Une forêt de policiers qui cache la rue de l’analyse
Une police qui voudrait remplacer les juges et le gouvernement.
Dans les démocraties la police et la justice accomplissent un pouvoir régalien qu’ils détiennent du peuple. Ce même peuple est celui d’où naitront toutes les transgressions aux propres lois qu’il vote. C’est ainsi que toutes les lois qui visent à pénaliser les comportements asociaux sont distinguées suivant des niveaux de gradation que sont chargé d’appliquer les juges assis de la magistrature. La police se trouve avoir seulement la fonction de relever les infractions et de plus en plus de les prévenir par une visibilité de plus a plus accrue. L’ennuie c’est que chacun des citoyens suivant la situation socio-économique et son lieu de vie se définit sa notion de risque et son seuil de gravité. Cela ne serait pas grave, s’il en avait conscience, soit par une éducation ou une information adéquate et qu’il ne soit pas soumis en permanence depuis une trentaine d’années à une surenchère politico médiatique qui est devenue condition sine qua non pour être élu. Je rappelle seulement pour mémoire que les faits divers ont détrôné à la une des médias les débats politiques (organisation de la cité) et qu’une majorité de citoyens nourrissent leurs débats quotidiens, de ce que leur servent à manger les médias et que se doivent de commenter les hommes politiques pour ne pas perdre pied dans les chance d’être élus. C’est actuellement la boucle de rétroactions dans laquelle nous vivons depuis tout ce temps, qu’aucun homme politique ne veut rompre sous peine de perdre ses chances d’être élu, quand il ne souffle pas de l’huile sur le feu. C‘est ce qu’il c’est produit avec cette manifestation de la police le jour du 14 10 2105.
Je ne mets pas en cause cette légitimité ni l’émoi suscité par la mort d’un des leurs dans l’exercice de leurs fonctions. Je réitère, ce que j’ai chaque fois l’occasion de préciser, ils n’ont pas à sacrifier leurs vies pour arrêter un délinquant ou un criminel, mais leur fonction, car ce n’est pas un travail, comporte des risques tout comme n’importe lequel des citoyens qui exerce un métier.
Nous nous trouvons donc devant un accident de fonction comme, d’autres se trouvent devant un accident du travail. Il n’y a donc aucune indécence à vouloir protéger son existence dans le cadre de son activité. Pour autant cela demande d’opérer quelques discernements pour ne pas développer des confusions dans lesquelles les malveillants ou les convictions prennent racines, pour d’autres fins que celles concernées
Il s’agit donc déjà de savoir que nous parlons d’humains, de chaque côté que ce soit, celui de l’agresseur comme de la victime. Donc le peuple a à se soucier des deux et non seulement laisser libre cours à ses émotions une fois celles-ci exprimées, que ce soit pour dire que les policiers sont des salauds ou qu’il faut supprimer les délinquants ou criminels (peine de mort). Nous avons l’histoire humaine dans ce domaine qui nous dit que si la répression présente une réponse dans l’immédiateté, elle n’est pas une réponse de fond sociétale et qu’il ne faut pas espérer par ce moyen solutionner l’ensemble de nos relations humaines, par seulement une aggravation des peines, L’expérience démontre que cela ne peut constituer une fin en soi, donc constituer un projet politique. Or, aujourd’hui tout traitement qui se veut tenir compte d’une gestion humanitaire des manquements asociaux, se voient qualifié de laxistes. Disant cela nous précisons donc que nous pensons que seul le bâton est efficace, ce que dément l’histoire et toutes les promulgations de lois de plus en plus nombreuses, suggestives, consensuelles, politiciennes. Chacun comprend que si la répression était efficace depuis des siècles qu’elle existe, nous n’aurions plus ni délinquants, ni criminels, ni police, ni gendarmes. Le meilleur des mondes. Alors, où se trouve la réalité, nulle part, si ce n’est dans l’appréciation suggestive de chacun, et cette appréciation suggestive n’est nourri que par les médias et la peur pour la plupart des citoyens. Bien que, les données des relevés de l’observatoire des crimes et délits sont sur des dents de scies stables depuis les années 1995, et suivent l’évolution économique avec ces zones de relégations, ses revenus d’économies souterraines, l'augmentation de la fracture sociale et intellectuelle, l’augmentation de la population. Nous pouvons comprendre que, disposant d’environ 29 codes de réglementations quelques 140 000 textes réglementaires nous ayons des contrevenants. Il va de soi qu’augmentant le nombre de textes réglementaires comme ultime solution nous allons développer corrélativement plus de manquement et plus d’effets de distorsion (l’effet du permis à point a généré une augmentation des délits pour conduite sans permis). Ainsi, en voulant apporter une solution seulement répressive nous augmentons les nombres de transgressions (n’importe quel statisticien pourrait vous calculer cela).
Je crois qu’il faut que chacun comprenne que sur 3 600 000 crimes et délits dans une année, ceux qui font la une sont choisis et non pris au hasard, ils poursuivent donc un but politique. L’événement qui a conduit les policiers dans la rue en 2015 déborde donc de la seule compassion ou solidarité professionnelle pour poser le principe d’une seule alternative répressive et engager un processus d’élimination au détriment d’un processus de réinsertion, qui est la particularité d’un peuple civilisé, qui ne pourra faire l’économie des drames qui surviennent, comme nous le démontre l’histoire humaine.
Enfin, cette position générale qui, par la peur reflue vers l’engagement répressif est une preuve d’échecs de la sociabilité des citoyens (je ne dis pas du gouvernement ou des politiques, qui est un moyen pour les citoyens de dégager leurs responsabilités d’acteurs sociaux) et de leur capacité à réunir les conditions d’une existence assurée par un revenu stable de moyens d’autonomie économique. C’est l’échec du contrôle interne qui s’acquiert par les familles (l’éducation) et l’école (l’instruction). Alors il faut arrêter de faire supporter toutes nos insuffisances citoyennes à un criminel, chaque fois que les médias nous le mettent dans l’assiette du quotidien. Il ne peut pas y avoir de justice ni de police exemplaire si l’on ne met pas l’humain d’abord, aussi dur que cela soit, puisque le crime n'est que social.
A ne voir la sécurité que par la police nous finissons par oublier l'analyse sociologique là où se naissent les crimes.
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