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Accueil du site > Tribune Libre > Un jour sur terre

Un jour sur terre

 Minuit moins deux à l’horloge cosmique de l’univers, l’humanité vit ses dernières minutes. Gaïa va bientôt s’épouiller des derniers parasites humains qui la démangent. Ce soir Râ, après s’être ouvert les veines, titube à l’horizon écrasé de chaleur et baignant dans son sang. Demain dés l’aube, avec Simon, nous irons taquiner l’arc en ciel sous le vieux pont du chemin de fer qui fait son grand écart sur la Coise. Nous ferons voltiger nos lignes dans les reflets de lumière matinaux, nos mouches fictives iront danser sur la surface agitée du torrent espérant qu’elles finissent leurs courses dans la gueule vorace d’une saumonée ou d’une fario. Attente, patience, geste cent fois recommencé et, à la cent unième, un corps d’argent qui se débat au bout du fil en frappant rageusement de sa queue la surface liquide.

 Pendant ta pause, pour te distraire un peu, je te referais voir comment ce farceur a marché sur l’eau et une fois encore, tes yeux grands ouverts et ton rire franc accompagneront la prouesse. Bon c’est vrai il y a un truc, mais patience, tu l’apprendras au bout du voyage.

 Sans se presser, avant la tombée du soir nous rentrerons par l’ancestrale voie ferrée désaffectée. Plus de train de banlieue sur celle-ci car financièrement pas viable qu’ils avaient dit les hauts fonctionnaires du département, idiots et rigides qu’ils sont dans leur principe de rentabilité. Défaut qui devient vite une sale habitude quand le portefeuille vous a bouffé le coeur. Nous marcherons en équilibre sur les travées goudronnées coincées entre les caillasses et les rails d’acier dévorés par la rouille et l’inactivité. Sur les rochers baignés de soleil un trio de squamate se dorera l’échine en nous regardant passer, curieux et méfiants, l’œil aux aguets. 

 Pendant ce temps, quelque part dans les montagnes du Tibet, un soldat chinois abattra d’une balle dans la nuque trois moines récalcitrants. A Chicago, un SDF sera roué de coup par une bande de jeunes sous extasy se prenant tour à tour en photo sur un téléphone portable. Dans une ruelle de Bangkok un père de famille cinquantenaire originaire de Düsseldorf payera un maquereau pour violenter une adolescente de treize ans. Quelque part en Arabie Saoudites on décapitera les derniers condamnés à mort sur la place publique de Jeddha. A wall street un banquier fera fortune en spéculant sur les matières premières et en contrepartie 25 000 africains iront grossir les statistiques des futures victimes de la faim. Ainsi se remplieront les poubelles du monde. 

 Arrivé au mas, pendant que tu écailleras et videras les prises avec ta compagne Marie sur la table de cuisine et sous le regard bienveillant des photos jaunies de tes ancêtres, que tes deux enfants chahuteront les gallinacés dans la cour sous les aboiements du bâtard, j’irai prier debout sur la colline, faire mon rapport au ciel sur les hommes et leurs folies. Demander un délai en lui prétendant qu’il y a encore de l’espoir mais, fatigué et chancelant dans mes convictions, je doute d’être suffisamment convaincant.

 Avocat désigné d’office, je ferai tout de même remarquer qu’il y a des milliers de bénévoles qui chaque jour oeuvrent dans le monde au service des plus démunis. Comme cet homme qui apporte un repas aux sans abris, cet femme qui passe ses nuits au chevet des mourants, cet instituteur qui continu la classe après ses heures etc. Sodome et Gomorrhe non pas été détruites tant qu’un seul juste y oeuvrait. Alors, ainsi soit-il… 

 Ce soir il y a une légère brise, l’odeur de la terre mouillée et des feuilles pourrissantes parfument les environs. Au pied du pommier finissent d’agoniser les derniers fruits, sur une de ces branches une arachnide vautrée dans sa toile digère les restes d’une mouche imprudente. Quelques hirondelles volent encore à raz terre regagnant leurs nids sous le faîtage de la grange avant de laisser la place aux chauves souris qui iront se repaître de moustiques. J’ai hâte de rentrer chez moi et pourtant, il y a encore tant à faire. Encore un jour sur terre, demain, peut-être demain...

 


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34 réactions à cet article    


  • Sortirducadre Sortirducadre 27 février 2013 11:01

    Très joli texte, merci.


    Juste pour préciser, l’Ecstasy (MDMA) provoque des effets euphorisants, d’empathie, voire d’Amour. Les jeunes qui rouent de coup le SDF seraient plutôt sous crack ou un truc du genre...

    Les informations officielles sur les « drogues » sont souvent parcellaires voire mensongères, sachez que les drogues ne sont pas toutes à mettre dans le même sac. Les psychédéliques peuvent même soigner, lire à ce sujet « La médecine psychédélique », livre très intéressant du docteur Olivier Chambon.

    Peace.

    • Gabriel Gabriel 27 février 2013 11:19

      Bonjour et merci de votre lecture. Concernant les drogues, je ne suis pas un expert mais ne croyez vous pas qu’elles puissent agir différemment suivant le métabolisme de l’individu et son état psychique avant la prise ? 


    • Sortirducadre Sortirducadre 27 février 2013 12:18

      Oui Gabriel vous avez raison. Les effets varient aussi en fonction de la quantité absorbée et d’autres variable.


      Je pointais simplement le fait que toutes les drogues ne sont pas identiques, et que certaines d’entre elles, dans un usage raisonné et intelligent, peuvent s’avérer tout à fait bénéfique.

      Les raccourcis et les idées toutes faites peuvent nous empêcher d’explorer des pistes de réflexions intéressantes, j’aime parfois le rappeler ;)

    • gaijin gaijin 27 février 2013 11:59

      j’ai été pêcheur aussi , mais il y a bien longtemps qu’il n’ y a plus de farios dans les ruisseaux de mon enfance. 
      c’est comme ça
      la dernière fois que je suis allé a la pèche il pleuvait et d’un coup la rivière s’est mis a mousser ,
      il paraît que c’est la rançon du progrès mais je n’avais encore pas compris que nous étions pris en otages
      alors j’ai plié mes gaules : même dieu ne peut pas faire d’omelettes avec des champignons nucléaires.

      « minuit moins deux » ?
      mais alors nous allons tous mourir ?!
      oh bien sur nous le savions déjà mais dans ce joli monde aseptisé et normalisé nous avons refusé de le voir
      peut être est ce pour ça que nous n’avons pas su vivre ?
      dommage ......
      tic ...


      • Gabriel Gabriel 27 février 2013 12:07

        Vous avez raison gaijin, Dieu ne fait pas d’omelettes avec des champignons nucléaires. Nous allons tous mourir certes et cela est naturel mais le pire c’est qu’à cet instant combien pourront dire qu’ils ont réellement vécu ? Il y a toujours des farios dans les ruisseaux chimiques mais elles sont fluorescentes et dépassent les 30 kg. Merci de votre passage sur ce post.


      • gaijin gaijin 27 février 2013 13:09

        merci a vous ....


      • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 27 février 2013 12:33

        @Gabriel
        Visiblement, vous avez réussi à communiquer votre dépression. Bien-sûr, ce n’est pas les raisons qui manquent. Mais l’humain, capable du pire, est aussi capable du meilleur. Un contre-poids d’optimisme rajouterait donc de l’intérêt à votre article, parce que tel qu’il est, on dirait un appel au suicide collectif.


        • gaijin gaijin 27 février 2013 13:08

          « un appel au suicide collectif »
          mais le suicide est en cours !
          et au demeurant ce n’est pas la question, la mort n’est qu’une étape de plus et il n’ y a pas lieu de s’en affliger
          c’est l’absence de vie qui est dramatique ......


        • Gabriel Gabriel 27 février 2013 13:29

          Bonjour Maha Drayo,

          Rassurez vous, je ne suis pas en dépression, j’aime trop la vie pour cela. Juste un petit constat à un instant « T », Une petite photographie de la planète qui, je l’espère tout comme vous, ne peut que s’améliorer. Avouez cependant, qu’à l’heure actuelle cela se négocie assez mal. Merci de votre remarque. 


        • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 27 février 2013 13:30

          Souhaiteriez-vous la fin de l’humanité en misant sur la perspective incertaine d’un paradis divin d’après ?


        • Gabriel Gabriel 27 février 2013 13:45

          Comme vous y allez Maha, qui pourrait bien souhaitez la fin de l’humanité ? Personne de mentalement équilibré du moins, j’ose le penser. Il est déjà assez difficile de vivre soi même pleinement et correctement alors avoir la prétention de dicter ce que devrait être le destin d’autrui, vous n’y pensez pas sérieusement, en plus l’humanité… Un paradis divin dites vous, c’est joliment dit mais, quelle en est donc votre vision ? Personnellement, chacun ses croyances et ses expériences et il ne me viendrait pas à l’idée, par pudeur et respect, d’imposer les miennes.


        • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 27 février 2013 13:36

          pardon, mon message précédent s’adressait à gaijin.

          @Gabriel :
          Mais si l’amélioration de la planète se négocie mal en ce moment, il ne tiens qu’à nous d’inverser la tendance par un optimisme raisonnable, générateur d’un moral d’acier. Haut les coeurs !


          • Gabriel Gabriel 27 février 2013 13:48

            Nous y travaillons Maha, nous y travaillons chaque jour, n’en doutez pas… Cordialement


          • gaijin gaijin 28 février 2013 12:53

            maha
            si je souhaite la fin de l’humanité ? non ! je souhaiterais au contraire qu’il ait un peu plus d’ humains parmi cette espèce étrange de singes sapiens.
            je souhaiterais aussi que l’on consacre un peu plus de temps a répandre de la joie dans le monde ......
            mais cette fin est inéluctable comme l’est notre fin individuelle et celle de notre « civilisation »
            pourquoi passer son temps a faire semblant de l’ignorer ?
            comment trouver un sens a la vie si on ignore celui de la mort ?
            ( et croyez bien que je ne prône aucune croyance en aucun dieu ou quoi que ce soit du genre et surtout aucun paradis fut ’ il scientifique : demain on rase gratis .......) 


          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 28 février 2013 20:10

            Vous semblez être persuadé de pouvoir juger qui est humain et qui est seulement un singe savant (sapiens). Un étrange pouvoir que vous vous octroyez, là.


          • gaijin gaijin 1er mars 2013 12:37

            une fois de plus vous me faites dire ce que je n’ai pas dit .........
            envie de dialoguer ou de jouer a qui pisse le plus loin ?
            en observant un peu chacun peu constater pour soi qu’il agît parfois en être humain et parfois en singe sapiens ( et encore parfois si peu sapiens )
            a titre personnel depuis quelques décennies je m’attache a augmenter l’un pour réduire l’autre ..
            je me base la dessus pour me faire une idée de ce qui se passe autour de moi ( sans humilité mais sans prétention )

            et vous, vous vous estimez suffisamment humain ?
            assez pour ne pas avoir a vous donner la peine d’essayer d’évoluer ?


          • Maha Drayo Mouyaya Maha Drayo Mouyaya 6 mars 2013 12:54

            Gaijin : « envie de dialoguer ou de jouer a qui pisse le plus loin ? »

            Dialoguer, oui, mais pas avec quelqu’un utilisant ce ton agressif pour exprimer une misanthropie bouillonnante.


          • Fergus Fergus 27 février 2013 14:28

            Bonjour, Gabriel.

            Très beau texte, comme d’habitude. Terriblement réaliste dans son rappel des atrocités, mais aussi porteur des espoirs ténus que portent ces rares hommes et femmes dévoués à autrui par pur humanisme. En le lisant, j’ai pensé à La prière« , le poème de Francis Jammes, superbement mis en musique par Georges Brassens :

             »Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
            Tandis que des enfants s’amusent au parterre
            Et par l’oiseau blessé qui ne sait pas comment
            Son aile tout à coup s’ensanglante et descend
            Par la soif et la faim et le délire ardent

            Je vous salue, Marie.

            Par les gosses battus, par l’ivrogne qui rentre
            Par l’âne qui reçoit des coups de pied au ventre
            Et par l’humiliation de l’innocent châtié
            Par la vierge vendue qu’on a déshabillée
            Par le fils dont la mère a été insultée

            Je vous salue, Marie.

            Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
            S’écrie : « Mon Dieu ! » par le malheureux dont les bras
            Ne purent s’appuyer sur une amour humaine
            Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
            Par le cheval tombé sous le chariot qu’il traîne

            Je vous salue, Marie.

            Par les quatre horizons qui crucifient le monde
            Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
            Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
            Par le malade que l’on opère et qui geint
            Et par le juste mis au rang des assassins

            Je vous salue, Marie.

            Par la mère apprenant que son fils est guéri
            Par l’oiseau rappelant l’oiseau tombé du nid
            Par l’herbe qui a soif et recueille l’ondée
            Par le baiser perdu par l’amour redonné
            Et par le mendiant retrouvant sa monnaie

            Je vous salue, Marie."

            Cordialement.


            • Gabriel Gabriel 27 février 2013 15:02

              Fergus ce poème de Jammes interprété par Brassens est d’une grande beauté et d’une limpidité de circonstance. Dans la même idée, j’y ajouterai celui de Kipling : «  Tu seras un homme mon Fils ». Cordialement 


            • lionel 27 février 2013 19:39

              Gabriel, 


              A part la fable des Tibétains, vous avez écrit un beau texte et je vous remercie de le partager avec nous. Je vous salut Cordialement, humainement avec Respect.

              Lionel 

              • Gabriel Gabriel 27 février 2013 21:41

                Merci a vous Lionel. Pour les Tibétains j’aimerai que cela ne soit qu’une fable… Cordialement.


              • COVADONGA722 COVADONGA722 27 février 2013 20:35

                Tu peux sonder la nuit qui nous entoure.
                Tu peux foncer sur cette nuit... Tu n’en sortiras pas.
                Adam et Ève, qu’il a dû être atroce, votre premier baiser,
                Puisque vous nous avez créés désespérés !

                O. Kayyam


                • Gabriel Gabriel 27 février 2013 21:42

                  Merci COVAGONGA pour ces magnifiques vers de Kayyam.


                • Aldous Aldous 27 février 2013 20:38

                  Gabriel et Fergus permettez que je me joigne a vos prières, je pense qu’on ne sera pas trop de trois justes cette fois ci, prétention à part.






                  • Gabriel Gabriel 27 février 2013 21:44

                    Bienvenue à vous Aldous, nous ne sommes jamais assez nombreux...


                  • gaijin gaijin 28 février 2013 12:56

                    pas trop de trois
                    certes !
                    n’a t’ il pas été dit : « si trois personnes se réunissent en mon nom je serais parmi elles » 


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 27 février 2013 22:03

                    J’aime l’humanité,aussi je regardes l’océan ....


                    • Gabriel Gabriel 28 février 2013 07:37

                      L’important c’est de se mouiller pour elle, n’est ce pas ?


                    • Gabriel Gabriel 28 février 2013 07:47

                      Bonjour Selena, pas de désespoir juste des constats. J’observe et j’espère mais ça fatigue. Je ne me résigne pas, j’aime et respect trop la vie pour cela. Sur un fil en équilibre nous sommes tous, entre ténèbres et lumières. Pour les arbres que plantait Giono je vous répons que notre vie se résume à semer un de ceux-ci, le regarder grandir, le débiter en planches pour s’en faire un cercueil et enfin, s’y coucher modestement à l’intérieur. Mais avant cette fin salutaire et nécessaire, œuvrer pour ce qui est nécessaire… Cordialement 


                    • soi même 28 février 2013 03:31

                       Vie...Vie...

                       I

                      Je ne crois guère aux présages, et les signes
                      je les crains pas. ni poisson ni calomnie
                      je ne redoute. La mort n’est pas de ce monde.
                      Nul est n’est mortel. Tout est immortel. La mort
                      N’est pas à craindre, ni pour l’adolescent
                      Ni pour le vieillard. Il n’y a qu’être et que Lumière,
                      La ténèbres et la mort n’ont pas d’existence.
                      Nous sommes tous déjà comme au bord de la grève
                      Et je suis de ceux-là qui tirent les filets
                      Quand passe un banc d’immortalité.

                       II

                      Vivez dans la maison pour qu’elle ne croule pas.
                      J’invoquerai l’un quelconque des siècles
                      pour y entrer et construire ma demeure.
                      C’est pourquoi j’ai tous vos enfants
                      Et toutes vos épouses invités à ma table,
                      Car cette table est celle de l’aïeul et des enfants :
                      l’avenir s’accomplit juste à cette heure ci,
                      Et si je lève la main.
                      Resteront vôtres les cinq rayons de mes doigts.
                      j’ai passé tous mes jours au boisage.
                      j’ai de mon épaule épaulé,
                      J’ai mesuré le temps à l’arpentage,
                      J’ai traversé le temps comme un Oural.

                          III

                      Je me suis choisie un siècle à ma taille.
                      Allant vers midi nos pas ont traversé la steppe,
                      L’herbe sèche fumait. le grillon tous narquois
                      Touchait de ses antennes les fers de mon cheval.
                      Prophétisait ma mort comme ferait un moine.
                      Mon destin je l’ai suspendu à ma selle
                      Et je ne cesse pas d’être dans l’avenir,
                      Comme un gosse je me dresse sur les étriers.

                      J’ai des ressources d’immortalité, assez
                      Pour que le sang coule de siècle en siècle.
                      Un bon coin de chaleur quiète.
                      Je te paierais volontiers de ma vie
                      Si son aiguille preste et agile
                      Ne m’entraînait pas comme un fil
                       A travers le monde

                      Arséni Tarkovski


                      • Gabriel Gabriel 28 février 2013 07:53

                        Bonjour soi même, rien ne se créer, rien ne se perd tout se transforme. Je permets ici de vous citer Spinoza : « Nous sentons et nous savons par expérience que nous sommes éternels… » Merci pour cet écrit de Tarkovski.


                      • Gabriel Gabriel 1er mars 2013 14:25

                        Merci à ceux qui ont pris le temps de lire cet article et à ceux qui l’ont commenté. Cordialement. 


                        • rocla (haddock) rocla (haddock) 1er mars 2013 14:40

                          Il n’ y a pas d’ équilibre il n’ y a que des équilibristes . 


                          Joli texte Gabriel . 

                          Photo du chemin de fer très poétique .

                          Tchu tchu la vie continue .

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