L’armée américaine sait-elle toujours à qui elle à affaire ? Oui, mais elle ne veut pas le voir et ne pas le savoir : c’est bien là une réaction de militaires ! Les 3/4 du temps, les avions que Bout lui propose ont une histoire derrière eux qui est connue et répertoriée, qui devrait susciter la suspicion. Le 24 janvier 2008 encore, par exemple, sur la base de Sather, un visiteur amène des véhicules de type MRAP neufs. C’est toujours via un Il-76, immatriculé EW-78843,
clairement lisible. Le type de véhicule qui a coûté une fortune n’est pas encore
la panacée pour autant... (!) l’appareil est pourtant bien connu : c’est un
"Transavia Export" déjà croisé lui aussi à Vatry (i
ci en juin 2005), ayant comme base...
Sharjah. Un peu trop connu peut-être : il a été fraîchement repeint et a abandonné ses marquages Transavia depuis, comme on peut le constater i
ci en janvier 2010 (en Suisse !). L’armée US vante pourtant les mérites de l’efficacité de l’appareil en bonne place sur son site internet ! Or Transavia est également une créature du réseau de Viktor Bout.
L’armée sait très bien à qui elle a affaire. Mais elle utilise les avions de Bout car le chargement qu’elle lui fait transporter, lui-même, est discutable. Durant les sept mois où les avions ont ravitaillé tous les jours l’Irak, ils ont eux-aussi ravitaillé cinq fois par semaine sur les bases US, ce qui a été enregistré quelque part. On a donc le registre de leur utilisation par le Pentagone. Or ces registres démontrent avant tout une chose : la totale incompétence du Pentagone et son absence de prévisions : rien n’avait été préparé pour une invasion de cette taille, où la logistique serait le nœud de la guerre. "Voici une théorie. Quand d’ai commencé à creuser dans cette dernière histoire d’été, des documents que j’ai trouvé avec l’aide d’Harrowell indiquaient qu’une entreprise liée à Bout était à l’origine de la fourniture de carburant de l’armée de terre, notamment le 10 Mars 2004, et un autre le 5 avril 2004. Cela coïncide à peu près avec le début de l’insurrection en Irak, au cours de laquelle les forces de coalition en Irak du temps se sont retrouvés dans un resserrement massif de la logistique, et où il était de plus en plus difficile et dangereux de convoyer les fournitures et les munitions sur les routes. Une source personnelle, travaillant pour un entrepreneur actif en Irak, a rappelé que le Pentagone a commencé à louer les capacités de transport aérien à n’importe qui, tout en externalisant un grand nombre de droits à des convois faits par des entreprises privées de sécurité pour limiter l’exposition des troupes américaines. Donc il se peut que les entreprises liées à Bout ont effectué une course folle pour se trouver une capacité de transport aérien qu’elles n’avaient pas . Compte tenu de tous les moyens connus de Bout pour masquer ses liens avec ces sociétés, KBR peut très bien ne pas avoir su à qui ils étaient finalement confrontés. Mais c’est encore un autre coup de poing dans le ventre des responsables du Pentagone. Parce qu’ils n’avaient rien prévu pour une occupation délicate, ils ont fini par désespoir sur leurs propres capacités de transport aérien à recourir à des sociétés de location liées à l’un des passeurs d’armes et de diamants dans le monde parmi les plus notoires, qui a également fourni des armes de contrebande aux talibans ! Plutôt mauvais ! " Bout, en définitive, a largement bénéficié de l’incompétence crasse du Pentagone à gérer une guerre !
Parfois, Bout se place sous le parapluie d’une société qui le commandite. C’est ainsi qu’il va se faire le livreur de KBR, via une société qui loue des avions bien connue... sans qu’elle le sache obligatoirement. Car cela ne va pas s’arrêter de si tôt, et quand les avions de Bout vont commencer à sentir mauvais, pas grave, on va les échanger... contre d’autres de Viktor Bout, moins "repérés" ! "Chapman Freebourne va sous-traiter ses services aériens de passagers pour KBR à AeroCom d’août 2004 à Novembre 2004. KBR a été informé de cette situation en novembre 2004 et en une semaine, AeroCom a été remplacé par Jet Line. Les deux sociétés ont exactement les mêmes adresses, numéros de téléphone et fax. Les signes extérieurs des aéronefs utilisé par Jet Line sont exactement les mêmes que les avions d’AeroCom. Autant que nous pouvons dire, les lignes Jet Line (la nomenclature KBR pour ce service de vol est Air Mero) étaient toujours en service pour KBR en janvier 2005". C’est à ces petits jeux de chaises musicales que l’on s’aperçoit que tout le monde est au courant.... et que tout le monde se tait.
Le
8 mars 2009, encore, un Ilyushin 7
6 immatriculé S9-SAB, en route pour la Somalie et Moadiscio au
départ d’Entebbe International Airport, lourdement chargé rate son décollage, s’enflamme et
plonge direct dans le
lac Victoria Il y a 11 morts. Des corps sont éparpillés sur Gerenge près de Garuga, près du site d’atterrissage et prè des îles Kalangala. Il y a parmi les victimes un général du Burundi et deux de ses collègues, deux ougandais un sud-africain, un indien et les membres d’équipage, ukrainiens et russes. Deux bateaux de pêche se trouvant dans l’eau lorsque l’avion a chuté ont été détruits. Quatre pêcheurs ont survécu. On apprend qu"il était siglé Aerolift, une société sud-africaine enregistrée à Sao Tome et Principe et avait été affrété par Dyncorp, société de mercenaires : le résumé complet de ce qui a été fait en Irak comme en Afrique ! A bord des tentes et un équipement de purification d’eau, paraît-il, au nom d
e "l’Amisom - African Union Peace keeping Mission". C’est la force de paix de l’Union Africaine en Somalie, (Amisom), qui est composée de militaires burundais et ougandais.
Or la société de mercenaires avait déjà été épinglée à de multiples reprises, note SoudanWatch.
" Un rapport de la SIPRI cite Dyncorp, une société qui fournit des services de sécurité pour le gouvernement américain, comme ayant contracté Aerolift, une entreprise accusée en 2006 par la Conseil de Sécurité d’être impliquée dans le trafic d’armes, et l’approvisionnement à une milice islamiste qui contrôle la majeure partie du sud de la Somalie. Le groupe de militants, Al-Shabab, a été ajouté par le gouvernement américain à ses listes d’ organisations terroristes en Mars 2008, et accusé en plus de liens présumés avec Al-Qaïda. Le rapport du SIPRI a ajouté que les transporteurs aériens impliqués dans les opérations d’aide et de maintien de la paix ont également été utilisés pour le transport "sensible aux conflits » de marchandises telles que la cocaïne, les diamants et d’autres matières précieuses."
Malgré les interdictions et les bonnes résolutions officielles, il ne sera pourtant pas vraiment inquiété, pas plus que son collègue
texan Chichakli, (qui vient sur
You Tube tout nier !) contrairement à ce que dit Stephen Smith :
"mais il en savait tellement que, à la fois les Russes, les Américains et d’autres le protégeaient. Les Américains ont d’ailleurs plusieurs fois retiré son nom de projets de résolution notamment des projets français de résolution jusqu’au jour où évidemment, il n’était plus protégé après les attaques terroristes sur le sol américain. " Cela ne se produit que bien après 2003, quand éclate surtout le scandale du
dépôt de Gerdec, en 2008, pas avant. Là, on risque trop de remonter à la source, avec un ambassadeur américain qui fera tout pour ne pas faire arrêter un gamin de 17 ans, Efraïm Diveroli (
voir ici et
là), devenu on ne sait comment le vendeur principal d’armes légères et de munitions au Pentagone !
Gerdec, c’est l"apocalypse de tout le système ! Celui d’une guerre que l’on nourrit, que l’on entretient, et qui, pour cela, nécessite de fermer les yeux sur certaines activités douteuses.
Gerdec, c’est toute une filière,
jonchée de morts... Les intermédiaires, tous sacrifiés. A partir de là, tout s’est effondré. Même en supprimant à la pelle les intermédiaires, même quand certains ont fui en Israël pour éviter les poursuites. Gerdec marque un tournant : il est l’événement qui fait met en lumière (quelle explosion !) les magouilles remontant au conflit des Balkans, ou tout avait commencé, avec la dilapidation des stocks colossaux de l’ex-armée soviétique. Des stocks pillés et revendus une bouchée de pain. Gerdec a très certainement sauté sur ordre : les enquêtes menées sur le trafic de poudre noire et d’armes légères pointaient toutes sur cet immense dépôt. La découverte de contrats faramineux octroyés à un gamin de 17 ans n’ayant jamais fait d’études et sorti des jupes de son oncle marchand d’armes a été un des événements déterminants, marqué par la trop forte présence sur le sujet de l’ambassadeur américain en Albanie, qui, sans s’en rendre compte, montrait l’extrême sensibilité du sujet. Bout n’a été qu’un vecteur de plus de cette chaîne de l’horreur consistant à vider un immense dépôt, avec même de l’argent octroyé par les Etats-Unis et même l’ONU pour le "démilitariser" et à le détourner au profit de quelques uns, dont un bon nombre de personnes très haut placées. En Irak, l’attitude d’un Petraeus face à ses divers scandales ou à ces mutiples détournements a toujours été d’étouffer les affaires le plus possible ; des gens ont été assassinés au sortir de son bureau alors qu’ils menaçaient de révéler un énorme scandale (celui des chars T-72). C’est symptomatique d’un état de fait. Bout a servi ces gens là, a été utilisé pour qu’ils fassent fortune de manière scandaleuse. C’était le transporteur idéal pour eux. Les USA, dès 2004, avaient déjà établi l’organigramme complet du réseau de Viktor Bout.. il est assez fourni pourtant (voir document fourni).
Car à défaut d’arrêter Viktor Bout, on aurait pu arrêter son associé américain. "En 2000, les enquêteurs américains apprennent que Chichakli vit au Texas et qu’il travaille en étroite collaboration avec Bout "(lu dans Farah et Braun, 2007, p. 53)" Cependant, aucune mesure ne sera prise contre lui jusqu’au 26 avril 2005, lorsque les agents du Trésor américain et le FBI effectueront un raid à son domicile et à son bureau d’affaires au Texas. Ils saisiront son ordinateur, des documents, et 1 million de dollars d’actifs dans le cadre d’une enquête dans l’empire financier de Bout, mais ils l’arrêterons pas. Chichakli ne sera pas arrêté non plus quand il quittera les États-Unis plusieurs jours plus tard. Il se déplacera vers la Syrie, où il on soupçonne que Bout et lui d’approvisionnaient en armes le Hezbollah (toujours dans Farah et Braun, 2007, p. 247-248)."
Tout avait été dit de façon sidérante par le sinistre bas de plafond John Bolton, faucon parmi les faucons, interviewé lors de la sortie de son livre (
regarder ici en bas de l’article), qui affirmait que les Etats-Unis ont toujours agi de même, en fournissant des armes à ce qu’ils appellent des
"Combattants de la Liberté", et ce, au nom du premier amendement américain...sur le port d’arme ! On a, avec lui, l’explication de ce à quoi a servi toutes ces années Viktor Bout : à passer entre les filets tendus par les législations anti-armes des Etats devenues de plus en plus réstrictives. Bolton, candidement, naïvement et bêtement, va en effet conclure par un
"aujourd’hui c’est en effet devenu plus difficile de faire "des actions sous couverture ”(“ covert actions ”) en matière de ventes d’armes". En ce sens, il absout complètement Viktor Bout, et reconnaît que le principal distributeur dans le monde d’armes légères sont bien les Etats-Unis !
Viktor Bout n’est pas le seul à se manger le gâteau. Le 30 juin 2008, un Ilyushin 76 s’écrase au décollage à Khartoum, en partance pour le port de Juba. Il appartient à
Ababeel Aviation, soupçonnée elle aussi de trafic d’armes : au moment de l’accident, l’Iliouchine 76 était exploité par Ababeel Aviation. Un rapport des Nations Unies de 2008 du Conseil de sécurité a appelé les États membres à interdire Ababeel Aviation pour les violations e l’embargo sur le Darfour, et sur les armes au Soudan. Avant Ababeel, l’avion avait été exploité par Tomislav Damnjanovic, nommé à l’ONU et dans le
New York Times comme trafiquant d’armes notoire. Ababeel, installé elle aussi à … Sharjah ! On retrouvera le Damnjanovic dans l’affaire de l’Ill-76 atterri à Bangkok en décembre 2009 avec à bord des missiles. Or Damnjanovic a été associé avec Viktor Bout... et l’avion de Bangkok est un ancien appareil de Viktor Bout ! Le système marche avec des relais !
"Placée sous le haut patronage du criminel de guerre inculpé Slobodan Milosevic et sa police secrète, dans les années 1990, Damnjanovic et son partenaire "Misko" Djordjevic ont été au centre des opérations aéroportées contre l’embargo de l’ex-Yougoslavie . Des dizaines de vols en avion-cargo Iliouchine dans et hors de la région ont été effectués, tous porteurs de biens de consommation onéreux et de contrebande cigarettes, de kalachnikovs et de lance-missiles, souvent transportés sous couvert d’aide humanitaire. Selon d’anciens collègues, Damnjanovic a commencé sa carrière après avoir travaillé quelque temps dans les Emirats arabes unis (EAU) pour la compagniea aérienne yougoslave (JAT). En 1992, en raison des sanctions de l’ONU, de nombreux vols JAT ont été interdits, la compagnie a fermé ses bureaux et Damnjanovic s’est cherché un autre travail. Ayant développé un goût pour la la vie sur l’offre de Dubaï avec ses hôtels de luxe et des boîtes de nuit, il promis de ne pas retourner au gris du temps de guerre de Belgrade, de son hyper-inflation et des rayons des magasins vides. Il avait décidé de devenir une organisation international d’affaires et de capitaliser sur l’émergence des émirats et leur statut de centre mondial d’avions de fret aérien. Damnjanovic est allé travailler pour un homme nommé Igor Avdeev. Avdeev et son groupe de partenaires russes étaient d’anciens officiers de haut rang dans le service de sécurité et de renseignement russes, le KGB, rebaptisé le FSB. Comme Victor Bout, avec qui il a travaillé, Avdeev et ses partenaires avaient migré vers les Emirats Arabes Unis parce que le pays était devenu un haut lieu des hommes d’affaires russes et des prostituées, désireux d’exploiter le fait de ne pas poser de questions, des zones industrielles en franchise d’impôt et le climat chaud" nous di
t le rapport du Seesac de Griffiths. Accablant !
En mars 2009 David Henderson prend une série de clichés d"un chargement d’ll-76 à Sharjah : c’est le ST-BDN. Or il appartient à
Badr Airlines. Le même photographe avait pris le 28 octobre 2008 une Humvee en
partance pour l’Irak. Badr, c’est l’ancienne Sarit Airlines, basée à
Khartoum. Badr, dont les pilotes sont... russes. On s’en aperçoit le 31 août 2009 quand on en libère trois
retenus en otage à Nyala. Badr est
interdit de séjour en Europe depuis 2004 pour des questions de sécurité. Or Badr est cité comme faisant partie de la sphère de Viktor Bout :
"L’un des experts dans ce type d’affaires n’est autre que Viktor Bout, le trafiquant d’armes russe dont l’histoire a, en grande partie, inspiré le film Lord of War, avec Nicolas Cage. Selon des experts de l’Union européenne, 80 % des trafics d’armes légères sont effectués par voie aérienne, par des compagnies liées à des gouvernements africains, comme Badr Airlines au Soudan et dans les Emirats, à des mouvements rebelles en Afrique, à des fabricants d’armes ou des ministères de la défense d’Europe orientale, ou encore à des groupes criminels". Mieux encore ici
: "Badr Airlines, entreprise basée aux Emirats Arabes Unis et au Soudan, représente un exemple emblématique du comportement schizophrène des Nations-Unies : dénoncée par le Conseil de Sécurité pour ses activités récurrentes de vente d’armes vers le Darfour - photographies à l’appui -, la compagnie a continué de contractualiser avec l’organisation internationale pour des opérations de maintien de la paix au Soudan, alors même que le Conseil de sécurité réclamait de la bannir et de fermer tous ses bureaux". Badr a ses bureaux au même endroit qu’Azza Airlines, pris en flagrant délit de déchargement d’armes en 2007 en RDC... des armes à bord de son ST-APS, un autre Il-76. Un exemple criant cité dans le rapport implacable de la SIPRI signé
Hughes Griffiths. Une photo saisissante de l’aéroport de Khartoum montre le ST-APS au
milieu des avions de l’armée soudanaise.
Le rapport de l’ONU est accablant pour Sadr Airlines : "Un exemple de ce type est Airlines Badr, basée aux Emirats Arabes Unis et au Soudan. Depuis 2006, les enquêtes et de rapports du Comité des Nations unies des sanctions du Conseil de sécurité ont documenté des violations répétées des sanctions de l’ONU sur la région soudanaise du Darfour par Badr Airlines. Un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU du rapport du 3 Novembre 2006 contient une photographie d’un Ilyushin 76 de Badr Airlines avec un Toyota pick-up équipé de mitrailleuses que l’avion avait débarqué à l’aéroport d’El Fasher au Darfour le 31 Juillet 2006. Le groupe spécial de l’ONU a noté que ce transfert en plein jour de personnel militaire et des équipements utilisant des sociétés commerciales de fret aérien sont des violations flagrantes de l’embargo sur les armes. Au cours de l’Embargo sur les armes de l’ONU, Badr Airlines a effectué 21 vols à l’aide des indicatifs d’appel radios des militaire soudanais au cours de la période du 1er novembre 2006 au 13 avril 2007. En Octobre 2007, l’ONU a recommandé qu’un interdiction complète devait être mis sur les opérations de Badr et que tous ses bureaux devaient être fermés pour s violations répétées de l’embargo".
Le
RA-76445 (russe, donc) est
chargé le 20 mars 2009 sur la base d’Ali direction Elmendorf AFB, Alaska. Il appartient à
Gazpromavia. Rien à voir avec Bout. Mais le 30 mars 2009 encore, 18 mois après l’interdiction recommandée par le rapport de l’ONU, un Ill-76 est chargé par le même 407th Expeditionary Logistics Readiness Squadron de la base d’Ali ... on y met des Humvees et d
’autres matériaux. Son immatriculation peut surprendre : c’est
le RDPL-34157 (un laotien donc !) : or c’est un avion de Skylink. L’avion sera photographié
à Chypre le 21 mai 2009. Il est bien d’origine
Moldave. L’avion est enregistré
Imtrec Avn, au Laos (?) et loué
à Skylink. Imtrec, visé par le Yorkshire Ranter comme étant bien un paravent de Bout : ses liens avec la Thaïlande en proviennent. L’Antonov-12 N°8345607 par exemple venait d’Imtrec, pour devenir Daallo Airlines à Djibouti, et finir sa carrière chez Click Airways aux Emirats Arabes Unis. Or Skylink n’est autre que ce qui reste de Mega Airlines, immatriculée au Kazakhstan, émanation elle-même de Trans Aviation Global Group et d’ Air Bas, deux anciennes compagnies de Bout, appelée aussi parfois aussi Irbis, qui détient un vieil Antonov 12 qui a pas mal sillonné le monde pour un avion cargo. Cet appareil, au nom cette fois de Trans Air Congo s’est crashé à Kinshasa. Il provenait de Dolphin, encore une autre société écran de Viktor Bout. Immatriculé A6-ZYB, il est devenu ensuite
9L-LEC chez une firme nommée Skylink/Aerolink... on l’a vu en Irak également, avant qu’il ne se crashe au Congo...
Skylink est bien une des sociétés de la longue pelote étirée de Viktor Bout : les Humvees de l’armée américaine sont amenées en Irak par les avions du vendeur d’armes le plus recherché au monde au moment où elles montent dans son avion : de qui se moque-t-on là ? Viktor Bout est à l’image d’un... Ben Laden. "Schizophrène", disait un commentateur. Sciemment pensé et réalisé je dirais, et Bolton, dans son insondable bêtise ; en a expliqué toutes les arcanes.