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USA, une République sans Démocratie ? L’élitisme ça Trump énormément !

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Introduction

L'histoire des institutions américaines est un récit fascinant de contradictions entre les idéaux de liberté et d'égalité et une méfiance profonde envers la souveraineté populaire. Gouverneur Morris, James Madison, et Alexander Hamilton, parmi d'autres Pères fondateurs, partageaient une vision élitiste du pouvoir : ils privilégiaient un gouvernement "éclairé", protégé des passions populaires par des mécanismes institutionnels complexes. Ce choix stratégique a façonné une République oligarchique plus qu'une démocratie participative.

L'élection de Donald Trump en 2016, grâce au Collège électoral malgré une défaite au vote populaire, a mis en lumière ces fondations antidémocratiques. En effet, ce mécanisme a permis à Trump de remporter la présidence sans avoir obtenu la majorité des voix des citoyens. Trump a exploité avec brio le mécontentement des classes populaires, fragilisées par des décennies de mondialisation et d'inégalités économiques. En jouant sur les failles du système et les émotions des électeurs, il a incarné un rejet de l'establishment tout en profitant des avantages d'un système conçu pour limiter le pouvoir populaire.

Dans ce texte, je propose une brève analyse de l'histoire, des mécanismes, et des paradoxes du système politique américain. J’explore modestement comment des institutions conçues pour contenir la démocratie ont façonné l'Amérique d'hier et d'aujourd'hui, favorisant parfois des dérives populistes et des fractures sociales.

 

Joseph de Maistre et la passivité des peuples

Dans ses Considérations sur la France, Joseph de Maistre écrivait : « Le peuple n'est pour rien dans les révolutions, ou du moins, il n'y entre que comme instrument passif. » Cette vision trouve un écho frappant dans les institutions américaines. Les Pères fondateurs ont construit un système destiné à limiter les fluctuations de la volonté populaire, en la plaçant sous la tutelle de mécanismes censés préserver la stabilité et la rationalité.

Les Pères fondateurs et l'aristocratie républicaine

Cette conception de la passivité des peuples a influencé la pensée des Pères fondateurs américains, qui étaient davantage des défenseurs d'une "aristocratie républicaine" que des champions de la démocratie directe. Gouverneur Morris, auteur de la phrase emblématique « We the People », prônait une limitation du droit de vote aux seuls propriétaires terriens, estimant que les masses populaires étaient trop influençables et instables pour prendre des décisions éclairées.

• James Madison craignait la "tyrannie de la majorité" et voyait dans les institutions complexes une protection contre les passions populaires.

• Alexander Hamilton soutenait un exécutif fort et une élite éclairée pour guider la République.

• George Washington, bien qu'admiré pour son impartialité, privilégiait un gouvernement dirigé par des individus éduqués et issus des classes aisées.

Ces convictions ont façonné une Constitution qui, sous couvert de démocratie, limite la participation populaire par des mécanismes institutionnels sophistiqués.

Institutions antidémocratiques et leurs effets

Les structures antidémocratiques mises en place par les Pères fondateurs continuent d'avoir un impact majeur sur la politique américaine contemporaine.

Le Collège électoral

Conçu pour tempérer le pouvoir des grandes populations urbaines, il favorise les États moins peuplés. En 2016, Donald Trump a remporté la présidence bien qu’il ait perdu le vote populaire de près de trois millions de voix. Ce mécanisme met en lumière le décalage entre la volonté populaire et les résultats institutionnels.

Le Sénat

Avec deux sénateurs par État, indépendamment de sa population, cette institution accorde un pouvoir disproportionné aux États ruraux et faiblement peuplés. Cela amplifie l'influence des électeurs conservateurs, contribuant à la polarisation politique.

La Cour suprême

La nomination à vie des juges, décidée par le président, fait de cette institution un bastion d'influence durable. Cette procédure pose un problème d'un point de vue démocratique, car elle échappe au contrôle populaire et permet à une idéologie minoritaire d'influencer durablement la société. Les décisions récentes sur des sujets clés, comme le droit à l'avortement, montrent comment un petit groupe peut modeler la société pour des décennies, souvent à contre-courant de l'opinion majoritaire.

Donald Trump : Produit et symptôme du système

Trump est à la fois une conséquence et un révélateur des failles du système américain. En jouant sur les frustrations économiques et culturelles, il a mobilisé un électorat mécontent, fréquemment déconnecté des élites politiques traditionnelles. La citation de Talleyrand, « Les mécontents, ce sont des pauvres qui réfléchissent », illustre bien ce phénomène. Les électeurs de Trump, en grande partie issus des classes populaires touchées par la désindustrialisation, ont exprimé leur colère contre un système qu'ils perçoivent comme les ayant abandonnés.

Mais Trump ne s'est pas contenté de tirer profit de cette colère : il l'a aussi exacerbée. Son discours populiste a certes permis de fédérer une base solide, mais il a également amplifié les tensions raciales, économiques et idéologiques, creusant dangereusement les fractures de la société américaine. En attisant les peurs et les ressentiments, il a fait du populisme un puissant outil de division autant que de mobilisation.

Le complexe militaro-industriel : un pouvoir parallèle

En 1961, Dwight D. Eisenhower mettait en garde contre l'influence croissante du "complexe militaro-industriel", qu'il considérait comme une menace pour la démocratie américaine. Ce réseau d'intérêts entre le gouvernement, les industries de la défense et les institutions militaires illustrent une autre dimension de l'élitisme américain.

Ce complexe, souvent opaque, exerce une influence énorme sur la politique étrangère et les dépenses publiques. Son existence renforce l'idée que les décisions clés sont généralement prises par une minorité d'acteurs puissants, loin des préoccupations du peuple. Il concentre entre les mains d'une élite restreinte un pouvoir considérable, échappant largement au contrôle démocratique.

En ce sens, il constitue un exemple supplémentaire de la tension entre les idéaux démocratiques et la réalité d'un système dans lequel le pouvoir est continuellement confisqué par des intérêts particuliers.

Une démocratie à réinventer

Face à ces défis, une réforme des institutions américaines est nécessaire pour réduire les inégalités politiques et économiques.

Repenser les mécanismes électoraux :

• Abolir le Collège électoral pour instaurer un vote populaire direct.

• Réformer la représentation au Sénat pour refléter davantage les réalités démographiques.

Encourager la participation citoyenne

• Développer des formes de démocratie participative pour impliquer plus les citoyens dans les décisions politiques.

• Renforcer l'éducation civique pour lutter contre la désinformation et former des citoyens éclairés et engagés. C'est en effet par une meilleure compréhension des enjeux et des institutions que pourra émerger une démocratie plus authentique et plus résiliente.

 

 

Conclusion

Les États-Unis, souvent présentés comme le phare de la démocratie, incarnent en réalité une République oligarchique conçue pour contenir la souveraineté populaire. L'élection de Donald Trump en 2016 a mis en lumière les contradictions et les limites de ce système, tout en révélant les frustrations profondes d'une population en quête de justice et de reconnaissance.

En résonance avec les idées de Joseph de Maistre, de Talleyrand, et les avertissements d'Eisenhower, cette réflexion invite à repenser les fondations démocratiques des États-Unis pour répondre aux défis du XXIe siècle. L'élitisme, s'il reste dominant, continuera de "Trump-er" les aspirations populaires, à moins qu'une véritable réforme démocratique ne soit engagée.

 

"L’élection de 2024 : un miroir des contradictions institutionnelles américaines"

L'élection de Donald Trump en 2024 marque un tournant dans l'histoire politique américaine, illustrant une fois de plus les limites d'un système où l'élitisme structurel peut favoriser des candidats polarisants. Contrairement à 2016, Trump a cette fois remporté à la fois le Collège électoral et le vote populaire, renforçant sa légitimité tout en exploitant les divisions sociales et économiques du pays. Son succès repose sur sa capacité à séduire des électorats auparavant acquis aux démocrates, notamment les jeunes et les hispaniques, grâce à un discours axé sur les préoccupations économiques telles que l'inflation et les inégalités croissantes.

Cette victoire met également en lumière les failles de la stratégie démocrate, incarnée par Kamala Harris, jugée déconnectée des priorités des classes populaires et moyennes. Selon Bernie Sanders, "un parti qui abandonne la classe ouvrière se retrouve lui-même abandonné par celle-ci", une observation qui s'est révélée juste face à un Trump maîtrisant l'art de fédérer une base élargie autour de thèmes populistes et sécuritaires​.

Ce résultat s'inscrit dans une continuité institutionnelle : un Collège électoral conçu pour diluer le vote populaire, une surreprésentation des États ruraux au Sénat et un découpage électoral partisan. La réélection de Trump démontre l'urgence d'une réforme démocratique capable de reconnecter institutions et aspirations populaires.

 

« Une République sans éthique est vouée à reproduire indéfiniment les erreurs du passé. La véritable démocratie ne se construit pas seulement sur des institutions, mais sur une conscience collective qui place la justice et la responsabilité au-dessus de tout. »


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15 réactions à cet article    


  • Eric F Eric F 17 décembre 2024 19:36

    La caractéristique prédominante des USA est sa structure fédérale, une partie importante de la législation et de l’administration est effectué au niveau de chaque état, et le gouvernement fédéral a surtout des fonctions régaliennes (défense, relations étrangères, monnaie...), et la macro-économie.

    C’est finalement comme dans l’UE, où les ’’petits états’’ sont sur-représentés dans les instances de l’union, ainsi un eurodéputé maltais représente ainsi dix fois moins de concitoyens (environ 86 000) que son homologue allemand (environ 867 000).

    Donc le président étasunien est élu via les états, et non pas de manière directe. Mais cela n’empèche pas de dépoussiérer, et notamment donner à chaque état un poids dépendant de sa population (on en tout cas gommer les trop grandes disparités), et établir une désignation proportionnelle dans chaque état.


    • leypanou 17 décembre 2024 19:41

      @Eric F
      Les sénateurs démocrates viennent de déposer une proposition de loi pour supprimer le système de grands électeurs pour avoir un président élu directement.


    • Eric F Eric F 18 décembre 2024 09:31

      @leypanou
      Une élection directe du président est plus démocratique, mais romprait avec la prépondérance du caractère fédéral du pays.

      Du reste ma suggestion de pondérer le poids de chaque état à sa population, et de procéder dans chaque état à une attribution proportionnelle des suffrage, cela donne le même effet qu’un vote direct, et ça peut concilier avec la ’’susceptibilité’’ des partisans du fédéralisme


    • Bertrand Lescribe 18 décembre 2024 10:26

      @Eric F

      Merci pour votre commentaire, qui met en lumière un aspect central du système américain : sa structure fédérale, où chaque État possède une autonomie importante. Vous faites un parallèle pertinent avec l’Union européenne, où les « petits États » bénéficient aussi d’une sur-représentation pour garantir leur voix dans le processus décisionnel.

      Cependant, une nuance importante s’impose : aux États-Unis, cette structure fédérale est directement reliée au mode de désignation du président via le Collège électoral. Cette configuration, pensée au XVIIIe siècle, visait à équilibrer les intérêts des États ruraux moins peuplés et des États urbains plus densément peuplés. Or, dans la réalité actuelle, elle conduit parfois à des distorsions démocratiques significatives.

      • Inégalités de représentation : Comme vous le soulignez, certains États bénéficient d’un poids disproportionné. Par exemple, un électeur du Wyoming pèse beaucoup plus qu’un électeur californien dans l’élection présidentielle. Cela interroge la capacité du système à refléter la volonté populaire nationale.
      • Évolution démographique et technologique : Depuis l’époque des Pères fondateurs, les États-Unis ont connu une urbanisation massive et une augmentation des disparités économiques et culturelles. Un système électoral rigide ne prend pas toujours en compte ces évolutions, ce qui peut accentuer la polarisation.

      Vous avez raison de dire qu’une réforme est envisageable pour « dépoussiérer » ce système. Plusieurs solutions existent, telles que :

      1. Rééquilibrer le poids des États en fonction de leur population, tout en conservant un modèle fédéral.
      2. Introduire une proportionnalité dans les États pour éviter le « winner-takes-all », qui efface complètement les voix minoritaires dans certains États.
      3. Réconcilier démocratie directe et fédéralisme en renforçant le vote populaire national dans l’élection présidentielle.

      Votre commentaire ouvre la voie à une réflexion plus large : comment conjuguer fédéralisme, représentation équitable et volonté populaire dans un système complexe comme celui des États-Unis ? La question n’est pas de nier les fondements fédéraux, mais de les adapter à une réalité contemporaine pour éviter que des déséquilibres ne fragilisent la confiance démocratique.


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 18 décembre 2024 11:34

      @Eric F
       
       ’’... dans l’UE, (où) les ’’petits états’’ sont sur-représentés dans les instances de l’union, ainsi un eurodéputé maltais représente ainsi dix fois moins de concitoyens (environ 86 000) que son homologue allemand (environ 867 000).’’
      >
      Cela explique ceci.
       
       Les petits États s’enrichissent pendant que nous nous appauvrissons : c’est dans le gènes de l’UE telle qu’elle a été construite : le nivellement des salaires et par conséquent des pouvoirs d’achat entre les nations était promis au patronat français réticents pour l’amener à adhérer à la trop fameuse « concurrence libre et non faussée » et à l’euro.


    • Eric F Eric F 18 décembre 2024 13:57

      @Francis, agnotologue
      Il y a effectivement un effet de ’’vases communicants’’ dans le développement économique et le niveau social entre les pays de l’Union, les élargissements vers l’Est ont tiré vers le bas les standards sociaux, et conduit à des ’’délocalisations internes’’.
      Les affairistes visaient à avoir des zones low cost dans l’Union, alors que les idéalistes invoquaient le ’’devoir de solidarité’’ pour ’’arrimer à la démocratie’’ nos frères européens qui sortaient du joug soviétique. Et on nous fait le même coup avec les pays péri-russes.

      L’euro n’est pas l’élément essentiel de la situation, car la plupart des pays de l’Est ne sont pas dans la zone euro.


    • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 18 décembre 2024 09:59

      Texte assez ridicule, l’Amerique est une « république ».

      Les fondateurs de ce pays ont estimé que une voie n’égale pas une voie pour éviter la tyranie des majorités d’intérets contre les minorités aux interets divergeants..

      C’est pour cela que les états ou la densité est plus faible bénéficient de plus de poids que ceux ou la densité est plus forte. Cela ne fait pas un vote antidémocratique mais un vote démocratique différent de la culture du bobo qui écrit le texte...

      Il y a un dicton en Amerique « la démocratie c’est 2 loups et un mouton qui décident ensemble le repas du diner ».


      • Bertrand Lescribe 18 décembre 2024 10:23

        @Spartacus Lequidam

        Merci pour votre commentaire. Vous soulevez un point important : en effet, les Pères fondateurs américains ont conçu une république et non une démocratie directe, par crainte de la « tyrannie de la majorité ». Leur volonté était de protéger les droits des minorités et d’éviter les excès des passions populaires, ce que vous mentionnez avec pertinence.

        Cependant, je souhaite nuancer certains aspects. Le système américain, en accordant un poids disproportionné aux États moins peuplés via le Sénat et le Collège électoral, a évolué d’une manière qui peut parfois contrarier la souveraineté populaire. Comme l’a illustré l’élection de 2016, un candidat peut accéder au pouvoir en dépit de la majorité des suffrages exprimés au niveau national. Cela pose une question fondamentale : cette vision « républicaine » garantit-elle encore aujourd’hui une équité représentative, ou conduit-elle à des distorsions incompatibles avec les défis démocratiques modernes ?

        Quant au dicton que vous citez – « la démocratie, c’est deux loups et un mouton qui décident du dîner » – il illustre bien les limites de la démocratie pure. Mais cela ne signifie pas qu’un système figé, conçu au XVIIIe siècle, ne pourrait pas être adapté pour mieux répondre aux réalités d’une nation contemporaine, plus diverse et complexe.

        Loin d’être une critique simpliste, mon texte propose une réflexion sur ces contradictions et sur l’évolution nécessaire d’un système pour mieux concilier justice, représentation et efficacité démocratique. Votre point enrichit ce débat, et je vous en remercie


      • Eric F Eric F 18 décembre 2024 14:02

        Le problème est que le nombre de grands électeurs par état est figé, alors que la population s’est urbanisée au fil des décennies, donc certaines disparités qui étaient initialement faibles se sont accentuées. D’où le phénomène assez récent que pour certaines élections, le président élu a moins de voix que son concurrent, concernant Trump, cela a été le cas en 2016 mais pas en 2024.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 18 décembre 2024 14:07

        @Spartacus Lequidam
         
         ’’Il y a un dicton en Amerique « la démocratie c’est 2 loups et un mouton qui décident ensemble le repas du diner ».

        ’’
          >
         Je ne sais pas pour l’Amérique, mais en UE c’est une louve et ses copains qui décident pour des millions de moutons.


      • titi titi 19 décembre 2024 00:48

        @L’auteur

        Il n’y a qu’en France, où quand on est pas content d’un résultat on critique les règles.


        • Bertrand Lescribe 19 décembre 2024 10:13

          @titi

          Critiquer les règles n’est pas une spécificité française, mais une démarche universelle lorsqu’on cherche à comprendre les mécanismes qui mènent à des résultats contestés. Aux États-Unis mêmes, le débat sur le système électoral, en particulier le rôle du Collège électoral, est récurrent. Des politologues, des universitaires, et même certains responsables politiques américains remettent régulièrement en question ce système, estimant qu’il ne reflète pas toujours fidèlement la volonté populaire.

          L’objectif de mon article n’était pas de critiquer gratuitement, mais d’interroger les principes sur lesquels repose le système démocratique américain, tout en proposant des pistes pour un éventuel ajustement, comme c’est le cas dans toute démocratie vivante. Remettre en question des règles ou des pratiques n’est pas un acte de mécontentement, mais une contribution au débat nécessaire sur l’équité et la représentativité dans les systèmes politiques.


        • titi titi 19 décembre 2024 17:28

          @Bertrand Lescribe

          "Aux États-Unis mêmes, le débat sur le système électoral

          « 
          Ce débat est en effet lancé après chaque élection par... ceux qui ne sont pas contents du résultat.

           »mais d’interroger les principes sur lesquels repose le système démocratique américain,

          "
          C’est une question qui ne concerne que les américains.
          Occupez vous de remettre en selle notre pays, plutot que de vous interroger sur le système démocratique US.


        • Bertrand Lescribe 19 décembre 2024 18:04

          Merci pour votre retour. Vous avez raison de souligner que les Américains sont les premiers concernés par leur système démocratique, et il est évident que toute réflexion sur ce sujet doit respecter leur souveraineté. Cependant, l’analyse d’autres systèmes démocratiques, comme celui des États-Unis, peut aussi être une manière d’enrichir notre propre réflexion en France.

          La comparaison et l’étude des différents modèles permettent de mieux comprendre les forces et faiblesses des systèmes politiques, qu’ils soient étrangers ou nationaux. L’objectif de mon article n’était donc pas de donner des leçons, mais d’explorer comment des choix institutionnels influencent la démocratie, une question qui résonne également chez nous.

          Je préfère me concentrer sur le fond de ces questions, car elles touchent à des enjeux universels, tels que l’équité et la représentativité dans les systèmes politiques. Quant à la situation française, il est vrai qu’elle appelle à des réflexions et des actions urgentes pour renforcer nos propres institutions et notre démocratie. Peut-être pourrions-nous d’ailleurs utiliser ce même cadre d’analyse pour réfléchir aux défis auxquels notre République est confrontée, comme l’abstention croissante ou la représentativité politique. C’est une piste que je serais ravi de développer dans un prochain article.


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