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Accueil du site > Tribune Libre > Ukraine : incendies et incendiaires

Ukraine : incendies et incendiaires

« On avait remarqué ça nous autres, une nuit qu'on savait plus du tout où aller. Un village brûlait toujours du côté du canon.

On en approchait pas beaucoup, pas de trop, on le regardait seulement d'assez loin, le village, en spectateurs pourrait-on dire, à dix, douze kilomètres par exemple. Et tous les soirs ensuite, vers cette époque-là, bien des villages se sont mis à flamber à l'horizon, ça se répétait, on en était entourés, comme par un très grand cercle d'une drôle de fête de tous ces pays-là qui brûlaient, devant soi et des deux côtés, avec des flammes qui montaient et léchaient les nuages.

On voyait tout y passer dans les flammes : les églises, les granges, les unes après les autres, les meules qui donnaient des flammes plus animées, plus hautes que le reste, et puis les poutres qui se redressaient tout droit dans la nuit avec des barbes de flammèches avant de chuter dans la lumière.

Ça se remarque bien comment que ça brûle un village, même à vingt kilomètres. C'était gai. Un petit hameau de rien du tout qu'on apercevait même pas pendant la journée, au fond d'une moche petite campagne, eh bien, on a pas idée la nuit, quand il brûle, de l'effet qu'il peut faire ! On dirait Notre-Dame ! Ça dure bien toute une nuit à brûler, un village, même un petit, à la fin on dirait une fleur énorme, puis, rien qu'un bouton, puis plus rien.

Ça fume et alors c'est le matin. »

 

Louis-Ferdinand Céline - Voyage au bout de la nuit Denoël et Steele (1932)

 

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Terrible photographie que celle mise en exergue dans sa banalité de destruction de quelque chose de familier parce que Européen.

Image d’une Ukraine prise dans une aube fuligineuse, sale et glacée, celle d’un territoire non identifié qui pourrait se situer entre Kiev, Donetsk et Marioupol, je ne saurais dire.

Terrible image d’un territoire qui pourrait aussi préfigurer la région parisienne dans un conflit incertain mais par trop prévisible en raison d'un mélange d'incapacité, d'incurie et d'imprévision d'une géopolitique pourtant tellement présente sous nos yeux mais soigneusement systématiquement écartée par le déni de dirigeants européens complètement à la ramasse qui ne veulent surtout pas voir les résultats désastreux de leurs actions et manigances, embringués qu'ils sont par leur médiocrité et leur pleutrerie dans des rivalités stratégiques entre Américains et Russes qui les dépassent et dont ils sont les instruments complaisants et impuissants.

D'où ces résultats désastreux et l'irruption de la guerre qui tourne comme la menace d'un orage prêt à éclater, un peu comme le montrait la série de photomontages[i] du photographe de guerre Patrick Chauvel lors d’une exposition qui s’était tenue à la Monnaie de Paris en 2011, naturellement conspuée de tous côtés.

Pensez donc, pareils événements n’étaient que fiction inacceptable puisque cela ne pouvait arriver que « chez les autres », et surtout pas dans une « Europe qui protège [ii] », n’est-ce pas ?

Et là, sur cette terrible photo si récente, si présente, la réalité simple et blafarde des routes, des bâtiments détruits, des ruines fumantes, aucune trace de vie, plus la moindre activité humaine normale si ce n'est, à l’horizon, d’autres fumées d’incendies, avec le même cortège que l'on devine de drames réels, de bombardements, de ruines et de désolation.

On se croirait dans une version moderne de ces tableaux du Moyen-Age où l’on voyait le brûlement du moutier et les rougeoiements des incendies dans la nuit noire après le passage des Vikings ou des Varègues…

Mars 2022, à 2000 kms de la France, un pays européen dont on espère qu'il ne connaîtra pas l'état de debellatio, est en proie aux agissements de criminels de guerre dont la première localisation géographique est déjà sur place- en Ukraine -, comme on peut le constater ci-après dans une violence et une folie destructrices que rien - jamais rien - ne saurait expliquer ni justifier tant il est vrai que la moindre vie humaine de perdue est trop belle, trop fragile pour être anéantie dans des causes et des enjeux géopolitiques ineptes qui n'ouvrent que sur un futur aussi sombre qu'incertain :

https://www.donbass-insider.com/fr/2022/03/15/volnovakha-en-ruines-et-bain-de-sang-a-donetsk-les-crimes-de-guerre-de-larmee-ukrainienne-dans-le-donbass-continuent/

 

I- De très mauvaises indications

 

On prendra connaissance ici de l’intéressante et glaçante déclaration en date du 16 mars 2022 de l’ancien conseiller principal du Secrétaire à la Défense (Etats-Unis), le colonel Doug Macgregor, discussion d'un cynisme accompli sur la guerre russo-ukrainienne, dans laquelle l'intéressé expose le point de vue des Etats-Unis à propos de la continuation du conflit en Ukraine.

« Eh bien, à ce stade, explique Macgregor, nous devons conclure qu’il existe une opposition universelle à tout accord de paix impliquant la reconnaissance de tout succès russe ».

 « En fait, il semble de plus en plus que les Ukrainiens sont presque accessoires à l’opération dans le sens où ils sont là pour s’empaler sur l’armée russe. Et mourir en grand nombre, car le véritable objectif de toute cette affaire est la destruction de l’État russe et de Vladimir Poutine. »

https://www.realclearpolitics.com/video/2022/03/16/macgregor_washington_wants_war_to_continue_as_long_as_possible_in_hopes_to_overthrown_putin.html?fbclid=IwAR3MEELXrRhj8kK5XitkLF0U4RoXf5IBHyothi4y4-2ICKHCf0BfQ7TGG40

 

"In fact if anything, it looks more and more, as though Ukrainians are almost incidental to the operation in the sense that they are there to impale themselves on the Russian army. And die in great numbers, because the real goal of this entire thing is the destruction of the Russian state and Vladimir Putin."

Que dire de plus sinon que la perspective d'un arrêt de ce désastre en cours n'est pas du goût des incendiaires qui nourrissent le brasier dans lequel ils semblent manifestement trouver leur compte.

Comment ne pas voir en effet que la guerre au Donbass et désormais en Ukraine n’est rien d’autre que la continuation d’une mondialisation par d’autres moyens ?

Le fait est que le constat effectué par l’archevêque Américain dissident Mgr Vigano est difficilement contestable lorsqu’il déclare que « Les mondialistes ont fomenté la guerre en Ukraine pour établir la tyrannie du Nouvel Ordre Mondial, ajoutant que le peuple ukrainien, quel que soit le groupe ethnique auquel il appartient, n’est que le dernier otage involontaire du régime totalitaire supranational qui a mis à genoux les économies nationales du monde entier à cause de la tromperie du Covid. »

…ou de l’exploitation de l’effet d’aubaine qu’il a représenté pour assujettir des populations apeurées.  

https://www.lifesitenews.com/opinion/abp-vigano-globalists-have-fomented-war-in-ukraine-to-establish-the-tyranny-of-the-new-world-order/

http://ekladata.com/uZocalBixJamUM-UH14fo3SWcsw/Abp.-Vigano_-Globalists-have-fomented-war-in-Ukraine-to-establish-the-tyranny-of-the-New-World-Order-LifeSite.pdf

Où va-t-on, désormais ? Par-delà le volet militaire qui s'achèvera en une reconfiguration géopolitique de l'Europe en général et de l'Ukraine en particulier avec tous les pays riverains de la Mer Noire dont la Turquie figure comme une pierre angulaire, l'inconnue majeure demeure celle des implications économiques qui pèsent à court et moyen terme sur l'Ukraine.

 

II- Les incertitudes d'un futur sombre

 

Comme l’explique ce très bon connaisseur de la situation en Ukraine qu’est le journaliste économique Maxime Hanssen dans une excellente analyse que l’on citera ci-après[iii] « La guerre en Ukraine, consécutive à l'invasion russe, a détruit les infrastructures, ravagé les cultures et érodé le capital-humain. Le PIB pourrait se contracter jusqu'à 35% si le conflit s'enlise. Conséquence, plus de 90% des ukrainiens pourraient se retrouver dans une situation de grande pauvreté. Le coût de la reconstruction du pays s'élève déjà à 100 milliards de dollars, estime le gouvernement ukrainien.

Derrière les chiffres froids des décès et les bombes destructrices, le conflit en Ukraine ravage en effet le capital humain et les moyens de production de cet État de 42 millions d'habitants, dont près de 3 millions ont déjà quitté leur pays, soit 7% de la population. Selon les premières estimations du Fonds monétaire international (FMI), et à cause de l'invasion russe - qui a entraîné une résistance armée ukrainienne - le PIB ukrainien (155 milliards de dollars en 2020) devrait se contracter d'au moins de 10% cette année. Et cela dans une perspective de "résolution rapide du conflit".

 

III- Car c’est là que réside l’avenir du pays

 

"Si le conflit s'enlisait, poursuit Maxime Hanssen, sur la base de l'historique des guerres au Liban, en Irak, en Syrie ou au Yémen, il pourrait plonger de 25% à 35%", alerte toutefois le Fonds monétaire international. "Le scénario le plus extrême est évidemment une implosion de l'économie", a pour sa part expliqué ce mercredi 16 mars 2022 Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (UNDP/PNUD), agence affiliée à l'ONU.

"Nous estimons que jusqu'à 18 ans de progrès en matière de développement pourraient être effacés en 12 à 18 mois en Ukraine", s'alarme encore Achim Steiner.

 

IV- Un paysage économique qui a déjà radicalement changé

 

En 2014 et 2015, l'Ukraine avait également subi un choc économique, avec une production en baisse de 6,6 % et 10 % respectivement, à la suite de l'annexion de la Crimée par la Russie. Mais l'économie ukrainienne, fortement dépendante des exportations, a progressé de 3 % l'an dernier, portée par une récolte céréalière record. La production devait encore augmenter de 3,6 % en 2022.

Mais qu'en sera-t-il cette année ? Ainsi que le rapporte Laurence Girard le 2 mars dernier dans le quotidien Le Monde, la Russie s’est imposée comme le premier exportateur mondial de blé, et l’Ukraine écoule à elle seule plus de la moitié de l’huile de tournesol commercialisée sur la planète. Or, il reste aujourd’hui 6 millions de tonnes de blé et plus de 12 millions de tonnes de maïs à vendre en Ukraine, sans oublier près de 12 millions de tonnes de blé en Russie.

Les dégâts sont déjà majeurs et le paysage économique a radicalement changé. "Les dégâts sur les infrastructures sont massifs. Nous avons des pénuries de nourriture, de médicaments ; dans certaines parties du pays, l'électricité estcoupée ; et la partie la plus précieuse de la richesse de l'Ukraine - son capital humain - est laissée en nombre que nous n'avons pas vu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale", s'est émue Mme Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international dans une rencontre avec des journalistes le 14 mars dernier.

 

"Au 6 mars 2022, 202 écoles, 34 hôpitaux, plus de 1.500 habitations dont des immeubles, des dizaines de kilomètres de routes et d'innombrables infrastructures critiques dans plusieurs villes ukrainiennes ont été entièrement ou partiellement détruits par les troupes russes", décrit Vladyslav Rashkovan, le directeur exécutif du FMI représentant l'Ukraine.

Selon le principal conseiller économique de la présidence ukrainienne, Oleg Oustenko, l'invasion de son pays par la Russie avait déjà provoqué au moins 100 milliards de dollars de dégâts. "Mais pour nous, le FMI ou la Banque mondiale, il faut voir la fin des hostilités pour pouvoir évaluer ce qu'il faudrait [comme moyens financiers] pour la reconstruction."

On réservera donc l'inventaire général des destructions de masse au langage pour le moment convenu sinon verbeux des représentants d'organisations ou d'institutions internationales adoptant les mines contristées requises en pareilles circonstances, sachant que par-delà ces destructions c'est en réalité tout un potentiel économique qui se trouve quotidiennement mis en péril sinon anéanti.

 

V- 50% des entreprises ukrainiennes ont fermé ou soutiennent l'effort de guerre

 

Selon les estimations du FMI, 50% des entreprises ukrainiennes ont complètement fermé. Les citoyens qui sont restés rejoignent massivement les forces de défense territoriale, cette armée citoyenne qui épaule les unités régulières. Le gouvernement ukrainien réorganise la production du pays pour soutenir l'effort de guerre. Et exhorte également les expatriés ou ceux qui viennent de quitter le pays d'envoyer des fonds pour soutenir la population et l'activité de défense.

Les envois de fonds des expatriés sont historiquement très précieux dans la richesse du pays. En 2020, ils représentaient 10 % du PIB, principalement en provenance de Pologne, de Hongrie et de la République tchèque. Ils soutiennent traditionnellement non seulement la consommation des ménages, mais contribuent également aux comptes extérieurs. En effet, le solde du compte courant est devenu exceptionnellement positif (3,4 %) en 2020 grâce, notamment, à la résilience des envois de fonds, alors qu'il serait tombé au-delà de -6 % sans cette contribution.

 

VI- Menace sur la production agricole qui représente 15% du PIB et 20% des emplois

 

Malgré les dommages importants causés par la guerre, le gouvernement et le pays ont jusqu'alors continué à fonctionner. "Les télécommunications fonctionnent, les banques fonctionnent, notamment les filiales françaises qui travaillent avec les banques ukrainiennes, afin de faire fonctionner un minimum les circuits économiques et financiers du pays, sinon c'est l'écroulement", expliquait hier à France 24, Jerôme Pasinetti, directeur de l'intelligence économique chez Amarante international. "Le véritable problème est dans l'incertitude liée à la production agricole et à l'industrie", poursuit l'expert, mais aussi aux canaux d'exportation de ces produits. Pour des mesures de sécurité, les grandes compagnies maritimes et routières n'opèrent plus en Ukraine et ne peuvent plus acheminer les marchandises, notamment via le port stratégique d'Odessa, actuellement sous les bombes.

 Mais l'un des principaux problèmes économiques de l'Ukraine à venir est l'incertitude quant à la future récolte des produits agricoles. Le potentiel agricole du pays est majeur, avec 55 % des terres arables (blé, maïs, orge, colza, tournesol, betterave, soja).

 L'agriculture et l'agroalimentaire sont ainsi l'un des moteurs de l'économie ukrainienne, générant 15% de son PIB, employant 20% de la population active et représentant 40% des exportations du pays, souligne une note du trésor français. Aujourd'hui, le pays produit 80 Millions de tonnes (Mt) de céréales et d'oléagineux par an, dont 54 à 55 Mt sont exportées. L'Ukraine est le premier exportateur d'huile de tournesol, le 2ème de colza, le 3ème exportateur de noix et de miel, le 4ème exportateur de maïs, d'orge et de sorgho et le 5ème exportateur de blé.

 Face à un risque de pénurie, l'Ukraine a annoncé le 6 mars limiter les exportations de plusieurs produits agricoles (blé, avoine, volailles, oeufs...). Selon un décret publié, une licence décernée par les autorités est désormais nécessaire pour exporter le blé, la viande de volaille, les œufs, l'huile de tournesol. Des quotas ont également été introduits pour l'exportation de bétail, de viande de bétail, de sel, sucre, avoine, sarrasin, seigle, millet. Les revenus liés à l'agriculture devrait donc s'effondrer.

 Le secteur industriel emploie quant à lui quelque 25% de la population active, selon les chiffres de la Banque mondiale, et représente plus de 20% du PIB. Le secteur manufacturier ukrainien est dominé par des industries lourdes telles que le fer (l'Ukraine est le septième producteur mondial de fer) et l'acier. Ces deux secteurs représentent à eux seuls environ 30% de la production industrielle.

 

VII- Le recours à une aide internationale massive ?

 

Dans ce contexte de guerre et d'arrêt de l'économie, "les besoins de financement sont importants, urgents et pourraient augmenter considérablement à mesure que la guerre continue", a détaillé la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, auprès des journalistes de la presse internationale. Le FMI a annoncé lundi envoyer 1,4 milliard de dollars de fonds d'urgence à l'Ukraine - le maximum autorisé par ses règles. Cela s'ajoute aux 2,7 milliards de dollars d'allocation accordés à l'Ukraine précédemment et les 700 millions de dollars décaissés en décembre. Ce financement de 1,4 milliard d'euros supplémentaire est déjà sur le compte de l'Etat ukrainien, assure l'organisation internationale.

 

"L'objectif de soutenir le fonctionnement de l'économie ukrainienne et surtout la capacité des autorités ukrainiennes à payer les salaires, les pensions, fournir le financement nécessaire pour les services de base. Le financement a été fourni pour assurer les fonctions vitales de l'Etat", a précisé la directrice générale du FMI. "Nous sommes prêts à fournir un financement supplémentaire si cela s'avérait nécessaire", a-t-elle ajouté.

 

Il faut ajouter à cela les nombreux dons des ONG et des citoyens du monde entier, ainsi que des aides spécifiques des Etats, notamment de l'Union européenne, en plus de l'envoie d'armements militaires pour résister à l'agresseur russe.

Le président V.Zelensky a notamment exprimé auprès du FMI une vision spécifique de canaux de financement "pour aider la population, pour aider les entreprises et pour diriger la reconstruction".

 

VIII- La reconstruction de l'Ukraine avec les avoirs russes gelés ?

 

Dans une interview accordée à la BBC, le chef de la banque centrale ukrainienne, Kyrylo Shevchenko, a déclaré que les avoirs russes gelés dans des pays étrangers, à la suite de sanctions internationales, devraient être utilisés pour aider à reconstruire le pays.

"Le besoin d'argent sera énorme", a-t-il déclaré à la BBC. "Il pourrait être rempli grâce à des prêts et des subventions d'organisations multinationales et à une aide directe d'autres pays. Cependant, une grande partie du financement doit être obtenue à titre de réparation de l'agresseur, y compris des fonds qui sont actuellement gelés dans nos pays alliés".

On peut rêver et, comme chacun sait, l'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?

De son côté, la Banque mondiale prépare (déjà) un plan d'aide d'un montant global de 3 milliards de dollars. Hier, l'institution a annoncé une nouvelle aide de 200 millions de dollars. Cela s'ajoute aux 723 millions de dollars mobilisés pour l'Ukraine et son peuple la semaine dernière, dont 350 millions de dollars ont déjà été versés à l'Ukraine. Le total combiné de l'aide mobilisée par la Banque mondiale s'élève désormais à plus de 925 millions de dollars. Depuis son intégration en 1992, le pays a reçu 14 milliards de dollars de financement de la part de la Banque mondiale.

 

Au-delà de l'aide internationale, pour éviter l'effondrement de sa monnaie et l'instabilité de son système financier, le gouvernement ukrainien a imposé un contrôle des capitaux afin de préserver la disponibilité des réserves de change et réduire l'incertitude concernant le taux de change. Afin de soutenir davantage la stabilité financière, la Banque nationale d'Ukraine a mis en place une nouvelle facilité de liquidité et introduit des mesures réglementaires d'abstention. Bien que des limites de retrait en espèces aient été imposées, les transactions sans numéraire n'ont pas été limitées. "La politique budgétaire s'est concentrée sur la garantie de paiements prioritaires. L'Ukraine est restée à jour sur toutes les obligations de la dette", a expliqué Kristalina Georgieva.

 

IX- Pas de risque de défaut de paiement à court terme ?

 

A court terme, la viabilité de la dette "ne semble pas menacée", estime par ailleurs le FMI. "Les données préliminaires ont montré qu'au 1er mars 2022, les réserves internationales de l'Ukraine s'élevaient à 27,5 milliards de dollars, couvrant 3,8 mois d'importations actuelles, un montant suffisant pour que l'Ukraine respecte ses engagements", a détaillé M. Rashkovan.

Reste qu'en dépit de la solidité actuelle du système économique ukrainien, 90% de la population ukrainienne pourraient être confrontés à la pauvreté si la guerre se prolonge, alerte également ce mercredi le PNUD, qui estime à 2% la part des Ukrainiens vivant sous le seuil de pauvreté. Mais c'était avant la guerre. »

 

X- Quelle conclusion provisoire, dès lors ?

 

La sagesse ne serait-elle pas plutôt d’en appeler à la tenue d’une conférence internationale à laquelle ne seraient conviés aucun des incendiaires actuels, le but immédiat étant déjà un arrêt immédiat des combats, la protection et les soins aux populations civiles, la préservation du capital humain, scientifique, médical, industriel, économique et financier pour arrêter les destructions et remettre le pays en état de marche ?

Un vrai travail de vrai diplomate, en quelque sorte, hors de portée des acteurs institutionnels actuels qui ont perdu toute crédibilité.

 

« Une Europe qui protège… », n’est-ce pas ?

 

Sources et références

 

 


[i] https://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/culture/art/et-si-paris-etait-en-guerre_963513.html 

[ii] https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/03/05/inauguration-du-college-du-renseignement-en-europe

[iii] Maxime Hanssen, 18 ans de développement effacés : le scénario extrême de l'économie ukrainienne, La Tribune, 17 mars 2022, https://www.latribune.fr/economie/international/l-ukraine-pourrait-perdre-jusqu-a-18-ans-de-progres-en-matiere-de-developpement-dans-le-scenario-le-plus-extreme-906288.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20220317&_ope=eyJndWlkIjoiNmVmNWY0NzYzODk2OGNiYjBiZDQzYzgwOTRjMTI2NDkifQ%3D%3D

 


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39 réactions à cet article    


  • Lynwec 18 mars 2022 18:32

    Ah oui, brillante, l’idée d’une conférence internationale sur le sujet, sans les pays en conflit ( « les incendiaires » ), on a vu avec le protocole de Minsk l’impact phénoménal des accords signés pour établir la paix dans cette région.

    Si la conférence internationale débouchait sur la dissolution de l’Otan, le départ des troupes américaines de toutes les bases disséminées de par le monde, de même que pour celles des autres grandes puissances (ça sera plus rapide dans un cas que dans l’autre...) ainsi que leurs missiles, on pourrait croire à une volonté de négociations pacifiques. Ceci n’arriverait à terme que si l’état profond cabaliste venait à perdre le pouvoir aux USA, raison pour laquelle les dernières présidentielles furent truquées.

    Et se lamenter sur les conséquences (réelles) des combats actuels pour la population et le pays sous tous les aspects en omettant que des conséquences, il y en avait depuis huit ans, ça fait un peu tache dans le décor, point de vue impartialité.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 18 mars 2022 18:46

      @Lynwec
      Bonsoir et merci pour votre excellente observation.
      Vous avez raison.
      Quant aux accords de Minsk (I et II), rappelez-moi qui les a littéralement sabotés ?
      Réponse ci-après dans un papier publié le 27 avril 2021, annonciateur de ce qui s’est produit depuis.

      Depuis plusieurs semaines et jusqu’à très récemment, les médias occidentaux ont sonné l’alarme sur une menace d’invasion russe de l’Ukraine. Le stationnement jusqu’à très récemment de troupes russes à la frontière de l’Ukraine semble en fait avoir été une réponse à l’intensification de l’activité belligérante dans la région de la part des forces armées de Kiev. Kiev utilisait la « menace d’invasion », évoquée sans conteste par les principaux médias occidentaux, pour faire pression sur l’OTAN afin qu’elle l’accepte dans le pacte, un événement improbable qui aurait eu des conséquences désastreuses pour la paix mondiale. À défaut, Kiev espérait au moins de l’argent frais et des armes accrues de ses patrons occidentaux.
      Volodymir Ichchenko est un militant politique de gauche en Ukraine, rédacteur de la revue Spiln’ya. Il enseigne actuellement à l’Université technique de Dresde.
      D.M.

      Il existe maintenant un espoir très fragile que l’Allemagne et la France vont commencer à faire un peu plus de pression dans le cadre de leur approche « groupée » des accords de Minsk [1] pour que l’Ukraine mette enfin en œuvre au moins certaines des dispositions politiques que toutes les parties avaient signées en 2015. Ceci se produit après six ans de leur choix d’ignorer le sabotage pratique des accords de Minsk par l’Ukraine et seulement après le récent « claquement de sabres » de la part de la Russie. [2]Je ne suis même pas sûr qu’il y ait autre chose que des rumeurs et des vœux pieux derrière ces espoirs. Néanmoins, on dit déjà en Ukraine que si on la pousse à mettre en œuvre les accords de Minsk "imposés par la Russie« cela pourrait provoquer une »guerre civile" dans le pays. Ce discours répète les tropes de la campagne « anti-capitulation » des nationalistes ukrainien.ne.s de droite de 2019, organisée après que le président Zelenskyi ait obtenu quelques succès majeurs dans le cessez-le-feu, l’échange des prisonniers de guerre et des prisonniers politiques, et a accepté la « formule Steinmeier ». [3]

      Ce discours est très problématique pour deux raisons.

      1. Il ignore le fait que toute solution stable à la guerre civile nécessite soit une privation massive du droit de vote, un nettoyage politique, la déportation de la population « collaborationniste » de la région séparatiste du Donbass, soit alternativement, la transformation de l’Ukraine en un pays radicalement plus pluraliste aux niveaux culturel, idéologique et politique.Cela à son tour nécessite la reconnaissance et l’acceptation des « mauvais.e.s Ukrainien.ne.s » (qui représentent environ la moitié de la population de l’Ukraine d’avant-guerre) en tant que partie légitime de la nation ukrainienne ayant le droit légitime d’être représentées dans la sphère publique et dans la vie politique. La réduction des accords de Minsk par les ultranationalistes à une « capitulation » face aux demandes « imposées par la Russie » ignore obstinément la nécessité d’une transformation pluraliste de l’Ukraine, pour laquelle les accords de Minsk sont un pas en avant et un outil politique.

      2. Sans même aborder la question de savoir si ce qui se passe dans le pays est déjà une guerre civile, le discours sur une escalade inévitable en « guerre civile » est une sorte de plaisanterie en soi.D’une part, cela semble reconnaître qu’il existe vraiment de profondes contradictions au sein de la société ukrainienne, si profondes qu’elle est au bord de la désintégration en guerre civile en raison des obligations internationales de l’État ukrainien.D’un autre côté, ce discours me rappelle toujours comment l’extrême droite discute des événements publics LGBT. Bien souvent, ils et elles n’articulent aucune menace directe, mais disent que, puisque la question LGBT est si impopulaire, elle peut « provoquer » la société, et la « société » peut réagir par la violence. Alors, mieux vaut ne pas « provoquer » la société pour éviter la violence « inévitable ».Ces stratégies rhétoriques rappellent aussi assez ironiquement la défense de l’annexion russe de la Crimée, le tristement célèbre Poutine-verstehen [4]. Poutine a prévenu que si l’Ukraine rejoignait l’OTAN, elle le ferait sans la Crimée. Alors maintenant, l’annexion n’est prétendument pas la faute de la Russie.Il faut arrêter ce verstehen’isme de la dite « société civile » nationaliste ukrainienne. Il s’agit en fait d’un groupe numériquement mineur, mais bien organisé, qui domine la sphère publique ukrainienne. Il a obtenu le statut de monopole dans la représentation internationale de l’ensemble de la société avec l’aide complice d’une grande partie des médias occidentaux. Cependant, les idées de ce groupe politique dominant ne sont pas vraiment populaires au sein de la société ukrainienne dans son ensemble.Une révolte nationaliste est une révolte nationaliste. Elle ne conduira pas à une escalade « inévitable » de la guerre civile si elle est traitée de manière opportune et appropriée, comme le font d’autres pays qui ont fini par reconnaître les menaces émergentes de l’extrême droite. Cela peut être évité surtout s’il n’est pas alimenté, mais clairement combattu et condamné, par les puissances étrangères dont l’Ukraine dans son ensemble et sa « société civile » dépendent aujourd’hui tellement.

      [1Les accords de Minsk de septembre 2014 ont été signés par toutes les parties au conflit, y compris la Russie, l’Ukraine et les régions séparatistes. Il prévoit, entre autres, des négociations directes entre Kiev et les représentant.e.s des régions, la décentralisation du pouvoir, des élections locales, une amnistie générale. L’opposition ultranationaliste en Ukraine (la « société civile ») à l’accord a empêché sa mise en œuvre. Les soi-disant « groupes », une ventilation détaillée de la séquence des étapes vers une résolution finale, ont été discutés, jusqu’à présent sans résultats pratiques, depuis la fin de 2020[2Référence aux troupes russes récemment déplacées, et maintenant retirées, près de la frontière.[3Le ministre allemand des Affaires étrangères d’alors Walter Seinmeier a proposé une version simplifiée des accords en 2016 dans l’espoir d’amener Kiev à accepter la séquence d’événements esquissée dans l’accord initial : d’abord, élections dans les territoires séparatistes supervisés par l’OSCE, suivies de l’accord d’autonomie pour les territoires séparatistes, et puis le retour du contrôle de la frontière orientale à Kiev.[4Plus ou moins : “compréhension sympathique ».


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 18 mars 2022 18:33

      Note :

      Le dessin de l’ours Russe coupant les tentacules de l’OTAN et des précédents envahisseurs de la Russie est signé Vitaly Podvichkine (RIA.RU).

      RB

      cf. aussi : https://external-preview.redd.it/d0Cb5mcUXnrNIbAuJbUgQwW9oC_ZzE7JJe8Cgr9Pjd0.jpg?width=960&crop=smart&auto=webp&s=3d303ee9220c28e1ccbf7fa512202598585417de


      • Clocel Clocel 18 mars 2022 19:40

        J’adore ce dessin, très très efficace...


      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 09:52

        @Clocel

        Bonjour.
        Un dessin très explicite, en effet.
        Bien à vous,
        Renaud Bouchard


      • Lynwec 18 mars 2022 18:39

        Sinon, pendant qu’on braque les projecteurs sur ce conflit, on subit quand même le contrecoup de deux ans de covidisme :

        https://mortsapresvaccination.wordpress.com/

        La lecture de tous les articles prend de plus en plus de temps, ce qui n’est pas bon signe... Mais il ne faut pas oublier (un des buts du tir de barrage médiatique actuel)

        https://www.lelibrepenseur.org/covid-deux-ans-apres-en-espagne-lemergence-dune-pandemie-mentale-chez-les-plus-jeunes/

        La maltraitance continuelle sur des enfants culpabilisés,asphyxiés et à qui on a inculqué la crainte de l’autre finit par avoir des conséquences psychologiques sérieuses. Un traitement humaniste de la situation vis à vis de nos enfants hautement compatible avec les valeurs de la GPA, de l’avortement à tous les stades et autres grands « progrès » de civilisation.


        • slave1802 slave1802 18 mars 2022 19:05

          @roman_garev

          Ta gueule le Speznaze, t’as pas un pays à dénazifié ?


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 18 mars 2022 19:25

          @Lynwec

          Vous avez amplement raison.

          Maltraitance, population abreuvée d’âneries, « confinée », prête à monnayer et abdiquer sa liberté pour 340 € d’amende, porteuse de muselière, ne comprenant rien à rien de la soupe empoisonnée qu’elle est prête à se faire injecter pour « retrouver sa vie (merdique) d’avant », refusant de comprendre qu’un « vaccin » (qui n’est ici qu’une thérapie génique expérimentale dangereuse sinon mortelle) devrait servir à se prémunir et non à aller au cinéma ou en voyage, population crédule, trouillarde, imbécile, lâche, qui a accepté par mésintelligence de défoncer le patrimoine génétique de ses enfants, population de pleutres, de collabos, d’abrutis, enfermée dans le déni et la mauvaise foi pour ne pas reconnaître qu’elle a fait n’importe quoi de sa santé...

          Population trop heureuse de promouvoir les valeurs de la GPA, de l’avortement à tous les stades et autres grands « progrès » de civilisation, tout ce que le chroniqueur Russe Romain Garev dénonce par ailleurs lorsqu’il écrit que : "Dans le même temps les pays occidentaux sombrent dans un naufrage économique et idéologique total : Explosion du chômage, inflation, invasions migratoires, émeutes racistes aux Etats-Unis, apparition des BLM et explosion du « racisme anti-blancs », négation des valeurs religieuses, développement des mouvements LGBT et des réseaux pédophiles, etc., jusqu’à la crise du « covid ».

          Une seule conclusion, comme Ferrante dans La Reine Morte d’Henry de Montherlant :

          « II est là tout entier. Allez, allez, en prison ! En prison pour médiocrité ! »

          Bien à vous,
          Renaud Bouchard


        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 18 mars 2022 19:26

          @slave1802
          Pas d’insultes et encore moins de propos désobligeants, voulez-vous ?
          Merci beaucoup.

          RB


        • DACH 18 mars 2022 22:00

          @CYRUS= Plusieurs millions d’entre eux sont déjà israéliens !!!!!!! Et s’en portent mieux qu’à Gaza !!!!!


        • DACH 18 mars 2022 22:33

          @CYRUS=les sondages réguliers sur ce sujet démontrent clairement leurs préférences. Liberté israélienne et activité économique israélienne contre incurie palestinienne. Leur choix est fait pour longtemps.


        • zoreol il faudrait 18 mars 2022 18:48

          une région maudite ? Déjà, en 1915 : 

          Attaque nocturne contre Ostrow.

           

           

          Pour le 18 janvier (1915) était envisagée une opération de grande envergure contre le site d’Ostrow (près de Tarnow), dans le but de prendre des prisonniers et du matériel de guerre et de détruire le pont qui enjambait le Dunajec à l’est de Ostrow.

          De 5h30 à 6h pm l’artillerie prit Ostrow sous un feu destructeur, et à 6h elle dirigea son feu sur Goslawice. Les deux localités ne tardèrent pas à être la proie des flammes. Grenades et obus traçaient leurs sentiers de feu dans le ciel nocturne. Pendant ce temps les détachements du régiment prévus pour l’attaque se sont mis en position.

          La 11e compagnie, renforcée par 20 sapeurs du bataillon 47 du génie qui devaient faire sauter le pont du Dunajec, s’avança, depuis le pont de chemin de fer, le long de la digue du fleuve, vers le flanc est de Ostrow. Le 1er bataillon, dont les tranchées avaient été occupées par mesure de protection par les 6e et 8e compagnies, fut déployé depuis la direction de la gare de Bogumilowice jusque vers le coin sud-ouest de Ostrow. Aux premières lignes se trouvaient les 2e, 3e et 4e compagnies, alors que la 1ère compagnie suivait comme réserve. La 7e compagnie marcha sur Goslawice pour cacher à l’adversaire, par une attaque simulée, le véritable but de l’opération. A sa gauche les chasseurs du 19e menaient également une fausse attaque.

          La lueur des flammes de l’incendie qui dévorait Ostrow était si intense que le champ de bataille était largement éclairé. Au-devant se détachaient nettement les silhouettes des tireurs qui s’avançaient vers le village en formant un grand demi-cercle. La lueur des flammes dansait sur les canons plantés aux abords. Les canons n’étaient pas chargés, les clés rangées dans les havresacs. Bientôt les Russes entamèrent un tir nourri, en illuminant le champ de bataille presque comme en plein jour avec des projecteurs. Alors que les nôtres étaient éblouis par la clarté des flammes, les Russes avaient d’excellentes cibles, dans la mesure où leurs tranchées n’avaient presque pas souffert des tirs précédents. On voyait les réserves russes, qui avaient leurs quartiers dans la digue à l’est du village, accourir en file ininterrompue entre les maisons qui brulaient comme des torches et sauter dans les tranchées à la lisière du village. Malgré cela, les rangées d’attaquants se faufilèrent jusqu’aux barrages bien protégés. Mais de là il était impossible d’avancer davantage, bien que des mains habiles eussent remis en service les canons et que les tirs eussent repris. Parmi d’autres succomba le lieutenant Meier de la 3e compagnie.

          Le chef de bataillon, le capitaine Trump, donna l’ordre de repli sur la gare de Bogumilowice. La 3e compagnie fut la première à se mettre hors de portée de l’ennemi, suivie de la 2e compagnie. Dans ces circonstances les compagnies furent dispersées, de sorte que les ordres et les informations passaient mal. La 4e compagnie restait introuvable. Elle avait perdu le contact avec la 3e compagnie et n’avait pas capté l’ordre de repli. Elle s’était enterrée dans des tranchées tout près des positions ennemies et poursuivait un combat âpre et sanglant. C’est là que tombèrent les lieutenants Zaedow et Lies. Leurs dépouilles sont restées dans les mains de l’ennemi. Le Feldwebel Beier fut grièvement blessé. Ce n’est que vers 12h30 le lendemain que la vaillante compagnie vit qu’elle était seule face à l’ennemi, et commença à se replier. La 11e compagnie, avec les sapeurs qui s’y étaient joints, n’a pas non plus réussi à forcer les barrages ennemis. Le lieutenant Hamann et 7 hommes furent blessés, un autre porté disparu. Les pertes du 1er bataillon, outre les officiers déjà cités, s’élevaient à 38 sous-officiers et hommes de troupe, morts ou blessés.

           

          Extrait du livre :

           « Das Reserve-Infanterie-Regiment Nr 217 im Weltkriege », (Hans Schulze, 1932)


          • jjwaDal jjwaDal 18 mars 2022 19:07

            Une conférence internationale à laquelle ne serait conviée aucun des incendiaires actuels ? Bonne idée. Et ils se torcheront avec le document relatant les conclusions de celle-ci, vu que cette guerre n’est venue que par eux et ne peux cesser que par eux.
            Quand les USA ont agressé l’Irak qui après 20 ans de sanctions économiques ne menaçait ni la sécurité des USA, ni celle des pays alentours, je n’ai aucun souvenir d’une volonté commune de mettre un terme aux agressions multiples et injustifiés de ces cinglés de la gâchette à travers des sanctions économiques, un décrochage de SWIFT et autres refus d’importer quoi que ce soit des USA.
            Une fois de plus, l’Europe de la guerre, est incapable de prévenir une guerre en Europe, après avoir émasculé toute crédibilité diplomatique de ses Etats membres en les arrimant aux intérêts US qui ne peuvent être juges et parties légitimes que dans des cerveaux malades.
            Donc...
            Je pense que l’avenir retiendra, si nous en avons un, que notre sort collectif s’est joué au moment où en 1994, on a choisis implicitement de rejouer la farce macabre imposée à l’Allemagne après la première guerre mondiale. L’ouverture de l’OTAN aux ex pays de l’URSS aura été l’équivalent du Traité de Versailles, imposée à une nation avec des milliers de têtes nucléaires et qui n’a jamais connu la démocratie de toute son histoire. C’était de facto, jouer à la roulette russe. Nous avons perdu bien plus que nous ne pouvons l’imaginer en ce jour.


            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 00:49

              @jjwaDal
              Bonsoir et merci pour votre commentaire.

              Il n’y a qu’une solution diplomatique à cette crise : les États-Unis et l’Europe doivent conclure un accord contraignant aux termes duquel l’Ukraine s’engagera à ne jamais intégrer l’OTAN et restera un pays neutre en échange d’un retrait Russe complet et de réparations des pertes subies.

              On trouvera ci-après une intéressante contribution à cette réflexion.

              https://slate.com/news-and-politics/2022/03/how-to-end-the-war-in-ukraine.html

              Une autre approche :

              https://www.atlanticcouncil.org/blogs/new-atlanticist/four-ways-the-war-in-ukraine-might-end/

              Une solution acceptable :

              https://www.politico.com/news/magazine/2022/02/09/a-four-step-off-ramp-for-resolving-the-ukraine-crisis-00006769

              Cordialement,
              Renaud Bouchard


            • Seth 19 mars 2022 15:06

              @Renaud Bouchard

              Et si question était l’existence même de l’obsolète OTAN en dépit de la fin de l’Accord de Varsovie ?

              Pourquoi cette entente existe-t-elle encore alors que l’adversiare qui l’avait motivé, lui, n’existe plus ?

              Qu’est ce qui la justifie encore et dans quels buts ?


            • jjwaDal jjwaDal 19 mars 2022 19:02

              @Renaud Bouchard
              Ces analyses oublient copieusement les conditions qui ont rendu possible cet affrontement. Quand Gorbatchev a signé l’arrêt de mort de l’URSS, toutes les options de rapprochement étaient a priori sur la table. En faire une alliée était alors chose parfaitement concevable. On a bien réussi avec l’Allemagne à peine débarrassée du nazisme, alors que tous les pays d’Europe fleurissaient des tombes de parents morts à cause de l’Allemagne.
              Or l’adhésion à l’U.E. était impossible pour un Etat qui n’a pas vocation à perdre sa souveraineté, chose acceptée pour des raisons diverses par tous les autres, qui sont de facto des vassaux des USA via leur appartenance à l’OTAN. Même une Russie démocratique aurait été refoulée pour cette raison.
              Par ailleurs l’adhésion à l’OTAN (demandée par Poutine) était également impossible pour de multiples raisons en grande partie surmontables, sauf une de taille... La Russie dans l’OTAN rendait cette association caduque,car où trouver un ennemi potentiel à contrer pour cette alliance agrandie . Par ailleurs le rôle moteur des USA aurait notablement été diminué. Le complexe militaro industriel US (le seul à tirer un bénéfice indéniable de ce conflit) n’aurait pu le tolérer pour des raisons existentielles.
              Par ailleurs, une U.E. avec la Russie aurait constitué une menace économique (perçue comme telle) par les USA, vu la taille de population de cet ensemble et les immenses ressources naturelles de la Russie.
              On les a donc laissés se débrouiller pour parvenir à la démocratie en les tenant à l’écart de toute coopération notable qui n’aurait pu que diminuer la crainte des pays d’Europe centrale vis à vis de ce voisin.
              Ces analyses laisse la cause majeure de la situation intacte et pour cause. Le problème pour nous n’est pas la Russie mais bien les USA et leurs représentants dans la bureaucratie de l’Union.


            • CATAPULTE CATAPULTE 20 mars 2022 11:13

              @Renaud Bouchard
              .
              La neutralité est une hypocrisie...
              Celle de la Serbie en le plus parfait exemple...
              Se promettre ainsi de ne pas exister sur la scène internationale n’est pas tenable à long terme...
              La neutralité est dans le même temps la promesse d’un avenir hésitant, fait de tentations perpétuelles venant de toutes part, le projet d’un champ de guerre d’influence...
              Du reste, la Russie est environnée d’états dont elle n’a pas exigé la neutralité...


            • CATAPULTE CATAPULTE 20 mars 2022 12:13

              Le Mexique a ostensiblement pris position en faveur de la Russie... et l’a fait savoir...
              Les Etats-unis n’ont pas encore planifié le bombardement du pays et le massacre des Mexicains...
              Une faiblesse, sans doute...


            • DACH 18 mars 2022 22:27

              Ce que pense un e diplomate russe. « M. Kozyrev soutient que les sanctions doivent être maintenues jusqu’à ce que la Russie dispose d’une presse libre, « pas d’une presse libre Potemkine », et jusqu’à ce qu’elle organise des élections libres et équitables.« Il ne s’agit pas de Poutine lui-même », déclare Kozryev. « Il ne s’agit pas d’une figure, car la personnalité peut être changée. Le problème, c’est le caractère du régime et ce caractère doit être changé. Ce qui a poussé Poutine et son cercle intime [à pousser son pays dans la guerre avec l’Ukraine], c’est qu’il voit qu’il y a un mouvement général vers plus de démocratie et d’ouverture – en dehors de la Hongrie et de la Turquie – et cela terrifie Poutine. » »



              • jjwaDal jjwaDal 19 mars 2022 05:09

                @DACH
                J’ignore d’où sort ce personnage, mais qu’il vienne en Europe ou aux USA et il verra que les médias grand public ne font tous que de la propagande et du révisionnisme informationnel, quand les médias confidentiels touchant une minorité peuvent dire à peu près tout ce qu’ils veulent n’ayant aucun impact significatif.
                Il en est de même en Russie.
                Les USA comme l’Europe ne sont que des simulacres de démocratie et j’espère de tout coeur que les russes méritent bien mieux que leur système actuel ou le nôtre.
                Les USA seraient incapables de tolérer en Russie une vie publique et politique ressemblant à celle qu’a connue la France des années 1960, avec le souverainisme qui va avec. C’est bien le constat que la Russie n’aspirait pas à abandonner son libre arbitre aux facéties des psychopathes de Washington qui les a fait opter pour un Traité de Versailles relooké à son égard plutôt qu’un plan Marschall avec ancrage culturel à l’U.E. par ex.
                La planète entière va payer les conséquences économiques de leur myopie.


              • DACH 19 mars 2022 09:32

                @jjwaDal=Bjour= Cette personnalité appartient à l’histoire soviétique et russe ? Intéressez-vous à leur histoire depuis 1979 ! Cet ex diplomate de G a eu un grand rôle pour empêcher la tentation soviétique de faire la guerre aux européens.
                Nombreux sont les russes qui ont joué de rôles après 1990 à nous mettre en garde contre qui est V Poutine.
                "Les USA comme l’Europe ne sont que des simulacres de démocratie et j’espère de tout coeur que les russes méritent bien mieux que leur système actuel ou le nôtre." Si nous étions un simulacre de démocratie inférieure au système soviétique puis russe version V Poutine, les peuples de l’Europe de l’est, y compris les russophones ne voudraient pas adhérer à nos démocraties, même avec leurs sangs ! Nos systèmes occidentaux sont loin d’être parfaits mais tellement plus vivables. Quand cela ne va pas, les protestations et les améliorations sont sur la table. Chez eux quand cela ne va pas c’est le fusil et le char dans nos fesses. Sans parler des suites. Etudiez le concept de démocratie. Vous en verrez l’intérêt. 


              • jjwaDal jjwaDal 19 mars 2022 12:26

                @DACH
                Bien sûr je ne dis pas que la vie politique en Russie approche la démocratie mieux que la nôtre, je ne le crois pas. Je souligne juste qu’ils méritent bien mieux que ce que nous avons et ce n’est pas en plaquant notre modèle sur le leur qu’ils vont le découvrir. Pozner qui n’est nullement Poutinophile a je pense correctement détaillé l’évolution de V. Poutine depuis son arrivée au pouvoir jusqu’à maintenant.
                Il a refusé l’intégration du Donbass à la Russie depuis 2014, s’est accroché aux accords de Minsk que l’Ukraine a signé qui prévoyaient l’intégrité des frontières et une autonomie régionale du Donbass garantissant le droit de la minorité russe.
                Il a le droit d’être parano vu son passé au KGB, au parjure de l’occident sur le non élargissement de l’OTAN, à la pratique des relations internationales des USA, qui alternent depuis plus de 50 ans,coup d’Etats, révolutions de couleur, guerre économique et bombardements pour parvenir à leurs fins (engranger un nouveau vassal, la démocratie étant le cadet de leurs soucis)
                Mais jamais il n’aurait mis les pieds en Ukraine si les USA avait accepté de reconnaître aux Russes un droit non négociable pour eux (la doctrine "Monroe).


              • Depuis janvier 2022 Sur tout le territoire la liste de tous les logements sociaux vacants a été fournit au gouvernement .

                Aujourd’hui le gouvernement Macron les propose au Ukrainien .

                ---------------------------------------------

                Forwarded from Jérémie D

                Pour ma part, j’ai entendu qu’en début d’année, dans une mairie de la banlieue Parisienne, ils avaient pour mission de rechercher, et de faire un bilan, sur les logements qui seraient disponibles pour à accueillir des réfugiés climatiques...
                Un mois et demi avant la crise Ukrainienne, avec son lot de réfugiés...
                Mission gouvernementale classée secrète évidemment...


                Forwarded from Lucia Lopes

                Ma soeur travaille en mairie. Ils ont demandé toute la liste des logements sociaux vacants pour les proposer aux ukrainiens. Pour info certains ont déposé un dossier depuis plus de 2 ans et toujours pas de réponse

                • Là c’est pour demain, Chronique d’un massacre messianiste juif ou la haine des autres ...qui ne sont pas ?

                  1:57

                  CHRONIQUE - Il voit les présidents, envoûte les lecteurs, séduit les entrepreneurs. Fin logicien, l’essayiste israélien multiplie les prédictions apocalyptiques. Vous n’êtes pas obligés d’y croire.


                  • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 18:32

                    @SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

                    « Lead advisor for Klaus Schwab »...

                    Full Stop ! Arrêtez les machines ! Ding ! Ding !

                    Cet « auteur » est l’un des nombreux zélateurs de ce que j’appelle le « prêt-à-porter philosophique », avec de gros livres imprimés en caractères à la Ben-Hur et qui étalent une pseudo-culture.
                    Il suffit de lire la fiche Wikipedia de l’intéressé pour voir qu’il coche toutes les cases.
                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Yuval_Noah_Harari

                    RB


                  • njama njama 19 mars 2022 10:58

                    Bonjour Renaud Bouchard

                    Il serait un peu prématuré de dire qu’après seulement 3 semaines le conflit s’enlise

                    La Pologne avait capitulé en 1939 devant l’armée allemande après 4 semaines, la France après 5 ou 6 semaines en 1940

                    De la façon dont se déroulent les opérations militaires russes, l’armée ukrainienne est dans l’incapacité de lancer une contre offensive. Les civils ont plus à craindre des bataillons jusqu’au-boutistes aïdar, azov,... retranchés dans quelques villes de l’ouest que l’armée russe.

                    Le dernier Bulletin de Stratpol

                    Bulletin N°73. Macron fauteur de guerre, chaudrons dans le Donbass. 17.03.2022.

                    https://www.youtube.com/watch?v=qYJq5gyvijI

                    sur l’évolution de la situation militaire c’est à partir de 17’23 dans la vidéo


                    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 18:57

                      @njama

                      Bonjour et merci pour ce commentaire.

                      « Il serait un peu prématuré de dire qu’après seulement 3 semaines le conflit s’enlise. »

                      Rien de tel.
                      Tout le monde est encore dans le brouillard de la guerre mais une chose est certaine :

                      -On détruit.
                      -On se tue.
                      -Un pays meurt.
                      -L’ UE et l’Otan continuent à amuser la galerie.

                      RB


                    • CATAPULTE CATAPULTE 20 mars 2022 11:20

                      @Renaud Bouchard
                      .

                      -Un pays meurt.


                      .
                      Où donc voyez-vous mourir un pays ?
                      Certes, des citoyens sont massacrés mais le pays est plus que jamais vivant !
                      Et c’est l’idée même de tuer un pays, après en avoir méticuleusement, patiemment nié l’existence, qui fait l’aberration de cette guerre...
                      Comment a-t-on pu avoir projet à ce point illusoire ?

                    • njama njama 19 mars 2022 12:14

                      Le site du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie

                      https://fr.mil.ru/fr/index.htm

                      et celui du Ministère des Armées de la France

                      https://www.defense.gouv.fr/

                      La Russie ne parle pas de guerre, mais d’opérations spéciales... visant à démilitariser l’Ukraine... généreusement militariser par l’OTAN en dépit des accords passés en 1989 entre Londres, Berlin, Paris, Washington,...

                      Le pendant chez nous porte le nom d’OPEX opérations extérieures qui sont les interventions des forces militaires françaises en dehors du territoire national pour lesquelles le gouvernement n’a point besoin de l’aval du Parlement depuis la modification de l’article 35 de la Constitution le 21 juillet 2008

                      Autrement dit, grâce à la réforme de la constitution, le gouvernement peut décider unilatéralement d’entrer en guerre et mettre le Parlement devant le fait accompli… trois jours plus tard ( !!!). Le Parlement devra attendre quatre mois pour pouvoir enfin voter sur ce sujet.
                      Nicolas Sarkozy et les 539 députés et sénateurs (principalement UMP) ayant voté la réforme radicale de l’article 35 sont des armes de destruction massive des intérêts du peuple français et un danger pour le reste de la communauté internationale.

                      Arrivé au pouvoir en mai 2012, François Hollande n’a pas abrogé cette réforme qui vidait le Parlement de ses prérogatives et de son autorité. De ce fait, les français ne sont pas tenus d’être solidaires de toute action guerrière menée par l’armée française laquelle relève de la seule responsabilité du gouvernement



                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 16:36

                        @njama

                        Le site du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie

                        https://fr.mil.ru/fr/index.htm

                        et celui du Ministère des Armées de la France

                        https://www.defense.gouv.fr/

                        Un site « woke », sans doute, à l’image du reste...
                        .
                        Mais comment peut-on concevoir une « vitrine » d’une telle indigence ?

                        Renaud Bouchard


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 19 mars 2022 21:52

                        Aux lecteurs :

                        Plusieurs articles et analyses :

                        https://www.menadefense.net/monde/observations-techniques-sur-la-guerre-dinvasion-russe-en-ukraine/

                        L’article est correct, neutre, « professionnel ».

                        Les informations qu’il contient sont sourcées et fiables.

                        La référence au site militaire Turc Oryx est solide.

                        L’auteur dispose d’autres informations si l’on en juge l’énoncé de certains matériels.

                        Sur le fond l’analyse demeure prudente parce qu’incomplète quant aux informations collectées (zones géographiques, théâtres d’opérations, nature et importance des engagements, retex, documentation photographique, cinécaméras.

                        Tout cela est parcimonieux.

                        Rien sinon presque rien du côté Ukrainien et trop peu de choses sérieusement exploitables du côté Russe (à l’exception des communiqués effectués par quelques autorités des EM, sans plus).

                        Tout est sous contrôle du côté Russe.

                        Rien du côté Ukrainien car il est fort probable que la situation est telle qu’ils n’ont ni le temps, ni les moyens et encore moins les résultats tangibles pour glorifier une résistance sérieuse mais réelle..

                        Le plus étrange est le black-out complet du côté de l’Otan , des USA et de l’UE, sans doute parce que les seuls actes opérationnels qui ont lieu ou pourraient avoir eu lieu sont couverts par le risque d’être découverts et donc compromettants.

                         

                        C’est paradoxalement sur un site en kinyarwanda/anglais que l’on trouve des indications sur les missiles antiaériens S-300 qui circulent un peu partout.

                        https://www.bukedde.co.ug/news/129716/boosting-ukraines-anti-air-batteries-proves-e

                        et qui viennent même de très loin si l’on en juge certains chargements…qui franchissent le détroit de Tsugaru, au Japon, sans doute pour être embarqués à Vladivostok et continuer loin vers l’ouest.


                        Lire ci-après.

                        Document très intéressant.

                        https://www.thedrive.com/the-war-zone/44805/slovakia-lays-out-conditions-for-giving-its-s-300-sams-to-ukraine

                         

                        Stay tuned…


                        Renaud Bouchard


                        • CATAPULTE CATAPULTE 20 mars 2022 11:45

                          @Renaud Bouchard
                          .
                          Ajoutons à ça le site Air&Cosmos.

                          https://air-cosmos.com/article/carte-du-theatre-des-operations-en-ukraine-a-18h00-le-18-mars-28833
                          .
                          On y trouve des bilans de situation circonstanciés et la prudence nécessaire.


                        • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 mars 2022 09:54

                          Aux Lecteurs.

                          Les faits et assertions ne demandent qu’à être vérifiés...


                          "Tandis que le peuple ukrainien est utilisé comme chair à canon par l’OTAN et le régime de Kiev qui s’effondre, les principaux politiciens ukrainiens ont fui le pays pour se rendre dans leur « cachette » étrangère préparée à l’avance et financée
                          par l’État profond

                          ..Les Russes arrivent et les rats fuient le navire
                          1. Zelensky V.A. - Les parents, les proches de Zelensky et de sa femme ont fui à l’étranger.

                          2. Porochenko P.A. - seulement en espèces environ 1 milliard de dollars a été pris à l’étranger. Plus de 2 milliards de dollars sont sur des comptes étrangers. Les enfants ont été emmenés au Royaume-Uni.

                          3. Koutchma L.D., gendre de Koutchma Pinchuk V.M. - plus de 3 milliards de dollars sont sur des comptes étrangers en Italie, aux États-Unis et dans d’autres pays. Tous les proches et Pinchuk lui-même ont fui à l’étranger.

                          4. Avakov A.B. - plus de 2 milliards de dollars se trouvent dans d’autres pays. Tous les proches ont été emmenés à l’étranger.

                          5. Yermak A.B., chef du bureau du président. Environ 1 milliard de dollars est sur des comptes étrangers. La famille est au Royaume-Uni.

                          6. Timoshenko K.A., chef adjoint du Bureau du Président - Plus d’un milliard et demi de dollars sont transférés sur des comptes étrangers. La famille s’est réfugiée au Royaume-Uni.

                          7. Lutsenko Yu.V., ancien procureur général d’Ukraine. Plus de 800 millions de dollars sont transférés sur des comptes étrangers. Il est avec sa famille au Royaume-Uni.

                          8. Yatsenyuk A.P., ancien Premier ministre de l’Ukraine. Plus de 2 milliards de dollars sont sur des comptes étrangers. Yatsenyuk et sa famille sont aux États-Unis. Il a acheté 15 chalets de luxe à Miami.

                          9. Akhmetov R.L., oligarque. Sa fortune est d’environ 15 milliards de dollars. En 2021, il a « gagné » 6,5 milliards de dollars en augmentant les tarifs des services publics, de l’électricité et de l’énergie. Les fonds sont situés à l’étranger. La famille est à l’étranger.

                          10. Kolomoisky I.V. et Bogolyubov G.M., oligarques. Plus de 6 milliards de dollars se trouvent à l’étranger. La famille est à l’étranger.

                          11. Korban G.B., un pillard, un oligarque, le principal responsable du saillant d’Ilovaisk et de la mort de milliers de militaires des Forces armées d’Ukraine. Plus de 1,5 milliard de dollars sont transférés sur des comptes étrangers, la famille vit en Israël.

                          12. Les frères Klitschko (Vitaly et Vladimir) - oligarques. Plus de 2 milliards de dollars ont été transférés sur des comptes étrangers. La famille vit en Allemagne et aux Etats-Unis.

                          13. Yaroslavsky A.V., oligarque. Plus d’un milliard de dollars sur des comptes étrangers. Lui et sa famille vivent au Royaume-Uni.

                          14. Kosyuk Yu.A. , l’oligarque, propriétaire de la société « Mironovsky Khleboprodukt » . Plus de 1,6 milliards de dollars sont transférés à l’étranger. Tous les membres de sa famille ont été emmenés à l’étranger.

                          15. Turchinov A.V. , ancien président par intérim de l’Ukraine. Plus d’un milliard de dollars sont sur des comptes à l’étranger. La famille a fui à l’étranger.

                          16. Nalivaichenko V.A. , ancien chef du SBU. Plus de 500 millions de dollars sur des comptes à l’étranger. La famille vit aux États-Unis."



                          • njama njama 20 mars 2022 12:06

                            Déjà dès 2019 le gouvernement ukrainien était dans la provocation à l’encontre de la Russie

                            Ukraine, l’Otan dans la Constitution
                            Par Manlio Dinucci
                            Mondialisation.ca, 17 mars 2022
                            ilmanifesto.it 12 février 2019

                            Le jour suivant la signature du protocole d’adhésion à l’Otan de la Macédoine du Nord en tant que 30ème membre, l’Ukraine a accompli un acte sans précédents : elle a inclus dans sa Constitution l’engagement à entrer officiellement dans l’Otan et simultanément dans l’Union européenne.

                            Le 7 février, sur proposition du président Petro Poroshenko
                            - l’oligarque qui s’est enrichi avec le saccage des propriétés publiques, et qui est à nouveau candidat à la présidence- le parlement de Kiev a approuvé (par 334 voix contre 35 et 16 absents) les amendements en ce sens de la Constitution.

                            Le Préambule énonce “le cours irréversible de l’Ukraine vers l’intégration euro-atlantique” ; les Articles 85 et 116 décrètent qu’un devoir fondamental du parlement et du gouvernement est d’”obtenir la pleine appartenance de l’Ukraine à l’Otan et à l’Ue” ; l’Article 102 stipule que “le président de l’Ukraine est le garant du cours stratégique de l’État pour obtenir la pleine appartenance à l’Otan et à l’Ue”.

                            L’inclusion dans la Constitution ukrainienne de l’engagement à entrer officiellement dans l’Otan comporte des conséquences très graves.

                            Sur le plan intérieur, il aliène à ce choix l’avenir de l’Ukraine, en excluant toute alternative, et met de fait hors la loi tout parti ou personne qui s’oppose au “cours stratégique de l’État”. Aujourd’hui déjà la Commission électorale centrale interdit à Petro Simonenko, dirigeant du PC d’Ukraine, de participer aux élections présidentielles de mars.

                            Le mérite d’avoir introduit dans la Constitution l’engagement à faire entrer officiellement l’Ukraine dans l’Otan revient en particulier au président du parlement Andriy Parubiy. Co-fondateur en 1991 du Parti national-social ukrainien, sur le modèle du Parti national-socialiste d’Adolf Hitler ; chef des formations paramilitaires néonazies, utilisées en 2014 dans le putsch de Place Maïdan, sous direction USA/Otan, et dans le massacre d’Odessa ; chef du Conseil de défense et sécurité nationale qui, avec le Bataillon Azov et d’autres unités néonazies, attaque les civils ukrainiens de nationalité russe dans la partie orientale du pays et se livre avec ses escadrons à des exactions féroces, saccages de sièges politiques et autodafés dans un véritable style nazi.

                            Sur le plan international, on garde à l’esprit que l’Ukraine est déjà de fait dans l’Otan, dont elle est pays partenaire : par exemple le Bataillon Azoz, dont l’empreinte nazie est représentée par l’emblème calqué sur celui des SS Das Reich, a été transformé en régiment d’opérations spéciales, doté de véhicules blindés et entraînés par des instructeurs USA de la 173ème Division aéroportée, transférés en Ukraine de Vicence, secondés par d’autres appartenant à l’Otan.

                            Comme la Russie est accusée par l’Otan d’avoir annexé illégalement la Crimée et de mener des actions militaires contre l’Ukraine, si celle-ci entrait officiellement dans l’Otan, les 30 autres membres de l’Alliance, sur la base de l’Article 5, devraient “assister la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée”.

                            Autrement dit, ils devraient partir en guerre contre la Russie.

                            Sur ces dangereuses implications de la modification de la Constitution ukrainienne -derrière laquelle se tiennent certainement les stratèges USA/Otan- est tombé en Europe un silence politique et médiatique. Y compris du parlement italien, qui en 2017 a établi un accord d’entente avec le parlement ukrainien, souscrit par Laura Boldrini et Andriy Parubiy : ainsi se trouve renforcée la coopération entre la République italienne, née de la Résistance contre le nazi-fascisme, et un régime qui a créé en Ukraine une situation analogue à celle qui conduisit à l’avènement du fascisme dans les années Vingt et du nazisme dans les années Trente.

                            Manlio Dinucci

                            Édition de mardi 12 février 2019 de il manifesto

                            https://ilmanifesto.it/ucraina-la-nato-nella-costituzione/

                            https://www.mondialisation.ca/ukraine-lotan-dans-la-constitution/5630991


                            • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 mars 2022 14:38

                              @njama

                              Merci beaucoup pour cette observation qui rappelle l’impasse constitutionnelle dans laquelle l’Ukraine s’est jetée.

                              Cordialement,
                              Renaud Bouchard

                              Déjà dès 2019 le gouvernement ukrainien était dans la provocation à l’encontre de la Russie

                              Ukraine, l’Otan dans la Constitution
                              Par Manlio Dinucci
                              Mondialisation.ca, 17 mars 2022
                              ilmanifesto.it 12 février 2019

                              Le jour suivant la signature du protocole d’adhésion à l’Otan de la Macédoine du Nord en tant que 30ème membre, l’Ukraine a accompli un acte sans précédents : elle a inclus dans sa Constitution l’engagement à entrer officiellement dans l’Otan et simultanément dans l’Union européenne.

                              Le 7 février, sur proposition du président Petro Poroshenko
                              - l’oligarque qui s’est enrichi avec le saccage des propriétés publiques, et qui est à nouveau candidat à la présidence- le parlement de Kiev a approuvé (par 334 voix contre 35 et 16 absents) les amendements en ce sens de la Constitution.

                              Le Préambule énonce “le cours irréversible de l’Ukraine vers l’intégration euro-atlantique” ; les Articles 85 et 116 décrètent qu’un devoir fondamental du parlement et du gouvernement est d’”obtenir la pleine appartenance de l’Ukraine à l’Otan et à l’Ue” ; l’Article 102 stipule que “le président de l’Ukraine est le garant du cours stratégique de l’État pour obtenir la pleine appartenance à l’Otan et à l’Ue”.

                              L’inclusion dans la Constitution ukrainienne de l’engagement à entrer officiellement dans l’Otan comporte des conséquences très graves.

                              Sur le plan intérieur, il aliène à ce choix l’avenir de l’Ukraine, en excluant toute alternative, et met de fait hors la loi tout parti ou personne qui s’oppose au “cours stratégique de l’État”. Aujourd’hui déjà la Commission électorale centrale interdit à Petro Simonenko, dirigeant du PC d’Ukraine, de participer aux élections présidentielles de mars.

                              Le mérite d’avoir introduit dans la Constitution l’engagement à faire entrer officiellement l’Ukraine dans l’Otan revient en particulier au président du parlement Andriy Parubiy. Co-fondateur en 1991 du Parti national-social ukrainien, sur le modèle du Parti national-socialiste d’Adolf Hitler ; chef des formations paramilitaires néonazies, utilisées en 2014 dans le putsch de Place Maïdan, sous direction USA/Otan, et dans le massacre d’Odessa ; chef du Conseil de défense et sécurité nationale qui, avec le Bataillon Azov et d’autres unités néonazies, attaque les civils ukrainiens de nationalité russe dans la partie orientale du pays et se livre avec ses escadrons à des exactions féroces, saccages de sièges politiques et autodafés dans un véritable style nazi.

                              Sur le plan international, on garde à l’esprit que l’Ukraine est déjà de fait dans l’Otan, dont elle est pays partenaire : par exemple le Bataillon Azoz, dont l’empreinte nazie est représentée par l’emblème calqué sur celui des SS Das Reich, a été transformé en régiment d’opérations spéciales, doté de véhicules blindés et entraînés par des instructeurs USA de la 173ème Division aéroportée, transférés en Ukraine de Vicence, secondés par d’autres appartenant à l’Otan.

                              Comme la Russie est accusée par l’Otan d’avoir annexé illégalement la Crimée et de mener des actions militaires contre l’Ukraine, si celle-ci entrait officiellement dans l’Otan, les 30 autres membres de l’Alliance, sur la base de l’Article 5, devraient “assister la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée”.

                              Autrement dit, ils devraient partir en guerre contre la Russie.

                              Sur ces dangereuses implications de la modification de la Constitution ukrainienne -derrière laquelle se tiennent certainement les stratèges USA/Otan- est tombé en Europe un silence politique et médiatique. Y compris du parlement italien, qui en 2017 a établi un accord d’entente avec le parlement ukrainien, souscrit par Laura Boldrini et Andriy Parubiy : ainsi se trouve renforcée la coopération entre la République italienne, née de la Résistance contre le nazi-fascisme, et un régime qui a créé en Ukraine une situation analogue à celle qui conduisit à l’avènement du fascisme dans les années Vingt et du nazisme dans les années Trente.

                              Manlio Dinucci

                              Édition de mardi 12 février 2019 de il manifesto

                              https://ilmanifesto.it/ucraina-la-nato-nella-costituzione/

                              https://www.mondialisation.ca/ukraine-lotan-dans-la-constitution/5630991


                            • njama njama 20 mars 2022 14:52

                              @Renaud Bouchard
                              l’impasse constitutionnelle dans laquelle l’Ukraine s’est jetée.

                              Excellent résumé je ne pense pas que l’on puisse faire plus court plus concis...
                              le régime ukrainien est en train aujourd’hui de payer très cher l’ardoise de ses velléités, de ses otanesques bouffonneries politiques


                            • CATAPULTE CATAPULTE 20 mars 2022 12:07

                              Tandis que le peuple ukrainien est utilisé comme chair à canon par l’OTAN

                              .

                              Sans doute fait-on référence ici au fait que l’OTAN se contente de fournir les armes, ce qui condamne les Ukrainiens a fournir leur chair et leur sang...

                              Que dirait-on alors si l’OTAN s’était contenté de ne rien fournir du tout ?

                              On ne manquerait pas de fustiger ici l’abandon des Ukrainiens par l’OTAN, OTAN « qu’ils souhaitaient tant intégrer », OTAN « en laquelle ils fondaient tous leurs espoirs d’avenir »...

                              On se contenterait alors de contempler le spectacle des Ukrainiens massacrés les mains vides... sans que la Russie de fût rendue responsable de bombardements aussi « involontaires qu’inévitables »...

                              Pauv’ Russie... C’est triste de se retrouver acculé à de telles extrimités...


                              • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 mars 2022 14:46

                                @CATAPULTE

                                Bonjour et merci pour votre visite comme pour votre commentaire.

                                La réalité est que si l’UE s’était affirmée comme telle, en dehors de son suzerain US et hors OTAN, la situation serait bien différente aujourd’hui.

                                Plus sérieusement, ce n’est pas avec un trio de « vainqueurs » comme cette trinité d’incapables que l’on voit ci-après que la crédibilité européenne sera retrouvée.

                                La France, pays de basse intensité...

                                Poutine ne craint rien des « démocraties molles », et son attaque sur l’Ukraine repose sur une vision du monde d’une parfaite cohérence, que nous avons le culot d’appeler de la folie : 

                                « À ses yeux, l’avenir de la planète a basculé du côté de l’Asie, de l’Inde, du monde islamique et de l’Afrique. Dans ces conditions, être à la fois craint et haï par des « démocraties molles » n’est qu’anecdotique. Culturellement, scientifiquement, démographiquement, économiquement, militairement, l’avenir sera chinois. Cette analyse lui semble d’autant plus évidente qu’elle rejoint celle de nombreux Occidentaux qui, à l’image de nos déclinologues et de nos pessimistes, pensent eux aussi que notre continent est fichu, que notre civilisation est morte, que plus personne n’est prêt à mourir pour elle. » 

                                Pascal pariait sur Dieu, Poutine parie sur le renversement du monde : demain la Chine, l’Inde, l’Afrique. Le Groupe Wagner qui s’impose au Mali au moment même où l’armée française plie bagage, quel symbole ! Nous pensions avoir au moins des troupes aptes à des coups de main, nous avons une armée qui fait rigoler les dictateurs africains et les mercenaires russes. La Russie, exclue du système bancaire occidental SWIFT, passe au système chinois CIPS. La Chine peut nous dire merci.

                                Quant à la riposte consistant à demander de moins chauffer les appartements pour économiser le gaz, je ne dirai pas ce que j’en pense, pour rester poli. Une puissance moyenne réagit selon son manque de moyens.

                                Je veux bien que des politiques parlent de « reconquête », de « renaissance », et encouragent les citoyens à voter pour ces beaux programmes. Mais les faits sont têtus, et la réalité, c’est notre impuissance. Une France qui baisse ne baise plus l’Histoire.

                                Ite.Missa est !

                                https://www.causeur.fr/la-france-pays-de-basse-intensite-brighelli-226716?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=b9f3fae29c-Recap+de+la+semaine_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-b9f3fae29c-57275213


                              • Jean Keim Jean Keim 22 mars 2022 08:06

                                Une guerre : à qui profite le crime ?

                                Dans une guerre il y a toujours deux facette, 1- la plus évidente : elle est toujours source de profits, vendre des armes, créer les conditions à leur utilisation, détruire, reconstruire ; 2- la moins évidente : faciliter l’émergence d’un nouvel équilibre plus favorable à la bonne marche marchande du monde.

                                Tout le reste tels le devoir patriotique, l’honneur, les monuments aux morts et leurs listes de sacrifiés, les commémorations où vainqueurs et vaincus, main dans une main et dans l’autre le discours convenu, le serment maintes fois réitéré de ‘’plus jamais ca’’, les médailles bien en vue sur les poitrines et les drapeaux déployés par les anciens plus ou moins bancals, tout ce barouf n’est que poudre aux yeux

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