Une soif inextinguible
La frontière est ténue. Nous pouvons basculer dans le monde des "sans" du jour au lendemain.
Derrière chaque sans-papiers, domicile ou abri, se cache une histoire qui nous ressemble.
Cinq heures du matin ? Ce n’est plus Paris qui s’éveille, mais Bamako, Alger, Pékin, Delhi, Islamabad, Dakar ; la capitale a changé de couleur,
Il n’y a pas de solution miracle pour les flux migratoires, le fossé et trop grand, en revanche, pour les sans-papiers qui travaillent, une seule saute aux yeux, elle est limpide, économique, pragmatique : la régularisation.
Que l’on ne me parle pas d’appel d’air, le seul appel d’air qui existe trouve sa source dans la misère, le sous-développement et l’insolente prospérité véhiculée par les publicités, le cinéma hollywoodien, les coopérants et les diplomates.
Peut-on reprocher à un jeune du Sud de vouloir vivre dans une société de consommation, dans un État de droit ?
D’ouvrir nos bras à l’Occident et à l’Orient et de faire table rase du passé, nous rêvions de nous tourner vers l’avenir.
Et puis, il y avait
Puis sont venues les années de prêches incendiaires, de diabolisation et de violence extrême. Notre tendre insouciance s’est brisée sur les flancs de l’ogre intégriste et l’ivresse de la jeunesse s’est terminée par une belle gueule de bois.
Il reste de tout cela une soif inextinguible et, Dieu merci, une folle envie de dévorer la terre entière.
La terre est notre patrie !
7 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON