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Accueil du site > Tribune Libre > Une légitimité conférée à Mme Royal par le suffrage universel

Une légitimité conférée à Mme Royal par le suffrage universel

C’est le moins qu’on puisse dire, certaines interventions de Mme Royal ne laissent pas indifférent. C’est sans doute parce qu’elles frappent juste. Son « contre-discours de Dakar » comme ses excuses à M. Zapatero pour se démarquer des propos injurieux tenus par le président Sarkozy, ont suscité dans la majorité une violence à la mesure du mal ressenti : on a même entendu des injures psychiatriques à son égard. C’est dire si la liberté d’expression en France commence à être vécue comme une anomalie par ceux qui croient s’être appropriés le pays.

 
Le paradoxe de l’expression de la volonté nationale

Car ce qui en jeu ici est un exercice de la démocratie qui laisse peu de place au droit d’opposition et à la liberté d’expression qui le conditionne. Il semble que la majorité actuelle ait perdu de vue que l’élection en démocratie à une majorité de suffrages n’est pas un sacre, mais la seule technique pacifique qu’on ait trouvé pour départager les candidats et désigner les dirigeants provisoires d’un pays. Avoir été élu président de la République donne seulement le droit d’assumer pour un temps limité les fonctions constitutionnelles de direction, d’incarner à l’intérieur comme à l’extérieur la légitimité du pouvoir et de parler au nom du pays dans ses divers engagements. Avec 53 % des voix en 2007, le Président Sarkozy est donc le représentant légitime de l’ensemble des citoyens français, le temps de son mandat.

Mais cette promotion implique que, quelle que soit son origine partisane, l’élu s’attache à correspondre à cette représentation générale de tous les citoyens. Les présidents de la Vème République depuis de Gaulle, ont veillé tant bien que mal, une fois en fonctions, à ne plus apparaître ostensiblement comme le chef du parti qui les avait conduits au pouvoir : il y allait de la crédibilité de leur fonction d’arbitrage, même s’ils y réussissaient inégalement.
 
Le paradoxe de l’expression de la volonté nationale est de naître dans le débat le plus partisan qui soit et de s’accomplir dans le service de l’intérêt général, tant que faire se peut. 53 % des voix ne donnent donc pas droit à une appropriation partisane de l’État au profit exclusif de sa famille politique en démocratie. Or, la conception que le président Sarkozy se fait de sa fonction est rigoureusement inverse : il ne cesse de présider des meetings de l’UMP comme s’il était toujours en campagne électorale. Qu’on objecte pas sa prétendue politique d’ouverture à des membres de l’opposition ! Les Kouchner, Besson et autre Jouyet ne sont pas des opposants au sein du gouvernement, mais des ralliés qui ne justifient pas davantage l’appropriation de l’État.

Une représentation d’opposition légitimée par le suffrage universel

Les initiatives de Mme Royal ont donc le mérite de poser le problème de cette confiscation du pouvoir par une famille politique sous prétexte qu’elle a recueilli 53 % des voix en 2007. Car ce score en conséquence signifie que Mme Royal et les familles politiques qui l’ont soutenue, ont obtenu de leur côté 47 % des voix restantes. Et ce n’est pas rien. Si la légitimité de l’élu a 53 % est entière, faut-il pour autant enlever toute légitimité d’opposition à sa concurrente qui a totalisé 47 % ? Ce rapport de forces part-il en fumée au lendemain de l’élection parce que seule compterait la désignation des dirigeants légitimes provisoires ? C’est oublier que la démocratie se distingue de la tyrannie par la reconnaissance du droit d’opposition. Et comment ne pas reconnaître à celle qui a été sans doute devancée, mais qui a recueilli près de la moitié des suffrages, une position éminente dans l’opposition, aussi légitimée par le suffrage universel que l’est son rival dans sa fonction présidentielle ?

Qu’on le veuille ou non, une élection présidentielle aussi importante que la française, structure le débat politique pendant le mandat qu’elle inaugure. En ce sens, les initiatives de Mme Royal envers les Africains ou M. Zapatero ont une légitimité démocratique que n’auraient pas celles d’opposants non distingués comme elle l’ a été par le suffrage universel. Le Président parle évidemment au nom de la France quand il reproche aux Africains de « n’être pas assez entrés dans l’Histoire » ou qu’il brocarde des dirigeants étrangers. Mais Mme Royal, durant le mandat ouvert par l’élection présidentielle, n’a pas moins de légitimité pour exprimer son opposition.


Qu’elle ait à Dakar osé dire que la France ne se reconnaissait pas dans les propos de M. Sarkozy est bien sûr juridiquement faux. Mais qu’elle ait parlé au nom d’une autre petite moitié de la France, est politiquement fondé. Nul ne peut soupçonner Mme Royal d’avoir voulu faire oublier l’ordre constitutionnel français et tenté d’usurper un pouvoir présidentiel qu’elle n’a pas. C’est tout au plus un raccourci habituel qu’empruntent les familles politiques quand elles énoncent leurs préférences pour le pays : elles ont toutes, selon la formule du général de Gaulle « une certaine idée de la France. » Paul Villach


 

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33 réactions à cet article    


  • titi titi 24 avril 2009 12:28

    Ségo a tout à fait le droit de s’opposer.
    Elle a tout à fait le droit de parler au nom d’une opposition en tant qu’opposante.

    Elle ne peut pas s’exprimer au non du parti socialiste : elle a été évincée de sa direction, et une majorité d’adhérents s’y opposent.
    Elle ne peut pas s’exprimer au non de la France : elle n’a pas été élue en 2007, et une majorité de Francais s’y opposent.

    Revenons 5 ans en arrière...
    Il y a 5 ans Lepen représente 20% des électeurs, soit plus de 4 800 000 voix, et a été présent au second tour des présidentielle.
    Auriez vous accepté qu’il exprima au nom de la France ses positions sur la place des noirs dans l’Histoire ? bien sur que non.

    De plus, votre raisonnement pourquoi ne pas l’étendre aux autres candidats de la présidentielle. Ils ont tous une légitimité : celle des voix obtenus au premier tour. Acceptez vous que Philippe de Villiers parle au nom de la France de sa conception chrétienne de l’Europe ? Pourtant il porte une légitimité : + de 800 000 voix.
    Que dire de Nihous (Chasse & pêche) qui a quasi autant de voix que Bové ? Et pourtant ce dernier n’hésite pas à prendre des positions « au nom des francais ». Mais il n’a pas plus de légitimité que le premier.

    Enfin je vous rappelerai qu’en 1981, VGE a été battu par Mitterrand avec moitié moins d’écart (en voix) que Ségo par Sarko. Il est parti de l’Elysée sous les insultes et les huées de ceux qui regrettent aujourd’hui que l’on accordent pas plus de reconnaissance au perdant.
    Amusant.

    La démocratie est la dictature de la majorité. Demain les opprimés deviendront oppresseurs... jusqu’à la fois d’après.


    • Paul Villach Paul Villach 24 avril 2009 12:48

      @ Titi

      1- Vous ne prenez pas à compte le rapport de voix. 47 % ce ne sont pas 18 % !
      Ce que je dis de Mme Royal, vaut pour tous les candidats qui se sont retrouvés dans une fourchette comparable.
      2- Non, la démocratie n’est pas la dictature de la majorité ! Vous confondez avec la tyrannie et une de ses variantes, la dictature du prolétariat.
      3- La démocratie est un équilibre entre majorité et opposition. L’une ne va pas sans l’autre ! Paul Villach


    • LaEr LaEr 24 avril 2009 14:18

      Au nom d’une bonne partie des 47% de gens qui ont voté PS au 2ème tour de Mai 2007 => ON NE VEUT PAS D’ELLE !

      Elle représentait la seule alternative à Sarko en Mai 2007, mais ce n’est pas pour cela que l’on peut lui donner une quelconque légitimité pour parler au nom de l’opposition.

      D’ailleurs, avec ses dernières frasques et autres sorties depuis 2007, je ne voterai plus pour elle, même en face de Sarko, Lepen, ou qui que se soit. Elle est l’exacte réplique de Sarko coté gauche : populiste, sans conviction, ne cherchant que le pouvoir et le fric...
      UMP/PS => TOUS COMPLICES !


    • titi titi 24 avril 2009 14:36

      « Vous ne prenez pas à compte le rapport de voix. 47 % ce ne sont pas 18 % ! »

      Et alors ?

      Si vous considérez que 47 % devraient être pris en compte et pas 18% alors quelle est la limite à laquelle fixez vous un seuil « légitimant » ? 45% ?
      Quelle aurait été votre réponse si Ségo avait obtenu 44 % ?

      Si demain un tel seuil existe à 45%, que dire d’un candidat qui obtient 44,9%  ?
      En faisant du « quantitatif » vous reproduisez le système existant : aujourd’hui il n’y a qu’un seul seuil : 50% celui qui obtient 49,9 % a perdu.

      Si vous considérez le cas général et pas le cas particulier de Ségo, alors il faut admettre qu’il faut prendre en compte tous les scores.

      D’autre part le scrutin majoritaire à deux tours conduit à ne pas voter « pour », mais à voter « contre » lors du deuxième tour.
      La seule vraie légitimité de Ségo comme de Sarko c’est le score du premier tour : ce sont les voix qu’ils sont capables de rassembler sur l’adhésion à leurs idées et non pas sur le rejet des idées de l’autre.
      Pour mémoire : c’est 31% pour Sarko et 27% pour ségo ( Qu’il faudrait d’ailleurs pondérer par l’abstention ).
      La légitimité « morale » de Sarko comme de Ségo à parler en notre nom est donc plus que limitée. Sarko a une légitimité institutionnelle. Pas Ségo.

      « Non, la démocratie n’est pas la dictature de la majorité »
      Bien sûr que si. D’ailleurs il suffit de voir les commentaires sur Av pour voir que les gens se sente spoliés par le pouvoir aux mains (rayez les mentions inutiles) : du capital, du sionisme, de l’étranger, de l’Europe, des Francs Macons, des mondialistes, des anti-cléricaux, des anti-sociaux, des fonctionnaires, de la caste des enseignants, des Enarques, etc...
      Celà veut bien dire que les auteurs de ces messages se sentent victimes d’un arbitraire. Et cet arbitraire c’est celui de lois votées par une majorité, donc selon les règles de la démocratie.


    • herve33 24 avril 2009 13:14

      Ségolène Royale et Sarkozy joue exactement au même jeu , et ont les mêmes méthodes de manipulation de l’opinion . Le but est de rendre toute opposition inaudible , surtout celles qui remettent en cause , la politique de la mondialisation néolibérale .

      Derrière Ségolène Royale et certains socialistes se cache les très haut fonctionnaires de l’Etat , qui ont tout à gagner de la mondialisation néolibérale et ne risque pas de perdre leur emploi , ni leurs avantages .

      Ces gens sont aussi dangereux que Sarkozy , rappelez vous que les meilleurs supporters du système qui nous a mené au bord du gouffre , sont des socialistes , ce sont eux qui ont votés OUI , au traité constitutionnel européen , ce sont eux qui sont à la tête du FMI ou l’OMC .

      On peut en vouloir à L’UMP ou à Sarkozy , mais au moins eux , ont au moins affiche leur programme . 


      • pendragon 24 avril 2009 13:35

        Quand on veut parler en docte journaliste, on n’incite personne à demander pardon pour une suffisance qui n’intéresse personne en fin de compte.


        • pas perdus pas perdus 24 avril 2009 13:35

          La complaisance persistante des médias traditionnels à l’égard de l’actuel chef de l’Etat explique les réactions indignées des caciques de l’UMP quand Royal émet quelques critiques...

          Ces braves notables de l’UMP montrent ainsi leur conception étriquée de la démocratie...


          • Lapa Lapa 24 avril 2009 14:01

            il est assez amusant de voir qu’un grand décortiqueur de faits publicitaires comme vous est tout aussi capable, par pure aveuglement idéologique, de tomber dans le paneau de stratégies publicitaires électorales, voire d’en faire l’éloge.

            comme l’écrit fort bien Elie Arié :
            "[...]

            Cette stratégie a un double objectif 

            1 - s’imposer dès à présent, dans l’inconscient collectif, mais surtout dans l’inconscient de ceux qui auront à voter en 2011 pour désigner le candidat du PS à la Présidence, en « Présidente-bis » : technique connue depuis longtemps par les publicitaires, et certainement imposée par eux ;

            2 - être toujours au centre de l’actualité, autre grand principe de la publicité (« parlez-en en bien ou parlez-en mal, peu importe, l’important est que vous en parliez », ou, comme disait Edgar Faure aux journalistes : « l’article, je m’en fous ; mais la photo, je la veux grande »).

            La cible de cette stratégie n’est ni Sarkozy, ni les Français, mais les militants, et, si c’est le cas, les sympathisants, qui auront à désigner leur candidat en 2011. 


            Elle pose un problème difficile au PS, car il ne peut : 

            - ni se désolidariser ouvertement de quelqu’un qui attaque Sarkozy (même de façon grotesque, comme dans l’affaire Zapatero) 

            - ni se ridiculiser en approuvant toujours ce type d’attaques 

            - ni, surtout, renoncer définitivement à faire de la politique sérieusement pour se cantonner au show médiatico-publicitaire qui n’a aucune chance de déboucher sur une victoire aux Présidentielles. [...]"


            et oui l’Omniprésident nain et la Nonne du Poitou sont, deux ans après les élections, toujours en campagne de com’

            Doit-on pour autant leur donner notre crédit ?
            Sauf à avoir perdu nos neurones, la réponse est NON.


            • Lapa Lapa 24 avril 2009 14:10

              oulalala. désolé pour les bugs :

              voici le lien

              http://www.marianne2.fr/Segolene-Royal-ou-le-vide_a178157.html



              il est important de critiquer vertement ces campagnes électorales actuelles des deux candidats d’il y a deux ans. C’est la campagne présidentielle permanente de la part de Nicolas et de Ségolène. La confiscation du débat citoyen, du débat d’idée par de la promo people et des tirades mediatiques loin des réponses à apporter aux gens.

              Certes, S.Royale a peut être une certaine légitimité à parler, on est donc doublement cocu qu’elle utilise cette légitimité par des discours et phrases purement marketing dans le but de se positionner en tant que candidate pour 2012 et non pour répondre aux besoins des citoyens.

              Il s’agit donc d’une confiscation du débat publique pour des opportunités purement personnelles à dénoncer !

              Double punition pour le peuple !


            • Shaytan666 Shaytan666 24 avril 2009 14:06

              @ l’aueur
              Dans votre article, par deux fois vous faites référence au Général de Gaulle, alors que lui en fondant la Vème République il avait à l’esprit de museler toute opposition.
              Si on prend la peine de relire, tout ce qu’il a fait entre son retour au pouvoir en 1958 et son départ en 1969, les exemples ne manquent pas.
              Si une SR avait été là au moment du Général, elle se serait retrouvée cassée comme du petit bois.


              • Sébastien Sébastien 24 avril 2009 14:08

                Non, Segolene n’a aucune legitimite, que cela soit au niveau national ou au niveau de son parti dans lequel elle n’exerce aucune responsabilite.

                Contrairement a ce que vous ecrivez, 53% des suffrages est une victoire nette et franche et etre candidat a une election ne confere pas automatiquement un statut de premier opposant. La preuve, le PS a ensuite tenu des elections que Royal a encore perdu. Le pays n’a pas vote Royal, le PS non plus. Donc ce n’est vraiment pas elle la premiere opposante.

                Et puis il faut savoir ce dont on parle quand on parle d’opposition. S’excuser chaque fois que le president dit ou est suppose avoir dit une connerie, ne fait pas avancer le debat comme l’opposition devrait le faire. C’est une strategie pathetique pour tenter d’exister, se faire remarquer.

                Remarquons egalement que Royal est en baisse dans les sondages, que ses « sorties » sont majoritairement desapprouvees et que par consequent, le phenomene Royal, dont elle seule parlait apres sa defaite, mais promettant pourtant d’autres victoires, n’est que du vent.


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 24 avril 2009 14:20

                  Il y a une légalité et par la voix du suffrage, Sarkozy parle légalement au nom de la France

                  Pour le reste, toute opinion a une légitimité et s’agissant d’une critique du discours de Dakar, je ferai plus confiance à un professeur du Collège de France ou à un libre penseur des médias.

                  S Royal a quelque chose de psychotique. Par ses ambitions personnelles, elle risque de foutre en l’air l’alternance. Et les médias sont coupables dans la médiatisation de cette aventurière. Fallait pas l’inviter


                  • Sébastien Sébastien 24 avril 2009 15:29

                    S Royal a quelque chose de psychotique. Par ses ambitions personnelles, elle risque de foutre en l’air l’alternance. Et les médias sont coupables dans la médiatisation de cette aventurière. Fallait pas l’inviter

                    Pas mieux !


                  • patroc 24 avril 2009 14:25

                     Ben moi, suis de votre avis !.. Ségo a le droit de dire ce qu’elle veut et où elle veut, comme tout citoyen devrait en avoir le droit (loin d’être le cas !)... En tant que femme politique, elle peut également parler au nom de la france et pourquoi pas s’excuser des conneries de son président (qui sont nombreuses car vu de l’étranger, si Sarko0 nous représente tous, on est mal barré !).. De plus notre petit roi a fait de même avec Bush lors du refus de la france de s’engager en irak.. Ségo a bien raison de profiter des bourdes de son adversaire politique qu’elle a bien cerné à présent.. Passée par derrière pour ranger la maison, c’est allégorique !... Carla doit être jalouse que Ségo s’occupe si bien de notre prince-roi vaillant mais si capricieux et incompétent !.. Bien vu Ségo !...


                    • irukandji irukandji 24 avril 2009 14:56

                      Juste un cas psychiatrique. Rien de plus.

                      Restera dans l’histoire pour ça : http://bernardhanse.canalblog.com/
                      et pour sa circulaire assassine chez les professions en contact avec des enfants.

                      • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 24 avril 2009 14:58

                        La légitimité démocratique, par la défaite ? C’est nouveau ça, et ça m’a l’air dangereux.

                        M.Villach, vous pouvez prendre le problème dans tout les sens et énumérer les défauts du chef de l’état, le critiquer autant que vous pourrez, il n’en restera pas moins que c’est lui qui a reçu l’onction du suffrage universel, en conséquence de quoi il est effectivement habilité à parler au nom de la France.

                        AU contraire, la personne qui a perdu les élections face à lui ne représente plus rien (même plus son propre parti), à part sa gueule.
                        En outre, dénigrer son pays et les affaires de politiques intérieures depuis l’étranger est profondément indécent.
                        Un des éléments constitutifs de ce pays, c’est l’appartenance de tout les citoyens à une même nation, et un minimum de solidarité et de cohésion face aux autres nations.

                         Si Ségolène Royal ne se sent plus française, qu’elle renvoie sa cart d’identité et troque sa nationalité pour une autre.

                         Si, au contraire, Mme Royal a encore l’ambition de faire de la politique, il serait de bon ton qu’elle cesse ce cirque médiatique, cette parade de paon qui n’a d’autre ambition que de se pavaner devant des journalistes complices.
                         Même si l’on peut retrouver ce défaut chez le président Sarkozy, ce n’est pas en imitant ses adversaires qu’on les bats.

                        La folie de Ségolène Royal n’a que trop longtemp détourné l’attention des français.

                        Notez qu’étant moi-même hostile à tout ce qu’elle et son parti représentent, je me délecte de la voir se ridiculiser. Si le pourcentage d’imbéciles était un peu moins élevé dans notre beau pays, je la trouverais même drôle.

                        Typhon


                        • Bulgroz 24 avril 2009 15:00

                          « La complaisance persistante des médias traditionnels à l’égard de l’actuel chef de l’Etat explique les réactions indignées des caciques de l’UMP quand Royal émet quelques critiques.. » dit pas perdus.

                          Le dernier relevé des Temps d’intervention des personnalités politiques dans les journaux télévisés remonte à Novembre 2008.

                          Sur un total de 84 heures et 46 minutes et pour TF1,France2,France 3,Canal +,M6, iTélé, BFMTV, LCI, les résultats sont :

                          PS  : 50heures et 48 minutes (59,7% du total)

                          UMP : 3heures et 32 minutes

                          Gouvernement : 15h et 28m

                          Elysée (Président +collaborateurs) : 7h et 38m

                          Total : Etat et UMP :26heures et 38 minutes (31,2% des temps de parole !!!!!)

                          C’est dur de vivre dans une dictature où la parole est confisquée.

                          Pour Villach, la démocratie ne se situe plus à 50% mais au pourcentage obtenu pat le candidat pour lequel il a personnellement voté.

                          Inutile de revenir sur la bécasse du Poitou, elle a tout simplement explosée en vol : elle est carbonnisée. Son image exécrable d’opposante forcenée a atteint l’étranger.

                          Evitez le ridicule, Villach, Pas de De Profundis, SVP.


                          • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 24 avril 2009 15:06

                            Heu, déjà, mettre TF1 et BFM tv sur le même plan, c’est peut-être légalement valable, mais c’est ridicule : même avec la perte de vitesse actuelle, la première est largement plus regardée.

                            Ensuite, j’aimerai bien connaitre les modalités de ces intéressants chiffres. Ce n’est pas tout de dire du mal du Parti Socialiste, il faut encore pouvoir fournir à la couleur une argumentation en béton : comment sont comptées ces très riches heures ?

                            Typhon


                          • french_car 24 avril 2009 15:46

                            Et l’interview de Papy Pal Sarközy de Nagy-Bocsa sur Omega-TV ils l’ont comptée dites-moi smiley  ?



                            • PtitLudo PtitLudo 24 avril 2009 15:28

                              Très bien messieurs, alors que dire alors de la légitimité de quelqu’un qui ne s’est jamais présenté au suffrage universel et qui se permet de traiter la finaliste de l’élection présidentielle et présidente de région de malade mentale ?

                              Je savoure d’avance la réponse.


                              • Τυφῶν בעל Perkele winkiesman 24 avril 2009 17:40

                                Seul un psychiatre est habilité à délivrer ce genre de diagnostic. Néanmoins, certain signe pourraient permettre de faire valoir l’excuse de vérité, du moins de bonne foi, dans le cadre d’un procès en diffamation.

                                Typhon


                              • french_car 24 avril 2009 15:44

                                Villach vous m’inquiétez : 2 jours et 2 articles de vous que je me vois obligé de plusser !
                                Auriez-vous décidé de quitter vos oripeaux réacs ?
                                Delenda administratio smiley


                                • Hieronymus Hieronymus 24 avril 2009 20:11

                                  en s’excusant a tout bout de champ en lieu et place du chef de l’etat
                                  .. meme si les propos de ce dernier pouvaient choquer .. il n’empeche,
                                  ce qu’elle se croit a tort legitimee a faire est encore plus choquant
                                  elle ridiculise un peu plus la France, ferait mieux de se taire.


                                  • franc 24 avril 2009 20:57

                                    Ségo se prend pour la présidente de la République et même pour le pape

                                    et elle bafoue les règles institutionnelles alors qu’elle est dans l’opposition, alors,imaginez le jour où elle a tous les pouvoirs en main ,ce serait pire que Sarko

                                    d’autre part Ségo est une békée sénégalaise ,et non seulement elle continue à jouer « la mère blanche » au Sénégal comme au beau temps du colonialisme français ,mais en plus elle voudrait importer ce système et jouer « la mère blanche » ici en France en néocolonialiste capitaliste d’aujourd’huis ,et traiter tous les français comme des « petits nègres »

                                    il ne faut pas entrer dans le jeu monté par les médias pour imposer l’éternel couple infernal Sarko-Ségo comme les seuls légitimes à être candidats à l’élection présidentielle


                                    • pendragon 24 avril 2009 21:13

                                      On pourrait aussi penser à demander « pardon » à l’attachée parlementaire pour les salaires que Madame Royal ne lui a pas versés et qu’elle a été condamnée à payer.récemment.


                                      • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 avril 2009 01:17

                                        Pendant qu’on continue à parler des détails, on commence déjà ailleurs à poser la vraie question... La démocratie, est-ce bien tout ce qu’on nous en dit ?



                                        Pierre JC Allard

                                        • Paul Villach Paul Villach 25 avril 2009 11:46

                                          @ JC Allard

                                          Non, ce ne sont pas des détails !
                                          Voyez quelles réactions viscérales provoque cette réflexion sur ce qu’est la démocratie. La haine envers l’adversaire Ségolène Royale en vient à oblitérer le sujet que je traite : les légitimités conférées par le suffrage universel et à l’élu et au non-élu.
                                          On voit bien à ce symptôme dans quel état de régression se trouve aujourd’hui l’exercice de la démocratie en France. Paul Villach


                                        • donino30 donino30 25 avril 2009 11:32

                                          Heureusement que pour Bécassine et l’auteur, le ridicule ne tue pas


                                          • xray 25 avril 2009 12:15

                                             

                                            En attendant, la Royal ridiculise le parti Socialiste. 
                                            Il faut dire que ce parti en possède les moyens. 

                                            Le Grand Guignol politique 
                                            http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/ 



                                            • Le chien qui danse 26 avril 2009 09:36

                                              Bonjour Mr Villach.

                                              Je suis d’accord avec votre analyse, Mme Royal à parfaitement le droit de faire le pendant de Mr Sarkosy. Elle à fini représentante de la quasi moitié des votants et elle est donc le lest qui permet à la balance de ne pas basculer.
                                              Même si bon nombre lui ont donné leur voix par dépit, bon nombre regrettent bien avoir donné la leur à Mr Sarkosy.
                                              Malheureusement beaucoup ne le comprennent pas ainsi, notamment la somme d’imbéciles qui zonent sur avox et viennent aboyer dès qu’ils en ont l’occasion et surtout sur des articles dont ils ne comprennent pas le fond. Vous leur permettez de se croire évolués et intelligents, grâce vous soit rendue, vous faîte oeuvre de charité intellectuelle.

                                              J’apprécie très souvent la finesse de vos articles.


                                              • Paul Villach Paul Villach 26 avril 2009 10:24

                                                @ Le chien qui danse

                                                Il est curieux en effet que souvent le problème que je pose soit ignoré de certains commentateurs : ils parlent d’autre chose. C’est plus facile pour eux !

                                                Ici, j’examine l’impact de l’élection présidentielle française sur l’exercice de la démocratie, ce seul régime qui requiert la protection du droit à la critique et donc de l’opposition.
                                                Mais pour certains, l’obtention d’une majorité, comme 51, 52 ou 53 % des voix légitime ce qu’il nomme « la dictature de la majorité ».
                                                Comment peut-on ainsi associer le mot « démocratie » au mot « dictature » (même qualifiée « de majorité ») ? 
                                                La démocratie est, en effet, une organisation particulière du pouvoir que trois caractères distinguent de la tyrannie : 
                                                1- la limitation organisée du pouvoir ; 2- la protection du citoyen par la loi ; 3- la formation et l’expression libre de l’opinion du citoyen.

                                                En conférant au président de la République française un pouvoir supérieur à celui dont dispose tous les autres dirigeants des démocraties d’aujourd’hui, l’élection ne confère-t-elle pas au candidat concurrent qui a réuni sur son nom l’autre demi-moitié du corps électoral ou si peu s’en faut (car qu’est-ce que 3 % des électeurs ?), une légitimité particulière durant la mandature ouverte, même si elle peut être évidemment contestée en prévision du prochain scrutin ?

                                                Il va de soi que le problème ne se pose pas quand, comme en 2002, les écarts sont de 18 à 82 % : à l’évidence l’extrême-droite ne représentait qu’elle-même, tandis que le président Chirac avait réuni sur son nom toutes les autres familles politiques ou presque. On était dans un cas de figure de « défense républicaine ». Dès lors, après l’élection, les forces du centre et de gauche pouvaient reprendre le débat et affirmer leur opposition. Paul Villach


                                              • titi titi 27 avril 2009 08:48

                                                Concernant les 18 % / 47 % voici la réponse que j’ai postée plus haut :

                                                «  Vous ne prenez pas à compte le rapport de voix. 47 % ce ne sont pas 18 % !  »

                                                Et alors ?

                                                Si vous considérez que 47 % devraient être pris en compte et pas 18% alors quelle est la limite à laquelle fixez vous un seuil « légitimant » ? 45% ?
                                                Quelle aurait été votre réponse si Ségo avait obtenu 44 % ?

                                                Si demain un tel seuil existe à 45%, que dire d’un candidat qui obtient 44,9% ?
                                                En faisant du « quantitatif » vous reproduisez le système existant : aujourd’hui il n’y a qu’un seul seuil : 50% celui qui obtient 49,9 % a perdu.

                                                Si vous considérez le cas général et pas le cas particulier de Ségo, alors il faut admettre qu’il faut prendre en compte tous les scores.


                                                Concernant la différence entre un 53/47 et un 80/20
                                                D’autre part le scrutin majoritaire à deux tours conduit à ne pas voter « pour », mais à voter « contre » lors du deuxième tour.
                                                La seule vraie légitimité de Ségo comme de Sarko c’est le score du premier tour : ce sont les voix qu’ils sont capables de rassembler sur l’adhésion à leurs idées et non pas sur le rejet des idées de l’autre.
                                                Pour mémoire : c’est 31% pour Sarko et 27% pour ségo ( Qu’il faudrait d’ailleurs pondérer par l’abstention ).
                                                La légitimité « morale » de Sarko comme de Ségo à parler en notre nom est donc plus que limitée. Sarko a une légitimité institutionnelle. Pas Ségo.

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