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Les commentaires de Lucas Matheron



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 4 septembre 2018 15:29

    @Hervé Hum
    Merci pour cette synthèse édifiante de ce qu’est notre monde, notre bien triste monde.


    Bien sûr, le portrait de cette hiérarchie sociale n’est qu’une construction qui nous est imposée depuis des millénaires et qui, malheureusement et sans jouer la carte pessimiste, je ne vois pas proche de disparaître. La recrudescence des « églises » et autres sectes est bien lá pour nous montrer que les brebis du seigneur, à quelques exceptions près, sont encore bien immatures et irresponsables.

    Je lisais récemment que dans un monde de plus de 7 milliards d’être humains, les quelques 500 millions d’anarchistes déclarés n’étaient pas encore prêts à renverser l’ordre des choses. Je n’ai pas vérifié, mais j’ai trouvé 500 millions un chiffre assez flatteur et encourageant.

    Hélas, les peuples dans leur ensemble ne sont pas prêts à se prendre en main, à s’auto-réguler et s’auto-discipliner dans une société sans autre règle que l’altérité. C’est ce que je soulignais en écrivant la phrase que vous citez, et je rebondis sur un questionnement de Nicolas Hulot : « La société est-elle prête à assumer le changement ? Est-elle prête à descendre dans la rue pour soutenir ce changement ? »
    Et la réponse est : Non !

    Mais pour rester dans le cadre du Brésil, je ne crois sincèrement pas qu’il eut été possible à Lula de gouverner et d’imposer les réformes qu’il a résussi à « négocier » (ça me hérisse de penser qu’on doive « négocier » le sort des misérables, mais bon...) les programmes sociaux qu’il a mis en place durant son gouvernement, sans s’accomoder de la structure sociétale en vigueur. Le peuple n’y est pas préparé, ni politiquement, ni intellectuellement, ni idéologiquement.


    J’espère qu’on y viendra, et je vous remercie d’enrichir ce débat.


  • Lucas Matheron Lucas Matheron 4 septembre 2018 00:55

    @Hervé Hum

    « Ce n’est pas en changeant de mot qu’on change de condition sociale »

    Tout à fait, est c’est bien d’esclavage qu’il s’agit et il existe des organisations en rapport avec l’OIT qui dénoncent et on découvre de temps à autres des gens qui sont pour ainsi dire « prisonniers » parce que non payés, mal nourris et vivant dans des conditions insalubres.
    Le problème est que dans un pays 17 fois grand comme la France, il existe des étendues immenses, sans routes, apparemment inaccessibles, qui ne finissent par être découvertes que par voie aérienne ou par satellite. Généralement on rencontre ce genre de situation dans des exploitations forestières, pour le bois, d’abord, puis pour le charbon de bois qui alimente la sidérurgie.

    Ce n’est pas une majorité, fort heureusement, mais c’est encore trop fréquent.




  • Lucas Matheron Lucas Matheron 4 septembre 2018 00:40

    @Hervé Hum
    « l’Amérique du Sud est encore en retard de formatage des cogito »


    Je ne saurais généraliser, mais c’est exact pour le Brésil. Il faut dire que 21 ans de dictature militaire (1964-85) avec censure et décomposition du système scolaire n’a pas arrangé les choses. La superficialité était de mise au temps des militaires.
    Bien sûr, il y a la deuxième partie du problème avec le transfert des modèles, d’enseignement et de société, la mondialisation accélérant et amplifiant ce transfert.
    Malgré tout, j’ai pu constater que les 12 ans du PT au pouvoir avaient permis une réflexion identitaire assez marquée, ce qui a contribué à déplaire à l’élite passéiste dont je parle dans un autre commentaire qui ne jure que par Miami (le must pour y avoir sa résidence secondaire) les vacances à Orlando avec les enfants et des échappées friponnes à Las Vegas pour s’offrir du rêve. Le ’vieux continent’ est bien entendu un passage obligé, car il est chic de connaître la véritable Fontaine de Trevi, Montmartre et le Tower Bridge.

    Quant à la « création de richesse », on est hélas bien dans la même vision mercantile avec la même logique de marché qui prédomine au sein de l’élite économique et politique. Une critique d’ailleurs au gouvernement Lula et Dilma, mais est-il possible de faire sans cette élite ?

    Merci pour votre commentaire. 



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 3 septembre 2018 22:05

    @Xenozoid
    Justement, je demande à voir ces rats fuir le navire si le PT remporte les élections. Il va y avoir une sacré débandade !

     smiley


  • Lucas Matheron Lucas Matheron 3 septembre 2018 17:36

    @Lugsama
    « un gouvernement arrivé légalement au pouvoir. »

    « un politique condamné lourdement pour corruption »

    Si l’on considère un traitre comme une ’personne de bien’ et qu’on ferme les yeux sur les politiciens corrompus qui ont soutenu le coup d’État « constitutionnel » lors de la session honteuse du Parlement qui a donné lieu à la procédure contre Dilma Rousseff le 17/04/2016 et lors du « jugement » du 31/08/2016 ; si l’on fait abstraction des raisons qui ont motivé le gouvernement de Dilma à déplacer certaines réserves budgétaires en attente vers des besoins d’urgence (programmes sociaux) et qu’on omet de dire qu’au lendemain de sa destitution les putschistes ont fait voter une loi qui leur assurait le droit de faire exactement ce pourquoi ils venaient de destituer la présidente en titre ; si l’on oublie tout le travail de calomnie perpétré contre Dilma Rousseff et le Parti des Travailleurs des années durant (à partir de 2010 de façon systématique) afin de conditionner la population à ce moment fatidique ; si on refuse de voir que Lula a été condamné sans preuve matérielle, ce que des centaines de juristes et d’intellectuels de tous bords s’emploient à dénoncer avec toujours plus de véhémence et de fondements ; si on fait la sourde oreille aux prises de position internationales en faveur de Lula parce que le discours accusatoire ne tient pas debout, depuis Noam Chomsky au Pape, en passant par l’ONU et des politiciens espagnols, allemands, portugais, français, et même anglais et américains...

    Alors oui, si on est bouché à ce point ou vraiment de mauvaise foi, on peut dire que le gouvernement putschiste « est arrivé légalement au pouvoir » et qu’un politique « lourdement condamné » revendique le droit de participer au scrutin.

    Mais seulement si...



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 3 septembre 2018 16:23

    @Cateaufoncel2es
    « Créer des universités et des écoles techniques ne suffit pas, si ça ne se traduit pas par des gains de productivité et de la création de richesse. »


    Je suis bien d’accord, mais il faut du temps pour que les jeunes qui se forment aujourd’hui deviennent à leur tour des professionnels qui produisent. Actuellement, le gouvernement putschiste et certains des candidats libéraux aux prochaines élections affichent dans leur programme la privatisation de l’enseignement supérieur, contrairement à ce qu’ont fait les gouvernement progressiste de Lula et Dilma Rousseff.

    Et j’entendais ’provocation’ au sens de déclencher, d’inviter au débat... smiley



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 3 septembre 2018 16:13

    @McGurk
    Effectivement, quand il y a une réelle « justice », or ce n’est pas le cas et c’est justement celle-ci dont la droiture et l’impartialité sont remises en cause.

    À partir du moment où, comme vous le faites, vous adhérez au discours d’une presse vendue au grand capital et que vous rejettez la possibilité de lawfare, c’est à dire que les agissements de la justice puissent être motivés par des raisons politiques et non plus seulement techniques, vous en arrivez à cette lecture mutilée qui mène à votre conclusion erronée.

    Et c’est pourquoi je cite dans cet article l’avertissement que le juge Fachin, membre de la même justice que vous placez au-dessus de tout soupçon, adresse à ses propres collègues au sujet de cette droiture qui semble être absente chez certains.

    Même si on ne peut pas affirmer que Lula ignorait totalement les travail des lobbyistes (qui sont à la charnière de la corruption et le récent message de Nicolas Hulot le prouve amplement s’il en était besoin), et ce ne serait même pas à son honneur de l’ignorer, on doit s’interroger sur les faits qui entourent toute cette affaire et au minimum douter.



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 21:15

    @Cateaufoncel2
    Tableau un peu pessimiste, mais réaliste. « Brasil, país do futuro » (Brésil, pays de l’avenir) est le titre d’un livre de Stefan Zweig, juif-autrichien réfugié du nazisme, publié en 1941. Le regard ironique porté jusqu’aujourd’hui sur ce titre-slogan se doit aux régimes politiques qui, depuis la proclamation de la république en 1889, sont des régimes autoritaires et principalement conservateurs.
    Et ils conservent quoi ?
    Et bien ils conservent l’âme colonialiste. Les élites brésiliennes sont colonialistes (quand non esclavagistes, car on trouve encore et toujours des gens qui sont exploités dans des conditions « proches de l’esclavage » comme on dit pour ne pas choquer). Colonialistes dans leur façon de penser, colonialistes dans leur manière de vivre, colonialistes dans leur conception de la société.

    Un sociologue brésilien, Jessé Souza, a écrit un livre récemment qu’il a intitulé « A Elite do Atraso » (qu’on pourrait traduire par « L’Élite Passéiste ») dans laquelle il décrit cette élite brésilienne, riche et nostalgique des fastes du passé colonial. On peut comprendre, sous cette lecture, les nostalgiques, aujourd’hui, de la dictature militaire (qui sont affreusement nombreux !).
    Il est vrai qu’au vu des dégats accomplis par les putschistes au cours des deux dernières années, le prochain président aura du pain sur la planche.
    Pourtant, Lula qui n’a pas fait de miracles pour les médias (même les nationaux ne le reconnaissent pas car Lula n’est pas de leur caste) en a fait pour son peuple et j’en témoigne tout au long de mes 33 ans au Brésil. Lula est celui qui a créé le plus d’universités et d’écoles techniques dans le pays, il a réussi à faire faire un bond extraordinaire à l’économie du nordeste qui était une région abandonnée depuis des décennies, il a été un des grands articulateurs du bloc économique sud-américain Mercosul et co-fondateur du bloc des pays émergents, les BRICS, il a restructuré et équipé la police fédérale, il a créé des programmes sociaux importants qui ont permis l’accès à l’enseignement supérieur à des millions d’élèves... et j’arrête là... 
    Et c’est pourquoi le peuple brésilien s’en souvient et qu’il est crédité de 40% des votes aux prochaines élections alors qu’il est en prison, et c’est aussi pourquoi cette élite passéiste ne souhaite pas le revoir à la tête de l’État.

    Merci pour votre provocation bien constructive.



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 18:23

    @JP94
    Tout à fait, c’est le système de lawfare qui prévaut actuellement sur le putsch militaire.

    Maintenant on le fait avec vaseline, s’il vous plait !

    Au Brésil, la situation a commencé à se pourrir dès que Lula a laissé sa place à Dilma Rousseff en 2010. Une femme, dans un monde machiste, c’est une cible de choix.

    Mais dans ce cadre de lawfare, deux cibles en sont l’objet : le groupe des BRICS dont le Brésil de Lula est un partenaire très actif (et Dilma poursuit cette présence active au sein du groupe) et le « pré-sal », énormes gisements de pétrole découverts sur ses côtes). Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que Dilma et la Petrobras ont été victimes d’écoutes dénoncées par Edward Snowden en septembre 2013.

    Bref ! Dans un monde 1%-99%, on doit comprendre que l’accès du « peuple » au pouvoir est de plus en plus compromis si ce peuple ne se mobilise pas pour élire de vrais représentants et pas seulement les représentants qu’on lui propose. Mais cela implique que des gens du peuple s’investissent en politique. Lula est l’un d’eux.

    Merci de votre intervention.


  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 17:11

    @zygzornifle
    Excellent !
    Mais il faudrait bien que des gens sérieux prennent les choses en main... ou non !  smiley



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 17:10

    @McGurk
    Vous l’attendiez, et le voilà... l’argumentaire qui vous manque ! smiley

    Alors, pour commencer «  une « sorte de complot » politique avec le concours de l’ONU » c’est en effet une erreur grossière... de votre part.
    Aurais-je mal écrit ? J’en doute, vous êtes le premier et le seul avec cette compréhension... erronée !
    Bien au contraire, le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU s’est prononcé EN FAVEUR de l’ex-président Lula, au vu et après examen des dossiers le concernant. La requête auprès de l’ONU visant à protéger les droits civiques et politiques de Lula a commencé en 2016.


    Quant au reste, les « contre-vérités » comme vous les appelez, ce sont des contre-vérités de quelle « vérité » ? Celle de la presse putschiste brésilienne ? La Globo, par exemple, qui a soutenu le coup d’État militaire de 1964 ? Sachez, mon bon monsieur, que le groupe Globo a présenté des excuses publiques quant à son « ingénuité » d’avoir cru en le bien fondé de la « révolution de 1964 » comme se plaisent à l’appeler les putschistes de l’époque (qui sont les mêmes que maintenant, ou leurs familles). Télé Globo qui est à nouveau l’artisan du coup d’État parlementaire de 2016, du déchaînement de haine contre le Parti des Travailleurs et contre toute la gauche dans son ensemble et indistinctement, ainsi que de la persécution médiatique de Lula (oui monsieur).

    Il se trouve que la sentence du juge Moro qui a condamné Lula a été exclusivement fondée sur la délation d’un des cadres de l’entreprise de travaux publics OAS, Leo Pinheiro, accusé de corruption dans le cadre de l’enquête sur la Petrobras. En vue d’une réduction de peine, Leo Pinheiro a dénoncé Lula dans une affaire rocambolesque d’appartement acquis par la femme de Lula. Or, toute l’accusation contre Lula ne repose que sur ce « témoignage », sans aucune preuve matérielle du fait.
    La thèse du juge Moro a fait l’objet d’un livre écrit par plus d’une centaine de juristes brésiliens qui démontrent la fragilité des chefs d’accusation et l’absence de preuve matérielle tangible.
    Condamné à 9 ans en première instance par Moro, Lula a vu sa peine augmentée à 12 ans par la Cour d’Appel de 2e instance (composée de 3 juges), toujours sans preuve matérielle ni autre élément supplémentaire.

    Bref ! D’innombrables autres irrégularités dans ce procès spécifique contre Lula, mais aussi dans l’ensemble de l’enquête Petrobras montrent non seulement la partialité des juges impliqués, mais aussi la sélectivité partisane (contre le PT plus particulièrement) de ces mêmes juges, ce qui, dans le contexte plus large de la destitution de Dilma Rousseff et de la campagne anti-PT qui divise encore le pays, constitue un cas tout à fait particulier de lawfare qui est de plus en plus mis en évidence.
    Et je cite pour cela, dans cet article que vous n’avez pas dû prendre le temps de lire attentivement, l’avertissement lancé par le juge Fachin en session plénière et publique, sur l’influence de la politique sur les juges qui n’aurait pas lieu d’être. Si je devais retenir un seul élément pour affirmer la persécution politique de Lula, ce serait celui-ci.

    Merci de m’avoir donné l’opportunité de développer cet aspect des affaires qui secouent le Brésil depuis quelques années et qui peut paraître un peu ubuesque. Je suis sûr que beaucoup de lecteurs apprécieront ce complément d’informations qui est loin d’être un tissu de mensonges.

    Bonne lecture !



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 01:25

    @Michel Maugis
    En effet, vous avez raison.
    Mais je n’ai pas voulu être indélicat dans mon commentaire et je faisais référence à une couverture quasiment « en temps réel » vu que je parle dans cet article d’évènements très récents.
    Il est certain que le Grand Soir publie des analyses tout à fait documentées sur le Brésil et Lula, et certainement sur les autres sujets qu’on y voit traités.
    Je reconnais que je suis tellement outré par les articles de madame Gatinois que j’ai généralisé sans le vouloir.
    Merci pour votre commentaire éclairant ! smiley



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 00:49

    @Lugtata
    « Corrompu notoire », c’est faire un peu trop confiance à la presse (qui a soutenu la dictature militaire) et à une « justice » qui est extrêmement suspecte de partialité pour des raisons politiques.
    Nous sommes dans une situation de lawfare avec Lula et aujourd’hui, 1 septembre, on a de plus en plus d’évidence de cela, et de moins en moins de la culpabilité de Lula.
    Alors, on a bien sûr le droit de ne pas partager les mêmes opinions politiques, mais ce n’est pas en enfermant un adversaire qui va gagner qu’on est juste. La démocratie c’est un peu différend, non ?
     smiley



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 00:37

    @Fergus
    C’est en effet ce qui est à craindre, et c’est pourquoi les militants de gauche se mobilisent pour reporter les voix de Lula sur son vice-président Fernando Haddad.
    Y parviendra-t-il ?
    Réponse le 7 octobre, jour du 1e tour !
     smiley



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 2 septembre 2018 00:34

    @alinea
    C’est bien la question qui se pose, et la réponse ne viendra que le jour de l’élection.
    C’est aussi pourquoi je disais, dans l’article précédent sur la dispute de la gauche pour « l’héritage » de Lula, le danger que représente cette division.

    De plus, indiscutablement, ce chiffre (54 millions) s’est peut-être effrité depuis 2014, époque de la dernière élection, et les affaires qui s’en sont suivies.
    C’est à suivre, et sur place les militants travaillent de pied ferme.
    Actuellement beaucoup de micro protestations spontanées éclatent quotidiennement dans tout le pays. Ce sont des protestations pacifiques et chaleureuses qui plaident pour Lula Libre ! Ça éclot ainsi un peu partout dans des lieux publics : gares, aéroports, centres commerciaux, concerts, sur des marchés, etc. 
    Bref ! On se bat ! Avec les armes qu’on a... smiley


  • Lucas Matheron Lucas Matheron 1er septembre 2018 23:55

    @eau-du-robinet
    Bonsoir,
    Oui, je suis curieux de voir les réactions internationales à la farce juridique qui tourne au vaudeville.
    Lors du jugement ils ont fait deux erreurs grossières. Une en ne respectant pas les délais légaux de la procédure (le jugement aurait dû avoir lieu la semaine prochaine seulement). Mais ils ne voulaient pas que Lula puisse bénéficier d’un seul instant de propagande électorale télévisée qui commence ce 1 septembre. Et ça a été la seconde erreur du rapporteur qui, dans sa sentence, a voulu interdire à Lula d’apparaitre, ne serait-ce que de nom. Il a dû reculer aujourd’hui car c’était une deuxième erreur de procédure puisque Lula a des recours sur ce jugement.
    Bref !
    Je suis content de savoir qu’Evo Morales a déjà réagi. Je l’ignorais. 
    Merci de votre contribution !



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 1er septembre 2018 23:47

    @alinea
    Lula a effectivement 40% des voix acquises. La grande question est de savoir si elles vont se reporter sur son vice-président Fernando Haddad. Le parcours qu’il fait actuellement dans tout le nordeste est encourageant, mais l’incertitude plane.
    Bien que le peuple vote en majorité pour Lula et que c’est quand même la majorité (54 millions) des électeurs qui ont été frustrés par la destitution de Dilma Rousseff, le travail de sape contre le PT a été tellement constant et violent que des pronostics trop optimistes seraient dangereux.
    Le PT va continuer la bataille juridique jusqu’aux dernières ressources, et on attend aussi une réaction de l’ONU, peut-être, et de la communauté internationale au vu du rejet de la décision du CDH par le tribunal électoral.
    Affaire à suivre, en tous cas !
    Merci pour votre interaction.



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 1er septembre 2018 23:37

    @midavowake2
    Désolé pour les vidéos FesseBouc, mais je n’ai pas réussi à les extraire.
    Quant à l’article du Der Spiegel, en allemand, j’ai pensé que ça pouvait se traduire en mode semi-automatique... La vidéo de Martin Schulz, sur YouTube, elle, complète un peu, non ? (bien que la traduction soit en portugais).
    Évidemment, je n’ai pas beaucoup de sources en français, vu que les médias français semblent avoir adhéré à la cause putschiste. Voir de dernier article de Claire Gatinois sur Le Monde, c’est du gratin !

    Si vous lisez le portugais, voilà un article sur cette visite de Martin Schulz sur le Deutsch Welle Brésil. Il est assez complet mais il n’y a pas de liens non plus. Le lien ne semble pas être une spécialité allemande... smiley 
    https://www.dw.com/pt-br/o-significado-da-visita-de-martin-schulz-a-lula/a-45309565

    En français cette fois, j’ai glané ce commentaire de Maurice Lemoine ici même. Il est de fin juillet, mais l’analyse de M. Lemoine sur la question géopolitique qui assiège Lula est de pleine actualité.
    https://youtu.be/LgnDW863UvA

    Merci pour vos commentaires.



  • Lucas Matheron Lucas Matheron 31 août 2018 14:58

    @V_Parlier
    Il est tout à fait juste de dire de Lula qu’il est « un peu trop sincère » et c’est ce qui permet d’abonder pleinement dans le sens du coup monté contre lui pour le « condamner » et l’enfermer. Ce qui bien évidemment est la meilleure façon de l’empêcher de participer au scrutin de cette année. On souhaite bien sûr que la décision de l’ONU va peser en sa faveur, mais on peut s’attendre à tout de la part des putschistes qui n’ont aucun scrupule. Réponse très bientôt.
    Quant à Dilma, elle est tellement droite et intransigeante qu’il leur a fallu inventer une malversation des comptes, rabachée tant et plus dans les médias qu’elle a fini par convaincre une classe moyenne montée contre le PT via des réseaux sociaux pró-putsch très actifs et obtenant ainsi « le soutien de la rue ». 

    Comme quoi, la sincérité dans le monde politique est encore une gageure.


  • Lucas Matheron Lucas Matheron 31 août 2018 14:43

    @Odin
    En effet, le coup d’État a certainement en partie pour origine l’alliance BRICS qui offrait une porte d’entrée politique à la Chine et la Russie sur le continent américain, mais aussi dû aux gisements de pétrole (pré-sal) découverts vers 2005.
    En revanche, la division de la gauche dont je parle ici est due, d’une part, à des ambitions de certains secteurs de cette gauche qui visent à récupérer une partie de cet électorat ’luliste’. Sous couvert de leur soutien envers le leader emprisonné, leurs positionnements ne sont pas toujours très clairs et laissent des doutes quant à leur sincérité. Une certaine ingénuité de la part des électeurs eux-mêmes aide à propager des discours enflammés, certes, mais souvent dénués de bon sens.
    Merci en tous cas de provoquer cette discussion.