Ukraine : incendies et incendiaires
« On avait remarqué ça nous autres, une nuit qu'on savait plus du tout où aller. Un village brûlait toujours du côté du canon.
On en approchait pas beaucoup, pas de trop, on le regardait seulement d'assez loin, le village, en spectateurs pourrait-on dire, à dix, douze kilomètres par exemple. Et tous les soirs ensuite, vers cette époque-là, bien des villages se sont mis à flamber à l'horizon, ça se répétait, on en était entourés, comme par un très grand cercle d'une drôle de fête de tous ces pays-là qui brûlaient, devant soi et des deux côtés, avec des flammes qui montaient et léchaient les nuages.
On voyait tout y passer dans les flammes : les églises, les granges, les unes après les autres, les meules qui donnaient des flammes plus animées, plus hautes que le reste, et puis les poutres qui se redressaient tout droit dans la nuit avec des barbes de flammèches avant de chuter dans la lumière.
Ça se remarque bien comment que ça brûle un village, même à vingt kilomètres. C'était gai. Un petit hameau de rien du tout qu'on apercevait même pas pendant la journée, au fond d'une moche petite campagne, eh bien, on a pas idée la nuit, quand il brûle, de l'effet qu'il peut faire ! On dirait Notre-Dame ! Ça dure bien toute une nuit à brûler, un village, même un petit, à la fin on dirait une fleur énorme, puis, rien qu'un bouton, puis plus rien.
Ça fume et alors c'est le matin. »
Louis-Ferdinand Céline - Voyage au bout de la nuit Denoël et Steele (1932)
Terrible photographie que celle mise en exergue dans sa banalité de destruction de quelque chose de familier parce que Européen.
Image d’une Ukraine prise dans une aube fuligineuse, sale et glacée, celle d’un territoire non identifié qui pourrait se situer entre Kiev, Donetsk et Marioupol, je ne saurais dire.
Terrible image d’un territoire qui pourrait aussi préfigurer la région parisienne dans un conflit incertain mais par trop prévisible en raison d'un mélange d'incapacité, d'incurie et d'imprévision d'une géopolitique pourtant tellement présente sous nos yeux mais soigneusement systématiquement écartée par le déni de dirigeants européens complètement à la ramasse qui ne veulent surtout pas voir les résultats désastreux de leurs actions et manigances, embringués qu'ils sont par leur médiocrité et leur pleutrerie dans des rivalités stratégiques entre Américains et Russes qui les dépassent et dont ils sont les instruments complaisants et impuissants.
D'où ces résultats désastreux et l'irruption de la guerre qui tourne comme la menace d'un orage prêt à éclater, un peu comme le montrait la série de photomontages[i] du photographe de guerre Patrick Chauvel lors d’une exposition qui s’était tenue à la Monnaie de Paris en 2011, naturellement conspuée de tous côtés.
Pensez donc, pareils événements n’étaient que fiction inacceptable puisque cela ne pouvait arriver que « chez les autres », et surtout pas dans une « Europe qui protège [ii] », n’est-ce pas ?
Et là, sur cette terrible photo si récente, si présente, la réalité simple et blafarde des routes, des bâtiments détruits, des ruines fumantes, aucune trace de vie, plus la moindre activité humaine normale si ce n'est, à l’horizon, d’autres fumées d’incendies, avec le même cortège que l'on devine de drames réels, de bombardements, de ruines et de désolation.
On se croirait dans une version moderne de ces tableaux du Moyen-Age où l’on voyait le brûlement du moutier et les rougeoiements des incendies dans la nuit noire après le passage des Vikings ou des Varègues…
Mars 2022, à 2000 kms de la France, un pays européen dont on espère qu'il ne connaîtra pas l'état de debellatio, est en proie aux agissements de criminels de guerre dont la première localisation géographique est déjà sur place- en Ukraine -, comme on peut le constater ci-après dans une violence et une folie destructrices que rien - jamais rien - ne saurait expliquer ni justifier tant il est vrai que la moindre vie humaine de perdue est trop belle, trop fragile pour être anéantie dans des causes et des enjeux géopolitiques ineptes qui n'ouvrent que sur un futur aussi sombre qu'incertain :
I- De très mauvaises indications
On prendra connaissance ici de l’intéressante et glaçante déclaration en date du 16 mars 2022 de l’ancien conseiller principal du Secrétaire à la Défense (Etats-Unis), le colonel Doug Macgregor, discussion d'un cynisme accompli sur la guerre russo-ukrainienne, dans laquelle l'intéressé expose le point de vue des Etats-Unis à propos de la continuation du conflit en Ukraine.
« Eh bien, à ce stade, explique Macgregor, nous devons conclure qu’il existe une opposition universelle à tout accord de paix impliquant la reconnaissance de tout succès russe ».
« En fait, il semble de plus en plus que les Ukrainiens sont presque accessoires à l’opération dans le sens où ils sont là pour s’empaler sur l’armée russe. Et mourir en grand nombre, car le véritable objectif de toute cette affaire est la destruction de l’État russe et de Vladimir Poutine. »
"In fact if anything, it looks more and more, as though Ukrainians are almost incidental to the operation in the sense that they are there to impale themselves on the Russian army. And die in great numbers, because the real goal of this entire thing is the destruction of the Russian state and Vladimir Putin."
Que dire de plus sinon que la perspective d'un arrêt de ce désastre en cours n'est pas du goût des incendiaires qui nourrissent le brasier dans lequel ils semblent manifestement trouver leur compte.
Comment ne pas voir en effet que la guerre au Donbass et désormais en Ukraine n’est rien d’autre que la continuation d’une mondialisation par d’autres moyens ?
Le fait est que le constat effectué par l’archevêque Américain dissident Mgr Vigano est difficilement contestable lorsqu’il déclare que « Les mondialistes ont fomenté la guerre en Ukraine pour établir la tyrannie du Nouvel Ordre Mondial, ajoutant que le peuple ukrainien, quel que soit le groupe ethnique auquel il appartient, n’est que le dernier otage involontaire du régime totalitaire supranational qui a mis à genoux les économies nationales du monde entier à cause de la tromperie du Covid. »
…ou de l’exploitation de l’effet d’aubaine qu’il a représenté pour assujettir des populations apeurées.
Où va-t-on, désormais ? Par-delà le volet militaire qui s'achèvera en une reconfiguration géopolitique de l'Europe en général et de l'Ukraine en particulier avec tous les pays riverains de la Mer Noire dont la Turquie figure comme une pierre angulaire, l'inconnue majeure demeure celle des implications économiques qui pèsent à court et moyen terme sur l'Ukraine.
II- Les incertitudes d'un futur sombre
Comme l’explique ce très bon connaisseur de la situation en Ukraine qu’est le journaliste économique Maxime Hanssen dans une excellente analyse que l’on citera ci-après[iii] « La guerre en Ukraine, consécutive à l'invasion russe, a détruit les infrastructures, ravagé les cultures et érodé le capital-humain. Le PIB pourrait se contracter jusqu'à 35% si le conflit s'enlise. Conséquence, plus de 90% des ukrainiens pourraient se retrouver dans une situation de grande pauvreté. Le coût de la reconstruction du pays s'élève déjà à 100 milliards de dollars, estime le gouvernement ukrainien.
Derrière les chiffres froids des décès et les bombes destructrices, le conflit en Ukraine ravage en effet le capital humain et les moyens de production de cet État de 42 millions d'habitants, dont près de 3 millions ont déjà quitté leur pays, soit 7% de la population. Selon les premières estimations du Fonds monétaire international (FMI), et à cause de l'invasion russe - qui a entraîné une résistance armée ukrainienne - le PIB ukrainien (155 milliards de dollars en 2020) devrait se contracter d'au moins de 10% cette année. Et cela dans une perspective de "résolution rapide du conflit".
III- Car c’est là que réside l’avenir du pays
"Si le conflit s'enlisait, poursuit Maxime Hanssen, sur la base de l'historique des guerres au Liban, en Irak, en Syrie ou au Yémen, il pourrait plonger de 25% à 35%", alerte toutefois le Fonds monétaire international. "Le scénario le plus extrême est évidemment une implosion de l'économie", a pour sa part expliqué ce mercredi 16 mars 2022 Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (UNDP/PNUD), agence affiliée à l'ONU.
"Nous estimons que jusqu'à 18 ans de progrès en matière de développement pourraient être effacés en 12 à 18 mois en Ukraine", s'alarme encore Achim Steiner.
IV- Un paysage économique qui a déjà radicalement changé
En 2014 et 2015, l'Ukraine avait également subi un choc économique, avec une production en baisse de 6,6 % et 10 % respectivement, à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie. Mais l'économie ukrainienne, fortement dépendante des exportations, a progressé de 3 % l'an dernier, portée par une récolte céréalière record. La production devait encore augmenter de 3,6 % en 2022.
Mais qu'en sera-t-il cette année ? Ainsi que le rapporte Laurence Girard le 2 mars dernier dans le quotidien Le Monde, la Russie s’est imposée comme le premier exportateur mondial de blé, et l’Ukraine écoule à elle seule plus de la moitié de l’huile de tournesol commercialisée sur la planète. Or, il reste aujourd’hui 6 millions de tonnes de blé et plus de 12 millions de tonnes de maïs à vendre en Ukraine, sans oublier près de 12 millions de tonnes de blé en Russie.
Les dégâts sont déjà majeurs et le paysage économique a radicalement changé. "Les dégâts sur les infrastructures sont massifs. Nous avons des pénuries de nourriture, de médicaments ; dans certaines parties du pays, l'électricité estcoupée ; et la partie la plus précieuse de la richesse de l'Ukraine - son capital humain - est laissée en nombre que nous n'avons pas vu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", s'est émue Mme Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international dans une rencontre avec des journalistes le 14 mars dernier.
"Au 6 mars 2022, 202 écoles, 34 hôpitaux, plus de 1.500 habitations dont des immeubles, des dizaines de kilomètres de routes et d'innombrables infrastructures critiques dans plusieurs villes ukrainiennes ont été entièrement ou partiellement détruits par les troupes russes", décrit Vladyslav Rashkovan, le directeur exécutif du FMI représentant l'Ukraine.
Selon le principal conseiller économique de la présidence ukrainienne, Oleg Oustenko, l'invasion de son pays par la Russie avait déjà provoqué au moins 100 milliards de dollars de dégâts. "Mais pour nous, le FMI ou la Banque mondiale, il faut voir la fin des hostilités pour pouvoir évaluer ce qu'il faudrait [comme moyens financiers] pour la reconstruction."
On réservera donc l'inventaire général des destructions de masse au langage pour le moment convenu sinon verbeux des représentants d'organisations ou d'institutions internationales adoptant les mines contristées requises en pareilles circonstances, sachant que par-delà ces destructions c'est en réalité tout un potentiel économique qui se trouve quotidiennement mis en péril sinon anéanti.
V- 50% des entreprises ukrainiennes ont fermé ou soutiennent l'effort de guerre
Selon les estimations du FMI, 50% des entreprises ukrainiennes ont complètement fermé. Les citoyens qui sont restés rejoignent massivement les forces de défense territoriale, cette armée citoyenne qui épaule les unités régulières. Le gouvernement ukrainien réorganise la production du pays pour soutenir l'effort de guerre. Et exhorte également les expatriés ou ceux qui viennent de quitter le pays d'envoyer des fonds pour soutenir la population et l'activité de défense.
Les envois de fonds des expatriés sont historiquement très précieux dans la richesse du pays. En 2020, ils représentaient 10 % du PIB, principalement en provenance de Pologne, de Hongrie et de la République tchèque. Ils soutiennent traditionnellement non seulement la consommation des ménages, mais contribuent également aux comptes extérieurs. En effet, le solde du compte courant est devenu exceptionnellement positif (3,4 %) en 2020 grâce, notamment, à la résilience des envois de fonds, alors qu'il serait tombé au-delà de -6 % sans cette contribution.
VI- Menace sur la production agricole qui représente 15% du PIB et 20% des emplois
Malgré les dommages importants causés par la guerre, le gouvernement et le pays ont jusqu'alors continué à fonctionner. "Les télécommunications fonctionnent, les banques fonctionnent, notamment les filiales françaises qui travaillent avec les banques ukrainiennes, afin de faire fonctionner un minimum les circuits économiques et financiers du pays, sinon c'est l'écroulement", expliquait hier à France 24, Jerôme Pasinetti, directeur de l'intelligence économique chez Amarante international. "Le véritable problème est dans l'incertitude liée à la production agricole et à l'industrie", poursuit l'expert, mais aussi aux canaux d'exportation de ces produits. Pour des mesures de sécurité, les grandes compagnies maritimes et routières n'opèrent plus en Ukraine et ne peuvent plus acheminer les marchandises, notamment via le port stratégique d'Odessa, actuellement sous les bombes.
Mais l'un des principaux problèmes économiques de l'Ukraine à venir est l'incertitude quant à la future récolte des produits agricoles. Le potentiel agricole du pays est majeur, avec 55 % des terres arables (blé, maïs, orge, colza, tournesol, betterave, soja).
L'agriculture et l'agroalimentaire sont ainsi l'un des moteurs de l'économie ukrainienne, générant 15% de son PIB, employant 20% de la population active et représentant 40% des exportations du pays, souligne une note du trésor français. Aujourd'hui, le pays produit 80 Millions de tonnes (Mt) de céréales et d'oléagineux par an, dont 54 à 55 Mt sont exportées. L'Ukraine est le premier exportateur d'huile de tournesol, le 2ème de colza, le 3ème exportateur de noix et de miel, le 4ème exportateur de maïs, d'orge et de sorgho et le 5ème exportateur de blé.
Face à un risque de pénurie, l'Ukraine a annoncé le 6 mars limiter les exportations de plusieurs produits agricoles (blé, avoine, volailles, oeufs...). Selon un décret publié, une licence décernée par les autorités est désormais nécessaire pour exporter le blé, la viande de volaille, les œufs, l'huile de tournesol. Des quotas ont également été introduits pour l'exportation de bétail, de viande de bétail, de sel, sucre, avoine, sarrasin, seigle, millet. Les revenus liés à l'agriculture devrait donc s'effondrer.
Le secteur industriel emploie quant à lui quelque 25% de la population active, selon les chiffres de la Banque mondiale, et représente plus de 20% du PIB. Le secteur manufacturier ukrainien est dominé par des industries lourdes telles que le fer (l'Ukraine est le septième producteur mondial de fer) et l'acier. Ces deux secteurs représentent à eux seuls environ 30% de la production industrielle.
VII- Le recours à une aide internationale massive ?
Dans ce contexte de guerre et d'arrêt de l'économie, "les besoins de financement sont importants, urgents et pourraient augmenter considérablement à mesure que la guerre continue", a détaillé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, auprès des journalistes de la presse internationale. Le FMI a annoncé lundi envoyer 1,4 milliard de dollars de fonds d'urgence à l'Ukraine - le maximum autorisé par ses règles. Cela s'ajoute aux 2,7 milliards de dollars d'allocation accordés à l'Ukraine précédemment et les 700 millions de dollars décaissés en décembre. Ce financement de 1,4 milliard d'euros supplémentaire est déjà sur le compte de l'Etat ukrainien, assure l'organisation internationale.
"L'objectif de soutenir le fonctionnement de l'économie ukrainienne et surtout la capacité des autorités ukrainiennes à payer les salaires, les pensions, fournir le financement nécessaire pour les services de base. Le financement a été fourni pour assurer les fonctions vitales de l'Etat", a précisé la directrice générale du FMI. "Nous sommes prêts à fournir un financement supplémentaire si cela s'avérait nécessaire", a-t-elle ajouté.
Il faut ajouter à cela les nombreux dons des ONG et des citoyens du monde entier, ainsi que des aides spécifiques des Etats, notamment de l'Union européenne, en plus de l'envoie d'armements militaires pour résister à l'agresseur russe.
Le président V.Zelensky a notamment exprimé auprès du FMI une vision spécifique de canaux de financement "pour aider la population, pour aider les entreprises et pour diriger la reconstruction".
VIII- La reconstruction de l'Ukraine avec les avoirs russes gelés ?
Dans une interview accordée à la BBC, le chef de la banque centrale ukrainienne, Kyrylo Shevchenko, a déclaré que les avoirs russes gelés dans des pays étrangers, à la suite de sanctions internationales, devraient être utilisés pour aider à reconstruire le pays.
"Le besoin d'argent sera énorme", a-t-il déclaré à la BBC. "Il pourrait être rempli grâce à des prêts et des subventions d'organisations multinationales et à une aide directe d'autres pays. Cependant, une grande partie du financement doit être obtenue à titre de réparation de l'agresseur, y compris des fonds qui sont actuellement gelés dans nos pays alliés".
On peut rêver et, comme chacun sait, l'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?
De son côté, la Banque mondiale prépare (déjà) un plan d'aide d'un montant global de 3 milliards de dollars. Hier, l'institution a annoncé une nouvelle aide de 200 millions de dollars. Cela s'ajoute aux 723 millions de dollars mobilisés pour l'Ukraine et son peuple la semaine dernière, dont 350 millions de dollars ont déjà été versés à l'Ukraine. Le total combiné de l'aide mobilisée par la Banque mondiale s'élève désormais à plus de 925 millions de dollars. Depuis son intégration en 1992, le pays a reçu 14 milliards de dollars de financement de la part de la Banque mondiale.
Au-delà de l'aide internationale, pour éviter l'effondrement de sa monnaie et l'instabilité de son système financier, le gouvernement ukrainien a imposé un contrôle des capitaux afin de préserver la disponibilité des réserves de change et réduire l'incertitude concernant le taux de change. Afin de soutenir davantage la stabilité financière, la Banque nationale d'Ukraine a mis en place une nouvelle facilité de liquidité et introduit des mesures réglementaires d'abstention. Bien que des limites de retrait en espèces aient été imposées, les transactions sans numéraire n'ont pas été limitées. "La politique budgétaire s'est concentrée sur la garantie de paiements prioritaires. L'Ukraine est restée à jour sur toutes les obligations de la dette", a expliqué Kristalina Georgieva.
IX- Pas de risque de défaut de paiement à court terme ?
A court terme, la viabilité de la dette "ne semble pas menacée", estime par ailleurs le FMI. "Les données préliminaires ont montré qu'au 1er mars 2022, les réserves internationales de l'Ukraine s'élevaient à 27,5 milliards de dollars, couvrant 3,8 mois d'importations actuelles, un montant suffisant pour que l'Ukraine respecte ses engagements", a détaillé M. Rashkovan.
Reste qu'en dépit de la solidité actuelle du système économique ukrainien, 90% de la population ukrainienne pourraient être confrontés à la pauvreté si la guerre se prolonge, alerte également ce mercredi le PNUD, qui estime à 2% la part des Ukrainiens vivant sous le seuil de pauvreté. Mais c'était avant la guerre. »
X- Quelle conclusion provisoire, dès lors ?
La sagesse ne serait-elle pas plutôt d’en appeler à la tenue d’une conférence internationale à laquelle ne seraient conviés aucun des incendiaires actuels, le but immédiat étant déjà un arrêt immédiat des combats, la protection et les soins aux populations civiles, la préservation du capital humain, scientifique, médical, industriel, économique et financier pour arrêter les destructions et remettre le pays en état de marche ?
Un vrai travail de vrai diplomate, en quelque sorte, hors de portée des acteurs institutionnels actuels qui ont perdu toute crédibilité.
« Une Europe qui protège… », n’est-ce pas ?
Sources et références
[i] https://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/culture/art/et-si-paris-etait-en-guerre_963513.html
[ii] https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/03/05/inauguration-du-college-du-renseignement-en-europe
[iii] Maxime Hanssen, 18 ans de développement effacés : le scénario extrême de l'économie ukrainienne, La Tribune, 17 mars 2022, https://www.latribune.fr/economie/international/l-ukraine-pourrait-perdre-jusqu-a-18-ans-de-progres-en-matiere-de-developpement-dans-le-scenario-le-plus-extreme-906288.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20220317&_ope=eyJndWlkIjoiNmVmNWY0NzYzODk2OGNiYjBiZDQzYzgwOTRjMTI2NDkifQ%3D%3D
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