We all live in a green submarine
Fort de leur nullité depuis 20 ans à convaincre leurs citoyens de voter pour eux, les écolos ont trouvé un nouvel angle d’attaque plutôt curieux au regard de l’origine intellectuelle de la plupart : la culpabilisation.
Car fort de leur nullité depuis 20 ans à convaincre leurs citoyens de voter pour eux, les écolos ont trouvé un nouvel angle d’attaque plutôt curieux au regard de l’origine intellectuelle de la plupart : la culpabilisation. Surfant sur l’ostracisme et l’autoritarisme conservateur qui accompagne le vieillissement de la population (et donc de l’électorat), le citoyen devient un vilain garçon - vilaine fille - s’il n’écoute pas la messe télévisuelle environnementale. Amen. Il est interdit d’interdire... mais pas de crucifier au nom d’une idéologie. Le pire, c’est que ça marche !
Peu importe que les moyens et les alternatives n’existent pas pour nombre de citoyens, principalement ruraux, on passe de l’incitation à la taxe comme si c’était aussi naturel que du maïs OGM. Vu que l’incitation n’a pas créé suffisamment de chaland pour motiver les industriels à changer leur production, contraignons les clients (et prions tous mes frères) pour que le (Dieu) MEDEF daigne nous sauver (du péché) avec des produits propres. A mort le matérialisme, vive l’écologisme, comme dirait Laurence Parisot. Après la taxe, on aura le droit à quoi ?
Bref, pas de mauvais esprits, mauvais citoyens et suivez le guide pratique. Vous devez aller de Toulouse à Nantes ? Hop hop hop, bandes de cromagnons : posez vos clés de bagnole et allez sur voyage-sncf.com. N’oubliez pas que le transport collectif, c’est l’avenir. Celui qui nous sauvera tous. Avec un peu de chance, le prochain train est dans 3 heures et mettra à peine 7h30 en passant par Paris. Le suivant à peine 8 heures... Et pour nettement plus cher qu’un plein d’essence ! Franchement, pourquoi ne pas y avoir pensé plutôt ? Au moins tu ne paieras pas de taxe carbone. Je t’écouterais bien me dire que le différentiel en ta défaveur amortis le cout de ladite taxe mais j’ai dit : pas de mauvais esprit, rappelle toi. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai omis de parler des galères de déplacements en transport collectif une fois sur place dans une ville inconnue à jongler avec les horaires et lignes de bus/tram.
En venant à vélo ce matin, sous une fine pluie j’ai compati aux quidams qui attendaient au pied de l’abribus, immobile et dans le vent que le bus daigne arriver. Au vu de l’attroupement, il devait avoir du retard. Pour en avoir pris quelques-uns, j’imaginais l’ambiance chaleureusement moite qui allait bientôt régner dans le bus concentrationnaire et respirait l’air humide extérieure avec gratitude. Ecoutant la messe, ces braves gens se retrouvaient tous entre frères et soeurs dans un moment de communion écologique mobile. C’est émouvant quand on y pense. Et dire que les ouvriers de l’URSS en faisaient tous autant sans apprécier ! Pas étonnant qu’ils aient disparu.
Mon voisin est tout fier de sa nouvelle voiture tatouée prime à la casse de 1000 euros + bonus écologique made in Roumania. Je suis heureux de voir qu’une part de mes impôts lui procure tant de plaisir pour faire ses 10 kilomètres quotidiens de trajet de boulot, sauf quand je pense que pour une voiture qui émet moins que la sienne j’ai payé plein pot il y a 3 ans et sauf quand je me retrouve dans son sillage en vélo. Car pour ma part, tout frais comptabilisé (vélo, équipements, imperméables, éléments de sécurité, réparation...) j’en suis à pas loin de 500 euros de ma poche avec ... 0 aide. Et encore, arrivé au boulot, vu qu’il n’y a aucun équipement de prévu, il me reste qu’à me contorsionné dans les toilettes pour mettre un tee-shirt propre et faire un brin de toilette moyenâgeux.
Enfin, je me plains sans me plaindre, car j’ai la chance (et surtout les moyens) d’habiter en ville à proximité de mon travail (pour l’instant). Mais jamais dans mon souci écologique il ne me serait venu à l’esprit de vilipender le pauvre exilé rural qui pollue la planète à son insu. Et encore moins celui qui refuse la bétaillère lente, discontinue et contraignante du transport collectif. C’est là que je me suis aperçu que je ne serais jamais écolo. Et quand je vois la grande messe de Copenhague où tous les grands chefs d’Etat se pavanent tandis qu’il y a un mois à peine aucun n’a daigné aller à celui qui s’inquiétait du milliard d’affamés sur notre astre, ça tombe bien car ça me ferait honte d’être écolo dans de telles circonstances.
Quoi qu’il en soit, pas de malentendu : j’espère de tout cœur que le conclave de Copenhague arrivera au sacre de Sarkozy et des bébés phoques. Pour plus de sécurité, je conseille d’acheter Le Figaro tout de même.
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