UMP : un parti qui méprise les femmes
UMP : Union pour le Mépris de la Parité. Telle est la conclusion, tout à la fois amère et courroucée, à laquelle sont arrivés de très nombreux Parisiens et Parisiennes après l’annonce, le mercredi 11 janvier, des propositions d’investiture du parti présidentiel aux législatives dans la capitale...

L’UMP disposait, durant la mandature qui s’achève, de trois femmes députées à Paris : Edwige Antier (suppléante de Pierre Lellouche, devenue députée en 2009 lors de la nomination du titulaire au gouvernement), Martine Aurillac et Françoise de Panafieu.
Trois femmes qui vont disparaître de la liste officielle des personnalités investies par l’UMP pour briguer un nouveau mandat législatif en juin 2012 : Edwige Antier en raison du retour de Pierre Lellouche ; Martine Aurillac et Françoise de Panafieu en raison d’une décision personnelle de retrait.
Reste le cas de Rachida Dati. Maire du 7e arrondissement, et à ce titre légitime à solliciter un mandat dans un secteur laissé vacant par le retrait de Jean Tibéri, l’ancienne Garde de Sceaux a été sommée sans ménagements – et avec des mots très durs – de laisser la place au parachuté François Fillon dans une circonscription réputée imperdable par la droite. Condition sine qua non pour le futur ex-Premier ministre qui, à terme, a l’ambition de conquérir la Mairie de Paris.
La Commission parisienne des investitures UMP, sans le moindre état d’âme apparent, et en manifestant par ses décisions le plus profond mépris pour les femmes, qu’elles soient élues ou électrices, s’est empressée de désigner, dans les circonscriptions traditionnellement acquises à la droite, des candidats masculins avant tout soucieux d’éviter de croiser le fer là où il pourrait y avoir danger pour eux. Bel exemple du plus détestable machisme !
Certes, il y aura quand même des femmes officiellement investies par l’UMP pour défendre les couleurs du parti présidentiel dans Paris – cinq au total – mais, à l’image de Brigitte Kuster, maire du 17e arrondissement et légitime prétendante à la succession de Françoise de Panafieu, contrainte de s’effacer devant l’inénarrable Bernard Debré, toutes seront envoyées au casse-pipe. Interdites de victoire aisée dans les fiefs conservateurs de l’ouest et du sud-ouest de la capitale, elles devront, contrairement à ces messieurs les caciques, aller se frotter à la gauche dans des circonscriptions tenues par cette dernière et quasiment impossibles à conquérir en l’état actuel de l’opinion vis-à-vis du sarkozysme et des godillots UMP. Des godillots qui, nul ne l’oublie, ont validé par leurs votes une calamiteuse politique gouvernementale dont la perte du triple A vient de consacrer le cuisant échec.
Une critique que les caciques parisiens, décidément atteints de cécité, pour ne pas dire de sénilité, balaient en se retranchant derrière le fait que dans certains départements, il n’y aura pas la moindre investiture féminine UMP, pas même dans les circonscriptions tenues par la gauche. Avec l’UMP, tout est possible, y compris l’éviction des femmes dans un réflexe atavique dont ce parti ne peut décidément pas s’affranchir !
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