Vaccin anti-covid : choix sanitaire ou injonction politique ?
Depuis l’entrée en scène des vaccins contre le coronavirus, l’opinion publique est très partagée à leur propos. De façon très schématique, on voit s’opposer d’une part un sentiment d’urgence absolue en faveur de vaccins ressentis à la fois comme un miracle de la science et comme une infaillible panacée, d’autre part le scepticisme, voire la méfiance.
Ces clivages sont accrus par la grande méfiance des Français envers leur gouvernement toujours davantage discrédité, après les crises des Gilets jaunes et de la réforme des retraites, par son incapacité et ses mensonges à répétition. Ce n’est pas ailleurs qu’il faut chercher la « politisation de la question vaccinale » relevée par le psychosociologue Jocelyn Raude[1], qui observe aussi qu’il est « très frappant, en France, (…) de voir le faible taux de confiance envers les institutions médicales et sanitaires. On ne voit pas ça dans d’autres pays. »
Certes, la découverte d’une multiplicité de vaccins en un temps si bref est une prouesse qu’il faut saluer. Mais une telle rapidité soulève bien des questions. On sait que la contrepartie en est le manque de recul en ce qui concerne ces produits ; il en résulte des incertitudes majeures, d’autant plus qu’ils visent à contrecarrer un virus lui-même mal connu. En particulier, les vaccins à ARN messager (il en est d’autres, plus classiques, mais pas encore autorisés en France et pas non plus exempts de risques puisque, répétons-le, le virus est mal connu – cf. à ce sujet l’étude du CRIIGEN citée infra) n’ont jusqu’à présent été expérimentés de manière approfondie que sur les animaux. Certes, des expérimentations menées sur des volontaires, puis les premières vaccinations intervenues tout récemment, montrent que les effets à court terme de ces vaccins à ARN messager ne sont nullement catastrophiques ; certains évoquent toutefois un accroissement des risques de contamination qui serait lié aux vaccins[2]. Mais nous ne savons absolument rien des effets à long terme de ces remèdes tellement spécifiques que l’on peut les considérer, à l’instar du Professeur Christian Perronne[3], moins comme des vaccins que comme des thérapies géniques. Christian Perronne n’est d’ailleurs pas seul à mettre en garde contre les risques de modification de l’ADN humain par l’ARN contenu dans les vaccins les plus courants à l’heure actuelle. La note du CRIIGEN (Comité de Recherche et d'Information Indépendantes sur le génie GENétique, organisme indépendant qui compte parmi ses fondateurs l’ancien ministre Corinne Lepage) sur les vaccins ayant recours aux technologies OGM[4] observe ainsi que :
- « la transcriptase inverse virale peut (…) convertir l’ARN délivré en ADN, lequel ira s’intégrer dans le génome des cellules cibles. » (p. 8 de la note) ;
- « l’utilisation de virus génétiquement modifiés (…) a montré à quel point les effets indésirables sont variés, non maîtrisés et peuvent être graves. Si les tentatives de l’immunothérapie sont relativement récentes, les échecs de la thérapie génique depuis près de 35 ans sont là pour nous le rappeler. Ces échecs s’expliquent en grande partie par la recherche du scoop au détriment de l’efficacité et/ou la biosécurité. Une telle démarche ne permettra jamais de répondre à l’attente et aux besoins en termes de soin. » (p. 9) ;
- « (…) la thérapie génique ou l’immunothérapie concernent non seulement un nombre limité de personnes mais des personnes gravement malades. Par conséquent, non seulement les éventuels effets secondaires concernent un nombre restreint d’individus mais la gravité de leur état de santé et la situation d’urgence sanitaire dans laquelle ils se trouvent permet sans doute d’accepter une certaine prise de risques. Dans le cas de vaccins, nous sommes dans une démarche de prévention. Cela concerne donc un nombre considérable de personnes dont la grande majorité est en bonne santé (…). Des effets secondaires non maîtrisés auraient donc des retombées considérables, surtout dans une campagne de vaccination de masse telle que celle destinée à lutter contre la Covid-19. Ces retombées pourraient être désastreuses (…) » (p. 10).
Relevons enfin, toujours à la p. 10 de cette note :
« (…) les articles 2 et 3 du tout récent règlement européen 2020/1043 selon lesquels tout essai clinique de médicaments contenant des OGM ou consistant en de tels organismes et destinés à traiter ou à prévenir la Covid-19 échappe aux évaluations préalables sur la santé et l’environnement ouvre la porte au plus grand laxisme en termes d’évaluation et va totalement à l’encontre du principe de précaution. »
Or, aux termes de l’article 5 de la Charte de l’environnement de 2004, intégrée dans le préambule de la Constitution de la Ve République, « lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. »
Il s’agit du célèbre principe de précaution, érigé au rang de norme constitutionnelle. Est-il respecté par les opérations de vaccination telles qu’elles sont conçues actuellement ?
Manifestement non.
En outre, l’efficacité du vaccin, si elle semble réelle pour empêcher les formes graves de la maladie, semble l’être beaucoup moins pour limiter la contagion, d’où les avertissements répétés selon lesquels la vaccination ne saurait dispenser du port du masque et du maintien des gestes barrières[5]. Notons que si le vaccin est efficace contre les formes graves de la maladie, il n’est donc véritablement utile que pour les personnes à risque, qui seules sont susceptibles de développer ces formes et d’en mourir. Ceci est d’autant plus net que les faibles performances du vaccin en termes de contagiosité ôtent à la vaccination des plus jeunes ce qui serait son seul intérêt éventuel : celui de les empêcher de contaminer des personnes vulnérables.
Il est essentiel que la vaccination soit possible pour ceux qui la souhaitent. Pensons aux personnes à risque, qui ont de bonnes raisons de craindre de mourir du coronavirus et donc de bonnes raisons de souhaiter recourir au vaccin, en dépit des incertitudes préoccupantes qui pèsent sur lui à long terme pour tous, voire à court terme pour les personnes les plus fragiles[6]. Cela étant, on conçoit que les personnes à risque du fait de leur âge soient beaucoup moins sensibles aux éventuels effets secondaires à long terme des vaccins qu’au risque mortel immédiat lié au coronavirus.
Mais les autres ?
La volonté de vacciner au plus vite (volonté toute relative, compte tenu de l’incapacité du gouvernement) entre quinze et trente millions (le chiffre varie d’un ministre à l’autre[7]…) de personnes, voire ultérieurement la grande majorité de la population, est d’autant plus critiquable que :
- l’épidémie actuelle pourrait fort bien s’éteindre d’elle-même. Telle est d’ailleurs l’hypothèse la plus probable – elle est même extrêmement probable, puisque toutes les épidémies observées dans l’Histoire sont apparues, ont eu un pic, deux ou trois vagues, et ont disparu après avoir sévi un an ou deux ; ne faut-il d’ailleurs pas y voir la raison pour laquelle l’épidémie semble terminée en Chine, nation qui a été frappée la première ? Il est à craindre en revanche que le coronavirus ne soit, comme la grippe, un virus saisonnier. Eh bien, cela montre l’importance de poursuivre les recherches et de trouver le plus vite possible des vaccins ou des traitements plus fiables et plus sûrs que les vaccins actuels ;
- au-delà des vaccins en effet, il ne faut pas oublier la voie des traitements, explorée d’abord par le Professeur Didier Raoult, dont le protocole controversé est maintenant autorisé par l’Italie pour le traitement du coronavirus en phase précoce[8]. L’Institut Pasteur de Lille annonce pour sa part l’avancée de ses recherches en vue d’un nouveau traitement[9]. Cette excellente nouvelle, attendue depuis la première annonce en ce sens voici des mois, suscite pourtant un grand regret : celui que le processus soit si lent (avec des essais en double aveugle prévus de février à… mai !), alors qu'il s'agit « d'une molécule déjà connue », « utilisée pendant des dizaines d'années en France avant d'être jugée manquant d'efficacité à une époque où on déremboursait les médicaments » (!). « Les effets secondaires et les possibles complications sont donc connus et ne constitueraient pas d'obstacles »… contrairement aux effets à long terme de la thérapie génique dite vaccin à ARN messager. Il est effrayant que l’on retrouve donc, alors que nous sommes en situation d'urgence sanitaire et que des malades meurent, les obstacles posés par la bureaucratie scientifique et la manie méthodologique, justement dénoncées par Didier Raoult (sans faire partie de ses inconditionnels, on peut en tout cas lui reconnaître cet immense mérite). Si ce traitement était administré dans les délais imposés par la situation, les vaccins pourraient bien perdre toute utilité du jour au lendemain. Il semblerait que certains veuillent qu’il en aille autrement.
Pourquoi ?
Jean-Paul Tisserand
[2] https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/le-vaccin-pfizer-augmente-t-il-le-risque-de-contamination-et-de-mort-par-covid19
[4] https://criigen.org/wp-content/uploads/2020/12/2020-09_Note-dExpertise-Vaccins-GM_C.Ve%CC%81lot-06.pdf
[5] Cf. notamment https://www.msn.com/fr-fr/lifestyle/trucs-et-astuces/covid-19-peut-on-%C3%AAtre-contagieux-m%C3%AAme-si-l-on-a-%C3%A9t%C3%A9-vaccin%C3%A9-ouest-france-vous-r%C3%A9pond/ar-BB1csbP2?ocid=msedgntp
[6] https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/covid-19-l-agence-norv%C3%A9gienne-du-m%C3%A9dicament-%C3%A9tablit-un-lien-entre-13-d%C3%A9c%C3%A8s-et-les-effets-secondaires-du-vaccin/ar-BB1cOnCn?ocid=msedgntp
[7] https://www.bfmtv.com/politique/covid-19-le-gouvernement-par-la-voix-de-djebbari-vise-26-millions-de-francais-vaccines-a-l-ete_AV-202101030073.html
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