« Au final, les articles de Pyrrhon ou de Nicolas n’apportent aucunes preuves quant à la véracité d’un montage par Bush et Blair sur cette histoire. Ils n’apportent qu’une suspicion irrationnelle. »
Au final, nous observons que Blair n’apporte aucune preuve de la véracité d’un attaque imminente susceptible de provoquer un « massacre dans des proportions gigantesques. » Il n’apporte qu’une suspicion irrationnelle.
Il existe deux façon de relater un événement :
o Une approche factuelle, faisant appel à la raison. L’information procure au lecteur des éléments qui lui permettent de construire son jugement. « La police arrête un réseau terroriste islamique. Ce réseau préparait des attentats au moyen d’explosifs liquides ».
o Une approche émotionnelle. Le jugement concernant l’événement est livré avant l’énoncé des faits, de manière à orienter la compréhension de ceux-ci : « La police évite un massacre aux proportions gigantesques... » Cette méthode est largement employée dans les techniques de désinformation. (C’est aussi celle de la presse du cœur.) Une de ses principales fonctions est de détourner une émotion existante avant qu’elle ne se traduise en franche opposition à une politique. Elle est aussi très employée pour diaboliser une communauté (ethnique, religieuse, comportementale,) ou pour ridiculiser un raisonnement auquel aucun argument raisonnable ne peut être opposé.
Cette technique est redoutable. L’émotion créée s’affranchit de la nécessité de la preuve à laquelle elle substitue une évidence. Toute argumentation contraire se heurte à un déferlement d’amalgames générés par la sensibilité et la susceptibilité des interlocuteurs.
De nombreux liens renvoient à un article qui démontre l’impossibilité d’assembler des explosifs liquides dans un avion de ligne sans être repéré bien avant que ces explosifs ne deviennent opérationnels (à fortiori si les éléments sont pollués par le contenu orignal de la bouteille). Si cela est vraiment impossible, les attentats prévus ne pouvaient concerner des avions. Si cela est possible, une information factuelle aurait largement démontré ce fait. Nous en attendons toujours la démonstration de la part des autorités britanniques.
Pour passer outre la faiblesse du dossier, il fallait porter au paroxysme le caractère émotionnel de l’information. La psychose engendrée par l’interdiction des liquides dans des avions relève de cette nécessité. La psychose justifie les mesures dont elle procède. Elle devient vérité, au détriment de toute raison.
L’efficacité de la psychose ainsi créée se quantifie dans la réaction des Anglais qui doutent maintenant des capacités de Blair à faire face dans la lutte contre le terrorisme. La peur est une énergie difficile à canaliser. Elle provoque parfois des dégâts collatéraux, comme les bombes explosent parfois dans les mains des terroristes sans les empêcher de toujours en poser.
L’effet voulu par cette médiatisation était ailleurs.
Cette affaire a détourné l’attention sur les victimes civiles de la population libanaise, qui posait d’énormes problèmes à l’administration Bush dans son soutien à Israël. Cela me paraît assez conforme à un but recherché.
Elle renforce également le sentiment anti-islamiste sous-jacent à toute communication de l’équipe Bush concernant de sa politique au Moyen-Orient, sur laquelle il fonde sa lutte contre le terrorisme.
Ce but aussi a été atteint.
La seule vraie victime, pour l’instant, de la façon dont a été médiatisée l’arrestation de ce réseau, c’est Blair. Ce que semble confirmer John Prescott.
Petite parenthèse sur l’activité des labos nucléaires américains.
Les USA, comme la France et certainement les autres puissances nucléaires, travaillent sur le concept de bombe « robuste ». L’interdiction des essais nucléaires empêche de tester de nouvelles bombes de puissance moyenne - 50 kt si je ne dis pas de bétise - qui forment le gros du stock des puissances nucléaires. Tous les sismographes de la planète s’en apercevraient aussitôt. Selon JPP, pour les petites bombes, (moins d’un Kt comme les muni-nukes : O,3 Kt), cela ne pose pas trop de problème lorsque l’on dispose de galeries de mines accueillantes : le signal peut encore se confondre avec une secousse tellurique.
Il n’est pas possible non plus de conserver ad-eternam le stock actuel, prévu pour durer une vingtaine d’années. Régulièrement, des bombes sont démontées, vérifiées, remontées et si des altérations sont apparues, les modifications apportées sont répercutées sur tout le stock.
Le problème, c’est que l’on ne dispose plus exactement de la même technologie aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Prenons l’exemple d’un ressort. Je ne sais pas s’il les bombes nucléaires fonctionnent avec des ressorts, c’est juste pour l’exemple parce que c’est parlant. Dans un système de précision qui fonctionne avec plusieurs ressorts, on ne peut remplacer un élément que par un élément strictement identique, issus de la même bobine de fil d’acier. Une infime différence dans la détente du machin et pof, la bombe n’explose plus du tout comme il faut. C’est très contrariant pour les militaires.
Quand la bobine de fil est épuisée, on ne peut plus retourner chez le fabricant lui en demander une nouvelle. Il n’utilise plus exactement le même minerai et ne fabrique plus ses fils sur le même laminoir. Les détentes des nouveaux ressorts conférera au dispositif des caractèristiques légèrement différentes.
Ce qui vaut pour des ressorts doit valoir pour des composants électroniques et pour tout le reste du bataclan.
Jusque-là, on pouvait faire péter une bombe de temps en temps pour valider la modification.
Maintenant, on ne peut plus.
Les labos militaires travaillent donc d’arrache-pied à mettre au point des bombes qui tiennent compte de l’évolution des technologies.
Là, ça fait du boulot.
Je me pose même la question de savoir si l’administration US s’apercevraient qu’une dizaine de gars péruquent sur leur temps de travail et tarabustent le magasinier pour obtenir du matos afin mettre au point une Z-machine à chargement automatique.
"Alors, où en êtes vous avec nos 6000 bombes robustes ?
- On y travaille, mais dans le même temps on a modernisé la centrale électrique..."
Fin de parenthèse.
J’ai utilisé sciemment l’expression Lhassa, capitale du Tibet qui est la formulation de l’opposition tibétaine et non la formulation officielle : Lhasa, capitale de la région autonome du Tibet.
Le problème des Droits de l’Homme en Chine est suffisamment grave pour faire l’objet d’articles de fond de la part de personnes réellement compétentes en ce domaine, capables de nous affirmer des faits et de rapporter des témoignages précis. Le hasard a bien fait les choses puisque paraît aujourd’hui à la une d’Agoravox un article sur le trafic d’organes en Chine.
Bien à vous
Renaud Delaporte
Les chinois dépeçaient vivants les condamnés à mort pour rendre leur mort plus longue et plus douloureuse. Supplice chinois appartient au vocabulaire courant.
Il semble que des forçats sont toujours employés dans les grands travaux. J’ai cherché des témoignages sur le net, trop rapidement sans doute : je n’en ai pas trouvé.
Merci de rappeler cet aspect barbare de la réalité chinoise.
Le raccordement du Japon au continent est envisagé par le nord de l’archipel, via l’île de Shakaline, et non par la Corée.
Le « comment on fait » n’intéresse pas les gens, et je pense que c’est plutôt dommage.
Bien d’accord. Et le « comment on va faire » n’intéresse encore moins. Blazés des effets d’annonces et des blufs des politiciens.
J’espère néanmoins que la diffusion de l’information concernant la Z machine pourra libérer des énergies... dans tous les sens du terme !
La présence de l’Iran à cette réunion de l’OCS est à prendre avant tout pour ce qu’elle est : une publicité donnée au soutien de la Chine et de la Russie à l’Iran face aux menaces américaines.
Elle ne signifie pas que ces deux états soutiennent l’Iran dans sa volonté de disposer d’une arme nucléaire.
Les Russes ont dit et redit qu’ils ne veulent pas d’une bombe iranienne, qui les menacerait tout autant qu’elle menacerait Israël. C’est pourquoi ils se sont arc-boutés sur leur proposition d’enrichir l’uranium iranien en Russie. Je vois mal les chinois avoir une autre analyse.
L’OCS veut accroître sa visibilité internationale. Elle a été créée pour devenir à terme une organisation capable de tenir tête à l’OTAN, dont certains membres sont soupçonnés de favoriser « le terrorisme, l’extrémisme religieux et le séparatisme ».
Ce qui est plus étonnant, c’est la référence faite aux « propositions européennes » dont Ahmadinejad disait qu’il ne perdrait pas de temps à en prendre connaissance, préférant discuter directement avec leur auteur : l’administration Bush. Souhaitons que russes et chinois ne se lassent pas des crampes qu’ils attrapent à force de nous lancer des perches afin que l’Europe applique une politique étrangère majeure et responsable.
@ l’internaute : « Ce n’est pas demain que l’Iran aura un siège à l’OCS. »
Officiellement, non. Cependant, c’est bien à une alliance Pékin - Téhéran - Moscou que l’on est entrain d’assister.
@ l’auteur : je subodore également, dans les négociations de l’OCS, comme un arrière-goût de création d’une bourse au pétrole, basé sur un panel de devises. Pendant qu’avait lieu la réunion, Moscou lançait une bourse en rouble (avec 10 barils échangés le premier jour). Un signal clair.
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