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Les commentaires de véronique



  • véronique 15 février 2021 15:47

    @uzralk

    Je regarde cet échange et j’ai l’impression que dans le fond vous dites qu’il ne faut rien critiquer.
    Les exemples que vous donnez n’ont pas besoin d’inspirer la mauvaise foi pour y voir du racisme, ou de l’impérialisme etc.
    Alors oui il faut critiquer. C’est de cette façon qu’on peut avoir conscience de la réalité et ne pas se laisser avoir par des discours un peu faciles, du genre, il suffit de bien travailler à l’école pour réussir, ou bien, si telle personne est riche c’est qu’elle a travaillé dur pour y arriver, et ça n’enlève rien au plaisir qu’on peut avoir à regarder certains films. Au contraire, ça permet de trier dans les œuvres ce qui est vraiment intéressant.
    Prenez un film comme Autant en emporte le vent. Il ne faut pas dire que c’est l’apologie d’une société esclavagiste dans laquelle chacun est vu comme heureux d’être à la place qu’il est ? Bien sûr qu’on peut le dire. Et même on doit le dire. Parce que non, les esclaves n’étaient pas du tout heureux d’être esclaves, c’est juste un énorme mensonge, une société idéalisée. Cette société n’est donc pas une voie possible pour progresser, malgré les jolis paysages, les belles maisons, les crinolines et toute l’harmonie que tout ceci semble dégager. Critiquer permet de mettre en garde. Ce qui nous attire n’est pas toujours aussi sympathique qu’il y paraît et en général les apparences peuvent être trompeuses.



  • véronique 15 février 2021 09:42

    Bonjour,

    Je lis avec intérêt tous vos articles. Merci pour votre travail.

    Je m’interroge sur un point.

    Au vu de vos travaux, on ne peut pas penser que l’insee est passé à côté d’une possible surmortalité en 2020. Donc on ne peut pas non plus penser que le gouvernement n’est pas parfaitement au courant que les épidémies plus fortes que nous connaissons de temps en temps, conjuguées à la pyramide des âges, vont provoquer des besoins hospitaliers supplémentaires, sans pour autant imaginer un scénario exceptionnel.

    Si le gouvernement a les éléments en mains, et qu’il fait le contraire de ce qu’il faudrait, c’est très grave. À moins de démontrer que vos calculs sont faux (ce qui m’étonnerait beaucoup). C’est pourquoi ce que vous faites est essentiel. On peut faire prendre des vessies pour des lanternes tant qu’on reste dans les généralités du genre « la population vieillit », comme si c’était juste un détail par rapport à une épidémie présentée comme d’une exceptionnelle gravité. Mais quand on regarde vraiment dans les chiffres, on voit beaucoup mieux les choses. 



  • véronique 14 février 2021 20:19

    @titi
    Vous avez de la chance. Moi aussi j’habite un petit village. Et malgré l’augmentation du nombre de maisons et d’enfants, l’arrêt de car scolaire a été supprimé 2 fois. La première fois je me suis battue. Il a été rétabli. La 2ème fois j’ai renoncé.



  • véronique 2 novembre 2019 09:54

    @pemile
    Pour les insectes, je vous renvoie aux chiffres que vous trouverez sur le net. Je ne conteste pas la diminution des populations d’insectes. Je dis seulement que les causes sont multiples. Insecticides oui sans aucun doute, mais aussi trafic routier par exemple. Les pare-brise constellés de cadavre d’insectes et qui font partie du passé, ne sont pas seulement un signe de disparition d’insectes. Ils montrent une vraie hécatombe causée par le trafic routier (lu sur un article qu’un comptage avait été fait au début des années 90 : 80 à 160 cadavres d’insectes sur les pare-brise,
    par km parcouru).

    Concernant les pesticides, non la France n’est pas le pays qui en consomme le plus quand on ramène la quantité consommée au nombre d’hectares (la France est le pays qui a la plus grande SAU de l’UE, suivi de l’Espagne).

    La population est gagnante si elle peut se nourrir. C’est le premier objectif de l’agriculture : nourrir.
    Pour ce qui est des qualités nutritionnelles, il n’y a pas de différence avec l’agriculture biologique, et pour le gustatif, idem. L’aspect gustatif dépend surtout de la fraîcheur, des variétés utilisées.

    Le prix de vente est déterminé par la qualité. Certes. Mais si tout le monde fait la même chose, le prix baisse de toutes façons. 
    Le chiffre d’affaire est déterminé par le rendement aussi, y compris en agriculture bio. La quantité et le prix font le chiffre d’affaire (et les subventions). D’ailleurs s’agissant des pesticides le raisonnement est le même en agriculture bio puisque les pesticides sont aussi utilisés. Un agriculteur bio qui loupe un traitement risque de voir son rendement pénalisé, donc son chiffre d’affaires.



  • véronique 2 novembre 2019 09:40

    @eau-pression

    Je n’ai encore jamais vu, en zone agricole, une parcelle sur laquelle aucune végétation spontanée ne pousse en permanence. Vous parlez de zone industrielle polluée sans doute ? Sinon vous confirmez le discours catastrophiste ahurissant.



  • véronique 1er novembre 2019 15:27

    @eau-pression

    Je ne viens pas vendre mes salades déjà. Et qu’il existe ou non une industrie puissante, on a toujours cherché par divers moyens à réduire la pénibilité du travail agricole tout en améliorant les rendements pour nourrir une population en croissance. 
    Quant aux sols morts, vous ne devez pas souvent vous promener dans les campagnes. Vous parlez d’observation, oui je suis d’accord, observez.
    Ce discours catastrophiste est tout-à-fait ahurissant. 
    En France, les sols cultivés ne sont pas morts, sinon rien n’y pousserait, ce serait le désert. J’observe moi aussi, et j’observe qu’il y a encore des vers de terre même dans les parcelles non bio (c’est d’ailleurs surtout le travail du sol qui peut leur nuire le plus, et justement pour éviter de travailler le sol, on a besoin de certains produits).
    Les insectes, oui leur population a diminué, mais les causes ne sont pas uniquement liées aux pesticides.
    Des progrès sont réalisés, et ça c’est une bonne chose : réduction des quantités de produits et du nombre de traitements (notamment on ne traite plus systématiquement en préventif).
    De toutes façons, il n’y a jamais de solution parfaite en tous points. 
    Mais il est vrai en revanche que l’alimentation bio n’est pas meilleure pour la santé. Les résidus de pesticides sont tellement faibles qu’il n’y a pas de risque, en revanche quand des mycotoxines ou des toxines végétales sont présentes, une dose faible suffit à intoxiquer sérieusement.



  • véronique 1er novembre 2019 00:02

    @eau-pression

    Il y aurait beaucoup à dire sur la PAC. 
    Redonner de l’initiative, je ne pense pas que ce soit le problème. Le problème ce sont surtout les réglementations absurdes, complexes, changeantes, tâtillonnes (alors qu’on pourrait faire des choses simples). Et surtout le niveau des revenus agricoles. On ne peut pas prendre des initiatives lorsqu’il y a trop de risques. Actuellement par exemple, on sait très bien que la réduction des produits phyto, si elle est supérieure à 30%, compromet le revenu agricole. Pourtant le gouvernement a prévu de faire baisser l’utilisation des produits jusqu’à 50%. Il existe actuellement des contrats MAEC pour réduire ces produits. Avec deux niveaux : 25% et 50%. Très très peu prennent 50%. Logique. Le revenu est annuel. Une conduite culturale engage le revenu pour une année.
    Du reste je ne trouve pas que l’agriculture conventionnelle produise en France une nourriture malsaine. Le bio c’est sans doute pas mal pour les légumes, mais pour les céréales il y a des risques (mycotoxines, ou toxines végétales). Personnellement j’ai davantage confiance dans le conventionnel, surtout qu’en France les agriculteurs ne sur-dosent pas en principe (les produits phyto sont chers). Et j’espère que les cantines ne vont pas acheter que du bio. De toutes façons aucune étude n’a démontré que le bio était meilleur pour la santé.



  • véronique 31 octobre 2019 09:58

    @Le421
    Les drones ne sont utilisables que de façon expérimentale et sur des cultures très limitées (surtout les cultures en forte pente, comme des vignes), et pour des produits autorisés en agriculture biologique.

    Et je ne sais pas qui est recordman,, mais pas la France.
    J’ajoute que pour pouvoir apprécier les quantités de pesticides utilisés, il faut aussi tenir compte des productions et de la situation géographique.



  • véronique 30 octobre 2019 19:58

    @Fifi Brind_acier 

    Il faudrait, pour changer les traités, que les contradictions soient mises en lumière et qu’il y ait en plus une demande de changement. Ce serait au moins l’occasion de voir que l’UE n’est pas une coquille vide.

    Pour les subventions, il est certain que certains ne sont pas légitimes à les toucher. Mais il n’y a pas que cet aspect. 
    Par exemple les pays de l’est bénéficient des aides de la PAC aussi, c’est normal puisqu’ils font partie de l’UE, mais il y a une volonté de convergence du montant des aides, qui sont quasi équivalentes à celles des agriculteurs français ou allemands, alors que les conditions économiques ne sont pas les mêmes, et que les plus gros agriculteurs (je parle d’exploitation de plusieurs milliers d’hectares) sont souvent des personnes qui ne sont pas ressortissantes de ces pays (allemands, français, ou même des ressortissants de pays hors UE). 



  • véronique 30 octobre 2019 19:07

    @eau-pression
    Bon déjà il faudrait pouvoir vivre avec les céréales, et en ce moment c’est assez compromis. Les subventions sont insuffisantes (il faut savoir qu’elles ont diminué énormément alors que le prix des produits agricoles n’a que très peu augmenté et que le prix des intrants, notamment des engrais, a lui beaucoup augmenté).

    Celui qui fait un petit bénéfice sur 50 ha réussit à s’en sortir, puisqu’il fait un bénéfice sans subvention. Je ne vois pas où est le problème. En plus il peut aussi toucher des subventions, pourquoi les refuserait-il ? Je ne connais personne qui peut vivre sur 50 hectares en céréales ou polyculture-élevage avec un revenu correct et sans subvention cela dit. 



  • véronique 30 octobre 2019 19:01

    @sweach
    Oh non je ne joue pas sur la sémantique.
    Il est tout-à-fait possible de semer des semences fermières, beaucoup le font d’ailleurs, pour les céréales en particulier, et ça n’empêche absolument pas de toucher les droits à paiement de base et les paiements verts.
    Pour les produits, non ils ne vont pas avec les semences utilisées. Libre à chaque agriculteur de les utiliser ou pas. En principe ils le font pour une raison très simple, à savoir protéger la future récolte. Mais vu la conjoncture de ces dernières années, on ne peut pas dire qu’il y ait une augmentation des quantités de produits consommés (en plus en grandes cultures, les quantités utilisées à l’hectare sont relativement faibles).
    La PAC n’impose pas non plus à un agriculteur de s’équiper. Ce qui l’oblige à s’équiper, c’est qu’il est impossible de travailler sans tracteur et sans un minimum de matériels. Il existe des aides aux investissements, mais ce ne sont que des aides, elles ne couvrent pas toute la dépense, donc il n’y a aucune obligation de les demander.
    Il est totalement faux de croire que les aides ne tiennent pas compte de la richesse produite. Avant la réforme de 92, il n’y avait pas de subventions, le soutien se faisant par les prix. On a voulu mettre fin aux surproductions, et on a créé des aides à l’hectare. Mais les aides sont supérieures pour les surfaces qui ont de meilleurs rendements (grosso modo au nord de la Loire). De même pour les surfaces irriguées. Ce qui n’est pas très juste.
    Ce sont des aides à l’hectare, donc évidemment plus il y a d’hectares et plus il y a d’aides. Il existe un écrètement au-delà d’une certaine surface (les aides diminuent).
    Ce qui conditionne les aides, ce sont des obligations environnementales, ou des normes sur le bien-être animal. 



  • véronique 30 octobre 2019 15:57

    @sweach
    La PAC n’oblige pas à utiliser des produits chimiques. D’ailleurs si un agriculteur souhaite éviter tous les produits de synthèse, il a intérêt à passer à l’agriculture bio. Ce qui lui permettra d’obtenir ses subventions de base, et une rallonge substantielle de subventions durant sa période de conversion.
    Et je ne vois pas vraiment comment un agriculteur peut avoir davantage de marge de manoeuvre sans subvention. C’est très simple, sans subvention, il n’est pas possible du tout de dégager un bénéfice (je rappelle que les subventions portent sur certaines productions, essentiellement les grandes cultures et l’élevage sauf le hors-sol, et pas sur toutes les productions).
    En plus il n’est pas question de supprimer les diverses obligations existantes, il est juste question de réduire les subventions.



  • véronique 30 octobre 2019 15:45

    @Fifi Brind_acier
    Oui je sais bien qu’il n’est pas possible de changer les traités, en tous cas c’est chose très difficile. Mais justement, mettre en lumière les contradictions de la PAC, au niveau juridique, ce serait une bonne entrée en matière pour une proposition de réforme, puisqu’en ce moment les règles ne sont pas respectées, et un exercice pratique salutaire, montrant que l’UE en réalité paralyse les Etats.

    En revanche je ne vois pas pourquoi on devrait diriger l’argent vers le bio, comme si l’agriculture bio était par principe l’idéal (penser par exemple aux risques d’intoxication supérieurs des produits bio). Il appartient aux français de décider ce qu’ils souhaitent après avoir été correctement informés des avantages et des inconvénients. Subventionner le bio c’est à l’heure actuelle indirectement subventionner les consommateurs aisés. Il me semble que ce n’est pas très juste, et le bio n’est pas meilleur pour la santé ou pour l’environnement (faibles rendement donc utilisation plus importante de surface agricole). En plus beaucoup de progrès ont été accomplis dans l’agriculture conventionnelle française. Et les enjeux sont importants : par exemple assurer notre auto-suffisance alimentaire, et avec le bio ce n’est pas vraiment possible.



  • véronique 30 octobre 2019 11:14

    Avec la PAC actuelle, on peine à trouver une ligne directrice.

    Avant (jusque début 2000), c’était simple. On suivait tout simplement les objectifs de la PAC, inscrits dans les traités, donc juridiquement opposables : 


    • Accroître la productivité de l’agriculture.
      Assurer un niveau de vie équitable à la population agricole.
    • Stabiliser les marchés.
    • Garantir la sécurité des approvisionnements.
    • Assurer des prix raisonnables aux consommateurs.

    Avec le bio, certains objectifs ne sont pas respectés alors que les subventions sont plus importantes.

    Il semble que l’agriculture bio soit encouragée, mais dans le même temps on incite aussi à réduire les intrants, sans aller jusqu’au bio, grâce à d’autres MAEC dont il existe au total des centaines de formules, gérées par les régions, dans l’inégalité la plus parfaite entre agriculteurs, avec des ruptures de contrat brutales de la part des régions, ou des retards de paiement.

    Donc c’est un peu la douche écossaise et l’insécurité (sans compter des règles de conditionnalité qui peuvent changer chaque année), qui ne permettent pas d’avoir une vision de l’avenir claire et de faire des projets.

    Avec ces nouvelles propositions, allez hop encore un peu plus de flou et des perspectives peu encourageantes, sans vraiment savoir où on veut en venir.

    Je pense qu’il serait temps que les citoyens s’intéressent de plus près à la question. Sur les objectifs de la PAC et donc sur une éventuelle modification des traités, sur le modèle agricole souhaitable, sur les besoins et les aides, le tout avec une information correcte (pas ce à quoi on assiste actuellement).



  • véronique 30 octobre 2019 00:59

    @velosolex
    Tant mieux si les abeilles sont heureuses. Mais les Cubains le sont-ils, alors qu’ils doivent importer 80% de leur alimentation ?



  • véronique 30 octobre 2019 00:28

    @véronique
    je voulais dire : est supérieur.

    Pour illustrer mon propos, il faut par exemple aller voir sur le site de l’observatoire des prix.



  • véronique 30 octobre 2019 00:26

    @Fifi Brind_acier
    Les céréaliers ont pourtant besoin de ces aides, car le coût de production est inférieur au produit dégagé. Sans subventions, on ne produit plus de céréales en France.



  • véronique 29 octobre 2019 23:50

    @Bellis

    Pour les produits phyto, il n’y a pas d’augmentation de la consommation. Cette « augmentation » est due au fait que la consommation de produits est calculée en fonction du nombre de traitements indépendamment de la quantité.
    Nous devons changer certaines pratiques. Oui je pense que tout le monde le souhaite, agriculteurs y compris.
    Le seul frein est financier. Les fermes dephy ne démontrent pas grand-chose, si ce n’est ce qu’on sait déjà, à savoir qu’il est très difficile de réduire l’utilisation de pesticides. Donc pour l’instant, la seule certitude c’est que la diminution de l’utilisation de pesticides implique une diminution du rendement, donc du chiffre d’affaires. On peut tourner autour du pot encore longtemps comme on le fait actuellement, ça ne changera pas le fait qu’on ne pourra changer les pratiques de façon substantielle que si le revenu agricole est sécurisé et d’un niveau suffisant.



  • véronique 29 octobre 2019 23:36

    @Yaurrick
    On peut difficilement transposer le cas de la Nouvelle-Zélande à l’UE ou à la France. Pour pas mal de raisons.