Une dé-marche ambiguë
Aujourd’hui un collectif de femmes lance une marche de la « dignité » qui défend l’égalité et la dignité en prenant comme image une femme voilée.
Le collectif « Là-bas si j’y suis », au nom d’un combat post colonial fait la promotion de cette manifestation qui aurait pu éviter la confusion entre l’égalité des droits et l’enfermement dans des impératifs vestimentaires d’un autre âge.
LEUR CAMPAGNE
http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/la-france-est-une-societe-coloniale
« RADIO 78’24] Dix ans après Clichy et la révolte des quartiers, trente ans après la Marche pour l’Égalité (1984), un collectif de femmes lance une grande Marche de la Dignité samedi à Paris. À la veille de cette grande manif, quels sont les enjeux, les protagonistes, les idées, les pièges, les espoirs et les chances de cette offensive ?
Là-bas Hebdo n°26, une émission à écouter ici : http://la-bas.org/les-emissions-258/les-emissions/2015-16/la-dignite-en-marche
Émission en accès libre jusqu’au dimanche 1er novembre, grâce aux Abonnés Modestes et Géniaux ! »
LE VOILE, UNE LIBERTE ?
Le voile, n’est-il pas le signe d’une oppression ? Les femmes voilées ne sont-elles pas soumises à leur dieu et aux hommes ?
Les féministes qui ont combattu contre le machisme, pour l’égalité des droits, voient ainsi leur combat dévoyé par tous ceux et toutes celles qui mettent en avant un relativisme culturel.
Le relativisme culturel consiste à proclamer que les croyances et comportements d’une personne doivent être considérés avec empathie du point de vue de sa culture propre.
L’islam étant pour certains« la religion du pauvre » (en oubliant que c’est aussi celle des émirs du Golfe et des potentats d’Arabie), le port du voile ne saurait pas être vu comme une oppression.
Cette conception va à l’encontre de celle des universalistes qui considèrent que l’égalité des droits entre les femmes et les hommes doit être effective partout, pour tous et toutes.
Oui ! le racisme perdure et se développe !
Oui, il existe des contrôles aux faciès auxquels il faut mettre fin !
La lutte contre le racisme, pour le vivre ensemble, doit se situer sur le terrain des principes républicains qui sont bafoués. Elle se mène dans la clarté et certainement pas en donnant des gages à ceux qui rêvent de placer sous le voile de la soumission toutes les femmes qu’ils considèrent comme leurs.
En 2003 les femmes de toutes origines et notamment les femmes de culture musulmane se sont mobilisées contre le port des signes religieux visibles et notamment du voile à l’école. Beaucoup continuent aujourd’hui à résister face à l’offensive des grands frères et des religieux qui voudraient qu’elles sortent voilées.
Elles ont besoin de notre soutien.
Le combat pour l’égalité et la dignité doit se faire sur des bases claires, en dehors de tout communitarisme et relativisme culturel..
Jean-François Chalot
8 réactions à cet article
-
L’auteur va déplaire a certains de ses amis
mais il fallait le dire-
tiens, Chalot fait la promo de la racaille catholique, et lutte contre l’Islam.
2 poids, 2 mesures.-
@lsga
« 2 poids, 2 mesures. »
Je croyais que votre devise était « pour un œil, les deux yeux, pour une dent toute la gueule »Sinon, ça va comment votre armée en couches culottes ?
-
tiens quelqu’un qui ne sait pas lire.
2 inexactitudes, 2 bêtises.-
Perso, j’aime bien les femmes sans voile.
D’ailleurs, même sans rien du tout, si je réfléchis un peu !!
-
Chalot,Si vous ne militez pas franchement pour le bâchage universel des femmes, vous en êtes pas très loin.En effet, on ne peut comprendre cette phrase
« Oui, il existe des contrôles aux faciès auxquels il faut mettre fin ! »que par si elles étaient voilées, elles éviteraient le contrôle au faciès.Militant laïc avez-vous dit ?-
Je précise que je suis née en 1940. Lorsque j’étais enfant, mon passe-temps préféré était de jouer à la poupée. J’en avais une quantité impressionnante. Je les berçais, je les baignais, je leur préparais leur repas, je les changeais etc...Je lisais aussi beaucoup les livres que Maman m’offrait : d’abord la Comtesse de Ségur, plus tard toute la gamme de la suissesse « Heidi », « Ces dames au chapeau vert », « Gigi », enfin les « Delly ». A huit ans, mon modèle était Camille, la petite fille modèle. Plus tard, j’optais pour « Heidi » à tous les âges de la vie et surtout « Heidi grand-mère ». J’ai eu de longues et sages fiançailles et un jour de printemps, en robe de dentelle blanche et couronne de fleurs d’oranger, je suis entrée à la mairie au bras de mon père et sortie au bras de mon mari : passage de pouvoir. Si Heidi avait porté le voile, j’aurais fait de même sans y être obligée. J’ai eu la chance de vivre une épreuve qui m’a ouvert les yeux et projetée dans les manifs féministes de paris vers 1970. Les femmes libres, ou qui se disent libérées, portant le voile, le porte aussi autour de leurs neurones, comme moi lorsqu’on me disait à 16 ans « Sois belle et tais-toi » ou à 30 ans « Quelle gentille épouse modèle tu fais. » La liberté ne se trouve jamais dans les dogmes, ni catholiques, ni musulman."
-
Liberté Egalité Fraternité, ça ne vous dit rien ?
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme non plus ?Que viennent faire ces débats d’un autre âge dans une République laïque qui se doit de respecter toutes les croyances, en garantissant la liberté et l’égalité à chaque personne ?Tout le reste n’est que manipulations et luttes pour la domination et le pouvoir. Elles doivent être sanctionnées par la justice, lorsqu’elles s’exercent dans l’espace public ou suite à des plaintes.
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON
