UE : Quatre candidats pour une présidence, démocratique...
Sur Euronews, débat en direct de 90' (19h00 - 20h30 le 28 avril) entre les candidats à la future présidence de la Commission européenne. Waouw...
Martin Schulz, Guy Verhofstadt, Jean-Claude Juncker, Ska Keller. Qui sera le vainqueur du grand show de ce soir ?
Drôle d'expérience de téléréalité.

Un drôle de débat, surchargé de questions tweetées, mais qui surtout brilla par son absence de... liberté de pensée.
Un débat où la question, centrale, de la future abstention des votants sembla trouver logiquement toutes les réponses technocratiques envisageables : manque de communication, de pédagogie, réseaux sociaux etc. Ben voyons...
Où renoncer à l'Euro, et même simplement critiquer l'UE, serait automatiquement un signe d'extrémisme.
Où la Comission aurait besoin de plus de pouvoir encore et encore, pour pouvoir gouverner plus efficacement...
Ces gens font peur.
Tous les grands mots y passèrent : "liberté", démographie, marché unifié, bataille, médias, technologies numériques, jeunes, jeunes fédéralistes, jeunes et leurs rêves, il faut les écouter, les écouter", les écoputer...
Liberté de pensée : l'Europe autrement ; sans marché, sans concurrence, sans traités... Non cela ne fut pas dit.
Oui, bien sûr, la souveraineté monétaire a échappé aux pays de l'Union, et est désormais entre les mains de la BCE, une banque privée... Donc sortir de l'euro, la monnaie, n'est pas une question anodine, hélas, elle est essentiellement portée par des partis à tendance populiste. Et c'est bien dommage.
Non, madame, messieurs ! Tous les eurosceptiques ne sont pas des nazis !.. S'ils ne votent pas c'est peut-être parce qu'ils ne se sentent pas représentés... ouh, j'ai dis un truc qui fâche...
Et les eurofanatiques que sont-ils ? Quien sabe ? En tout cas, leurs partis sont prêts à se coaliser, sans plus réfléchir, pour faire barrage aux vilains sceptiques populistes... En France, on appelle ça un front républicain. C'est qu'on a le sens de la formule !
Droite, gauche, rouges, verts, roses, bleus plus ou moins clairs... Tous ensemble s'unissent sous la grande bannière bananière de la "démocratie" à 82%... pour le plus grand bonheur de l'économie de marché plus ou moins sociale.
Plus tard, l'un des quatre, celui avec des lunettes, affirma qu'il fallait tenir tête à Poutine dans l'affaire ukrainienne, et pour cela, constituer une véritable "armée européenne", même si le mot ne fut pas prononcé... Une force de "pacification". L'oxymore absolu.
Puis ce fut la fin.
Chacun eut une minute pour conclure et être meilleur...
Une fois de plus ce fut la femme qui sembla plus raisonnable que les hommes, et elle était verte...
Alors si vous allez voter pour cette union qui ne vous fait pas envie et que vous ne savez pas pour qui, votez pour elle, au hasard par exemple... Et si vous avez décidé de ne pas aller voter pour cette horreur globalisante que vous pensez être l'Europe aujourd'hui, persuadé que le poids de l'abstention les ferait peut-être réfléchir, alors... je pense que vous les surestimez.
Dans tous les autres cas, il y aura au moins une bonne nouvelle, ce ne sera plus J-M. Barroso, l'ami des OGM, du nucléaire, des pesticides et des lobbies de tout poil qui présidera à nos destinées législatives. Espérons que, le, la suivant(e)... ne sera pas pire.
Et enfin, je le rappelle pour les étourdis, le président de la Commission européenne sera finalement nommé par les chefs de gouvernements, pas élu par nous. C'est ça la téléréalité !
Et même, il se pourrait qu'un cinquième candidat élu sorte d'un chapeau...
C'est ça la magie européenne !
Un lapin des moutons.
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