J’ai du mal à comprendre. Ou est l’inféodation réelle entre les députés et le président ? En quoi est-ce nouveau ?
Qu’est-ce-qui empêche un député UMP de voter contre Sarkozy ? Que risque-t-il ? que craint-il ? La réponse est simple : de ne pas être réélu, ce qui est sain, il s’inféode au peuple. Quel pouvoir à le président de la république là dessus. Le pouvoir de sa propre réélection qui conditionne le parlement, et la possibilité éventuellement d’influer sur l’investiture du parti.
Et pourquoi l’investiture compte-t-elle ? Car les Français vote pour le candidat du président pour qu’il permette l’application de la politique du président. Finalement le député a bien compris que son premier mandat est bien d’aider Sarkozy à gouverner, c’est bien le peuple qui le lui demande.
Néanmoins allons plus loin, pourquoi le peuple demande-t-il ça ? car il ne veut pas d’immobilisme, il souhaite qu’on avance. La question est donc, comment peut-on permettre au peuple de ne pas voter toujours en confirmation lors des législative sans pour autant risquer le blocage ou la cohabitation ?
La principale cause de la cohabitation, c’est la motion de censure. Il faudrait réfléchir à une solution (à l’américaine) donnant de fort pouvoir de controle au parlement, sans lui donner un pouvoir de blocage, ni lui donner le pouvoir executif (ce qui est le cas des régimes parlementaires, le parlement est la source du gouvernement, il y a bien mélange des pouvoirs dans l’autre sens)
Vaste programme.
Si monsieur X et monsieur Y achètent tous les deux un bidule qui coute 100 et que monsieur Y jete les 2900 euros qu’il lui reste par la fenêtre, ils seront également riche du bidule, tout à fait égalitaire.
par contre si monsieur Y au lieu de jeter 2900euros les dépense il aura payer une part équivalente d’impots sur ses revenus.
Petite réflexion à l’intension de l’auteur : vous dites qu’un impôts fixe est inégalitaire, voire génératrice d’inégalité. A ce niveau on en viendrait a considérer que le prix de la baguette est génératrice d’inégalité, vu que tout le monde paye le même prix.
Quand vous allez en vacances entre amis, vous louez un chalet, vous partager le prix équitablement entre vous sans vous préoccuper des revenus de chacun. Et cela semble équitable.
(On peut certe imaginer quand vous avez des amis beaucoup plus riches que vous qu’ils puissent vous inviter gratuitement... sur leur yacht par exemple, une forme de redistribution sociale )
Il faudrait un jour, comme vous le dites redonner le sens aux mots et admettre que se sont les revenus qui sont inégaux. Attention inégaux ne veut pas dire inéquitable ou injustes. Les impôts peuvent suivant leur rôle accentuer ou réduire l’écart de revenus. Ils ne sont pas les seuls outils à disposition, aide au logement, hlm etc en sont d’autres très efficaces.
PS : je vous invite à lire l’article que j’avais écrit sur le sujet, qui dit globalement la même chose que vous.
Si monsieur X et monsieur Y achètent tous les deux un bidule qui coute 100 et que monsieur Y jete les 2900 euros qu’il lui reste par la fenêtre, ils seront également riche du bidule, tout à fait égalitaire.
par contre si monsieur Y au lieu de jeter 2900euros les dépense il aura payer une part équivalente d’impots sur ses revenus.
Sur le non remplacement des fonctionnaires :
L’idée de fond se base sur le fait qu’il faut rationnaliser le travail, c’est à dire faire en sorte d’avoir le meilleur résultat au meilleur coût. L’idée n’est pas que les fonctionnaires sont des fainéants.
Caricaturons à l’extrème : Imaginons que nous ayons une administration un peu obsolète de moines copistes, chargés de recopier à la main des documents officiels simplement parce que c’est la tradition. Il parait évident d’une photocopieuse ferait l’affaire, et que profiter de leur départ en retraite pour ne pas les remplacer serait la moindre des choses.
Vous me diriez que les maintenir créerait de l’emploi. Certes mais un emploi totalement improductif (bien qu’ils travaillent beaucoup) qui n’est qu’une façon de cacher le chômage. On pourrait aussi recruter une armée de dame pipi pour mettre tout le monde au travail comme cela se faisait dans les pays communistes. Ne pas remplacer ces moines-copistes dégage de l’argent qui aurait servi à les payer. On peut faire plusieurs choses avec cet argent. On peut recruter d’autres fonctionnaires, celui qui fera les photocopies par exemple, ou ailleurs dans d’autres métiers. On peut aussi le rendre à ceux à qui il appartient c’est à dire aux Français qui pourront alors le dépenser là où il le jugent le plus adapté et ainsi payer quelqu’un de productif.
Au final, au lieu de payer quelqu’un qui ne nous apporte rien, on payera quelqu’un qui nous apporte quelquechose.
Il y a un premier principe de dire que la fonction publique doit se rationnaliser. L’autre question est celle de savoir ce qu’on fait de l’argent économisé qui est un autre débat. On peut l’attribuer à la réduction de la dette et du déficit, on peut considérer que l’impôt est déjà trop important et qu’il faut le baisser, pour reinjecter de l’argent dans l’économie.
vous semblez oublier que le riche désépargne aussi par moment. Il va effectivement économiser, mais le jour ou il achete sa ferrari, il payera la TVA. Et s’il ne fait qu’épargner sans jamais en tirer bénéfice, il a un rôle d’investisseur aussi utile dans l’économie.
Pour votre question : pourquoi ne pas porter les taxes sur d’autres impôts, en effet ce serait possible, mais vous perdez un des effets souhaité important : La TVA est le seul impot qui s’applique également sur les produits nationaux que sur les produits importés.
Tous les autres impots, ne s’appliqueraient que sur les produits et la entreprises qui produisent en France. Ils continuent à constituer une incitation à la délocalisation.
Imaginons, vous êtes un homme politique de centre gauche (je ne pense à personne en particulier), genre Blairiste. Vous trouvez Sarkozy intéressant (ce n’est pas incompatible, il y a beaucoup d’électeurs qui se disent de gauche qui ont voté pour lui)(Blair visiblement le trouve interessant).
Vous avez le choix de l’opposition mais ouverture oblige de la collaboration. Soyons honnêtes, il ne s’agit pas de trahir vos idées, vous êtes plus proches d’un fillon que d’un Mélenchon ! Si ça se trouve vous étiez déja dans un gouvernement avec un communiste, coté grand écart idéologique vous avez fait bien pire.
Il reste la fidélité au parti, on pourra lui opposer la fidélité à la nation. Si vous pouvez être utile au pays n’est-ce-pas plus important qu’au parti ?
Reste les ambitions personnelles certes, rester au PS ? pour obtenir un poste plus important... en 2012 en 2017 ? pour quel programme ? Celui de Mélenchon ? Et quel rôle pour vous dans ce PS qui vous trouve toujours un peu trop à droite ?
Il y a quand même des clivages plus profond qui traversent le PS lui-même qu’entre l’ump et un certain centre gauche, et je ne parle meme pas du centre droit.
La consommation allemande a effectivement connu un sursaut avant la hausse de la TVA, les gens désépargnant craignant une hausse des prix.
Néanmoins il apparait que l’indice de prix est resté stable après la hausse de la TVA et que les indicateurs économiques sont tous positifs. Tout n’est évidement pas simplement transposable en France, et une réflexion est nécessaire.
Maintenant en partant du principe que tout nouvelle idée est forcément mauvaise, il ne reste plus qu’à ne rien faire et attendre que ce qui doit tomber en panne tombe.
Evidemment si on part de mauvais chiffres ont arrive à deux mauvais chiffres :)
si on prend votre hypothèse la nouvelle TVA rapportera 4fois plus que les déductions de charges. Evidemment dans ce cas on est face à une augmentation des prélèvements qui se traduit par une hausse des prix ou par une baisse des investissements (si les entreprises reduisent leur marge).
il faut évidement une variation équivalente en volume des deux prélèvements pour arriver à un jeu à somme nulle.
Bonjour,
Il ne me semble pas avoir dit que la TVA est progressive (ou alors c’est une coquille). Juste qu’on peut faire varier faire des taux différent suivant que le produit est de luxe ou de première nécessité.
L’objet de mon article est surtout de dire qu’il ne faut pas rejeté la méthode simplement parce qu’elle serait injuste.
Quant à l’efficacité c’est un autre débat.
Pour vos calculs, ils sont un peu anticipés, rien ne nous indique que le taux sera de 5% il peut-être nettement moins, ces 5% correspondent en fait à l’augmentation maximale de la TVA (lié aux accords européens).
Il faut penser les choses dans l’autre sens : l’objectif est de baisser les charges sur le travail et non pas d’augmenter la TVA.
Personnellement, je pense que la notion de stabilité des prix est une notion de stabilité globale des prix. Certains prix vont baisser, d’autre monter. L’objectif doit être de maintenir le pouvoir d’achat global. Il faudra faire particulièrement attention au pouvoir d’achat des plus pauvres. Mais là aussi, si la mesure est bien faites, avec des taux différent on pourrait contrebalancer des effets pervers du genre.
Prenez une mesure qui ressemble à celle auquel le PS refléchissait : changer l’assiette d’une partie des charges patronale sur la valeur ajoutée plutot que sur la masse salariale. On conçoit que cela aurait un impact négligeable sur les prix. Quelle est la différence avec la TVA sociale ? Dans le cadre de la TVA sociale, les importations sont taxés et les exportation exhonérés, alors qu’un simple changement d’assiette ne taxerais pas les importations, mais les exportations. On peut comprendre que par conséquent il y a une redistribution plus compliquée à gérer, mais on peut y voir tout le mécanisme positif également.
Ne peut-on pas préférer le « on va étudier la question sérieusement » plutot que le « on a tout essayer » de Mitterand ?
Article interessant, mais à mon sens néglige quelques éléments.
- Au cours de la longue histoire millénaire des peuples, tous ont été successivement victimes et bourreaux, ceux qui n’auraient été que victimes ont sans doutes disparus depuis fort longtemps. Le status de victimes ou de bourreau est souvent (pas toujours) plus liés au rapport de force qu’au rapport de morale. Le fort massacre le faible qui aurait fait de même eut-il été en situation. Dès lors, la repentence devient la condamnation de la victoire et l’exaltation de la défaite, plutôt qu’une mise en valeur des valeurs.
- Vous parlez de reconnaissance manquante, mais n’y a-t-il pas moyen de reconnaitre les erreurs et les crimes du passer sans passer par une sorte d’autoflagelation. Prenons l’esclavage : On peut affirmer que c’est un crime contre l’humanité, reconnaitre que ça a existé (qui le nie ?), tout en ne gardant comme célébration que la commémoration de son abolition. N’est-il finalement pas mieux que tous les européens se sentent héritiers des abolitionnistes et renient les esclavagistes, plutot que de les forcer à en assumer un héritage ? De même on peut faire visiter Versaille, tout en se proclamant républicain et anti-royaliste.
- Vous vous interessé fortement à l’impact psychologique sur les victimes, en oubliant l’impact sur les bourreau désignés. Les vrais coupables sont morts. En chercher de nouveaux avec une culpabilité de peuple risque de placer des gens en accusés d’un crime qu’il n’ont pas commis. Le reflexe naturel serait de s’en dédouaner « j’ai x% de sang noir, alors moi je compte pas ». S’il ne se dédouane pas, le reflexe suivant est de justifier l’acte !
En voulant trouver des coupables partout, on finira par trouver des gens qui vont justifier les crimes. Il faudra aller dans tous les fonds de l’histoire, chercher tous les massacres, tous les guerres, demander des comptes aux italiens pour l’invasion romaine. Et quand ce n’est pas ridicule, on finira par faire resurgir des haines ancestrales.
Votre objectif est fort probablement noble, je crains que les conséquences seraient bien plus graves qu’on ne l’imagine.
Je vous invite à lire l’article que j’avais écrit à ce propos :
La gauche a besoin d’une refondation certes. Républicaine ? par opposition à « Révolutionnaire » ? Probablement.
Ne pensez-vous pas, que cette refondation passe par un débat ouvert ? Un débat ouvert, ne veut-il pas dire qu’on enleve le maximum de préjugés, ceux des valeurs comme vous le revendiquez certes, mais aussi celle des politiques. Condamner immédiatement les alternatives anglaises ou allemandes n’est-il pas contre-productif ?
Certes elles ne sont pas parfaites, comme ne l’est pas notre système, mais elles ont le mérite d’entretenir une économie dynamique.
Ne serait-ce pas le rôle de la gauche, de se donner des objectifs ambitieux en rapport à des valeurs et d’explorer tous les moyens pour y parvenir ?
Ne serait-il pas temps de penser qu’une politique économiquement efficace qui crée des injustices donne les moyens de les compenser, alors qu’une politique « juste » mais économiquement destructive ne produit que de la pauvreté.
Ne faut-il pas que la gauche affirme haut et fort qu’elle préfère de la richesse inéquitablement répartie, que de la pauvreté équitablement répartie ?
Je vous invite à lire mes articles ici et sur mon blog, un certains nombre aborde ces questions
@Effix Exactement, j’ai lu récement que le PS envisageait de faire porter les cotisation en fonction de la valeur ajoutée. Techniquement ça ressemble beaucoup à augmenter la TVA.. sauf que les importations en serait exhonérées.
@Masuyer
Le riche épargne... mais il désépargne aussi, il ne faut pas croire que les comptes en banques ne font que croitre avec l’argent des riches qui décident de vivre comme des pauvres. Au moment ou ils désépargneront ils payeront la TVA.
Enfin si on découvre maintenant que les riches ont une vie monacale et ne font qu’investir leur fortune sans jamais dépenser, prévenez-moi :)
Le vrai élément de fuite, sont plutot les dépenses à l’étranger, vous partez en vacances et dépensez de l’argent làbas. Mais bon entre fuite fiscale de quelques vacanciers et délocalisation d’usines il faut savoir choisir.
Vous avez raison : c’est du protectionnisme.... Enfin non.
Ce qu’il se passe est que le systeme actuel est du protectionnisme à l’envers. On taxe spécifiquement les produits nationaux et non les produits étrangers. La libre concurrence est en fait faussée avec le système actuel vu que nos produits supportent des charges sociales que les produits ne supportent pas, à moins de considérer que le dumping social ne fasse partie de la libre concurrence.
Quant à nos dirigeants, rappelons-le ne sont pas libéraux. Les libéraux dans la classe politique française c’est Alain Madelin à droite et Jean-Marie Bockel au PS (social-libéraux).
@Rage
Petite remarque : Vous constatez, ô surprise, qu’un « riche » vit mieux qu’un « pauvre » qu’il lui reste plus d’argent à la fin du mois. Oserai-je dire que ce n’est pas un scoop ?
Et ce n’est pas forcément injuste, on peut imaginer que le « riche » (encore qu’a 5000€, on est pas milliardaire) ait des compétences, fait des études, apporte une vraie valeur ajoutée au pays.
De plus il manque deux trois choses dans le raisonnement, vous semblez indiquer que le riche va s’assoir sur une partie de ses revenus, tel picsou à se faire des bains de billets. Mais en réalité, il va dépenser son argent, même s’il épargne par moment, il désépargnera à d’autres, et il payera bien la TVA à un moment ou à un autre.
Cela dit, si la france était telle que vous le dites, je serais encore d’accord avec vous, il y a un problème.
Mais l’impôts sur le revenu existe. A 5000 euro il y a 1000euros qui partent en IR A 1000 euro il n’y a rien
on arrive a 1000-4000
la dessus on peut imaginer le pauve en hlm et bénéficiant d’aide au logement. Il aurait un loyer de 350€-250€ d’aide soit 100€ de loyer. Le riche pour un logement équivalent pourrait débourser 900€ de loyer sans aide. ou est à 900-3100 la différence se réduit. Ajoutons à cela allocation familiale s’il y a lieux, bourses d’études pour les enfants etc, et on constate que la différence se réduit.
On pourrait croire que j’abonde dans le sens d’un TVA injuste. Et pourtant non. La TVA n’est pas plus injuste que le prix de la baguette ou du cinéma (qui ne change pas en fonction du revenu).
Il y a des impôts dont le rôle est la répartition de richesse, ils doivent être à un bon point d’équilibre ni trop peu, ni trop important. Il y a des impôts qui ont d’autres rôles comme la TVA, celle de financer les dépenses publiques. Ne mélangeons pas tout.
1)Je suis d’accord avec vous, d’un autre coté les entreprises exportatrices ont l’effet inverse, baisse des charges sans hausses de coût. Elle verront leur marge augmenter et pourront aussi embaucher. La mesure est complexe, comporte des risques, mais l’objectif est bien l’emploi et la croissance, s’ils sont au rendez-vous une hausse de prix sur certains produits d’importation doit-être supportable.
2)Qu’est-ce qui empêche l’entreprise de changer les quantités aujourd’hui, sans TVA sociale, sans rien ? Les mêmes mécanismes (concurrence) devrait avoir le même effet.
3)Je ne suis pas d’accord, déjà entre l’allemagne et la chine il y a d’autres pays. Aujourd’hui il y a des entreprises qui sont en concurrence avec des entreprises chinoises, elles luttent avec leur moyens, comme elles peuvent. Un coup de pouce peuvent sauver des entreprises qui sont à la limite de la faillite ou de la délocalisation. Evidement certains secteurs sont structurellement condamnés, mais pour d’autres c’est encore jouable. Ca mérite qu’on essaye non ?
Sur le premier point, je pense que vous jouez sur les mots. Ce qui est en charge aujourd’hui peut-être financer pas les impôts dans d’autres pays. Rien par exemple n’explique que les caisses d’allocation familliale ou la santé devrait être une charge des salaires. La prestation étant la même pour tous, et même pour des non-salariés, il est totalement imaginable de passer ses charges en impôts.
Par contre retraite et assurance chômage ont leur montant lié aux salaires initial, ils sont naturellement des charges et ne devraient pas être passés en impôts.
Sur la suite de l’article et le comportement des entreprises, je ne compte pas sur la bonté de la nature humaine, mais sur les mécanismes de concurrence.
Mais surtout le sujet de mon article est surtout de rejeter cette accusation d’injustice de cette mesure. Il faut que le débat ce concentre sur l’efficacité. Je laisse d’ailleurs ce débat aux spécialistes, aux économistes, à l’observation des cas étrangers. Je pense simplement que la mesure magique n’existe pas, mais si une mesure est efficace économiquement on pourra compenser ses quelques effets pervers.
Encore faut-il définir ce « juste » milieu ou « juste » centre, comme vous dites. Et si possible ne pas définir le milieu comme le milieu entre deux extrèmes, ce qui reviendrait à laisser aux extrèmes de définir le milieu.
Il faut au contraire trouver le bon équilibre entre le possible, l’efficace, le souhaitable. Pour cela il faut savoir ce que l’on souhaite vraiment. Et il faut aussi accepter que l’équilibre puisse changer régulièrement (et pas forcément toujours dans le même sens).
Il y a comme une recherche de bouc émissaire dans cet article. Il faudra s’y faire, la démocratie n’est pas parfaite, parfois il arrive que ce soit l’autre camp qui gagne. C’est embêtant on ne peut plus dire « le peuple pense que... » pour justifier ses discours. Alors voilà, on dit que le peuple se trompe... oups non... déni de démocratie, le peuple a été trompé.
Vraiment trompé ?
Le fond du discours de Sarkozy est « Je veux faire un certains nombre de réformes, il est possible de le faire (malgré les syndicats). Je veux plus de sécurité. l’objectif final étant le plein emploi »
C’est simple et compréhensible, et il va le faire. La nature des réformes ? elles ont été dites avant. Le plein emploi, les français n’y croient pas vraiment.
Où est la tromperie ?
Les effets de bord des réformes ? là aussi je pense que personne n’est dupe. La présidentielle finalement est une façon de dire « chiche, essaye-voir, on jugera dans 5 ans » et les législatives une façon de dire « voilà, tu as la majorité, tu n’auras aucune excuses dans 5ans »
La démocratie c’est aussi cela : pas un compromis impossible entre 60 millions de personnes. Mais un choix d’une ligne, la plus majoritaire, avec une sanction possible au bout de 5 ans.
Le complot des médias et des sondeurs, un beau bouc emissaire. Les pauvres sondeurs, quand ils se trompent, on les accuse d’incompétence ou truquer les chiffres, quand ils tombent juste on prétend qu’il font l’élection ! Terrible quand même.
Quant à la presse, les journalistes de gauches ils sont là, ils parlent, ils écrivent. Que faisait libération ? le monde ? marianne ? Que n’a-t-on pas entendu dans la presse à la télé sur internet, sur le sarko-facho ? Certe au final, ce ne fut pas efficace, mais il faudrait plutot regarder la stratégie plutot que de crier à la manipulation.
Article interessant car dépassionné, qui ne pose pas un anathème définitif sur le ministère.
Mais, il est vrai que la question mérite débat. Evidément un simple nom de ministère ne fait pas une politique, et le jugement devra se faire sur les actes.
Quelque réflexions sur le sujet :
Notre modèle d’intégration est un modèle d’assimilation, on demande en fait aux immigrés et à leurs descendants de devenir français. Malheureusement on ne défini pas ce que c’est « devenir français » ni même « français » hormis la simple citoyenneté.
Attention devenir français n’est pas une négation des origines ou des particularismes, mais il y a des choses qui sont devenues plus ou moins non négociables, par exemple :
- La langue française
- Le respect de la démocratie
- La laïcité
- Les droits de l’homme
- L’égalité homme-femme
Cela va peut-être sans le dire pour certains, mais cela va peut-être encore mieux en le disant. Ca permettra peut-être que les immigrés le comprennent, et cela évitera peut-être que d’autres n’y ajoutent la couleur de la peau ou la religion.
Une autre approche de la question est de rebondir sur votre phrase « le pire étant de la lâcher dans la nature après l’avoir blessée ». Ne peut-on interpréter le 21 avril 2002 comme une identité nationale blessée ? Blessée par beaucoup de chose, l’immigration, mais aussi l’europe, la mondialisation. N’est-il pas légitime pour un gouvernement d’adresser l’inquiétude des gens en disant clairement « nous allons protéger l’identité nationale » ?
Qu’un problème perçu comme important, à tord ou à raison, par un nombre important de français soit traité de façon politique ne me parait pas abérrant.
Reste évident l’association immigration et identité nationale. Immigration et intégration aurait été applaudi. Mais intégration et identité nationale n’est-elle pas liée ?
Il ne reste pas moins qu’avant l’immigration était dans le ministère de l’interieur, ministère de la police aussi. Ministère de la police et de l’immigration... pas très joli non plus.
Histoire de finir comme j’ai commencé, un nom de ministère ne fait pas une politique. Un tel ministère peu avoir une utilité. Nous jugerons sur la politique appliquée.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération