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Une idée à rendre chèvre… de M. Seguin : la mesure officielle de la qualité de l’information !

Mesurer officiellement la qualité de l’information sur France Télévision, telle est la dernière trouvaille de M. Philippe Seguin, président de la Cour des comptes. Nul doute que, quand on baigne dans les chiffres, on finisse pas croire que tout se chiffre et se comptabilise ! Et pourtant, l’odyssée de la comptabilité de ces dernières années devrait rendre modestes ces gens du chiffre qui promettent « sincère et véritable » l’expertise comptable qu’ils signent.

Des scandales d’Enron (2001), audité par le cabinet Andersen, de WorldCom et de Parmalat (2003) évalué par Standard & Poor’s, à la crise financière gigantesque d’aujourd’hui, on ne compte plus les scandales de ces agences de notation qui ont attribué les meilleurs notes à des entreprises et à des titres à hauts risques, la veille encore de leur faillite. Et M. Seguin veut mesurer officiellement de manière comptable la qualité de l’information sur France Télévision ? C’est à devenir chèvre !

La qualité de l’information proportionnelle aux moyens déployés ?

Les critères qu’il a avancés sommairement dans sa conférence de presse, jeudi 15 octobre 2009, montrent à quel point l’exercice projeté est aventuré. La mesure de la qualité de l’information pourrait être effectuée, selon lui, à partir des critères suivants : « les conditions de présentation des éditions (plateau physique, virtuel ou tout en images), les conditions de reportage (taille de l’équipe, présence permanente, qualité des transmissions...) ou encore le format des sujets (reportages ou commentaires, images propres ou images d’agence, invités...)  » (1).

À l’opposition «  reportages ou commentaires », on voit déjà que le président de la Cour des comptes est un adepte des erreurs de « la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias » : c’est une resucée de la distinction infondée entre « fait » et «  commentaire », le premier étant censé à tort ne pas influencer tandis que le second influence. Mais on reste surpris par la naïveté de ces critères : est-ce que vraiment la qualité de l’information est proportionnelle au matériel, aux équipes et aux formats mobilisés pour livrer une représentation fidèle de la réalité ? Deux exemples suffisent à illustrer cette erreur.

Premier exemple : une émission de 1990 sur le référendum italien de 1946

Le 5 février 1990, en regardant le soir l’émission « Mixer  » de Gianni Minoli, sur la chaîne italienne RAI-Due, les téléspectateurs apprennent une nouvelle renversante au sujet de l’avènement de la République en Italie, le 2 juin 1946. Les résultats du référendum qui demandait aux électeurs de choisir entre la Monarchie et la République, ont été falsifiés : c’était la monarchie qui avait obtenu la majorité. Les magistrats, chargés de vérifier la régularité du référendum, avaient massivement attribué à la République deux millions de voix qui appartenaient à la monarchie.

- La falsification des résultats par cinq magistrats

Les téléspectateurs sont ahuris et restent tétanisés, collés à leur poste dans l’attente des preuves qui ne manquent pas. Des témoignages divers ont été recueillis par les journalistes : un employé anonyme enregistré au téléphone, un ancien ministre monarchiste « qui avait toujours su »..., un « radio-trottoir » interpellant les passants qui réclament, pour certains, qu’on organise un nouveau scrutin. Surtout, Gianni Minoli dispose des confidences recueillies de la bouche même d’un des cinq magistrats coupables de cette forfaiture. Le visage en gros plan d’Alberto Sansovino, Président de la Cour d’Appel, remplit l’écran, dans une expression douloureuse, les yeux baissés d’où sourd ce qu’on croit être une larme. « Je vous ai tout dit, avoue-t-il, la voix brisée. Nous avons soustrait deux millions de voix. Mais nous sommes convaincus d’avoir agi pour le bien du pays qui est la priorité des priorités. »

Et il explique que les cinq complices avaient chargé le dernier survivant d’entre eux de révéler la manipulation. Il avance pour preuve deux documents. Un feuillet signé des cinq magistrats atteste ce qu’ils ont commis et se sont engagés à faire. Puis il retire de la poche de son veston un boîtier qu’il serre entre ses mains ; des larmes mouillent ses paupières mi-closes. C’est la bobine d’un film de 8 millimètres qui a été tourné en 1956. Le documentaire muet, vieux de 34 ans en noir et blanc, est projeté. Quoi qu’il soit en très mauvais état, il montre la réunion évoquée par le juge Sansovino. Les cinq magistrats sont autour d’une table de restaurant et on les voit signer tour à tour la déclaration en question. Le juge précise que celle-ci avait été déposée, il y a très longtemps, chez un notaire de Rome. L’Italie, médusée, découvre, de ses propres yeux, que le référendum, fondateur de la République, a été truqué pour abolir la monarchie.

 Le montage d’un bobard à grand renfort de moyens

Mais voici que la caméra qui filmait les juges en train de signer, les quitte pour se retourner vers l’équipe de tournage qui n’est autre que celle de Gianni Minoli. Tout n’était que mise en scène et le juge Sansovino en larmes… un acteur. Gianni Minoli avait souhaité, ce jour-là, pour les dix ans de son émission « Mixer  », monter ce canular afin de faire réfléchir les téléspectateurs sur « l’outil audiovisuel » (2)

Toujours est-il qu’on voit bien ici que les moyens mobilisés en hommes et en matériel peuvent très bien permettre d’élaborer avec minutie un leurre vraisemblable qu’on nomme un bobard. Récemment, la RTBF s’est livrée à une expérience comparable en faisant croire que la Flandre venait de proclamer son indépendance. On peut se reporter à l’article qu’on a publié à ce sujet sur AGORAVOX. (3)

Second exemple : une situation inspirée de « l’Opération Mincemeat »

 Le second exemple pourrait s’inspirer d’un événement discret de la Seconde Guerre mondiale. Le 30 avril 1943 est découvert sur une plage près de Huelva, dans le sud de l’Espagne, le cadavre d’un major anglais tenant, attachée à son poignet, une mallette. Qu’une situation comparable se produise aujourd’hui et que l’information parvienne à un journal ! Il est facile d’ imaginer la présentation qui pourrait en être faite soit sur la foi d’une dépêche d’agence, soit après envoi sur place d’un simple correspondant, soit celui d’une équipe de télévision.

 L’écume de l’information indifférente

Les lecteurs ou téléspectateurs apprendraient-ils autre chose que les circonstances de la découverte de ce major par un promeneur ou des pêcheurs, leur état civil, leur émotion à la vue du corps, les secours dépêchés et une hypothèse sur la cause de cette noyade, peut-être un naufrage ou plus sûrement un accident d’avion qui s’est abîmé en mer ? L’article serait illustré de plusieurs photos, celle des premiers témoins et celle de la plage de la découverte. S’il s’agit d’un reportage télévisé, le reporter se ferait filmer sur la plage même, micro aux lèvres, et son récit serait entrecoupé des interviews de témoins qui auraient accepté de parler, voire d’un représentant des autorités locales ou nationales qui préciserait ce qui a été fait du corps dans l’attente de sa restitution à son pays d’origine. Les autorités britanniques seraient sans doute sollicitées et on les entendrait déplorer officiellement la mort tragique du major Martin, disparu lors du crash de son avion en mer. Qui sait si elles ne présenteraient pas « en direct » leurs condoléances à sa famille ?

Comment mesurer la qualité de l’information ainsi diffusée en s’en tenant aux moyens mobilisés sur place, un correspondant ou une équipe de télévision avec photos ou séquences d’interviews ? Les uns et les autres peuvent très bien ne recueillir que l’écume disponible d’une information indifférente qui ne permet de ne rien comprendre à l’événement, et qui, justement pour cette raison, remplit une fonction stratégique de leurre de diversion.

Une opération secrète d’influence

La présence de ce cadavre sur une plage de Huelva, le 30 avril 1943, n’a été comprise, en effet, que dix ans plus tard à la parution du récit d’Ewen Montagu, « The man who never was ». Elle constituait le premier acte de « L’opération Mincemeat  » qu’il avait proposé à l’État-major allié pour détourner l’ennemi nazi des plages du sud de la Sicile qui apparaissaient comme des lieux de débarquement idéaux trop évidents en provenance d’Afrique du Nord.

Le Major Martin n’était que le cadavre d’un inconnu, habillé en militaire, acheminé au large d’Huelva par sous-marin, dans le but de livrer à l’ennemi les documents secrets contenus dans sa mallette, prétendument adressés au commandement allié d’Afrique du nord. Il y était précisé que les Alliés feraient croire aux Nazis que la Sicile serait choisie comme site de débarquement, alors que c’étaient la Sardaigne et la Grèce qui avaient été retenues. En bon complices des Nazis, les Espagnols franquistes ont joué le rôle qui leur avait été assigné à leur insu : ils ont transmis les documents à leurs amis, puis les ont rendus avec le cadavre aux Britanniques après que connaissance en eût été prise sans qu’en fussent brisés les sceaux de cire pour que les Alliés ne changeassent surtout rien à leur plans tombés miraculeusement du ciel contre leur gré et à leur insu, du moins le croyaient-ils.

 C’est ce qu’on appelle le leurre de l’information donnée déguisée en information extorquée dans les deux sens, celui de la découverte, comme celui de la restitution. On l’a exposé dans un article paru sur AGORAVOX auquel on peut se reporter pour plus de précisions (4). Or, est-on sûr que ce type d’opération, sans être quotidienne, soit si rare ?

 

La mesure officielle de la qualité de l’information, préconisée par M. Seguin, se heurte à un conflit irréductible : il existe, en effet, deux théories de l’information inconciliables. Ce qui peut apparaître à l’une comme une information de haute qualité, risque d’être pour l’autre une information de très mauvaise qualité, voire dangereuse, et inversement. C’est que, dans « la relation d’information », sont en présence deux acteurs aux intérêts contradictoires : le pêcheur et le poisson. Une information de qualité pour le pêcheur qui veut attraper le poisson n’est qu’un leurre pour le poisson qui a tout intérêt à l’identifier s’il ne veut pas être capturé. Bonne chance, M. Seguin, dans votre entreprise de mesure officielle de la qualité de l’information sur France Télévision ! Paul Villach

 

(1) Le Point.fr, 15 octobre 2009.

(2) Pierre-Yves Chereul, « Les médias, la manipulation des esprits, leurres et illusions  », Éditions Lacour, 2006.

(3) Paul Villach, « Une jolie fable de la RTBF : l’indépendance de la Flandre et la dépendance aux médias  » , AGORAVOX, 19 décembre 2006.

(4) Paul Villach, « La désinformation, un leurre des médias traditionnels  », AGORAVOX, 27 mars 2007.

Documents joints à cet article

Une idée à rendre chèvre… de M. Seguin : la mesure officielle de la qualité de l'information !

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28 réactions à cet article    


  • docdory docdory 19 octobre 2009 13:59

    Cher Paul Villach


    Merci pour ces anecdotes distrayantes et très didactiques , démontrant avec éclat l’inanité du projet de Mr Séguin !
    Il est curieux que Philippe Séguin , pourtant président de la Cour des Comptes, que l’on a connu plus avisé , n’ait pas imaginé le coût faramineux de son projet : dans ce genre de situation , en général, un haut fonctionnaire est nommé pour émettre un rapport , qui est en général non lu, à la suite duquel on imagine que sera institué , au choix , un « observatoire » ou une « haute autorité » de la « mesure de la qualité de l’information » .
    Inutile de dire que cet observatoire ou cette haute autorité comprendra quelques dizaines de fonctionnaires et autant de secrétaires , un local dans un immeuble coûteux de la région parisienne , une installation informatique dernier cri etc ... On s’apercevra dix ans après que ces gens sont payés à brasser du vent , et ont transformé leur emploi en sinécure , voire pire , sont devenus une institution émettrice d’avis absurdes comme la HALDE , par exemple .
    Le pire est que , comme pour la HALDE , personne n’osera prendre l’initiative de dissoudre cette usine à gaz, de peur de paraître contester l’utilité civilisatrice d’un contrôle de qualité de l’information !
     Quelle ironie ce serait si Mr Séguin ou son successeur étaient un jour amenés à faire un rapport sur l’inutilité et le coût de ce « machin » ? Trouvera t-il « de bonne qualité » les informations lorsqu’elles se moqueront de la chose ?
    En fin de compte , la mesure de la qualité de l’information n’est elle pas déjà faite quand un grand nombre de quotidiens soi-disant « indépendants » , plutôt adeptes de la pensée unique « politiquement correcte », voient leur lectorat se rétrécir comme une peau de chagrin ?

    • Paul Villach Paul Villach 19 octobre 2009 14:05

      @ Cher Docdory

      Votre démonstration est implacable. Paul Villach


    • french_car 19 octobre 2009 16:51

      Cher Docdory, cher Villach, désolé d’interrompre le colloque singulier ...
      Effectivement l’idée de Séguin est absurde et ne lui ressemble pas, la vieillesse serait-elle un naufrage pour cet homme que l’on connut intelligent et intègre ?
      Ces attaques incessantes contre la Halde sont insupportables et l’on ne voit d’ailleurs pas le rapport avec le sujet. La Halde n’est pas un outil de mesure mais un une autorité qui n’hésite pas à poursuivre si besoin est.


      • docdory docdory 19 octobre 2009 23:41

        @ French car 


        Il y a un rapport indirect avec le sujet :
        en France , il est de pratique courante de créer une « haute autorité » lorsqu’il y a un problème quelconque , j’en prenais pour exemple la HALDE , organisme dont l’aberration est notoire , dont l’action ne fait qu’aggraver le problème qu’elle est censée résoudre , et , qui plus est , dont la direction est confiée à quelqu’un , Louis Schweitzer , qui ( Paul Villach pourrait vous en sortir les références ) se traîne une casserole judiciaire dans l’affaire dite des irlandais de Vincennes ! . 
        Pour vous convaincre du caractère nocif de la HALDE , le mieux est de se référer à cet article éclairé de Malika Sorel :

      • Paul Villach Paul Villach 20 octobre 2009 10:08

        @ Cher Docdory

        Votre mémoire est fidèle ! Je confirme ! Si le directeur de la Halde, c’est bien le même « Docteur » Louis Schweitzer, ex-directeur de cabinet de Laurent Fabius à l’Hôtel matignon, il a été condamné dans l’affaire des « écoutes téléphoniques de l’Élysée » par la Cour de cassation avec six autres comparses, le 30 septembre 2008. C’est un CV enviable pour la fonction ! Paul Villach

          


      • french_car 20 octobre 2009 11:42

        Pas d’amalgame. Louis Schweitzer a été condamné comme ancien dircab’ de Fabius pour un certain nombre d’affaires comme le sang contaminé ou autres écoutes téléphoniques, ce sont les vicissitudes de ceux qui « couvrent » les politiques, au même titre que Juppé - lui certes un politique - a pris pour les frasques de Chirac à la Mairie de Paris.
        Cela ne remet pas en cause son action spectaculaire à la tête de Renault-Nissan, ni son travail au sein de la Halde - indépendante de tout lobby.
        Le petit neveu du docteur Schweitzer et neveu de Jean-Paul Sartre par sa mère est également le président du Festival d’Avignon - grand amateur de théâtre avec son ami Laurent Fabius - homme de grande culture, personnage affable et doté d’un humour plus british qu’alsacien malgré ses origines.


      • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 12:47

        @ Paul Villach.

        La cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par l’avocat aux conseils du prévenu sur la base des moyens de cassation excipés tendant à critiquer en droit la régularité formelle ou substantielle du procès d’appel à la suite duquel la condamnation rendue en premier ressort a été confirmée. La cour de cassation est une juridiction extraordinaire qui a pour mission de préserver l’uniformisation du droit. Elle n’est pas un troisième degré de juridiction.


      • Paul Villach Paul Villach 20 octobre 2009 14:05

        @ Lord volde

        Je vois qu’il vous tardait de délivrer votre cours de droit de 1ère année !
        Je ne vois pas en quoi cela change quoi que ce soit à la condamnation de Louis Schweitzer.

        Mais j’ai assez d’expérience en la matière pour me gausser des tours de passe-passe de cette engeance de cléricature qui discrédite le Droit et menace la paix sociale. Paul Villach


      • G.BORDES 19 octobre 2009 20:53

        Cher Paul Villach

        Je ne peux qu’abonder dans le sens de votre article.
        Je pense que la qualité de l’information est liée à la qualité de son récepteur.
        De plus comment ne pas douter de l’impartialité de telles agences ?


        • Paul Villach Paul Villach 19 octobre 2009 21:25

          @ Cher G. Bordes

          La qualité de son récepteur, en effet, comme vous dites, c’est l’essentiel ! Il faudrait songer à l’améliorer. Mais l’École dont c’est la mission, n’en prend pas le chemin ! Paul Villach


          • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 02:02

            Ne pourriez vous pas cesser de signer de votre nom la totalité de vos sagaces commentaires ? Ne vous inquitez pas, personne ne dérobera vos bons mots, M. Villach.


          • franck2010 19 octobre 2009 22:17

            Philippe Seguin n’a jamais été une flêche. Le retrouver dans la énième tentative de mesurer, contrôler l’information est seulement risible et son personnage tombe dans l’ubuesque. La France est quand même tombée de la 11 éme place à la 35 éme dans un classement mondial sur la liberté d’expression. D’ailleurs a t-on besoin de mesurer la qualité de l’information lorsque les journalistes n’ont plus besoin d’être menacés pour faire corps avec le pouvoir ?


            • franck2010 20 octobre 2009 00:41

              Dans la série ’ les lois cosmétiques ’ de la République .... lois qui donnent l’apparence que le système est juste et démocratique alors qu’il est corrompu :

              ... Ce soir sur FR3, chez Taddei, une loi qui propose de signaler sur les photos qu’elles ont été manipulées ou non. On vise ici le fait que des gamines deviendraient anorexiques du fait de la beauté et de la maigreur des mannequins...bien sûr toutes les photos seraient visées par cette loi.

              Je rappelles qu’un certain CSA devait assainir le PAF. On ne comprend pas qu’il faille encore contrôler la qualité de l’information....

              Que ne s’attaque -t-on aux monopoles de l’information ? ...quelques familles possédant tous les titres et toutes les chaînes de radio et de télévision, jusqu’au monopole de la distribution : Les NMPP .....

              Certains comme Philippe Seguin s’emmerde dans leur placard doré .

              Des lois cosmétiques on vous dit !


            • G.BORDES 19 octobre 2009 23:08

              Cher Franck2010,

              Il y a un point sur lequel je ne suis pas d’accord avec vous. Vous semblez dire que la liberté d’expression est en baisse en France. Pourtant, n’en usons nous pas en ce moment même ?

              @ Paul Villach

              Malheureusement les faiblesses de l’école ne sont avouées que trop tard par ses principaux acteurs. Si au lycée certains professeurs encourageaient timidement à se détacher de cet esprit scolaire pour « se faire nos propres opinions », il a fallu attendre l’université pour que tout le corps enseignant nous pousse d’une même voix sur ce chemin....
              Bon, j’avoue, je suis de mauvaise foi ! Un professeur avait commencé avant le lycée à s’élever contre le danger d’une acceptation sans condition du savoir que prétend apporter l’école. Il devrait se reconnaitre !


              • franck2010 20 octobre 2009 00:28

                « Vous semblez dire que la liberté d’expression est en baisse en France »

                Je ne le dis pas...c’est un classement international.
                 

                « Pourtant, n’en usons nous pas en ce moment même  ? »
                 
                Internet est le moyen actuel de libérer la parole...mais avez vous entendu parler d’Hadopi 2, et bientôt Hadopi 3.


              • Paul Villach Paul Villach 20 octobre 2009 09:56

                @ Cher G. Bordes

                Ne vous cachez plus ! Je vous ai reconnu ! Très cordialement, Paul Villach


              • G.BORDES 20 octobre 2009 11:35

                « avez vous entendu parler d’Hadopi 2, et bientôt Hadopi 3. »

                Pour être parfaitement honnête, je ne connais pas les détails d’Hadopi 2 et ignorait un projet d’Hadopi 3.
                Mais le juriste (apprenti) que je suis reste farouchement (peut être un peu naïvement aussi je le concède) convaincu en la hiérarchie des normes. Je ne suis donc pas inquiet pour la liberté d’expression, principe à valeur constitutionnelle, consacré aussi bien par la CEDH que la CJCE.


              • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 13:44

                @ Bordes.

                Et v’là qu’un parfait neuneu qui a découvert récemment le droit estime que la CEDH, la CJCE et le CC garantissent la liberté d’expression et la liberté tout court. Le droit n’est qu’un des moyens qui va permettre de s’assurer contre les rebelles du nouvel ordre mondial. Les juges tordent le cou tous les jours aux principes bardés d’exception auxquels nous avions cru quand nous étions sur les bancs de l’école Républicaine. Un exemple parmi mille autres. Principe : Tous les citoyens sont égaux devant la loi. Exception : le procureur de la république bénéficie des prérogatives de la poursuite et dispose de l’opportunité des poursuites (règle qui contrevient au premier principe). Il peut poursuivre tel quidam et ne pas le faire pour tel autre pour des faits similaires. Messieurs Juppé et Tibéri ont échappé à la rigueur de la loi alors que Mamadou Gueye est poursuivi pour des faits moins graves que les premiers cités (prise illégale d’intérêt). Il est peu connu et noir de peau alors que les deux autres sont des huiles bien blanches.  


              • G.BORDES 20 octobre 2009 19:53

                @ Lord_Volde (notez que contrairement à vous, je fais l’effort d’écrire votre pseudonyme en entier)

                Je n’ai pas pour habitude d’accorder de mon temps aux personnes qui ignorent les principes les plus élémentaires de la courtoisie, ainsi je ne répondrai qu’à ce seul message de votre part, je laisserai les autres sans réponse.

                Vous avez quelques connaissances en droit, c’est bien. Mais vous semblez manquer cruellement de pratique. On vit en France une pénurie phénoménale de magistrat. L’opportunité des poursuites par le procureur de la république permet un désengorgement (partiel et insuffisant certes) des juridictions pénales. Ce n’est peut être pas la meilleur solution mais ça reste selon moi une bonne chose.

                Qu’il y ait des dérives, ça ne date pas d’hier, et le droit n’est pas le seul domaine où on le constate. Cependant il ne faudrait pas non plus se prévaloir de la faute impunie du voisin sous prétexte qu’il n’a pas été poursuivi et se croire soit même à l’abris de poursuites.

                Bien sur que les gens que vous citez, du fait qu’ils ont des contacts parmi les magistrats (et autres)  ont des passe-droits ! Mais ça existe depuis avant ma naissance et avant la votre.

                Néanmoins, en quoi cela remet il en cause le principe de la liberté d’expression ?

                Le fait que vous m’injuriez sans être inquiété montre bien que vous êtes libre de vos paroles (tout comme je suis libre à l’avenir de vous ignorer)

                Pour finir votre message aura eu au moins un effet positif, je comprends maintenant (sans la cautionner pour autant) cette haine que vous venez dégueuler contre l’auteur de l’article ou certaines personnes qui commentent. En effet vous avez cru au pays des Bisounours que l’on vous a compté « sur les bancs de l’école républicaine » et avez ou êtes en train de constater (à vos frais peut être) qu’il n’en ai rien et que les injustices demeurent. Et en « parfait neuneu », vous venez nous dire que c’est vraiment trop injuste, et que de toute façon vous savez mieux que nous. 

                Malheureusement, une telle attitude n’est constructive ni pour nous, ni pour vous. En effet votre arrogance et votre impolitesse n’ont pour effet que de discréditer votre message. A force de faire  face, vous allez vous briser ! Apprenez à plier lorsque nécessaire (plier ne voulant pas dire s’avachir, cela peut juste consister à mettre les formes dans son propos, ex : respecter le nom d’une personne et lorsqu’on s’adresse a elle l’écrire en entier, éviter de la traiter de « parfait neuneu » surtout si vous ne la connaissez pas, décidément l’école républicaine ne vous a rien appris !)  

                Vous êtes maintenant libre de vous étouffer dans votre haine et vos propos hautains, mais sachez qu’à partir de maintenant, vous vous heurterez à mon silence et mon mépris.  


              • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 01:32

                Monsieur Villach ne commente que les commentaires des encenseurs de ses propres articles. Il reçoit tous les journaux du jour, les lit en diagonal puis sitôt estomaqué par l’une des informations saugrenues, la passe au peigne fin et la met dans le tuyau de son initiative boulimique d’écriturier saisonnier. Tel un psychanalyste des maux orthographiques, il sonde les germes lexicaux avec son esprit vivace et en extrait tout le mal purulent remontant à la surface épidermique. Extirpeur d’exsudat, il s’émerveille à l’image d’un petit enfant explorant son corps dont il découvre toutes les possibilités physiques et les subtilités imaginatives. Cet exégète psycholinguiste aime triturer le monde géophysique englobant les mots par lesquels les idées se forment bien au-delà des phrases polysémiques. Contournant habilement les obstacles anthologiques, il feinte une passe avant pour s’engouffrer dans le cœur de la défense de l’adversaire (l’auteur) et d’un tir tendu transperce les cages du pauvre gardien. Goalllllllllll.

                 

                 


                • Paul Villach Paul Villach 20 octobre 2009 10:00

                  @ Lord Volde

                  « Pourquoi tant de haine ? » Seriez-vous déstabilisé par mes analyses ? Le doute méthodique est, en effet, dur à vivre. Paul Villach


                • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 12:31

                  Vous vous leurrez mon bon ami, je ne suis pas accessible en situation normale à ce sombre sentiment qui ronge la personnalité. J’avais constaté que vous ne répondiez qu’aux mêmes personnes, en particulier à celles dont la dextérité, en matière de cirage de pompes, ne se démentait pas. Le brave Doctory est un cas unique qui me rappelle en l’occurrence le non moins brave docteur Watson tombant sous le charme ascensionnel du légendaire détective gentleman de Baker Street. Ses propos louangeurs et l’admiration non dissimulée qu’il vous témoigne m’apparaissent cocasses à bien des égards. Vos précieuses enquêtes l’aident à réfléchir car il en surprend plus d’un lorsqu’il est à vos côtés et qu’il rayonne subitement par l’effet de ses brillantes interventions qui étoffent les vôtres. 
                  Vous n’avez pas répondu aux hypothèses développées dans mon analyse !!!!


                • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 01:32

                  Après cette digression « aventurée » comme dirait mon ami Villach, revenons au sujet qui a tant préoccupé l’inconstant Philippe Seguin. Comment évaluer la qualité de l’information si, d’emblée, on évacue la pertinence des contenus, la justesse du fond et le respect de la déontologie journalistique. La diversité des opinions qui s’expriment sur les plateaux et la liberté de parole qui en est le pendant mériteraient une mention spéciale, au titre des critères d’observation. Tout comme d’ailleurs les sphères d’influence auxquelles les participants appartiennent.

                   

                   


                  • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 01:34

                    A mon sens, la sortie publique de la chèvre Seguin participe du bal des hypocrites. Il s’agit, en réalité, d’une opération d’esbroufe visant à redorer le blason des médiamenteurs en mal d’inspiration. Ce concept d’évaluation qualitative prête à sourire quand on sait que le fond du problème est ailleurs et que les outils qui seront mis en place ne répondront aucunement aux distorsions de l’information. Cette pseudo-évaluation nécessitera l’élaboration d’une grille de lecture et l’établissement d’un panel de téléspectateurs triés sur le volet qui auront en charge de renseigner ladite grille d’évaluation commune qui fera l’objet de conclusion d’un institut de sondage.

                     


                    • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 01:50

                      Tirant les conséquence du constat de la débâcle de l’information audiovisuelle, on a demandé au Premier Président de la Cour des Comptes de suggérer l’élaboration d’un outil d’évaluation qualitative des prestations ddes JT et des émissions de débats politiques.

                      Le choix de la chèvre n’est pas anodin. Un magistrat de haut vol habitué à émettre des critiques, via le rapport annuel de la Cour des Comptes qui est une juridiction administrative en charge de contrôler la régularité des comptes publics (Etat, établissements publics nationaux, entreprises publiques, sécruité sociale, organismes privées bénéficiant de subventions étatiques ou recevant des dons du public), bénéficie du prestige et de la crédibilité nécessaires pour donner des idées, du sens et un outil de correction aux chaînes de la TV publique Françaises.

                      A l’évidence, cette proposition est une nouvelle supercherie qui ne changera rien au fond du problème dans la mesure où les JT et autres débats choisis, seront soumis à la ligne éditoriale dominante qui pousse concrètement dans le sens unique de la force impérialiste d’obédience atlanto-sioniste. La haute phinance internationale à la main sur les médias esentiels et ne relâchera ses efforts qu’après le contrôle total de la populace dangereuse et pas avant l’établissement du très attendu NOM. 


                      • appoline appoline 20 octobre 2009 13:10

                        @ Mylord,

                        En forme pour ton retour de week-end, très cher. Je suis surprise d’une telle étude car elle va engendrer des dépenses considérables. D’une part, on peut se demander si les résultats ne seront pas dénaturés, d’autre part, n’y a t -il pas d’autres priorités que de faire joujou avec une pseudo qualité des programmes. Toutes ces études sont faites uniquement pour cacher l’incompétence des uns et des autres car point d’étude nécessaire pour pondre un programme de qualité. Seguin tenterait il de s’immiscer dans le quotidien des français ? Influence, une fois de plus.
                        Il devient inadmissible que l’on dépense l’argent du contribuable pour flatter l’égo des uns et des autres. Mylord, ce serait vite vu avec nous.


                      • lord_volde lord_volde 20 octobre 2009 13:53

                        @ Chère Appoline
                        Bien résumé, mais que faut-il faire pour stopper cette mégaconnerie inflationniste ? Créons un parti citoyen et prenons d’assaut un parti politique en place pour perturber le jeu des maîtres du monde. La volonté et l’union des gens peuvent seules bouleverser la donne actuelle.
                         


                        • appoline appoline 20 octobre 2009 15:50

                          @ Mylord,

                          Tu as encore une fois de plus totalement raison, mais voilà avec toute notre bonne volonté nous n’avons même pas de quoi former une équipe de foot. Pourtant Dieu sait combien j’aime secouer notre pseudo élite lors des commémos. Si les valeurs me guident, il n’y a pas que cela, je crois que j’aime jeter des pavés dans la mare, non pour en regarder l’effet mais pour les voir gesticuler quand leur connerie les submerge. Bizarre, cette manière dont ils tournent des talons quand on prononce les mots magiques : maçonnerie, cercles, initiés. Ils en palpent tous et ce par intérêt mais aucun n’a réellement les clefs pour aller plus loin, l’élite y veille.
                          Alors, Mylord à ta disposition mais voilà, comment faire ?

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