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Accueil du site > Tribune Libre > Woerth et l’hippodrome : c’est reparti au galop (...)

Woerth et l’hippodrome : c’est reparti au galop !

Juste une petite brève pour vous tenir informés des développements des petites affaires de l'Immaculé Eric et notamment de l'hippodrome de Compiègne sans doute bradé illégalement

Voilà que le canasson Woerth va se trouver devant quelques obstacles d'importance et cela devrait calmer un peu ses supporters dont l'ami Bertrand qui vient d'être inculpé pour des propos diffamatoires à l'encontre de Médiapart concourant pour un premier prix Godwin. Le volatile déchaîné va sortir des copies de documents saisis par des enquêteurs lors d'une perquisition au ministère de l'Economie et des Finances. Et c'est du gratiné car on y apprend que les services ministériels avaient averti de l'illégalité de la transaction et surtout deux estimations par deux services différents donnaient des prix de vente entre près de 5 à 10 fois le prix cédé (2,5 millions d'euros) ! Pas mal.

 
L'Express  : 
Selon l'hebdomadaire satirique, qui cite des documents saisis par les enquêteurs lors d'une perquisition au ministère de l'Economie et des Finances, "d'intenses tractations" ont eu lieu pour la vente de l'hippodrome, auxquelles l'ancien ministre du Budget s'est intéressé "de près". […] La cession de ces terrains, qui comprennent un golf et un hippodrome, a été effectuée de gré à gré en mars 2010.
 
Dans une note du 17 novembre 2009 citée par le Canard, le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, Pascal Viné, avait signalé à M. Woerth que la vente était, selon lui, "illégale".
Dans une autre note, datée du 16 mars 2010, l'inspecteur général des Finances Philippe Dumas avait à son tour écrit au ministre pour l'alerter "sur les risques attachés à cette opération".[…]
La première [estimation], réalisée par un dirigeant de l'Office national des forêts (ONF), Bernard Gamblin, évaluait l'hippodrome à 25 millions d'euros, soit dix fois plus que le prix de vente final. La seconde, réalisée par Philippe Dumas, évaluait ce prix entre 11,4 et 19,9 millions d'euros.
 
La différence de prix s'explique parce que ce ne serait pas un véritable hippodrome (ne vous étranglez pas, on vend ce qui n'est pas un véritable hippodrome à une société hippique qui le disputait à un golf se prévalant, la société hippique, d'être prioritaire et mieux à même de l'acheter) et a écarté les bâtiments. Or il est clair que les bâtiments construits par les locataires sur un terrain loué (et ceci est aussi une condition du prix très bas de location) appartiennent au loueur et non au locataire et même en cas de départ le locataire est tenu, sauf accord, à rendre le terrain dans l'état (comme ce que vous savez qui doit aussi l'être) où il l'a trouvé en entrant. Du reste ceci est clairement dit dans l'accord qui avait été passé entre l'ONF et la société hippique à l'époque où elle avait déjà tenté de l'acheter mais que le ministère avait refusé et donné en compensation un bail renouvelé et l'autorisation de construire une aile sans augmentation de loyer cette construction compensant le loyer si bas.
Mais ce n'est pas tout.
 
Le Monde nous donne un complément intéressant qui conforme que Woerh ne connaît personne, ni le grand chambellan de Bettencourt : Les enquêteurs ont également saisi des notes dont certaines "risquent de mettre Eric Woerth dans l'embarras", ajoute Le Canard enchaîné. L'une d'entre elles émane du directeur de cabinet de M. Woerth et justifie la vente à Antoine Gilibert, président de la Société des courses de Compiègne (SCC), en expliquant que son annulation "provoquerait une forte réaction du sénateur-maire de Compiègne, qui soutient le projet". En l'occurence, il s'agit de Philippe Marini, dont Eric Woerth a dit qu'il n'était "jamais intervenu" auprès de ses services
 
 
Mais vous saurez tout cela en lisant cet excellent livre remis au goût du jour qui en est à sa 15è version : Les petites affaires de l’Immaculé Eric
 
L'Immaculé Eric a du souci à se faire, sauf qu'il s'agit de la Cour de Justice de la République, celle qui est composée majoritairement de parlementaires, majoritairement UMP qui ont eu comme exploit de relaxer Pasqua pour les mêmes faits qui l'avaient fait condamné par la justice ordinaire.

 

 

Il nous reste un peu plus de dix mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution  du jasmin.

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Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail ([email protected]). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 15é version du 5 juillet 2011) :
 N’oublions jamais :
  • l’affaire Karachi
  • l’affaire GDF
  • l’affaire Tapie
  • l’affaire Clearstream
  • l’affaire Bettencourt
  • les affaires Wildenstein
  • l'affaire César
  • l'affaire Pleyel
  • l’affaire de Compiègne
  • l’affaire Peugeot
  • les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
  • l'affaire du Fetia Api
  • les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
  • l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
  • les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
  • la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen
  • l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte …
  • l’affaire Pérol
  • l’affaire de l’Epad (et du scooter)
  • Gandrange
  • les vaccins du virus H1N1
  • les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
  • les affaires Yade, Boutin, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard,Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin) …
  • l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
  • l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
  • les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
  • l'Air Sarko one (180 millions d'euros), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros
  • la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
  • l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
  • la circulaire Hortefeux, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
  • la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
  • la réforme constitutionnelle
  • les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir 
  • l'irresponsabilité pénale du Président de la république
  • la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
  • l’affaire des sondages
  • les classements du parquet
  • les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
  • la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
  • l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
  • l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
  • la scientologie
  • l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
  • l'affaire Bongo
  • la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
  • les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20

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11 réactions à cet article    


  • jako jako 6 juillet 2011 09:52

    Merci Imhotep, auditeur assidu de TF1 , cela n’a pourtant pas été évoqué smiley
    Cependant , j’ai entendu qu’un sénateur a dû rembourser 2500 ros de note de restaurant
    le problème c’est qu’il devrait être viré, et non rééligible, mais nous sommes en pourricratie, donc pour l’immaculé j’ai bien peur que cela ne fasse pschitt comme d’hab.


    • Taverne Taverne 6 juillet 2011 09:53

      « La magouille, c’est mon dada ! »


      • Robert GIL ROBERT GIL 6 juillet 2011 10:11

        pour le plaisir et pour ceux qui ne l’aurait pas vu, voici le PPS sur le systeme Woerth :

        http://2ccr.unblog.fr/2010/12/15/pps-la-nebuleuse-woerth/


        • latortue latortue 6 juillet 2011 11:12


          C’est ce qu’on appel être juge et partie ou avoir un conflit d’intérêt c’est un spécialiste ce monsieur .

          Sa femme a une écurie de course tient comme par hasard !!!!!!!!!!!!!! et avec des actionnaires pas des moindres Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, P-dg du PMU jusqu’en avril 2009 ; Réjane Lacoste, à la ville Mme Michel Lacoste, le président du célèbre groupe au crocodile ; Dominique Ades-Hazan, qui dirige, avec son mari, un groupe de prêt-à-porter haut-de-gamme ; enfin Nicole Seroul, femme de Jean-Claude Seroul, président d’honneur du syndicat des propriétaires de chevaux de courses au galop.

          Caroline Guerrand-Hermès, héritière du groupe Hermès -où Florence Woerth siège désormais au conseil de surveillance ; Agnès Touraine, ancienne dirigeante du groupe Lagardère, puis de Havas et enfin de Vivendi Universal, sous le règne de Jean-Marie Messier ; Emmanuelle Bour-Poitrinal, première directrice générale des Haras nationaux et soeur du P-dg d’Unibail Rodamco, leader européen de l’immobilier commercial. Ou encore, côté people, Françoise Boulain, la réalisatrice de télévision, épouse de Thierry Roland, commentateur de foot et turfiste émérite. 

          Cette première vague sera suivie d’une deuxième, tout aussi sélect, le 11 juin 2009, à l’issue d’une nouvelle assemblée générale. Avec notamment Marie-Caroline Giral, fille de Jean-Louis Giral, figure du patronat du BTP français et ex-élu RPR. Ou encore Françoise Kron, épouse de Patrick Kron, le P-dg d’Alstom, invité au Fouquet’s à célébrer la victoire présidentielle, le 6 mai 2007

          http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-haras-qui-rit-de-florence-woerth_904667.html

          http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-haras-qui-rit-de-florence-woerth


          • Superyoyo 6 juillet 2011 11:57

            [Mode ironie ON]
            Toutes ces médisances sur woerth n’ont qu’un seul but : le dénigrer alors qu’il veut faire passer la courageuse réforme des retraites...
            [Mode ironie OFF]


            • latortue latortue 6 juillet 2011 19:01

              Vous avez raison d’autant que pour une réforme c’est une réforme !!!!!!!!!!!!!!!!!!! une régression sociale oui !!!!!!!!! une réforme c’est trop dure a imaginer il vaut mieux revenir sur les acquis .


            • Krokodilo Krokodilo 6 juillet 2011 13:52

              Il est bien évident que Mme Lagarde et M Woerth devraient comparaître devant la Cour de justice, au vu des informations et du rapports accablant de la Cour des comptes ; du moins si notre gouvernement était relativement honnête. Mais la grande braderie du pays se poursuit, on espère diminuer (un peu) l’endettement du pays en vendant les meubles, mais en plus on les brade pour les potes !


              • Pyrathome Pyrathome 6 juillet 2011 19:04

                Qu’on l’enfouisse dans 20 m de crottin..... smiley


                • furio furio 6 juillet 2011 22:38

                  Il faut espérer que les socialistes en 2012 après l’éviction du chef de la Cour des miracles, nomment des juges pour enquêter sur les malversations de cette clique de pieds nickelés ! Vite 2012 !


                  • BA 8 juillet 2011 08:15

                    Le juge Renaud Van Ruymbeke, chargé du volet financier de l’affaire Karachi, a aujourd’hui une conviction, étayée par de nouveaux éléments judiciaires : les 20 millions de francs (3 millions d’euros) en espèces qui ont alimenté de manière suspecte la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, en 1995, proviendraient bien de rétrocommissions versées à l’occasion de marchés d’armement.

                     

                    Il peut désormais s’appuyer, pour conforter son raisonnement, sur le témoignage de Pierre Mongin, actuel PDG de la RATP et ex-chef de cabinet de M. Balladur de 1993 à 1995.

                     

                    Entendu lundi 4 juillet par le juge Van Ruymbeke M. Mongin a assuré au magistrat que les fonds secrets de Matignon n’avaient pas été mis à contribution pendant la campagne de 1995."Je n’ai pas personnellement, dans la gestion de ces fonds, attribué de l’argent à la campagne de M. Balladur, confie M. Mongin sur procès-verbal (...) Je n’ai pas remis d’espèces directement à M. Balladur "

                     

                    Or, le juge Van Ruymbeke a déjà pu établir que ces sommes, apportées à la banque par liasses épaisses, en grosses coupures, ne pouvaient être le fruit de collectes organisées dans les meetings, contrairement à la version présentée par l’ancien premier ministre et ses proches (Le Monde du 1er juillet).

                     

                    Il ne reste donc au magistrat qu’une seule hypothèse de travail : les 20 millions de francs suspects auraient été obtenus via des intermédaires imposés par le cabinet de François Léotard lors des négociations finales des contrats de livraison d’armes Agosta et Sawari II signés en 1994. Les faramineuses commissions promises aux intermédiaires se seraient ensuite transformées en rétrocommissions.

                     

                    Le juge Van Ruymbeke a fait procéder, en début de semaine, à l’interrogatoire de Nicolas Bazire, ami de toujours de Nicolas Sarkozy et directeur de campagne de M. Balladur en 1995. Les enquêteurs s’interrogent sur son rôle exact dans le dispositif, lui dont les liens avec certains intermédiaires imposés dans les contrats d’armement ont été mis en exergue pendant l’enquête. Bon nombre de témoins ont également narré aux enquêteurs sa présence dans la campagne, et mentionné avec force détails le coffre-fort de son bureau, souvent empli de liasses de billets.

                     

                    Francis Lamy, homme de confiance de M. Balladur, poussé mercredi 6 juillet dans ses retranchements par le juge Van Ruymbeke, a pointé le rôle de M. Bazire, actuel bras droit de Bernard Arnault. M. Lamy avait expliqué aux rapporteurs du Conseil constitutionnel, en 1995, qu’une somme de plus de 13 millions de francs versée en liquide sur les comptes de campagne provenait de la vente d’objets divers, pendant les meetings. Une version jugée fantaisiste par les enquêteurs.

                     

                     »Je suis pratiquement certain que c’est M. Bazire qui m’a donné ces explications", assure aujourd’hui M. Lamy au juge Van Ruymbeke, et ce à plusieurs reprises.

                     

                    NOUVEAUX SOUPÇONS DE RÉTROCOMMISSIONS POUR UN TROISIÈME CONTRAT D’ARMEMENT.

                     

                    Parallèlement à ce versant politique, le magistrat tente de pénétrer les arcanes des marchés d’armement. Un haut fonctionnaire, Philippe Bros, commissaire du gouvernement pour les exportations d’armes de 1988 à 1993, lui a confié ses doutes, le 30 juin, sur la licéité des marchés. "Je soupçonnais fortement l’existence de retours [les rétrocommissions](...) parce qu’on avait mis en place deux personnalités politiques, fidèles de M. Léotard, à des postes pour lesquels ils n’étaient pas compétents..."

                     

                    Deux autres hauts fonctionnaires, Jean-Louis Porchier et Michel Ferrier, avaient déjà tenu le même discours au juge. M. Ferrier, a par ailleurs livré une nouvelle piste au magistrat, qui l’a interrogé le 30 juin. L’ex responsable des transferts sensibles au secrétariat général de la défense nationale, a fait allusion au marché « Miksa » , portant sur la surveillance des frontières du royaume wahhabite, qui fit l’objet d’un protocole d’accord, signé le 12 novembre 1994, entre Charles Pasqua, alors ministre de l’intérieur — et soutien politique d’Edouard Balladur — et son homologue saoudien, le prince Naïef Ben Abdelaziz al-Saoud. Thomson-CSF (devenu Thalès) était chef de file de la candidature française.

                     

                    A en croire le témoin, la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG), aurait mis son veto, en 1994, à la signature de ce contrat. "Avez-vous soupçonné le ministre de l’intérieur d’avoir cherché à financer la campagne présidentielle du premier ministre ?« , a demandé le juge. »J’ai forcément étudié cette question et j’ai transmis aux autorités tous les éléments sûrs dont je disposais et qui auraient pu faire penser à des malversations", a répondu M. Ferrier.

                     

                    Il a affirmé avoir transmis à l’époque ses informations à la présidence de la République, à Matignon et au ministère de la défense : "Je leur ai adressé un courrier secret défense donnant tous les éléments précis dont je disposais et qui m’avaient amené à avoir clairement une position négative en raison de mes soupçons de rétrocommissions ".

                     

                    Pour Maître Olivier Morice, l’un des conseils des parties civiles,  »les familles des victimes demandent maintenant que tous ceux qui font partie de la chaîne de responsabilité soient mis en cause par la justice : d’Edouard Balladur à François Léotard, sans oublier Nicolas Sarkozy, du fait de ses responsabilités à l’époque, puisqu’il était au coeur du système de corruption permettant le retour de commissions illicites".

                     

                    Lire l’intégralité de cette enquête dans l’édition Abonnés du site et dans Le Monde daté du 9 juillet et disponible dans les kiosques ce vendredi à partir de 13 heures.

                     

                    Gérard Davet et Fabrice Lhomme.


                     

                    http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/07/08/affaire-karachi-pas-de-fonds-secrets-de-matignon-dans-les-comptes-de-campagne-de-balladur-en-1995-selon-un-temoin-clef_1546273_823448.html


                    • jtombeur jtombeur 8 juillet 2011 12:42

                      Les Petites affaires de l’Immaculé Éric sont signalées sur Come4News (.com)
                      http://www.come4news.com/woerthgate-retours-a-pas-de-clercs-92888
                      Où il est question aussi du retour de Sébastien Proto à la direction du cabinet de la ministre du Budget et de l’appel à témoin lancé à Genève pour racler des infos sur Florence Woerth.

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