A propos des-rappages « Sale pute » et « Suce ma bite à la Saint Valentin »

Chère Pigripi, cette lettre ne vas certainement pas vous plaire mais je ne suis pas de votre avis.
Je me sors à peine d’un calvaire de 4 ans de violence conjugale, je connais très bien le sujet et je suis une néo féministe convaincue et active au quotidien.
Et pourtant j’adore Orelsan, ces textes sont drôles, crus mais souvent très intelligent dans sa descriptiondes choses qui font notre quotidien à nous les jeunes de 20 ans. Quand il dit "sale pute" il s’adresse à une fille qui effectivement s’est très mal comportée avec lui et qu’en version masculine les filles de notre génération n’hésiteraient pas à traiter de "gros connard d’enculé".
Je comprends tout les points de vue, et j’ai compris le votre, c’est vrai que pour les femmes les insultes sont systématiquement de nature sexuelle mais bon...
Je pense que ces chansons effectivement ne devraient être accessibles qu’au plus de 16 ans puisque malheureusement les jeunes d’une dizaines d’années de la nouvelle génération absorbe trop facilement ces langages dans leur vie et c’est fort dommage car en sus de ne pas le comprendre ils l’utilisent à très mauvais escient et trop fréquemment.
La problématique que vous nous exposez là est très complexe effectivement.Je pense que c’est au parents de faire en sorte que leurs enfants ne tombent pas sur de telles chansons trop tôt (grâce au contrôle internet et autres) mais de nos jours nous sommes tellement envahis que c’est très difficile de protéger complètement son enfant de la violence verbale ambiante.
Mais je trouve par exemple beaucoup plus violent un clip où la chanteuse n’est employée que pour son corps et se déhanche en soutif en chantant comme une casserole (environ 80% de ce qui passe à la TV de nos jours malheureusement...)que ceux d’Orelsan qui raconte une histoire et reste modéré dans ses images.Car ce genre de pratiques quotidiennes et répétées envers les femmes sotn peut être plus violente qu’une ou deux chansons parmi d’autres dans un album.
Il ne faut pas nier son style artistique même si ce n’est pas votre "came", il est très apprécié des jeunes et notamment des filles qui ne sont pas visées dans ses chansons justement .
Que cela plaise ou non, ses textes sont représentatifs de notre génération qui est plus violente et plus crue (mais qui a elle même étée formée de cette manière par les adultes nous précédant qui ont laissés aller la société jusqu’à ce qu’elle est aujourd’hui et ça, nous, nous n’y pouvons rien, nous vivons avec c’est tout.)
Nous avons étés élevés, nous avons grandis avec (comme il le dit dans ses textes d’ailleurs "les vieux comprennent pas c’qui y’a dans la tête des jeunes") et maintenant cela fait partie de notre vie.
Les filles qu’il décrit dans ses chansons existent vraiment et ce sont vraiment dans la vie des petites connes, il faut dire ce qui est, même si j’ai le respect de chaque être humain, certaines filles (et c’est maleureux car elles sont victimes de notre société moderne de m**** envahie de pornographie et d’irrespect) se comportent vraiment comme des petites connes, elles ont Paris Hilton pour modèle car peut être leurs parents ne leur ont pas inculqués les "bonnes valeurs" et rêvent de se taper des mecs riches et célèbres dans un total irrespect de leur corps et une superficialité sans nom. Ce sont des âmes perdues, perdues dans la société de consommation des êtres et des biens, elles croient avoir la maturité de faire à 15ans ce qu’elles voient dans Sex and The City, mais elles se perdent, elles sont malheureuses et se réveilleront un jour peut être avec l’envie de vivre leur vie profondément.
Bref, je ne sais pas si ce que je dit se comprend pour quelqu’un qui aurait le double de mon âge mais c’est ce que je pense, c’est ce qu’il en est et en tant que future journaliste je pense être assez douée pour capter les choses et les phénomènes de société surtout (allez voir mon article "C’est quand le bonheur", il se relie assez bien avec bvotre sujet même si il est plus large, il vous permettra peut être de mieux me comprendre car j’ai peur de recevoir de votre part un jugement négatif.)
Je suis d’accord avec ce que vous dites, mais pas pour Orelsan, cela résulte d’une méprise, d’un quiproquo générationnel, enfin, c’est pas vraiment ça mais je ne sais comment le dire, si vous aviez écu avec notre génération, vous comprendriez ces textes et chansons car c’est comme cela, ce qu’il dit est vrai, après le reste c’est son style et il plait ou déplait mais la jeune génération l’adore.
C’est un garçon très intelligent qui capte beaucoup de choses et il ne veut de mal à personne et ne manque de respect à personne en particulier dans ses chansons.
La musique reste un élément de divertissement et parfois de dénonciation, qu’il en soit ainsi et que cela dure.Orelsan déplore que ces filles se comportent comme ça car il en a personnellement souffert et quand il écrit ce genre de choses dans ses textes c’est plus dans le sens "c’est vraiment dommage que notre société de merde génère des jeunes filles comme ça" et non dans le sens "les filles sont toutes de sputes",loin de là...en réponse à cette version masculine on pourrait y "opposer " la chanson de Diams et Vitta qui parlait à peu près dans les même termes des hommes. Cela faiot réagir car ici c’est un homme qui parle comme ça de femmes mais les femmes aussi ne se gênent pas de nos jours et ça c’est une preuve, aussi mince soit elle peut être pour vous que les nouvelles générations ont quand même instaurées un certain féminisme même si effectivement au quotidien , pour ce qui est des salaires et de la violence conjugale on verra encore longtemps ce genre d’inégalités.....
Je pense qu’il faut de tout pour que ce monde soit intéréssant .Ceci dit je ne ferais pas la réac méchante (comme certains sur ce site qui montent au créneau direct sans relativiser et je trouve souvent cela déplorable)et je serais ravie de pouvoir débattre de tout ça et apporter, en tant que jeune de la nouvelle génération ma pierre à l’édifice ainsi que certains élément s de compréhension de notre génération pour ceux qui n’en font pas partie.
Très cordialement.
Sabrina.