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Accueil du site > Tribune Libre > Une révolution chasse l’autre

Une révolution chasse l’autre

En ces temps de 14 juillet, il est bon de rappeler aux foules enthousiastes qu'une révolution chasse l’autre, mais que aucune n’a jamais rien durablement changé à l’ordre des choses.

Il faut se souvenir que 12 ans après cette tentative de renversement de la pyramide sociale que fut sa Révolution, qu’elle voulait universelle, la France avait un empereur, puis a connu d’autres monarchies et de nouvelles républiques, dont l’actuelle en attendant la suivante. Démonstration s’il en est que la révolte n’apporte de changement qu’en haut de la pyramide sociale, là où se joue une partie de chaises musicales, un pouvoir remplaçant l’autre. Mouvante mais impérissable, la structure de la société demeure la même et la masse qu’elle organise et qui croît sans cesse en nombre, ne fait que changer de maîtres ou s’en donne l’impression fugace. Le bon sens et l’observation suffisent pour aboutir à un tel constat.

Qui, de nos jours, peut sérieusement imaginer que si demain chacun bénéficie d’un revenu « de base », la terre ne sera pas peuplée, après demain, de ceux qui sauront le faire fructifier et de ceux pour qui il sera insuffisant ? À confondre égalité devant la loi avec égalité de revenu, nous en oublions que richesse et pauvreté seront toujours relatives et que le courage, le talent, l’ambition des uns n’est pas celui ou celle des autres.

À défaut d’une régulation démographique urgente de portée planétaire, la prolifération de l’espèce humaine conduira inéluctablement à des réactions sociétales d’un aveuglement, d’une ampleur et d’une violence sans précédents. Les évènements d’Egypte, du Brésil, de Turquie, comme les revendications les plus contradictoires exprimées par la foule partout dans le monde n’en sont que les prémices.

Pauvreté, inégalités, pillage des ressources naturelles sont autant de maux contre lesquels les politiques économiques et sociales des États, comme des collectivités qui les composent, ne peuvent avoir de sens que si sont pris en compte les fondamentaux de la démographie mondiale et les problèmes de surpopulation qu’elle génère inexorablement au détriment premier d’une planète qui n’en peut plus.

Signe de la vanité et de l’insuffisance des mesures prises depuis que l’homme existe, pour se guérir de ces plaies, leur cause première qu’est le nombre demeure superbement ignorée de la plupart des philanthropes, idéologues et docteurs en tous genres qui les étudient et prétendent les guérir. Aucun d’entre eux (dont Marx) ne semble en effet prendre en considération deux réalités pourtant aussi avérées que fondamentales :

1° - À l’aube de notre ère, la Terre était peuplée d’environ 250 millions d’êtres humains. Elle en compte plus de 7 milliards aujourd’hui, dont 1 milliard à 1 milliard et demi vivent dans un état de pauvreté profonde. L’homme a ainsi créé, en 20 siècles, de 4 à 5 fois plus de miséreux qu’il n’y avait d’individus de toutes conditions sur terre au début de son entreprise civilisatrice. Et en dépit de ses bienfaits, le progrès n’y change rien.

2° - La population n’a cessé d’augmenter, à un rythme atteignant de nos jours, quotidiennement, les 220 à 250 000 âmes, qui viennent dans leur grande majorité, par une effet purement mécanique, surpeupler la base d’une pyramide sociale dans laquelle le « descenseur social » prend le pas sur l’ascenseur du même nom – démontrant, s’il en était besoin, que la pauvreté est plus facile à créer et à partager que la richesse.

Pour approfondir ce commentaire, voir :

http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

Les articles et commentaires qui y sont publiés sont accompagnés de schémas, à l’intention des visiteurs que décourage la lecture.


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11 réactions à cet article    


  • Claude Courty Claudec 15 juillet 2013 13:23

    « ...on choisit aussi les plus nuls pour supprimer toute concurrence, »

    Avec pour autre effet d’éviter que le caractère abominable de sa condition ne devienne trop évident aux yeux du vulgum pecus.
    Les grands mouvements revendicatifs qui secouent la société de pays de plus en plus nombreux, partout dans le monde, ne sont-ils pas la manifestation d’une telle prise de conscience ?
    L’élite aurait du souci à se faire, si l’homme n’était pas affublé de son stupide optimisme, si bien entretenu par tous ceux qui en vivent.

  • foufouille foufouille 15 juillet 2013 11:13

    et ?
    tu veut exterminer combien de pourcentages ?


    • Claude Courty Claudec 15 juillet 2013 13:27
      Qui parle d’exterminer qui que ce soit ? L’extermination, ici comme ailleurs, est la manière de régler les problèmes des idéologues et des utopistes radicaux, incapables d’imaginer qu’il puisse exister des solutions plus intelligentes que celles auxquelles leur sectarisme les conduits.
      Empêcher le surnombre de naître, ou pour parler plus soft, réguler les naissances suffirait, ou plus exactement pourrait suffire, à condition que l’humanité prenne conscience de sa véritable situation. Cette situation est parfaitement illustrée par le concept de pyramide sociale, dans laquelle une masse de pauvre est condamnée à proliférer à sa base, quel que soit les régimes politiques, socio, économiques, ... en vigueur, comme si ces mêmes pauvres n’avaient qu’une fonction : mettre au monde des êtres humains qui soient assurés d’être dans leur grande majorité au moins aussi malheureux qu’ils le sont eux-mêmes.
      Pour ce qui est d’un pourcentage de réduction de la population, certains ont avancé qu’une population de 3 à 5 millards d’être humains correspondrait à ce que la terre est en mesure de supporter sans dommages irréversibles. Et rien ne démontre qu’ils aient tort. Réduire la population totale du globe de 50% peut donc paraître un objectif raisonnable

      • foufouille foufouille 15 juillet 2013 13:45

        pour arriver a ce chiffre, cela prendra très longtemps
        il suffirait d’assurer une retraite et des capotes pour tout le monde. mais les habitudes de faire 6 gosses dans certains pays, vont être difficile a supprimer
        donc un bon virus ?


        • Claude Courty Claudec 15 juillet 2013 15:46

          Bravo foufouille, tu as au moins un point commun avec Bill Gates : croire dans les vertus de la capote. Tu n’ignores pas, je pense, qu’il a ouvert un concours pour l’invention et la mise en marché d’un préservatif capable de séduire les plus réticents, doté d’un prix de 1 million de dollars. Comme quoi ça permet aussi de faire des choses utiles d’avoir du fric.


        • foufouille foufouille 15 juillet 2013 20:56

          dans son cas, vu le personnage, j’y croit peu


        • Claude Courty Claudec 16 juillet 2013 07:42

          Par foufouille (---.---.---.94) 15 juillet 20:56

          Qu’est-ce que tu lui reproche à ce personnage ?
          Je ne trouve pas pour ma part de raisons d’en être spécialement admiratif, sauf à lui reconnaître 1° L’imagination suffisante pour avoir inventé des tas de choses qui sont utiles à des milliards de gens (dont toi-même, comme moi) - 2° un esprit d’entreprise grâce auquel des centaines de milliers de personnes ont du travail partout dans le monde - 3° Un intérêt suffisant pour autrui pour avoir créé et financer une organisation caritative parmi les plus actives au service des plus pauvres d’entre nous.
          Mais chacun est libre de lui préférer un chanteur, un footballeur ou n’importe quel démagogue politique se contentant d’attiser la jalousie de ceux qui sont dépourvus des qualités d’un Bill Gates ou n’ont pas su aider comme lui leurs propres chances.

        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 15 juillet 2013 13:46
          À l’auteur :
          Qui, de nos jours, peut sérieusement imaginer que si demain chacun bénéficie d’un revenu « de base », la terre ne sera pas peuplée, après demain, de ceux qui sauront le faire fructifier et de ceux pour qui il sera insuffisant ?

          L’accroissement des grandes fortunes ne constituerait pas un réel problème si les plus humbles des humbles bénéficiaient effectivement d’un Dividende Universel.

          Lire, SVP :
          Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
          ou/et
          http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf

          Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

          Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

          Objectif Principal :
          Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
          Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
          Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

          Objectifs Spécifiques :
          I)
          Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable 
          Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
          Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
          II)
          Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un 
          Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
          II.1)
          À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
          II.2)
          a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.

          b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit.
          II.3)
          Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel.


          • Claude Courty Claudec 15 juillet 2013 16:44
            La réconciliation des classes en quelque sorte. Belle ambition, que pour ma part je préfèrerais à la lutte du même nom, eu égard à ce à quoi a menée celle-ci, partout où elle a été poussée à ses limites.

            Utopie pourtant, à mon modeste avis, et pour plusieurs raisons, qui apparaissent clairement dans ton post, cher Jean-Pierre Llabrès :
            - « authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité ». Objectivement et par définition, la compétitivité est la négation même, autant de la cohésion que de la solidarité.
            - Où les démunis prendront-ils de quoi faire « l’effort préalable d’épargne soutenue », nécessaire à l’acquisition des parts de capital pouvant leur donner une minorité de blocage, voire la majorité dans « leurs » entreprises ? Les démunis étant fauchés par définition, donc dans l’incapacité d’épargner, ils devront prendre dans la poche des nantis, ce qui s’appelle de la spoliation, quelles que soient les formes qui pourraient y être mises. Je doute que les nantis se laissent faire, y compris au nom de la solidarité comme de la cohésion sociale. Les y contraindre ne serait rien d’autre que se livrer à la lutte des classes, avec en prime l’abolition du droit de propriété.

            Tous çà s’appelle de la nationalisation, susceptible d’être pratiquée par un pouvoir dictatorial au profit des classes démunies. (retour à la dictature du prolétariat)

            Les « Objectifs spécifiques » résultant de l’objectif principal, sont bien entendu entachés de la même utopie
            D’ailleurs :
            - « dividende Universel évolutif », évolutif en fonction de quoi ? Du mérite ? Du profit collectif ? C’est du pur capitalisme.
            - Avec qui les entreprises gérées par les démunis entreraient-elles en compétition sur les marchés ? Avec leurs semblables, mais aussi avec celles gérées par les nantis. Le pragmatisme marchand ne peut qu’y être avantagé.
            - « gagner des rémunérations faramineuses sans être accusés d’exploiter qui que ce soit ». Voilà qui relève carrément du rêve et de l’angélisme.
             
            Je crois pourtant à l’instauration d’un revenu universel ; à condition qu’il soit réellement universel, c’est à dire versé à tous, quel que soit sa situation sociale, et que chacun soit laissé face à ses responsabilités personnelles, c’est-à-dire à ses devoirs (hormis solidarité face à des handicaps naturels tels que maladie, infirmité, etc. quoi qu’il y ait beaucoup à dire à ce sujet). Et dès lors, jouent le talent, le travail, l’ambition, la chance, etc. de chacun, et nous revenons à la case départ.

            Ce qui n’est pas pris en compte dans une telle construction – comme dans tant d’autres – c’est précisément la place que le sort attribue à chacun d’entre nous à sa naissance, dans une pyramide sociale dont la base surpeuplée est sur le point d’exploser.
            Quid en outre du poids écolo de cette pyramide de plus en plus peuplée (+ 250 000 par jour) et prédatrice ?

            http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

            Les articles et commentaires qui y sont publiés sont accompagnés de schémas, à l’intention des visiteurs que décourage la lecture.


          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 15 juillet 2013 20:56

            Par Claudec (---.---.---.177) 15 juillet 16:44

            Lecture incomplète, paraphrases erronées et nombreux contresens...


          • Claude Courty Claudec 16 juillet 2013 07:24

            Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.---.82) 15 juillet 13:46

            Moins incomplète en tout cas que votre réponse, qui ressemble fort à une fuite ou à un abandon.
            La supériorité intellectuelle dont vous pensez faire la démonstration dédaigneuse est loin d’être convaincante.
            Se taire, c’est donner raison. Voici pourtant une vérité que vous devriez connaître, en praticien de la dialectique marxiste léniniste.

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