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Les commentaires de Alexis Dayon



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 4 juin 2021 17:47

    @Robin Guilloux Oh, ne vous faites pas de souci ! J’ai bien compris que tout était fait avec les meilleures intentions ! smiley Mon message avait simplement pour but de souligner cet effet délétère collatéral sur le plagiat des élèves... mais enfin, ça n’est pas votre faute, après tout.

    Et en effet, le plagiat est un problème de plus en plus disproportionné, qui pourrit en partie la profession et rend progressivement ingérable jusqu’au concept de devoir maison. Beaucoup d’élèves désormais partent du principe qu’ils ne peuvent rien écrire sans avoir fait de « recherches sur internet », et amalgament à tel point « faire des recherches » et « plagier » que l’idée qu’une copie puisse être produite avec seulement une feuille, un stylo et un cerveau, devient pour certains inconcevable.

    Les élèves concernés, cela va sans dire, n’arrivent plus à articuler du tout de pensée ; tout au plus à lister des collections d’idées mal comprises.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 1er juin 2021 21:10

    @facta non verba au profil trendy J’aurais voulu corriger la seconde, mais le site ne permet pas l’édition des commentaires. Il me paraissait vraisemblablement moins impérieux de la signaler que cela ne vous a paru l’être.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 1er juin 2021 20:27

    Bonjour, je suis le professeur de philosophie qui ai sélectionné et taillé ce texte, qui ai rédigé les questions ainsi que le corrigé sur lequel vous prenez appui pour écrire cet article – vous y ajoutez un bon nombre de remarques très pertinentes, je l’admets bien volontiers, et j’ai pris plaisir à vous lire ! smiley

    Quoique je sois ravi que la pensée de Simone Weil – que j’admire – circule, si j’ai posté ce sujet et ce corrigé sur un groupe privé de collègues de philosophie, c’était précisément dans l’espoir qui ne se retrouve pas ainsi accessible publiquement via une recherche Google.

    Bien entendu, il vous appartient de parler librement de ce texte, et je n’ai – c’est encore heureux – rien à redire là-dessus. (J’aimerais que beaucoup de monde parle de ce texte magnifique !) Mais en diffusant ainsi de façon publique une correction qui vise spécifiquement les questions posées par mon exercice, vous me rendez malheureusement impossible d’utiliser à nouveau ce sujet à l’avenir sans avoir d’avance la garantie que pleuvront les plagiats d’élèves qui me rendront un fac similé de votre article au lieu de me rendre une copie d’eux.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 23:25

    Reprenez Kant, et la part saine du jeu dans le développement de la raison.

    Reprenez Platon lui-même, le Phèdre, et le devoir de sortir du vieux marbre mort du texte écrit pour faire vivre la pensée dans des mots que votre temps et votre interlocuteur partagent.

    J’ai écrit ici un article. Pas une contribution à un colloque. Si pour cette raison vous voulez y voir une attraction - avec ce que vous mettez de péjoratif dans ce mot, qui est un beau mot - grand bien vous fasse. Mais vous me concéderez, peut-être, d’avoir accordé plus de soin à l’écriture de mon attraction que vous n’en apportez à celle de vos commentaires lapidaires.

    Sur le fond, depuis hier que nous conversons, vous n’avez toujours rien dit.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 23:05

    Je crois en parler un peu dans l’article. smiley

    Rien de faramineux ; je fais seulement à ma petite mesure, mon petit oeuvre de petit professeur de philo, en vulgarisant une pensée (tout en essayant d’en préserver la beauté et le sens, tant que je peux) afin de la rendre accessible à un public non-initié, et de faire ainsi passer un peu de Platon tout en me faisant plaisir avec Zelda.

    Sur Platon même, si vous avez des réserves : exposez-les ! Vous êtes la bienvenue. Vous auriez même pu commencer par cela ; c’eût été tout approprié, plutôt que de me reprocher un manque de sérieux sans rien daigner m’en dire. Mais d’avance, si comme (en me précipitant un peu, peut-être) je le présage à votre avatar, vous me reprochez d’avoir une lecture de Platon trop charnelle et trop favorable à l’epithumia, sachez que j’aurai quelques billes pour vous reprocher à mon tour une lecture austère de Platon passée au filtre déformant de l’exégèse médiévale augustinienne.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 22:48

    Non, je ne connais pas. ^_^

    J’avoue ne me focaliser que sur quelques jeux, mais dont j’absorbe la sève comme un vorace.


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 22:39

    Vous allez geindre, encore ? Vous insultez les gens et pleurnichez qu’ils vous piquent en retour ? Vous me dites, je cite, que je suis « un jeune homme de mon temps, qui prend des perles pour en faire du purin », et vous êtes tout traumatisé que je vous réponde que, en toute logique, cela fait de vous un homme d’un autre temps - où, je suppose, on ne faisait pas aux perles antiques l’affront de les accoler à de la culture vidéoludique contemporaine, sur laquelle vous dégobillez sans probablement rien en connaître.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 12:51

    La paille et la poutre, mon cher ! La paille et la poutre !

    Qui se croit habilité à « doucher le vaniteux » qui ne le soit lui-même ? 



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 21 janvier 2014 12:07

    Merci Ralph.

    Je suis vraiment heureux si cet article à pu rappeler Socrate à votre bon souvenir. Il est ce que vous dites : comme l’eau dans le désert. Son aplomb face à Calliclès dans le Gorgias, sa dignité face à la mort dans le Phédon... Par lui ou d’autres de ces grandes figures que vous citez, je vous souhaite de bien beaux moments de lecture et d’inspiration, encore ! smiley


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 21:37

    Vous êtes bien aimable. Constructif, pas vulgaire pour un sou. Et je crois pouvoir dire que vous m’aurez ce soir éclairé de votre humilité et de vos grâces.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 21:05

    Merci, Herbe !



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 21:02

    Soyez gentil, alors : apportez-moi vos lumières d’un autre temps ! smiley

    Je ne voudrais pas que l’évidente désinvolture avec laquelle je lis mes livres, joue à mes jeux ou rédige mes articles aie ici le fin mot, si vous en avez un meilleur.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 17:02

    Ah, mais la mise en application concrète, c’est que l’idée marxiste doit au même titre que l’idée libérale être conçue comme une composante ayant sa place ! smiley Les formes folles que sont le totalitarisme soviétique ou la déshumanisation capitaliste sont des fourvoiements de l’idée socialiste ou de l’idée libérale croyant devoir rejeter leur pendant hors du réel pour pouvoir triompher. 


    J’ai toujours trouvé presque émouvant, par contraste, de regarder à quel point à leurs balbutiements, l’idée socialiste telle que chez Rousseau et l’idée libérale telle que chez Locke étaient sœurs l’une de l’autre : notamment dans leur affirmation de la dignité du travail comme fondement de toute propriété légitime.

    La dialectique de Marx n’était pas la caricature que le temps en a fait. Le marxisme dont vous parlez me fait penser beaucoup à ce que Sartre appelait avec humour et moquerie le « marxisme fossilisé » : celui du bureaucrate qui, « s’il voulait construire un métro et que le sous-sol ne le permettait pas, décrétait que ce sous-sol était contre-révolutionnaire ». La fameuse dérive de l’idéalisme idéologique qui veut imposer son idée au réel et qui, si le réel ne lui répond pas favorablement, préfère balancer ce réel au goulag que de chercher à comprendre pourquoi il n’a pas répondu.

    Sartre explique très bien, je trouve, dans Questions de méthode (qui est un opuscule assez court et plutôt accessible), pourquoi cette dérive nie fondamentalement l’esprit et la lettre de Marx - lequel est indéniablement un grand auteur, caractérisé par une finesse que peu de gens lui reconnaissent, et devant lequel je me suis de nombreuses fois senti vraiment minuscule.

    Ça me rappelle que souvent, quand certains reprennent le mot de Marx sur la religion (comme pour souligner sa rudesse ou son inaptitude à la nuance), ce fameux : « opium du peuple » dans la Critique de la philosophie du droit de Hegel, j’aime à redire qu’il y avait deux lignes avant celle-ci, deux très belles lignes dont personne ne se souvient jamais : « La religion est le soupir de la créature tourmentée, l’âme d’un monde sans cœur, de même qu’elle est l’esprit de situations dépourvues d’esprit. » 


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 20 janvier 2014 14:16

    Merci pour le compliment, et surtout merci pour votre apport. smiley


    L’intermédiaire que constitue l’Homme entre la Terre et le Ciel dans la tradition spirituelle chinoise ou la juste balance du Sattva hindou (au même titre que la mesure yin-yang dans le taijitu), il est vrai, constituent autant d’exemples très parlants de ce que cette conception tripartite de l’équilibre a d’universel.

    S’en laisser imprégner me paraît un moyen privilégié de tendre vers une vie spirituelle apaisée, en ce que ces conceptions sont non-excluantes : là où les bipartitions ne mettent en présence que deux entités en lutte, la tripartition offre le moyen-terme permettant de dire, non plus : « ceci doit être anéanti au profit de cela », mais : « toute chose a sa place ».


  • Alexis Dayon Alexis Dayon 11 février 2013 11:59

    Merci pour cet article, à l’évidence rédigé avec sincérité et conviction.

    J’aimerais néanmoins - à défaut de me trouver l’inspiration ou la force de me lancer dans une longue argumentation - rapporter ici une anecdote familiale, dont je n’aurai pas la prétention de décréter qu’elle fasse force d’argument, mais qui ne me semble pas dénuée de sens.

    Assez fondamentalement, je dois m’avouer réticent face à cette sorte d’ébahissement devant l’ordre naturel, qui se trouve dans le discours prônant le "droit de l’enfant à avoir son père et sa mère". Disjoindre l’engendrement - c’est-à-dire la biologie - de la parentalité, qui elle, est morale, éducative, sociale, affective... cela me semble heureux. J’ai vu une de mes jeunes cousines se faire lentement détruire à cause de cette stupidité béate des services sociaux qui les amenaient à proclamer la main sur le cœur que l’intérêt souverain de la gamine était de vivre auprès de ma tante, une bipolaire alcoolique, méchante, irresponsable et violente, au seul prétexte que celle-ci était sa génitrice. Ma mère, dès les premiers signes inquiétants, s’était proposée d’accueillir la petite ; on lui a dit : "Mais comment ? Vous voulez séparer cette fillette de sa mère ? Vous ne vous rendez pas compte des conséquences ? Vous mesurez votre égoïsme ?". Les mêmes sont revenus vers ma mère, quinze ans plus tard, pour lui demander si elle était toujours prête à accueillir sa nièce parce qu’effectivement, il s’était avéré depuis que ma tante était légèrement dangereuse (elle avait défoncé la porte de la chambre de ma cousine à coups de hache ou de marteau, je ne sais plus bien). Sauf qu’entre temps, la gamine était devenue fugueuse, kleptomane, se droguait, etc. et que ma mère, avec quinze années de plus, approchant la soixantaine, ne s’en est pas sentie la force.

    Voilà tout le bien que je pense du "droit de l’enfant à avoir son père et sa mère".

    Et voilà, au-delà, le bien que je pense de cette attitude consistant à fixer l’ordre naturel comme un exemple. L’ordre humain - tout ce qui vise à élaborer une culture ou à proclamer des droits - est très précisément une rupture de l’ordre naturel, car si l’ordre naturel suffisait, s’il pouvait effectivement être érigé en modèle, alors précisément la culture et le droit n’auraient aucune raison d’être. L’ordre naturel est un ordre arbitraire et infâme, fondé sur l’adaptabilité et sur la force. Le seul fait de proclamer l’idée d’un « droit », jusqu’au tout premier - le droit à disposer de soi -, est une négation fondamentale de l’ordre naturel.

    Bonne journée.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 11 mars 2012 10:08

    L’article est une des meilleures tribunes que j’ai lu sur ce site ! smiley

    @Yvance77>> Tellement d’accord avec vous. Il y a plus que quelque chose de Jaurès en cet homme, il y a quelque chose de Victor Hugo, qu’il aime tant à citer. Voyez, le seul point sur lequel je me sente en désaccord avec M. Mélenchon, c’est son désir de retour à une république parlementaire dépersonnalisée que je trouve politiquement inefficace ; c’est peut-être du quitte ou double, mais je dis : quand on a un personnage de sa trempe, on personnalise !

    Si des Montebourg ou Chevènement, comme vous les citez, mais aussi Bové, Royal, Hamon, Lienemann, Emmanuelli... le rejoignaient, ce serait le retour puissant de la gauche française historique. Même si pour ma part, je reste conscient que l’important dans une vie démocratique, c’est bien moins le coup d’éclat politique que la dissémination des idées. Je préfère à terme une large prise de conscience antilibérale qui viendrait redéfinir en profondeur les lignes politiques y compris du centre (et même de la droite ?) qu’un flamboiement de phoenix à gauche qui, trop clivé peut-être, et sans doute vite rattrapé par le poids des conservatismes, s’éteindrait presque aussi vite qu’il se serait rallumé.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 19 février 2012 19:47

    Maman ! Comment tu fais pour débusquer systématiquement tout ce que j’écris ?? :p

    Mais je ne veux pas aller sur ce terrain là, je ne veux pas railler le parcours de magistrate d’Eva Joly, parce que c’est un parcours admirable de lutte face aux pires difficultés et aux pires menaces du monde du pouvoir et de l’argent. Je lui reproche un comportement en tant que politicienne, je ne veux pas me moquer d’elle personnellement.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 14 février 2012 12:37

    Pour ce qui est de la BCE, cela ressort de la volonté politique. L’essentiel de la dette qui s’amoncelle est fait d’intérêts, pas des prêts eux-mêmes. Le grand problème est que la seule vocation de la BCE aujourd’hui soit de s’arc-bouter sur sa lutte contre l’inflation. Nous ne pouvons plus compter sur la création de richesse, lestée par la hauteur de la monnaie et son maintien forcené, pour résorber logiquement la valeur des dettes précédemment souscrites, alors le seul moyen est de tailler, pour le public dans ses dépenses, pour le privé dans le salariat. C’est un logique morbide et terrifiante, mais ce n’est pas un état de fait économique figé devant l’éternel, c’est une décision politique de préservation des rentes qui nous mène là !



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 14 février 2012 12:31

    @kitamissa>> Vous connaissez à l’évidence le domaine bien mieux que moi, il est donc inutile que je m’aventure plus avant sur le BTP. Mais il n’est aucun problème qui n’ait pas ses solutions. Tous les mondes sont des « mondes à part » pour ceux qui les fréquentent activement. Cela ne veut pas dire que toute vocation publique et politique en soit exclue. Précisément, une réforme politique lorsqu’elle est bien menée, l’est en s’appuyant sur l’expérience de terrain de ceux qui la possèdent ; le politique est là pour fixer l’objectif.



  • Alexis Dayon Alexis Dayon 14 février 2012 11:24

    Mais de rien.

    Quand le gros animal (pour reprendre un terme platonicien - et je parle là du parti, pas de Mme Joly) devient un poids si contre-productif qu’il en vient à ridiculiser publiquement des idées cruciales pour l’avenir, mieux vaut qu’il meure.

    Je n’aime pas ce type de « règlements de compte », mais je m’y livre une bonne fois pour toutes, pour n’avoir plus à y revenir. Les piques récurrentes depuis des mois et jusqu’aux représentants les plus importants des écologistes, d’anti-hulot gorgés de bonheur méchant, tels des gamins sadiques s’acharnant à sauter à pieds joints sur le vaincu, commençaient à m’insupporter grandement. Elles continueront, mais au moins j’en aurai dit ce que je pensais. Politiquement, ils se tuent tout seuls à se comporter comme cela.