Un scandaleux gaspillage !
Où comment pour tuer son chien on l'accuse d'être enragé ! Le train, un moyen de transport de marchandises périmé et peu satisfaisant pour les voyageurs !
Depuis de nombreuses années les mouvements de grèves à la S.N.C.F ont « pris en otage » (dixit une certaine presse) les voyageurs. Il n'est pas rare de voir et d'entendre certain journalistes de l'audio visuel compatir avec les « pauvres banlieusards » qui vont s'entasser dans les trains bondés.
Pour en rajouter une louche, jusqu'à notre cher président qui n'entends plus de bruits quand la S.N.C.F est en grève. Jusqu'au Grenelle de l'environnement qui en remet un couche en prévoyant une augmentation de 25% du tonnage transporté par voies fluviale.
Tout ceci pour en venir à un scandaleux gaspillage qui se produit sous nos yeux. Cette gabegie qui aggrave encore plus la dette de l'état. Nous avions le plus performant service public de transport de masse avec notre chemin de fer. Un maillage époustouflant de milliers de kilomètre de voies ferrées.
Ce moyen de déplacement et de transport est à l'agonie. Savez vous qu'en ce moment même le transport ferroviaire de marchandise et en danger ? Savez vous que 200 millions d'euros dorment près de Rouen ? Ce sont pas moins de 334 locomotives de tous types garées, après avoir été mise en état de fonctionnement pour les plus vielles et neuves pour les autres, qui végètent là faute de transport ferroviaire. Et il semblerait que le chiffre de 600 engins soit prévu soit près d'un milliard d'euros que nous avons investis dans ce matériel. Je dis nous contribuables.
Ces machines sont là exposées aux intempéries, au vandalisme et au vol de cuivre dans l'indifférence générale.
Le modernisme et l’essor économique, sur lesquels on pourrait gloser indéfiniment, ont tenté de justifier le recul inouï de ce mode de transport. L'évolution industrielle imaginée dans le seul sens du profit toujours plus important à mis en avant un système aujourd'hui battu en brèche.
Le mirage du tout automobile, de la « liberté » de déplacement. Le consumérisme acharné sans discernement , l'avènement du crédit comme moyen de vie quotidienne, nous a amené vers une impasse.
La soit disant politique de l'énergie qui devait apparaître comme une solution est remise en cause par l’appétit de lucre qui est entravé par la remise en cause de nos habitudes. Mais en optant pour le tout par la route l'état se désengage de la politique de protection de l'environnement. En refusant d'envisager un changement radical de politique, notre gouvernement nous envoie dans le mur.
En supposant une orientation de domination du transport en commun nous obtiendrions une réduction significative de notre dépendance énergétique et, par conséquent, une diminution de la pollution. Pourquoi refuser d'adapter le vieux système ferroviaire qui n'a plus à faire ses preuves au monde actuel ? Serait-il impossible de perfectionner ce moyen de transport aux objectifs d'économies de l'énergie.
Toute la politique de l'entreprise ferroviaire est aujourd'hui déviée vers la rentabilité financière. En même temps l'ensemble des orientations d'infrastructures sont pointées vers l'utilisation encore plus grande de l'automobile et du camion. Le nombre de kilomètre d'autoroute augmente régulièrement et n'est pas moins cher en investissement que de la voie ferrée. Le transport de marchandises par rail est moribond et pour le transport de voyageurs on va y arriver. Le tout TGV par la suppression de trains de nuit en couchettes, la suppression des trains auto-couchettes, la fermeture de gares parce que pas assez fréquentées, l'abandon de liaisons ferroviaires pour non rentabilité est le must.
Un exemple :Pour supprimer un train couchettes (je l'ai vécu) on commence par établir une statistique de fréquentation. Puis on va supprimer des arrêts sur son parcours en principe les mieux fréquentés sous des prétextes variés tel que la sécurité de voyageurs etc... Puis dans délai pas trop proche on renouvelle l'opération de statistique de fréquentation. Et voilà que l'on s’aperçoit que la fréquentation à baissé et donc il deviens peu rentable de conserver le service. Quel est le voyageur qui part de Nice dans la soirée pour arriver à Toulouse dans la nuit afin d'être tôt sur place qui va prendre un train dont l’arrêt en gare de Toulouse est supprimé ?
Ce genre d'opération à supprimé les liaisons de nuit avec des pays Européens qui, comble de paradoxe ont eux conservé leur liaisons de nuit. Tenter l'expérience de voyager de nuit entre Bordeaux et Barcelone en train couchette ou en wagon lit. Vous m'en direz des nouvelles.
Que dire des dessertes de marchandises de détail d'un point à un autre du territoire. Plus rien, je dis bien plus rien, n'est assuré par trains de marchandise. La quasi totalité est transporté par remorques routières. Ainsi 334 machines FRET (transport de marchandises) pourrissent à Sotteville-lès-Rouen. Alors que certaines régions on un besoin chronique d'engins y compris pour assurer des trains de voyageurs. Mais pas touche ce sont des machines FRET et non des machines voyageurs alors qu'elles sont pour la majorité mixte.
Il est plus rentable de gaspiller du carburant en constante augmentation de prix. Les taxes tombent dans l'escarcelle de l'état et améliore la performance des vendeurs de pétrole pour les actionnaires. Il est plus rentable pour l'état de construire des autoroutes à péages et d'encaisser les multiples contraventions infligées au automobilistes. Ne parlons pas des performances, toujours très surveillées, de la vente de véhicules neufs ni du bénéfice reversé aux actionnaires.
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