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Les commentaires de emma plaf



  • emma plaf 4 mars 2010 17:43

    Merci pour l’article

    « Recommandations sur les substituts du lait maternel. Commercialisation : pas de publicité avant 6 mois, pas de dons en maternité, étiquetage, information sur les conditions de préparation et de stockage »

    Tu es sûre que c’est LLL qui dit ça ? Je crois que c’est OMS/ONICEF qui prend ça comme indicateur sur l’état de l’allaitement dans un pays donné.

    « Pas de don en maternité »

    je pense que, tu sais, avant je ne sais plus quelle date (1998 ?) les mères repartaient de la maternité avec des boites de lait maternisé offertes. Cela ne parle pas de lait fourni pendant le séjour, mais des stocks offerts. La législation a mis fin à ces pratiques. Enfin, c’est ce que j’en comprends.

    Sinon, pour ton accouchement (je suis allée voir ton projet de livre) je me demande si tu n’as pas été, disons, pas-bientraitéee.

    Et puis , j’aime bien quand les femmes allaitent comme toi, juste parce qu’elles veulent allatier et voilà c’est comme çe et pas d’autres raison

    http://www.slideshare.net/emmaplaf/show-allaiter-academie



  • emma plaf 18 juillet 2009 22:05
    L’illustration talentueuse en vidéo, par les Déchainées
    <div><object width="480" height="405"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/x9wa0h_peridurale-song_fun&related=1"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowScriptAccess" value="always"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/x9wa0h_peridurale-song_fun&related=1" type="application/x-shockwave-flash" width="480" height="405" allowFullScreen="true" allowScriptAccess="always"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x9wa0h_peridurale-song_fun">Peridurale Song</a></b><br /><i>envoyé par <a href="http://www.dailymotion.com/Selina_Kyle">Selina_Kyle</a>. - <a href="http://www.dailymotion.com/fr/channel/fun">Regardez plus de vidéos comiques.</a></i></div>


  • emma plaf 1er mai 2009 13:26
    @Zalka
    Erreur de personne (« mon mari ») en effet, copie mal réécrite du témoignage écrit par E.G à la première personne ici http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/RaisonsEudes

    J’ai entendu votre question **Je vois plus les cliniques privées (et donc à but lucratif) multiplier les services inutiles. Mais je peux me tromper. Après tout, un hôpital aux abois pourrait aussi surcharger les factures (ne parler que de facture semble cohérent lorsque les actes n’ont plus grand chose de médicaux).*** et j’y reviens un peu plus tard.

    Emma


  • emma plaf 30 avril 2009 23:14

    @Mr.K ***d’ailleur expliquer nous les incoherences de personnes dans le recit.***


    Voilà ce que je le répondais à un autre commentateur qui fait la même remarque que vous - il doit bien avoir une raison, mais je n’arrive pas à voir cette incohérence.

    ***La personne concernée par ce jugement du tribunal de la sécu est désignée par E.G. et ce n’est pas l’auteur de l’article. J’ai relu l’article et je ne vois pas de changement de personne. Help, je ne vois pas le problème !

    (comme E.G. a mis ses témoignages en accès public, j’ai utilisé comme sources ses écrits, j’aurais donc bien pu laisser passer une première personne... mais non non je ne vois pas) 

    Emma***


  • emma plaf 30 avril 2009 23:09

    ***Cela ne me fait pas changer d’avis,ces femmes n’aurait pas du etre remboursé.Quand a la verité,je connais bien une trentaine de femme dans mon entourage qui ont accouché et qui ne m’ont rien rapporté de tel, ma mere a eu 2 enfant apres mes 18ans et j’ai trouvé le personel tres competent etant donné leurs peu de moyens humains..Si c’etait si important que ça je pense que les plaintes serait plus nombreuses dans une france de plus en plus proceduriere***


    Les femmes peuvent préférer ne pas se poser de questions, ne pas remettre en cause ce qu’on leur présente comme obligatoire (les actes médicaux, les interdictions), supposer que toute intervention est médicalement justifiée. C’est aussi une manière de se protéger, ou une question de priorités dans la réflexion.

    (d’ailleurs, ce n’est pas parce que la plupart acceptent tout sans broncher qu’il faut renoncer à améliorer la qualité de la prise en charge en maternité, dans le sens des « bonnes pratiques médicales », fondées sur des données prouvées).





  • emma plaf 30 avril 2009 22:55

    @Monsieur Schroen. Bienvenue à Pierre, alors.


    *** Le rasage et le lavement, le rasage j’ai du mal à comprendre mais ma femme a été invité à prendre une douche avec un produit désinfectant.***

    Rasage et lavement, héritage de la culture pasteurienne.
    Rasage : aucun intérêt médical, juste des effets secondaires gênants. Références : les synthèses des études sur la base de donnée Cochrane (études médicales « evidence based ») 

    Cochrane reviewRoutine perineal shaving on admission in labour (2008)

    ***Pour la rupture artificielle de la poche des eaux cela a été le cas mais parce que ma femme était hors du terme (2 jours) ***

    Oui. Le problème es effectivement la rupture systématique de la poche des eaux en cas de travail spontané. C’est très, très, très courant.

    ***et bien sinon il faut pousser c’est bien connu ou demander aux sages femmes.****
    Là je ne comprends pas ce que vous dites. (faut toujours pousser un moment ou un autre, du moins dans un accouchement normal)

    ***Pas de sonde urinaire et vu le risque d’infection nosocomiale je crois que nous aurions dit non même si la clinique était très investit dans la lutte contre les maladies infectieuses***

    Vous étiez donc renseignés sur ce point, et vous envisagez de refuser un acte ? 
    (quoi qu’en cas de péridurale, la sonde peut être médicalement justifiée)

    ***Je ne pouvais rentrer dans le service d’accouchement dans des protections stériles sur mes habits, mes chaussures et la tête avec bien sur un lavage de main totale***

    Ceci est fort déplaisant. Savez vous s’ils ont prouvé que de telles mesures réduisent des risques, de quoi, dans quelles situations ?

    ***Pour le monitorage fœtal en continu, je crois que c’est obligatoire cela permet de suivre le cheminement de bébé et ainsi vérifier si il descend dans de bonne condition.***

    Ce n’est pas « obligatoire » (notez qui rien n’est « obligatoire », l’accord du patient doit être obtenu pour tout acte) du point de vue médical. 

    Ce qui je vais raconter se base sur les recommandations de pratiques du Collège National des Gynéoclogues Obstétriens français (CNGOF) Modalités de surveillance fœtale pendant le travail. http://www.cngof.asso.fr/D_PAGES/PURPC_18.HTM

    Le monitorage foetal continu n’a pas de meilleurs résultats (état du bébé, ou « pronostic néonatal à long terme ») que le monitoring « discontinu » 

    Par contre, monitorage continu est associé à plus d’interventions (césariennes forceps).

    Les gynéobs disent qu’on ne peut pas faire de monitoring discontinu, parce que soi disant les sages-femmes seraient mal formées à le faire et qu’il n’y a pas assez de sages-femmes en salle de naissance pour assurer la surveillance.

    Etant donné que le monitoring continu est inconfortable, empêche de se déplacer, et ... résulte en plus de césariennes - forceps à résultat égal pour le nouveau-né, he bien ...

    ... nous comprenons bien que certaines femmes préfèrent aller chercher des lieux où il y a des sages-femmes disponibles formées à surveiller les accouchement en direct plutôt qu’à travers les couinements des machines, plutôt que des maternités avec plein de matériel et peu de sages-femmes. 

    ***Je tiens aussi à dire étant dans la salle moins de 15 minutes après la naissance qu’en France on ne laisse la mère et l’enfant sans surveillance (risque de malaise et bébé qui tombe ou dans de rare cas tentative d’infanticide)***

    On a surtout peur de l’hémorragie de la femme d’après l’accouchement, première cause de mortalité maternelle en france. 

    J’ai quand même des témoignages de femmes laissées seules après l’accouchement, sans surveillance, en maternité. Cause de personnel débordé. J’espère que c’est rare.

    (entre nous, ne répétez pas qu’il faut surveiller la mère pour ne pas qu’elle tue son bébé, vous risquez d’avoir des problèmes ... avec les femmes)

    ***Nous arrivons au synthocinon (c’est une hormone de synthèse qui sert à accélérer les contractions) j’en déduis que la maman dans l’article à accoucher après terme mais pour les accouchements qui dure avec beaucoup de fausse contraction c’est bien pour la maman.***

    Eh non, le synthocinon est très, très souvent utilisé en routine pour des accouchements non déclenchés, sans indication particulière, autre que la volonté de pouvoir maitriser la vitesse du travail (ralentir, accélerer). Et, d’après ce que j’entends, sans en informer la femme, et encore moins lui demander son consentement pour cet acte. 

    Là aussi, je comprends qu’on souhaite aller dans un endroit où on ne demande pas au corps de la femme de s’adapter aux contraintes logistiques (personnel, rotation des salles) mais le contraire.

    ***L’interdiction de boire (et forcément de manger), mais HEUREUSEMENT !!!!!! Les sages-femmes devraient gerer avec des risques éventuels d’étouffement qui pourraient entrainer une traquéotomie !!! Et les complications qui s’en suivent ????***

    Pourquoi « interdire » et ne pas laisser un choix informé à la femme ? Pas boire ni manger pendant 10, 20 heures, c’est quand même proche du mauvais traitement à mettre en balance avec le risque tellement minime (vu le nombre d’anesthésies générales assez bas et, me semble-t-il, les techniques qui ont évolué depuis le milieu du XXè siècle) et d’ailleurs non réévalué, que chaque femme peut décider.

    Regardez cette grossse étude anglaise de 2009, si vous lisez l’anglais
    Effect of food intake during labour on obstetric outcome : randomised controlled trial

    Ils comparent un groupe de femmes qui pouvaient BOIRE et d’autres qui pouvaient BOIRE ET MANGER. Ils ne font plus l’interdiction de boire en angleterre. Les françaises doivent se mettre à refuser la privation d’eau pendant l’accouchement, sauf celles qui préfèrent souffir la soif plutôt que de prendre le risque hypothétique d’avoir une AG et d’avoir cette complication (aspiration pulmonaire)

    ***La position « normale » non négociable (couchée sur le dos les pieds dans l’étrier) , une fois encore c’est la position la moins douloureuse.***

    Peut être était-ce la position la moins douloureuse pour votre femme, dans les conditions de son accouchement. Elle est universellement reconnue comme la plus douloureuse (statistiquement). Références sur demande (on sait très bien récolter les scores de douleur et les mettre en statistiques)

    ** et je dois dire que je crois les sages-femmes sur le fait que c’est une position plus douloureuse que la normale...***

    Là, moi je crois qu’elles vous ont raconté des bobards. La position « normale » n’a pas été inventée pour le confort des femmes, mais pour celui des médecins. Ce n’est pas celle que prennent spontanément les femmes quand elles sont libres de leurs mouvements pendant l’accouchement. Ca, n’importe quelle sage-femme qui fait par exemple des accouchement à domicile, vous le confirmera.

    Au fait, pourquoi votre femme souffrait-elle ? C’était avant qu’elle ait la péridurale ?

    ***Voilà, il y a des hopitaux et des cliniques en france ou l’on peut accoucher dans le respect de la femme, de l’enfant, du mari (parce que après tout ça c’est de sa faute :D ) donc si cette maman a choisi d’accoucher à l’étranger et que l’état et sa mutuelle ne souhaite pas prendre en charge le surcout après pour l’amende ma fois c’est pas bien grave, non ? Puisque bébé va bien !****

    Oui, il y a des endroits où on peut accoucher dans le respect, et même discuter des protocles médicaux (comment on vient d’en parler : rasage, lavement, sonde, mais aussi accélération du travail sans raison médicale).

    Bonne continuation
    Emma



  • emma plaf 30 avril 2009 21:36

     ***Il faut une réflexion plus large sur l’acceptation du risque personnel. La contre-partie doit être l’absence de recours aux tribunaux et d’aide de l’Etat en cas de problème.***


    Après plus de réflexion : la question de l’équilibre des relations patient/soignant et celle des poursuites judiciaires sont étroitement liées. 

    Schématiquement, on peut voir cela ainsi : 

    Dans un système où c’est le soignant qui « sait » ce qui est bon pour le patient et prescrit sans concertation, sans explications, sans dialogue, le soigné attend tout du médecin et de la médecine. On le prend en charge. Si ça foire, il se résigne ou se révolte. S’il se révolte, on part en poursuites judiciaires. 

    Dans un système où soignant et soignés sont co-décisionnaires (càd où c’est le patient qui décide d’accepter ou non tout acte, après information du professionnel, et paitent et soignant font ensemble la stratégie des soins) , si ça foire, le patient associé à la décision a moins de chances de souhaiter se retourner contre le soignant.

    Ce que voient les responsables d’associations en liens avec des personnes qui sont en contentieux avec des professionnel, pour des histoires d’accouchement, on voit que les plaignants ont le plus souvent dans les objectifs et raisons du contentieux

    1. comprendre ce qui s’est passé,
    2. s’il y a eu erreur médicale, non respect de la dignité humaine, effet secondaire d’un traitement routinier : qu’on leur dise, que ce soit reconnu 
    3. que des mesures soient prises pour que ça n’arrive pas à d’autres.

    On est loin des procédures qui sont engagées sous n’importe quel prétexte juste pour récolter du fric (ok, ça existe sûrement puisque tout le monde en parle)

    Donc, information honnête des patients, respect humain (dans les deux sens) et co-décision iraient, selon moi, de pair avec une baisse des procédures à l’encontre des professionnels.

    Etait-ce le sens de votre remarque ?



  • emma plaf 30 avril 2009 20:54

    ***De toutes façons la cause est entendue : si vous devez subir une intervention chirurgicale dans une clinique privée, vous devez actuellement signer une décharge pour éviter toute contestation judiciaire ultérieure et la fessée, vous la prenez directement en payant un dépassement d’honoraire qui a peu de chance d’être remboursé , même si vous êtes affilié à une mutuelle***


    Est-ce qu’il y a des cas, en France, où on DOIT aller dans une clinique privée pour une intervention chirugicale ? Où il n’y a pas d’alternative dans le service public hospitalier ?

    (j’entendais, il y a quelques temps, une personne disant s’être présentée en urgence dans un hopital public, avoir été transférée par l’hôpital dans un service privé, et s’être vue présenter une facture (élevée). Comment cela est-il possible, si c’est bien la réalité ?)


  • emma plaf 30 avril 2009 20:50

    *** bien il est HONTEUX que l’état, c’est à dire jusqu’à avant la dernière élection, le PEUPLE pait à cette femme le moindre remboursement d’un accouchement à l’étranger s’il est de sa DECISION.***


    En tant que cotisante, j’ai une nette préférence pour que ma participation à la sécu serve à rembourser à ceux qui le souhaitent des frais moins chers (le cas de cette accouchement) que des frais plus chers (accouchement standard en France). Pas vous ?

    En tant que citoyenne ou je ne sais quoi, je souhaite interpeller l’état pour que les choix d’accouchement soit étendus vers des filières accessibles, mais non obligatoires, pour femmes ayant des grossesses normales.


  • emma plaf 29 avril 2009 13:46

    ***Et je repete ,expliquez moi pourquoi militez pour la fuite plutot que l’amelioration des condition en france ?? personne ne repond,pourquoi ??? De plus allez en allemagne pour accoucher et cela meme si c’etait remboursé n’est pas à la portée des plus modestes,devrions nous cautionner et payer pour une santé a deux vitesse ???***


    S’il faut préciser le but de cet article : il ne s’agit pas de défendre un tourisme obstétrical en suggérant à tout le monde d’aller accoucher ailleurs, là où l’herbe est plus verte. Si cela a été compris ainsi, c’est effectivement une erreur de comm’. 

    Il s’agit bien de montrer que certaines femmes savent exprimer et mettre en oeuvre leurs propres choix par rapport à leur grossesse et leur accouchement. C’est peut être nouveau (...dans l’histoire de l’humanité). L’’élargissement de l’offre de soins en France me semble nécessaire, pour répondre à cette demande ET pour maintenir sous contrôle les coûts pour la société des grossesses et des accouchements. 

    Les associations qui soutiennent E.G. font partie du CIANE, collectif d’association dans le domaine de la naissance. Le Ciane soutient très clairement la création de filières adaptées aux grossesses non pathologiques pour les personnes qui souhaitent un suivi avec une médicalisation réfléchie. http://wiki.naissance.asso.fr/index.php/CIANE

    Ce collectif français d’associations, le Ciane, est à la table de discussion avec le ministère de la santé, avec les établissements nationaux de santé publique, et dans des organisations régionales. 

    Le soutien à E.G, je crois que c’est pour montrer aux pouvoirs publics que certaines femmes veulent un niveau de soins qui n’existe pas encore en France, que cette demande est légitime.




  • emma plaf 29 avril 2009 12:56

    ***pour la première partie, l’auteur de l’article s’est peut être emmêlée les crayons, il faudrait que Emma réponde ...***

    La personne concernée par ce jugement du tribunal de la sécu est désignée par E.G. et ce n’est pas l’auteur de l’article. J’ai relu l’article et je ne vois pas de changement de personne. Help, je ne vois pas le problème !

    (comme E.G. a mis ses témoignages en accès public, j’ai utilisé comme sources ses écrits, j’aurais donc bien pu laisser passer une première personne... mais non non je ne vois pas) 

    Emma




  • emma plaf 28 avril 2009 17:49

    @chris ***S’il existe des moyens, de surcroit jugés suffisants sur le plan de la garantie de la sécurité et pour l’enfant et pour la mère, la sécu (donc l’Etat français) ne voit pas pourquoi une femme irait à l’étranger pour après faire prendre en charge l’accouchement par la collectivité nationale. C’est à la fois une position de principe et une position qui se justifie en pratique. En conséquence, le reproche de ne pas avoir fait appel à une sage-femme faisant des accouchements à domicile ne semble pas si étrange que cela. L’Etat semble dire : « vous ne voulez pas accoucher à l’hôpital, soit, alors démerdez vous pour trouver qq’un pour le faire (sous entendu sur le territoire national) »***


    Il y a en effet des moyens pour accoucher sur le territoire national.

    Mais pratiquement tous ces moyens proposent un degré de médicalisation haute, à forte technicité. L’Etat les juge, apparemment, suffisants sur le plan de la sécurité. Soit. Parmi les personnes concernées, certaines ne les trouvent pas suffisantes sur le plan de leur propre sécurité, à elles, pour cette grossesse-là. La sécurité s’entendant alors au sens large : assurance que des actes médicaux seront proposés uniquement s’ils sont réellement et médicalement nécessaires, par exemple.

    Quelles possibilité d’accoucher pour ces personnes-là ? Il y a des alternatives, en effet, mais elles sont limitées.

    1. maternité qui accepte de discuter d’un « projet de naissance »

    2. sage-femme qui suit toute la grossesse (si elle se déroule normalement) et accouche la femmes dans une maternité avec laquelle la sage-femme a passé une convention. Rare, très rare ; voir le site de l’Association nationale des sages-femmes libérales ANSFL, références dans l’article

    3. accouchement à domicile. Même référence (site ANSFL) : une cinquantaine de sages-femmes. La superficie de la France métropolitaine étant d’environs 500 000km2, ça fait une sage-femme dans chaque carré de 100km sur 100 km. Paglop.

    En cours d’accouchement, il peut y avoir besoin de transfert non urgent (besoin d’analgésie, ou juste que l’accouchement ne se déroule pas de manière normale). Là, la réception en maternité peut être plus ou moins empathique. Pour les « vraie » urgence maternelles ou pédiatriques... je ne sais pas si on peut faire un bilan de ce qui marche ou pas (j’ai entendu le cas d’un transfert maternel pour hémorragie de la délivrance qui a été ok, par Smur - mais on n’a pas de vue générale)


    Et il faut savoir qu’on prend « des risques » en prévoyant d’accoucher à domicile : c’est très mal vu dans bcp d’hôpitaux. Donc, si les projets changent en cours de grossesse (changement d’avis, indisponibilité de la sage-femme, apparition d’un facteur de risque incompatible), il y a risque de se faire mal, très mal recevoir. 

    Et puis : tout le monde n’a pas envie d’accoucher chez soi. On peut aussi vouloir un accouchement avec une médicalisation très raisonnée, mais pas à la maison. En 2009, c’est spécial, quand même, d’accoucher chez soi.

    Et aussi : les sages-femmes qui font des accouchements à domicile n’ont pas pu obtenir d’assurances professionnelles pour cette activité. Elles excercent donc en non conformité avec le code de la santé publique. 

    Et : la sécurité sociale refuse de rembourser les frais de déplacement des sages-femmes pratiquant les accouchements à domicile. Deux cas, dans deux régions différentes, ont été signalés ces derniers mois.

    Voilà les raisons pour lesquelles cette suggestion de recours à l’accouchement à domicile est, de la part du Tribunal de la sécu, amusante : « vous pouvez avoir recours à une des 50 sages-femmes qui font des accouchements à domicile, elles n’ont pas d’assurance professionnelle, vous ne serez pas remboursée de ses frais de déplacement, et en cas de complication en cours de grossesse ou d’accouchement on vous considérera comme une délinquante », semble-t-elle dire.

    Emma






  • emma plaf 28 avril 2009 16:44

    @Chris ***Cela dépasse à mon avis très largement la simple question pour la femme de décider de sa vie de femme, c’est davantage une question de liberté personnelle et de choix individuel pour un citoyen.***


    Je suis farpaitement d’accord avec vous.

    J’ai cru, mais peut être ai-je eu tord, que la question du choix (du non choix) des conditions d’accouchement étaient un problème de « genre ». Je constate que les femmes sont en grande, grande partie, effectivement maitresses et leur citoyenneté (elles votent) et de leurs corps (controle de la fécondité). Mais que ça s’arrête à la grossesse (désirée). 

    Dès qu’elles sont enceintes, je vois des femmes redevenir mineures. Elles ont le droit de poser des questions, mais doivent accepter les réponses du corps médical et s’y conformer. Elles ont le droit de choisir dans quelle maternité elles s’inscrivent (pour celles qui ont encore le choix dans leur zone géographique...) mais pas celui de rechercher un type de prise en charge, un degré de médicalisation qui leur convient.

    J’ai cru que cela était un vieux reste de mise sous tutelle des femmes parce qu’elles sont des femmes.

    En fait, peut être pas. Face à une certaine conception de la médecine (paternaliste, le patient subit, le médecin sait ce qui est mieux pour son patient et décide pour lui), hommes et femmes sont peut être tout à fait égaux.

    Qu’en pensent les autres ?


  • emma plaf 28 avril 2009 16:19

    @Vienzy : quel parallèle entre accouchement et consommation de cigarette ?

    (je ne pense pas que vous voulez dire que la procréation est un choix personnels que la société ne devrait pas peser financièrement sur la société ?)


  • emma plaf 28 avril 2009 16:00

    @Internaute (xxx.xxx.xxx.98) ***Il faut une réflexion plus large sur l’acceptation du risque personnel. La contre-partie doit être l’absence de recours aux tribunaux et d’aide de l’Etat en cas de problème.***


    Dans le domaine de la mise au monde, ce qui amène le risque, c’est de faire un enfant. En contre partie de cette prise de risque, faut-il renoncer au recours aux tribunaux et à l’aide de l’Etat ?

    A moins que vous ne considériez, dans votre propos, que l’accouchement hors structure médicalisée équivaut à du hors piste. Si c’est le cas, il faudra qu’on en rediscute, car ceci me semble être défendable en tant qu’opinion personnelle mais pas en tant que fait établi.

    Emma


  • emma plaf 28 avril 2009 15:46
    @Chantercler. ***Mais j’aimerais te dire que ma belle fille qui a accouché dans un centre hopitalier compétent ne doit sa vie que parce qu’elle a été extrêmement bien prise en main par une équipe qui a fait tout ce qu’il fallait faire face à un accident gravissime et rarissime***

    Oui. il y a des risques rarissimes et gravissimes auxquels, hors hopital, on ne peut pas faire face de manière optimale. Même en ciblant les grossesses à bas risques et les accouchements sans facteurs de risques prévisibles.

    Il y a aussi les risques inhérents à l’hôpital en lui même, et aux actes qui y sont systématiquement pratiqués. Fréquent, souvent bénins d’un point de vue strictement sanitaire, mais qui peuvent être lourds de conséquence sur le vécu des premiers jours avec un bébé. On peut aussi se demander si on veut prendre ces risques. La réponse n’est pas universelle, elle existe uniquement à titre personnel.

    Le tout, à mon sens, c’est de pouvoir choisir le degré de médicalisation que l’on souhaite, en étant informé des risques associés à ces degrés de médicalisation. Bien sûr, cela dépend de la grossesse (jumeaux, localisation du placenta ....). Ensuite, le choix ne peut être que strictement personnel.

    La proximité des structures hospitalières est un élément tout à fait important et je vais aller cherche l’émission d’Inter que vous mentionnez. merci.


  • emma plaf 28 novembre 2008 17:38

     @Appoline. Qu’entendez-vous quand vous dites qu’il est temps que les femmes prennent leurs responsabilités ? Que croyez-vous qu’elles doivent faire ?



  • emma plaf 28 novembre 2008 17:37

     Bonjour Appoline. A qui vous adressez-vous lorsque vous réclamez qu’on laisse les femmes maitresses de leurs choix ?

    Je vous suis parfaitement. Qu’on laisse les femmes maitresses de leurs choix, qu’on ne leur impose leur conduite par aucun moyen. 

    Pour le sujet qui nous occupe, ce libre choix n’est pas respecté dans plusieurs cas :


    - équipe médicale qui refuse une péridurale que la femme demande, pour des causes non médicales ("c’est votre 3ème, ça ira vite")

    - péridurale impossible pour des riasons d’organisation des soins (présence de l’anesthésiste, indisponibilité des salles d’accouchement)

    - péridurale refusée sous raisons médicale non prouvée, san rechercher de solution (je crois, à vérifier, que les femmes tatouées dans le dos en font les frais)

    OU

    - pressions idéologiques pour la péridurale ("vous verrez, dans 1h vous nous supplierez pour l’avoir")

    - protocoles des maternités qui favorisent la douleur (perfusion d’hormones pour accélérer les contractions, position couchée obligatoire, mobilité interdite)

    Auprès de qui pensez-vous qu’il faille demander des comptes sur la manière dont on traite les femmes ?

    Emma



  • emma plaf 28 novembre 2008 17:27

     Objection, la Taverne.
    Ce n’est ni l’écologie, ni les avantages en terme de santé qui motivent à allaiter.
    Mais alors pas du tout.

    C’est le plaisir qu’on peut avoir à tenir un petit contre soi et à ainsi le nourrir.
    (plaisir qu’on *peut* avoir. Pas qu’on *doit* avoir)

    (puis en plus, c’est pratique)
    (puis en plus, on a découvert qu’on peut allaiter et travailler, plein de monde le fait maintenant)
    (puis si c’est écolo et bon pour la santé, tant mieux)

    Aucune femme ne doit se sentir *obligée* d’allaiter pour des raisons d’idéologie, d’écologie, de santé, de regard des autres, si allaiter ne lui plaît pas.

    Aucune femme ne doit se sentir *interdite* d’allaiter pour des raisons d’idéologie ou d’une certaine idée du féminisme (idée qui a fait son temps. Mais cela a échappé à la journaliste de Marianne)



  • emma plaf 20 novembre 2008 12:48

    Je voulais réagir sur deux commentaires d’Hermes
    ** Pour tout le monde, je precise qu’il faut toujours se mefier des témoignages de patients, il arrive assez souvent que nous praticiens donnions pas mal d’infos mais que le patient integre qu’une partie**


    Je pense qu’il y a bcp de vrai dans ce que vous dites et j’imagine que c’est votre expérience de médecin qui parle. Notez que la loi indique que c’est au praticien de donne la preuve qu’il a apporté les informations au patients, et non l’inverse. Je trouve ça un peu dur pour les professionnels. Mais cela a le mérite de rendre nécessaire une évaluation, de la part du praticien, de ce que le patient a compris et retenu. J’ai entendu suggérer que tout échange d’informations entre patient et professionnels pourrait commencer, ou finir, par cette question de la part du médecin : "qu’avez vous compris de...[votre pathologie, le traitement, etc]". 

     
    "Difficille de donner les critères precis , chaque cas est particulier. Par exemple il est admis que dans un 3eme accouchement cela soit inutile dans la plus part des cas car il se passera en moins de 4heures donc en dehors des temps de peri, mais il arrive que pour un 3eme bébé cel soit plus long que pour un premier "

    Avec tout le respect que je vous dois, j’ai du mal avec les indications médicales non référencées. Que signifie "il est admis que". Consensus d’experts ? Formalisé ? Appuyé par des données assorties de niveau de preuves ? En tant que patiente je ne me contenterai plus d’un "il est admis que" sans plus de précisions. S’il le "il est admis" se base sur le feeling d’un praticien, parce qu’on n’a rien d’autre sur quoi s’appuyer, ok, mais je veux le savoir. Si le "il est admis" s’appuie sur des essais randomisés qui ont conclu à une augmentation de tel risque dans telle circonstance, je veux le savoir.

    Ceci n’est pas une remise en cause de l’expertise, précieuse, des soignants. C’est un souci d’information juste qui me permette de faire des choix éclairés.