses « frères » et des enfants palestiniens... La baronne Catherine Ashton « ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne a eu le malheur de compatir avec les enfants de Ghaza. Elle sera vite rappelée à l'ordre par les Israéliens, mais aussi par les dirigeants palestiniens qui lui dénient le droit de parler de la souffrance des enfants de Ghaza.

La gestion de cette crise a montré que la fracture sociale à l'endroit des Français de confession musulmane est profonde. Pour Christian Salmon dans une interveiw au journal « Marianne » : « Loin de circonscrire le mal et d'en expliquer les causes, on généralise la peur. Loin d'éloigner la menace, loin d'apaiser la peur et de permettre un travail de symbolisation, on la fait surgir devant eux, on redouble le trauma, on rend la peur contagieuse. On vient de vivre plusieurs jours de psychodrame national, orchestrés par le président des effrois successifs, l'ordonnateur de la grand-peur nationale. On le sent bien désormais. Ce n'est pas la campagne seulement qui a été suspendue par les principaux candidats, c'est le sens, la capacité à débattre et à symboliser. Le storytelling de la peur se donne à lire pour ce qu'il est : un déni de démocratie. J'en veux pour preuve la débauche de récits médiatiques qui n'ont d'autre but de plonger le pays dans un ´´ Etat de Peur Totale´´. De sidération ».

Mohamed Merah est mort, mais l'affaire ne sera pas sans conséquences. Les origines et la religion de l'auteur présumé des tueries de Toulouse et Montauban ont déjà été récupérés comme arme politique. Madjid Messaoudene, conseiller municipal à Saint-Denis donne son avis et avertit des futures diabolisations. Nous l'écoutons : « Mohamed Merah est un jeune Français de 23 ans. La phrase aurait pu s'arrêter là mais il fallut rajouter ceci : ´´d'origine algérienne´´. Lorsque Claude Guéant a levé le voile sur l'identité de l'auteur présumé des meurtres perpétrés à Toulouse et Montauban, il n'a fallu que quelques heures pour que médias et autorités politiques reprennent l'information en insistant particulièrement sur ses fameuses ´´origines´´. Comme si cette information pouvait déterminer son fanatisme ou pire, légitimait son acte. » (1)

« Quand j'ai appris qu'il s'appelait Mohamed, j'ai su qu'on allait ramasser. Quand je dis ´´on´´, je parle de tous ces Français, nés et élevés en France et qui portent un prénom à consonance musulmane ou arabe. Or, Mohamed Merah n'était pas un ´´Français d'origine algérienne et musulman´´. Mohamed Merah était un fou furieux. Et les mêmes qui viennent nous parler d'intégration à longueur de campagnes n'ont cessé, de ramener le suspect présumé, à ses origines et à sa religion. Or, qu'on le veuille ou non, celui qui a commis ces crimes terribles était bel et bien français. Ce constat, si les politiques veulent le nier, témoigne tout de même d'un certain malaise vis-à-vis de la communauté musulmane. Difficile d'accepter la possibilité, que l'on soit un terroriste et un fou en puissance ou que l'on soit un étudiant brillant, d'être à la fois français et musulman ou français tout court surtout lorsque l'on s'appelle Mehdi. (...) À l'hypocrisie qui anime la classe politique soit disant ´´unie´´ dans la douleur, s'ajoute l'hypocrisie des représentants des cultes en France. Développer la haine de l'autre est la dernière chose à faire en cette période mais j'ai toutefois la sensation désagréable que, si communautarisme il y a, c'est ceux même qui le dénoncent aujourd'hui, qui l'ont grassement nourrie pendant des années, en délaissant les quartiers et en stigmatisant certains des enfants de la République. » (1)

K. Selim dans une contribution remarquable, met en garde lui, aussi, contre la diabolisation des musulmans : « L'insistance des médias français à mettre en évidence ´´l'origine algérienne´´ du tueur présumé de Toulouse n'est pas marquée seulement par le souci d'informer dans le détail. Cela semble obéir davantage à une volonté de marquer une altérité fondamentale, ´´l'origine algérienne´´ de l'auteur présumé des tueries l'emportant sur sa nationalité française, l'abolissant même. C'est un ´´autre´´ qui a commis le crime, un ´´étranger´´, pas un Français.
Le fait que les premières victimes, des militaires français ayant la même origine maghrébine que lui, est quasiment insignifiant. Un jeune de 24 ans né en France, de nationalité française, reste ainsi marqué et identifié, cinquante ans après l'Indépendance de l'Algérie, par ses lointaines origines et surtout par sa religion ». (1)

« Cette ´´origine algérienne´´, poursuit K. Selim martelée comme une sorte d'empreinte génétique et ethnique du crime, qu' on n'arrête pas de ressasser qu'il faut éviter l'amalgame. Il est pourtant déjà là. Dans cette manière puissamment suggestive de servir l'information sur un délinquant à la dérive, comme il en existe par centaines dans les banlieues de l'ennui de France ou d'ailleurs. La France externalise le crime et se lave les mains de toute responsabilité. Au risque de mettre tous les musulmans du pays à l'index. Sur Facebook, en réaction à cette insidieuse ´´externalisation´´ hors de la nation française du tueur présumé, quelqu'un a suggéré ´´d'écrire de manière systématique : Nicolas Sarkozy, le président français d'origine hongroise. Jusqu'à ce qu'on y réfléchisse à deux fois avant de présenter telle ou telle personne comme étant d'origine maghrébine » (2)

« Nous pourrions ajouter à cette liste les politiques et personnalités qui ont des origines étrangères tels que le député Lionel Luca dont le père est roumain, Charles Aznavour, Michel Platini à qui on ne rappelle jamais leur origine sans parler de tous les Français qui ont la double nationalité française et israélienne...

 De fait, conclut K. Salim de nombreux Français ´´d'origine´´ maghrébine ressentent aujourd'hui un sentiment identique à celui qui les avait envahis après les attentats du 11 septembre 2001. Les ´´musulmans´´ de France, notion très élastique, sont présumés responsables des actes commis par un jeune délinquant djihadiste délirant. Le climat électoral - où le halal a servi d'argument dans une concurrence odieuse entre la droite et l'extrême droite - mettait déjà les musulmans de France dans une posture défensive. Avec cette terrible affaire, et malgré le discours anti-amalgame, les musulmans de France risquent de se retrouver dans la posture de l'accusé ».(2)

Ainsi, la diabolisation concernant l'origine algérienne participe aussi de la stigmatisation. L'imam de la mosquée de Lyon, Monsieur Kabtane, met en garde contre le fait de désigner les Français musulmans par leur appartenance originelle. Ils ne sont pas de la deuxième ou troisième génération. Ils sont Français. On sent là aussi le désir de larguer les amarres avec cette Algérie qui sent le soufre et qui les marque d'une façon indélébile, combien ils feraient assaut d'allégeance poussant le curseur jusqu'à être invisible, en vain. La faute répréhensible et en l'occurrence c'est le cas, d'un des leurs, rejaillit sur l'ensemble des musulmans qui prêchent dans le désert en mendiant une situation la plus modeste possible dans la hiérarchie sociale.

Que conclure ?

« Les meurtres de Toulouse sont survenus à un moment où les politiciens français utilisaient un langage de haine. Au cours des dernières années de récession et de régression, il est devenu un truisme banal de la politique européenne de considérer que vous ne pouvez pas vous fourvoyer en allant plus à droite. Les politiciens à travers le continent ont trouvé une nouvelle formule magique de succès et de survie électorale en jouant sur la peur des étrangers et en particulier de l'Islam - le clin d'oeil et l'acquiescement qui veulent dire que l'immigration serait à l'origine de notre déclin économique et social. Ce n'est en aucun cas exclusivement un vice de droite. Quiconque a entendu le parti travailliste néerlandais récemment, aura des difficultés à se démarquer du démagogue Geert Wilders ».(3)

 Pour Madjid Messaoudene, élu de Seine Saint-Denis « C'était juste un môme perdu de banlieue française, qui a été récupéré, téléguidé, et puis sacrifié. Ce n'était qu'un jeune paumé qui avait la haine, pas de formation, pas d'encadrement des parents, donc rejet de la société, il voulait tuer tout simplement parce qu'il était mal, il a voulu rentrer dans la légion pourquoi ? pour tuer tout simplement qui que ce soit, la haine contre la société, pas d'éducation morale, comme des tas de jeunes en situation d'échec qui n'arrivent pas à s'insérer dans la société, pas d'avenir, qu'ils soient franco- français, ou autres origines, ça traduit un malaise de la jeunesse non encadrée, ça fait très peur car ils sont nombreux dans ce cas, il pourrait être notre fils, notre voisin, c'est l'horreur. » (1)

Pour nous, Mohamed Merah a commis des crimes, à ce titre, il aurait pu rendre compte à la justice, si on l'avait pris vivant. C'est aussi une victime. A ses différentes tentatives de s'en sortir, la République a répondu par la rigueur extrême. Il représente les épaves dormantes des banlieues et comme le dit David Pujadas au journal de France2, dans un souci de diaboliser : tout azimut : "combien y-a-t-il de Mohamed Merah en France ?" Ils sont nombreux dans ce qui est appelé, indifféremment les zones sensibles, les zones de non-droit, les Territoires perdus de la République qui, nous le pensons, doit plus que jamais mettre en avant sa forte volonté d'intégration. C'est à cette condition, le croyons-nous que la société française pourra donner à chacun - quelle que soit son origine - une égale dignité et lui permettre ce faisant, à ces Français musulmans en théorie égaux en droits et en devoirs de donner la pleine mesure de leurs talents à l'ombre des lois de la République.

Sinon à Dieu ne plaise, les Français musulmans -Français depuis n générations- mais toujours connotés par un marqueur indélébile d'une origine infâme, en l'occurrence algérienne dans le cas présent, seront les futures "variables d'ajustement" ethniques qu'un certain Adolphe Hitler avait appliqué à une autre population sous le regard indifférent voire complice des grands de l'époque.... A bien des égards, et comme je l'ai déjà écrit, les Musulmans du XXIe siècle auront -sous des formes diverses- mais au final la condition des Juifs du XXe siècle, sauf que cette fois-ci on ne peut pas dire que l'on ne savait pas....


1. Madjid Messaoudene, élu de Saint-Denis http://leplus.nouvelobs.com/contribution/508115-toulouse-mohamed-merah-va-nous-faire-mal-a-nous-francais-musulmans.html22-03-2012

2. K. Selim Le Quotidien d'Oran Un criminel ´´d'origine étrangère´´, bien sûr ! 22.03.2012

3. http://www.legrandsoir.info/fusillades-de-toulouse-race-religion-et-meurtre-the-guardian.html

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole polytechnique enp-edu.dz


Moyenne des avis sur cet article :  3.24/5   (25 votes)




Réagissez à l'article

14 réactions à cet article    


  • gordon71 gordon71 26 mars 2012 10:31

    Bonjour Chems

     http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/clash-entre-soral-et-chaambi-sur-34434

    http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/clash-entre-soral-et-chaambi-sur-34434

     limpide et net pour comprendre pourquoi le pouvoir en place (gauche droite pareil) souhaite garder un islam et des banlieues qui font peur aux français et qui divise

    et comment la gauche a torpillé le mouvement des beurs avec SOS racisme


    • jakback jakback 26 mars 2012 10:36

      Plus que son origine, ici algérienne, c’est l’appartenance a l’islam, qui justifie aux yeux de l’assassin, ses 7 meurtres.

      La seule question qui vaille est quid de l’Islam au 21 eme siècle en occident ?

      • TicTac TicTac 26 mars 2012 12:04

        Enfin un bon article sur le sujet.
        Merci beaucoup.


        • Soi Même 26 mars 2012 12:06
           l’échec de l’intégration ?

          Chacun à sa manière à mis du siens dans cet échec. Personne ne peut sortir indemne de l’Autopsie de l’échec de l’intégration.


          • jymb 26 mars 2012 13:00

            L’intégration peut aussi passer par des choses simples
            Prénomer ses enfants Nicolas, François ou Nathalie
            Eviter d’arborer des vêtements exotiques ..
            bref, se fondre dans la masse

            Il m’a été donné de rencontrer quelques musulmans ayant saisi cet intérêt. En période de Ramadan ils m’ont signalé faire « le carême » : excellent clin d’oeil au pays d’accueil


            • Yohan Yohan 26 mars 2012 13:11

              Exact. Que dit-on à ces jeunes à part les conforter dans l’idée qu’ils sont des victimes de la société. Que dit-on à ces jeunes à l’école de la République, à part qu’ils sont voués à l’échec ? Qui les maintient dans un état larvaire à base de contrition et de repentance à fin d’instrumentalisation Qui les parquent dans les banlieues en les arrosant de subsides ?

              Ces jeunes ont d’abord besoin d’être boostés dans les études, qu’on leur montre des exemples de réussite et d’intégration de leurs congénères. Ces réussites, elles sont pourtant légion, dans nos entreprises, il y a des profs, des scientifiques, des commerciaux, des banquiers, des entrepreneurs qui viennent des banlieues. Qui se donne la peine de montrer que la réussite, ce ne sont pas seulement ces comédiens, footballeurs qui ne sont que de médiocres exemples brandis par les chantres hypocrites de la bien pensance médiatique.
              Donner une chance à l’intégration et à l’assimilation dans l’état laïc français, implique de cesser immédiatement de rappeler à ces jeunes leurs origines, les conflits du passé et leur rappeler les efforts dûs à chacun pour s’insérer dans la vie sociale et professionnelle.


              • jymb 26 mars 2012 14:51

                Il est effectivement rare, à l’inverse de ce qu’il se dit d’habitude, qu’un candidat enthousiaste et souriant ne soit pas pris en considération. quelque soit son nom. A l’invers, si l’employeur échaudé,a eu des soucis auparavant avec des revendications communautaristes, il sera moins ouvert ; C’est la loi des relations humaines


              • Yohan Yohan 26 mars 2012 15:02

                Les associations anti (chômage, racisme,...) ont pour gros défaut de victimiser le quidam, avant de lui donner les outils pour s’en défaire. Là où elles pourraient agir positivement (aider un chômeur à décrocher un emploi, aider une personne à comprendre que le monde n’est pas fait que de racistes) elles préfèrent jouer de la victimisation et encourager la personne dans son pessimisme ou son aigreur, elles ne font qu’instrumentaliserson désespoir et de maintenir en dépendance psychologique.


                • Yohan Yohan 26 mars 2012 15:07

                  Heureusement, les beurs commencent à ouvrir les yeux et à se rendre compte qu’ SOS Racisme n’est qu’une officine politicienne et une anti chambre du PS


                  • xray 26 mars 2012 17:10


                    Les faits divers magiques 

                    C’est devenu incontournable. Chaque élection ou décision politique importante va de paire avec son fait divers dramatique. 

                    Sarkozy sera réélu. Les US ont besoin de lui pour porter la guerre en Syrie et en Iran. 

                    Les faits divers magiques 
                    http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/21/les-faits-divers-magiques.html 

                    L’énigme du vol AF 447 ? (La disparition de l’Airbus RIO-PARIS) 
                    http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2011/10/24/l-enigme-du-vol-af-447-la-disparition-de-l-airbus-rio-paris.html 



                    • Yohan Yohan 26 mars 2012 18:27

                      Ce Mohamed Merah dont d’aucuns aiment à souligner qu’il est français, va tout de même se faire inhumer en Algérie, ce qui effectivement laisse songeur sur sa réelle patrie


                      • Albar Albar 26 mars 2012 18:59

                        Dans cette histoire, il y a mort tout compte fait de

                        - 4 arabes français (même si 3 sont des militaires, tjrs bon au casse pipe), dont on s’est débarrassé, sans que cela ne provoque d’indignation,au tout début de cette scabreuse et louche affaire 
                        - et 4 juifs français ( tout en déplorant la mort de 3 enfants), bizarrement comme prophétisé par A. Soral 1 mois auparavant , peut être même le prélude à cette histoire, une idée en somme pour les prévaricateurs du systeme en place, pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte, par un choc salvateur qui, justement provoqua l’indignation de tout le monde, petits et grands, tout en stigmatisant l’arabe qui ne veut pas s’intégrer ( parce qu’on la voulu) 

                        • Christian Labrune Christian Labrune 26 mars 2012 23:43

                          Le fait d’être un prolétaire et de vivre dans une banlieue déshéritée (en mettant les choses au pire) ne peut excuser aucun crime, et celui-là moins qu’un autre. Si l’assassin est une victime, il est d’abord une victime de sa connerie et je ne le plaindrai pas.
                          Je comprends parfaitement le discours des politiques en direction des bien-pensants, affectant de refuser toute stigmatisation de la communauté musulmane. Un tel discours, et la solidarité affichée des représentants de tous les cultes, était parfaitement nécessaire, et personne ne songerait évidemment à tenir rigueur de quoi que ce soit aux Francais musulmans.
                          Il reste que pour ceux qui ont un minimum de culture et ne se contentent pas du discours des media pour essayer de comprendre, la question de l’Islam est extrêmement préoccupante. Le Recteur de la Mosquée de Paris, pour rassurer, affirme que l’Islam est une « religion pacifique à 99% ». Il ne parle évidemment pas du contenu doctrinal, lequel est tout sauf pacifique, surtout pour ceux qui, comme moi, sont athées, mais d’un pourcentage de fidèles. Cela signifierait qu’il y a bien en France cinq mille excités pas du tout pacifique, qui prennent le Livre au sérieux et ne rêvent que d’en découdre. C’est quand même beaucoup.
                          Or, on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas un rapport évident entre le crime de Mehra et l’Islam : il s’en réclame. Ce qu’il a fait, c’est ce que préconisent tous les jours en Iran et même maintenant en Tunisie un certain nombre de prêcheurs fous qui brodent à perte de vue sur les versets les plus antisémites du Coran. Ce que rêvent ces abrutis, un autre l’a fait. Il les a pris au sérieux.
                          Il serait urgent que les responsables du culte musulman en France procèdent à une manière d’aggiornamento, et cessent de proposer à des fidèles qui manquent souvent de culture un livre du VIIe siècle d’une brutalité sans nom. Beaucoup gagneraient à lire l’excellent bouquin de Wafa Sultan : « L’islam en question », qui fait très bien apparaître que ce qui fait problème ce n’est pas l’islamisme, mais l’islam lui-même, dans la mesure où quiconque prend au sérieux le Coran devient nécessairement fanatique, apprend entre autres choses qu’il est légitime de battre ses femmes, et que les athées -dont je suis- ne méritent rien de mieux que l’extermination.
                          Les autres religions sont devenues d’aimables folklores, des boîtes à symboles où chacun va pécher ce qui l’enchante. Pas l’Islam. Pourquoi ? L’avenir, serait-ce donc le VIIe siècle ?.


                          • Christian Labrune Christian Labrune 27 mars 2012 20:08

                            @Omar

                            Je me suis tout à fait réjoui de voir sur un écran de télévision le Recteur de la Grande Mosquée et le Grand Rabbin se tenir par le bras. Les musulmans que je connais sont tous extrêmement sympathiques, et il faut tout faire pour réduire les distances entre les communautés, mais il faut éviter aussi de tomber dans cet angélisme imbécile des media de grande diffusion qui ne prend pas en compte les problèmes réels.

                            Quand je dis que le Coran est un livre violent, ça n’est pas une opinion, c’est une constatation tout à fait objective. Du début à la fin ça fonctionne sur le principe de la carotte et du bâton. Si tu te conduis bien, à toi les jardins où coulent des ruisseaux ; sinon, il t’en cuira et on inventera pour toi les pires supplices. Je viens d’ouvrir le Coran, je tombe sur le verset 5 de la neuvième sourate (Le repentir) que j’avais souligné : « Les mois sacrés expirés, tuez les idolâtres partout ou vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les et guettez-les en toute embuscade ; mais s’ils se convertissent... ». S’ils se convertissent, on les laissera tranquilles, « car Dieu est indulgent et miséricordieux ». Ce ne sont pas des athées comme moi qui risquent jamais de se convertir à l’irrationnel, vous concevrez par conséquent que je trouve ça assez raide et que je n’apprécie guère le sort qui m’aurait été réservé au temps du Prophète ! C’est un exemple pris au hasard, mais tout le reste est du même tonneau. Et je ne parle pas de ce qu’on trouve dans les hadiths : vous-même en paraissez choqué. Un individu muni de raison ne prendra évidemment jamais au sérieux de tels encouragements au meurtre, il pensera : autre temps, autres moeurs. Autrement dit, il adoptera par rapport à sa religion la même liberté que ceux des autres monothéismes et il sera musulman comme on est chrétien aujourd’hui, sans vraiment y croire. D’un point de vue strictement théologique en effet, la plupart des chrétiens de notre époque, qui ignorent tout du dogme, sont des hérétiques et mériteraient le bûcher si l’Inquisition existait encore.

                            Quand vous me dites que l’assassin n’a rien à voir avec l’Islam, je trouve que c’est comme se chatouiller pour se faire rire. Non seulement il s’en réclame, mais ce qu’il fait, c’est très exactement ce que préconisent les prédicateurs fous d’Iran et même de Tunisie lorsqu’ils vont répétant que les Juifs descendent des singes et des porcs, qu’ils se cachent derrière les arbres et les pierres et qu’il faut les tuer si on veut rejoindre Mahomet au paradis. Les musulmans que je connais rigolent comme des bossus quand ils entendent ces sortes de stupidités, mais c’est qu’ils ne se piquent ni de piété ni de vertu, le salafisme n’a jamais été leur tentation. Sur des demeurés ou des cinglés, en revanche (et vous conviendrez qu’il doit y en avoir à peu près autant parmi les musulmans que parmi les chrétiens et les juifs) comment voulez-vous que cela ne puisse pas avoir une influence tout à fait détestable ? Dans l’Iran de Khomeiny, on utilisait des enfants pour le déminage, on les persuadait qu’ils iraient en paradis s’ils sautaient. Les Palestiniens qui se font exploser avec une ceinture d’explosifs se suicideraient-ils s’ils n’étaient persuadés de se retrouver l’instant d’après au milieu des houris, des fleurs et des ruissaux ? On a abusé de leur crédulité, on les a manipulés. Et dans nos sociétés où même des bacheliers peuvent être tout à fait illettrés, les esprits faibles faciles à manipuler selon cette logique du Coran qui est celle de la carotte et du bâton ne manquent assurément pas.

                            Ce qui serait urgent c’est que les responsables du culte musulman procèdent à une espèce d’aggiornamento qui fasse de l’Islam une religion acceptable au XXIe siècle, qu’ils induisent les fidèles à cesser de prendre à la lettre un Coran qui était acceptable pour des pauvres bougres transis de trouille et soumis à toute sorte de dangers dans les déserts du VIIe siècle.On peut toujours interpréter symboliquement un texte ; on le fait bien avec le récit de la Génèse, et personne ne croit plus, Dieu merci, (si j’ose dire : je suis athée !) qu’il ait existé deux pauvres bougres mangeant des pommes dans un jardin d’Eden.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès