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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > De la démocratie représentative

De la démocratie représentative

Ce texte est extrait du livre "Reflexions du Plan C", co-écrit avec David Lafaille et Rémi Mathieu. Vous pouvez trouver ce texte aussi en PDF et en ligne.

De la représentation

driiiiiiing

– allo ?

Monsieur Hubert ?

– oui, c'est moi

Bonjour, ici le secrétariat des ressources humaines du CNRS, vous avez 5 minutes ?

– oui, qu'est-ce qui se passe ?

Alors voilà, vous avez été tiré au sort pour participer à la commission administrative paritaire pour représenter votre catégorie de personnel

– heing ?

Oui. Si vous acceptez cette mission d'un an, vous êtes convoqué au siège central avec les autres personnes tirées au sort comme vous, et nous vous expliquerons tout. Tous les frais de déplacements sont pris en charge, bien-sûr.

– ah, alors d'accord

Et c'est ainsi que je fus tiré au sort pour participer à une commission qui, d'habitude, est tenue par des élus. Mais là, ils avaient démissionné en bloc pour de sombres histoires sans intérêt ici, et comme il ne restait qu'un an de leur mandant, les statuts prévoyaient que, dans ce cas, les représentants du personnels seraient tirés au sort parmi le personnel. Je ne m'étais jamais présenté à aucune élection interne, je n'étais même pas au courant de l'existence de cette commission, et pourtant j'ai bel-et-bien été sélectionné par tirage au sort. Comme-quoi, ça existe et ça peut arriver.

En tant qu'ingénieur système, mon travail consiste à concevoir, fabriquer et tester des instruments scientifiques, pour l'astronomie dans mon cas. Ces systèmes comprennent des sous-ensembles variés en interaction (mécanique, électronique, optique, informatique...), et nécessitent la collaboration de dizaines ou centaines de personnes, techniciens, scientifiques, secrétaires, transporteurs...

Une des choses que l'on apprend de ces systèmes complexes est que l'on ne peut contrôler que ce que l'on mesure. Par exemple, nous mesurons les déformations du front d'onde optique dans nos téléscopes, mais les analyseurs de surface d'onde ne voient pas le mode piston et donc ne peuvent pas le corriger, ce qui est bien embêtant pour l'interférométrie, alors que les miroirs déformables permettraient de le faire. Comme nous ne pouvons pas mesurer le piston, nous ne pouvons pas le corriger. Ce que nous ne mesurons pas, nous ne controlons pas.

Autre exemple de la vie de tous-les-jours : la mesure de la richesse par le PIB ou par le pouvoir d'achat, qui encourage la fabrication de produits jetables au lieu de produits réparables.

Ou encore la mesure du chômage comme rapport entre ceux qui cherchent du travail et la population active, au lieu de mesurer le taux d'activité comme rapport entre ceux qui travaillent et la population totale ; ce qui encourage de mettre un maximum de la population à l'écart de l'activité sous divers prétextes – pré-retraites, études à rallonge – au lieu de vraiment créer les conditions pour le plein emploi.

En d'autres termes, cela veut dire que le résultat d'une action est déjà en partie limitée et déterminée par les mesures que l'on fait de la situation, et certaines mesurent impliquent ou excluent automatiquement certains résultats, indépendamment des décisions qui seraient prises : du moment qu'on cherche à maximiser le PIB, on favorise forcément la fabrication de produits jetables plutôt que réparables, même avec un discours politique de "développement durable" ; tandis que si on mesurait la réparabilité de chaque produit – comme pour la consommation énergétique, vous savez, ces labels A++, A+, A, B, C... – l'acheteur serait encouragé à choisir des produits réparables ... mais au détriment du PIB ! Eh oui : réparer un bidule coute moins que d'en fabriquer un nouveau, donc la contribution au PIB est inférieure.

Et cela s'applique aussi aux lois ...

dura lex, sed lex

"Nul n'est censé ignorer la loi" : cela veut dire que personne ne peut échapper à la loi en plaidant l'ignorance, en se justifiant qu'il n'était pas au courant de la loi en question.

Cependant, on peut connaître une loi sans la comprendre, ne pas comprendre son champ d'application, ses modalités et ses exceptions, tout en connaissant le texte par cœur ! Qui vérifie que les lois – écrites par des politiciens professionnels qui ne font que ça toute la journée pendant des années – sont compréhensibles par les citoyens lambda, qui, eux, n'ont ni l'habitude ni le temps d'étudier les textes juridiques ?

Il faut se rappeler que ce sont les politiciens qui sont au service de la société et non le contraire, c'est donc à eux de faire correctement le travail pour lequel ils sont grassement payés. Mais si ceux qui écrivent les lois ne vérifient jamais si celles-ci sont compréhensibles, ils finiront par écrire des textes qui s'appliquent à des gens qui ne peuvent pas les comprendre, et un autre dicton s'applique alors : "A l'impossible nul n'est tenu"

Représentation du peuple

Appliquons maintenant le principe de contrôle-commande vu plus haut aux décisions politiques. Pour qu'une société humaine "fonctionne" il faut que ceux qui peuvent influencer cette société soient au courant de ce qui se passe dans cette société. Or justement, en démocratie, si c'est le peuple – demos – qui décide – cratos – alors tout va bien puisque le peuple est au courant de lui-même : il sait comment vont les choses, les quartier, les routes, les bâtiments, quels sont les besoins, les manques, les souhaits, et pourra donc prendre les décisions pour influencer la société et corriger ce qui doit l'être.

Malheureusement, ce n'est que la théorie.

D'abord, il ne suffit pas de demander l'avis au peuple, il faut aussi que cet avis soit respecté. Les citoyens Français et Hollandais avaient beau rejeter le Traité Constitutionnel Européen (TCE) lors de 2 référendums en 2005, le texte a quand-même été imposé à l'ensemble de l'Union Européenne en 2008, simplement rebaptisé "Traité de Lisbonne".

Mais surtout, ce que tout le monde appelle "démocratie" est en fait une "démocratie représentative", et pour que ce système décisionnel puisse apporter les bonnes décisions à l'ensemble de la société, il faut que l'ensemble de la société soit représentée.

Or il y a là un premier problème fondamental de l'élection : être candidat côute cher (en déplacements, tracts, meetings) donc les personnes élues doivent leur élection – et les privilèges qui en découlent – à ceux qui les ont aidé lors de la campagne électorale, soit financièrement, soit médiatiquement ; ces élus ne représentent donc pas réellement leurs électeurs, mais plutôt ceux qui les ont aidés cette fois-ci, et pourront les faire ré-élire une prochaine fois. Les financeurs attendent un retour d'ascenseur, ce ne sont pas des mécènes.

Un deuxième problème est que que certaines classes sociales ont beaucoup plus d'élus que leur proportion dans la société, tandis que d'autres n'en ont aucun. Ainsi, selon le principe de contrôle-commande, les besoins des classes sociales et des groupes de personnes n'ayant pas de représentant politique ne seront pas pris en compte dans les décisions politiques !

Ceci est à la fois injuste, mais aussi dangereux : si les décisions politiques sont prises sans tenir compte d'une grande partie de la population, alors la société civile va évoluer dans une direction et les règles politiques dans une autre, amenant inévitablement à des conflits dans la société. Ces conflits ne seront pas dus à des gentils et des méchants, mais à l'absence de dialogue. Et plus ces conflits durcissent, plus le dialogue devient difficile, et plus la société s'enferme dans une spirale de méfiance et d'intolérance.

Regardons l'élection sous un autre angle : dans la plupart des sociétés "occidentales", le taux de participation aux élections ne dépasse pas 50% de la population en âge de voter (environ 70% des personnes pouvant voter sont inscrites sur les listes électorales, et le taux de participation aux élections est au maximum de 70% pour les plus suivies, et moins de 30% pour certaines). Ce qui fait que, la moitié environ des citoyens ne participant pas aux élections, n'est pas représentée politiquement.

En regardant d'encore plus près, les partis "majoritaires" remportent environ 30% des suffrages exprimés, ce qui veut dire que les représentants de 15% des citoyens (30% de le moitié qui vote) exercent le pouvoir. Le moins que l'on puisse dire est que nous observons une sacré distorsion de la notion de "démocratie".

Revenons à cette moitié – environ – de la population qui ne participe pas aux élections. Certains diront que c'est de la faute à ces gens qui ne votent pas, que ce sont de mauvais citoyens, que des hommes sont morts pour la démocratie. Nous allons ici exposer un autre point de vue, une autre explication, qui tient en 3 points.

1 - Mauvais instrument de mesure

La première explication vient du principe de contrôle-commande énoncée en début de ce chapitre : si l'objectif de la démocratie est que le peuple décide, alors il faut mettre en place les outils permettant cette décision, et en premier lieu il faut savoir ce que le peuple veut (le vouloir-faire du chapitre "Des décisions politiques").

Si l'élection exclut les avis de la moitié des citoyens, c'est que, tout simplement, cet outil n'est pas adapté. Il en faut donc un autre, soit en remplacement, soit en complément. L'argument "Ils n'ont qu'à voter" n'est pas valable : si on prétend être une démocratie, le peuple a raison. Et si une grande partie du peuple ne vote pas, c'est qu'il a ses raisons, et c'est à la politique publique de s'adapter, pas le contraire.

2 - Le vote blanc

Et pourtant, un instrument de mesure potentiel existe bel-et-bien, mais n'est pas utilisé : le vote blanc. Lorsque l'on nous donne la possibilité d'élire nos représentants, et qu'aucun des candidats ne nous convient, que pouvons nous faire : ne pas se déplacer aux urnes, et ainsi être comptabilisé comme "abstentionniste" ; ne pas s'inscrire sur les listes électorales, et être comptabilisé comme "non inscrit" ; ou si l'on veut absolument faire valoir son droit de citoyen, voter blanc ... et ne pas être comptabilisé !

Oui, vous avez bien compris : si aucun des candidats à une élection ne vous convient, vous ne pouvez pas le faire savoir. Le bulletin blanc, qui pourtant pourrait remplir ce rôle, est tout simplement ignoré. On peut facilement imaginer pourquoi : les élus qui se drapent dans la volonté du peuple ne pourraient plus faire illusion.

3 - Dégoûter les électeurs

Mais il existe une explication plus vicieuse encore : pour un candidat à une élection, tout votant est une voix potentielle pour les adversaires, et qu'il faudra convaincre. Tandis qu'un non-votant est un problème en moins.

Ainsi, il est plus "rentable" pour un candidat de dégoûter un citoyen de l'élection que de le convaincre. En effet, pour convaincre, il faut à la fois passer du temps avec l'électeur potentiel pour comprendre ses souhaits, et ensuite lui promettre ce qu'il espère ; mais à force de promettre à tout le monde, les contradictions vont finir par être flagrantes. Tandis que dégoûter les citoyens de l'élection en général peut se faire "en bloc", avec l'avantage que cela dure plusieurs élections.

Sondages

L'inadaptation des élections pour connaître la volonté du peuple est probablement le mieux prouvé par les sondages dont nous abreuvent les médias pour nous expliquer ce que le peuple veut : pourquoi aurions-nous besoin de sondages réalisés par des entreprises privées si le système politique officiel public était réellement démocratique ? Ces sondages prouvent bien que des élections tous les 4 ou 5 ans ne suffisent pas pour faire une démocratie.

Un sondage n'est rien d'autre qu'un prélèvement aléatoire d'un échantillon statistique sur un grand ensemble — du tirage-au-sort — réalisé par des entreprises privées. On nous dit : "64% des français pensent ceci ou cela." ... mais qu'en savons nous réellement ? Quelle preuve avons-nous que ces annonces sont vraies ? Qui a vérifié la méthodologie pour affirmer une telle chose ? Les résultats bruts des sondages ne sont jamais publiés, seulement les résultats corrigés, car les manipulations — pardon : "algorithmes" — pour ajuster les réponses sont, soi-disant, des secrets commerciaux. Non, ce n'est pas une blague.

Autrement-dit, la volonté du peuple est déterminée et annoncée par des entreprises privées. Ces sondages sont ensuite utilisés par les politiciens pour justifier des décisions publiques : on en est arrivé à la privatisation de la politique publique.

Il n'est nullement dans notre propos de vouloir interdire les sondages, mais au contraire d'en étendre l'utilisation, et d'en faire un outil public de la politique officielle.

En référence au début de ce chapitre, le tirage au sort en politique est un instrument de mesure scientifique de l'état de la société par prélèvement aléatoire d'un échantillon représentatif de citoyens. Il ne s'agit pas d'une utopie politique pour une société plus démocratique, mais d'un outil de gouvernance réaliste, de bon-sens paysan pourrait-on dire. A la condition que cela se fasse en public et dans la transparence !

 


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64 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 27 août 2015 18:02

    c’est plutôt le retour de la dictature par la grande porte que l’on observe ......


    • lsga lsga 27 août 2015 19:05

      J’aime bien l’article globalement, il a l’intérêt de se centrer sur ce qui est important : le partage du pouvoir. (ça nous change des questions keynésiennes de partage des richesses...). L’approche scientifique est cruciale aussi.
       
      « le tirage au sort en politique est un instrument de mesure scientifique de l’état de la société par prélèvement aléatoire d’un échantillon représentatif de citoyens. »
      Qu’est-ce qu’un échantillon représentatif ? Voilà un débat qui n’est plus scientifique, mais épistémologique. Les fameux 1000 cas « national-représentatif » utilisent les catégories professionnelles comme classes de référence. Or, ce n’est pas très efficace, vu le lien qu’il y a entre sondages et résultats des élections.
       
       
      Ensuite, la question se pose aussi de savoir : pour faire quoi ? Que les politiques/commissions/délégués soient élus ou tirés au sort, peu importe si ils ne peuvent pas changer ce qu’on produit, et la manière dont on le produit. Si ce sont uniquement les actionnaires des grandes entreprises qui peuvent trancher ces questions : de toute manière, cela ne sert à rien. C’est donc bien la question de la propriété des moyens de production qui est posée.
       
      Enfin, dernière question : à quelle échelle ? Car certes, faire une petite commission pour le CNRS franco-français : pourquoi pas ? Mais en réalité, dans les autres domaines de la société, aujourd’hui, la production est mondiale. Que les politiques/délégués/commissions soient élus ou tirés au sort, si ils ne peuvent pas agir à une échelle mondiale, mais uniquement locale, cela ne sert à rien.
       


      • Zolko Zolko 28 août 2015 09:38

        @lsga

        « Ensuite, la question se pose aussi de savoir : pour faire quoi ? »

        Ah : c’est en fait la vraie question intéressante. Je vais juste lister quelques possibilités : rétablir les douanes pour favoriser les entreprises française en France, rétablir les contrôles aux frontières, sortir de l’OTAN pour ne plus servir de faire-valoir aux USA dans leurs guerres impériales, sortir de l’€uro pour récupérer la souveraineté monétaire et ne pas subir le diktat Allemand, légaliser la marihuana pour que les petites racailles des banlieues soient obligés de travailler, taxer les pesticides et engrais artificiels pour favoriser l’agriculture bio ....

        Mais il y a sûrement d’autres idées que des vraies gens pourraient avoir.


      • Fergus Fergus 28 août 2015 13:27

        @ Zolko

        Tout cela relève du programme politique et n’a rien à voir avec la méthode de sélection des élus !

        Toutes ces idées, non seulement des « vrais gens » les ont - de même que d’autres « vrais gens » ont des idées totalement contraires  ! - mais c’est également le cas de militants politiques dans certains partis.


      • lsga lsga 28 août 2015 17:31

        @ZOlko
        tu devrais relire la question : à quelle échelle ?
        La production français est 100% dépendante de ses importations. Il n’y a pas de baguette magique pour changer cela.


      • Zolko Zolko 30 août 2015 11:09

        @Fergus

        « Tout cela relève du programme politique et n’a rien à voir avec la méthode de sélection des élus ! »

        Je suis déçu, j’ai dù mal m’exprimer : le fond de l’article était que justement, la méthode de sélection des politiciens donne déjà, indépendamment de leur programme, des décisions politiques. C’est écrit en dans ce passage :

        "En d’autres termes, cela veut dire que le résultat d’une action est déjà en partie limitée et déterminée par les mesures que l’on fait de la situation, et certaines mesurent impliquent ou excluent automatiquement certains résultats, indépendamment des décisions qui seraient prises"

        Si les décisions sont prises par des élus, les citoyens par référendum, une assemblée tirée au sort, ou par le roi, ils ne prendront pas les mêmes décisions.

        Regardez le référendum sur le TCE : les citoyens étaient contre, mais les élus étaient pour, et ils ont trouvé une entourloupe pour imposer leur décision contre la notre.

        Ou encore le cas de la Grèce : Tsipras a fait campagne pendant des années contre la Troika, a négocié pendant 6 mois contre la Troika, a fait un référendum où le peuple a décidé contra la Troika, et pourtant la Troika s’est imposée. Je ne sais pas qui a fait quoi à Tsipras pour qu’il retourne sa veste et baisse son pantalon comme-ça, mais cet exemple entrera dans l’histoire.

        Vous avez raison, des partis politiques ont aussi certains de ces points dans leur programme : seulement, à cause de la nature même de l’élection, ils ne feront pas ce qu’ils promettent. C’était ça, l’argument principal de cet article.


      • ddacoudre ddacoudre 27 août 2015 22:29

        bonjour zolko

        intéressante analyse mais il ne faut pas oublie que la démocratie en France s’exerce suivant une organisation électorale de la V république qui en fait est structuré pour ne jamais laisser le pouvoir vide, même si c’est une minorité qui vote.0’est en cela qu’il faudrait en changer car elle est de type présidentiel et donne le pouvoir de conduite des affaires à un gouvernement et non au peuple.
         ddacoudre.over-blog.com
        cordialement.


        • Zolko Zolko 28 août 2015 09:29

          @ddacoudre

          "la démocratie en France s’exerce suivant une organisation électorale de la V république (...) C’est en cela qu’il faudrait en changer"

          c’est clair que le tirage au sort est incompatible avec la constitution actuelle (la V-ième République)


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 08:07

          Quel bonheur ! Monsieur Tartemolle et Mme Michu, adeptes de TF1, et connus par personne, vont écrire les lois, quelle merveille ! Tout en restant dans l’ Union européenne, avec la Troïka, 80% des lois sont d’origine européenne et ultra libérales, ce sera 100% ! Des lois toujours au bénéfice des multinationales et de la finance, quelle formidable avancée ce sera !


          Pour sûr que Mr Tartemolle et Mme Michu seront totalement insensibles aux lobbies qui vont leur filer des enveloppes.
          Ils sont parfaitement compétents en matière constitutionnelle et juridique.
          Les politiques sont tous pourris, mais aucun français ne triche aux impôts, ils sont tous d’une honnêteté irréprochable, et ne seront sensibles à aucune pression, puisqu’ils regardent les émissions de télé réalité à longueur de journée, c’est bien la preuve qu’ils peuvent gouverner. .

          Démagogie et populisme, quand tu nous tiens ! On n’aura plus besoin de Partis politiques, ni d’élections, ni de sondages non plus, quel bonheur !


          On pourra ainsi appliquer les concepts libertariens de la Droite républicaine américaine, réduire l’ Etat à sa plus simple expression, sans être enquiquiné par un gouvernement qui serait, sans cela, capable de sortir de l’ UE, de faire des lois pour réguler les entreprises et la finance, de nationaliser les banques et de préserver le modèle social français..., une horreur !

          Sinon, l’auteur est pour ou contre la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50 ?
          La démocratie est d’abord, et fondamentalement liée « au démos », au peuple.
          Et dans l’ UE, ce n’est plus le peuple qui décide, mais la Troïka.

          • Zolko Zolko 28 août 2015 09:25

            @Fifi Brind_acier :
            Des questions intéressantes :

            • - « Quel bonheur ! Monsieur Tartemolle et Mme Michu, adeptes de TF1... » : c’est vrai. Mais il n’y aura pas qu’eux : il y aura aussi le Dr. Oeuildelynx, le boucher Mr. Grosbras, la paysanne bio du Larzac Mme. Chuiscool ... un peu toute la France. Et de toutes façons, ceux qui regardent TF1 votent UMPS, alors selon votre raisonnement, c’est aujourd’hui qu’on a des lobotomisés qui décident, tandis qu’avec le tirage au sort des gens qui vivent la vraie vie vont pouvoir participer.
            • - « Pour sûr que Mr Tartemolle et Mme Michu seront totalement insensibles aux lobbies qui vont leur filer des enveloppes. » : ça, c’est sûrement une blague de votre part, n’est-ce pas ? Les politiciens élus et les enveloppes, au moins on est sûrs et certains qu’ils y seront sensibles (c’est d’ailleurs dans le texte)
            • - « libertarien » vient de l’anglais « libertarian » qui lui-même vient du français « libertaire » : se sont à l’origine des anarchistes ou quasi-anarchistes, et oui, cette orientation me plaît. L’état doit remplir son rôle là où lui seul peut le faire (ce sera le sujet d’un autre article), il doit le faire bien, mais il ne doit pas faire autre-chose, se mêler de tout et n’importe quoi.
            • - « Sinon, l’auteur est pour ou contre la sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50 ? » : j’ai mon opinion, mais quel rapport avec le tirage au sort ?

          • Fergus Fergus 28 août 2015 17:03

            Bonjour, Fifi Brind_acier

            « Pour sûr que Mr Tartemolle et Mme Michu seront totalement insensibles aux lobbies qui vont leur filer des enveloppes. »

            Cela, c’est un aspect de la question qui est presque toujours occulté par les tenants d’un système de tirage au sort. Comme si la vertu était l’apanage des personnes issues de cette sélection. Bien sûr qu’il y aurait des personnes corruptibles dans le lot. Quant aux autres, elles seraient, du fait de la naïveté liée à leur totale inexpérience, très vulnérables aux manipulations des lobbies.

            Voilà un point sur lequel nous sommes en phase.


          • beo111 beo111 28 août 2015 17:28

            @Fergus

            C’est pas le tirage au sort qui nous éloigne de la corruption, c’est l’élection qui nous en rapproche.

            Dès que la circonscription est de taille significative et que les candidats ont besoin du soutien des oligarques pour passer dans les médias de masse, ça me parait inévitable.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 19:34

            @Zolko
            Les libertariens genre Ron Paul, ne sont pas plus anarchistes... que Macron. Ils sont contre l’ Etat, contre les impôts, et évidemment contre toute forme de redistribution et de solidarité nationale.


            En quoi des individus isolés seraient moins corruptibles que des politiques ? CQFD

            Pour éviter la corruption, on peut prendre des mesures constitutionnelles :
            - 2 mandats, pas plus.
            - contrôles réguliers des conflits d’intérêts.
            - interdiction des lobbies.
            - vote blanc reconnu
            - référendum d’initiative populaire
            - vérification des financements des Think tank.
            - interdiction à vie de se présenter aux élections pour tout responsable condamné pour corruption.
            - interdiction des cumuls de mandats
            etc. Cf programme de l’ UPR

            Le tirage au sort vient de l’idée que tous les élus sont pourris. Ce qui est historiquement faux.
            - Mossadegh en Iran.
            - Chavez, Maduro
            - Raphaël Corréa
            - De Gaulle qui a renoncé au salaire de Président, et payait ses factures.
            - Jaime Roldos
            - Arbenz Gusman
            - Roldo Torrijos

            Il faudrait expliquer que ceux qui organisent le tirage au sort ne seront jamais corrompus, CQFD.
            Il faudra aussi expliquer aux Français qu’ils ne voteront plus. Bon courage !

            Ps : Pourquoi je pose la question de la sortie de l’ UE ? Parce que ceux qui s’investissent dans le tirage au sort, sont le plus souvent incapables de s’investir en parallèle dans la sortie de l’ UE.
            Et que sans sortie de l’ UE, ce qu’ils font ne sert à rien. Demandez à Junker ce qu’il pense de la démocratie...


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 19:40

            @Fergus
            Sans parler des organisateurs du tirage au sort... Des Saints ! Forcément intègres, honnêtes, ne cherchant pas à caser les copains, ni à bourrer les urnes, ni à tricher, ni à favoriser ceux qui ont les mêmes idées politiques qu’eux...La pureté divine réincarnée.


          • beo111 beo111 29 août 2015 15:10

            @Fifi Brind_acier, il suffit que trois choses soient publiques :

            • l’algo de tirage au sort
            • la date du tirage au sort
            • la clé du tirage au sort (un ou plusieurs nombres)

            Peu importe qui organise, car (presque) n’importe qui peut contrôler.

            Un lien vers des méthodes de tirage au sort.


          • Lisa SION 2 Lisa SION 2 28 août 2015 09:48

            Bonjour Z,
            cet article est un beau fruit parfaitement épluché. il révèle à quel point le système est mal ficelé et propose mieux, mais le nœud du système coince le fil de l’écouteur et nos représentants sont sourds. Ils pratiquent bien l’internet mais juste pour touiter, c’est à dire envoyer une banderille virtuelle à l’ennemi...quelle noblesse !
            Les radios commencent à comprendre le tirage au sort et donnent la parole au peuple, c’est à cette occasion que l’on entend la plus grande densité de solutions concises et pas absconses. Le système actuel est conçu de manière à ce que ce soit les élus qui prennent les claques en cas de soulèvement populaire. Le tirage au sort ne coute rien et donne le pouvoir aux volontaires le temps d’une réforme, il est la porte ouverte aux meilleures idées validées par les acteurs du net.


            • Fergus Fergus 28 août 2015 10:10

              Bonjour, Zolko

              Non, le tirage au sort n’est pas la bonne formule en politique. Envisageable au niveau local, il devient très discutable au niveau régional et aberrant a fortiori national.

              La démocratie participative est de loin la meilleure formule. Du moins lorsqu’elle n’est pas dévoyée. Or, elle l’est, indiscutablement. Mais il suffirait de quelques innovations pour la rendre crédible :

              1) Valider la prise en compte du vote blanc, dont vous avez souligné à juste titre les limites actuelles.

              2) Ecarter définitivement de la vie politique tout élu ayant été condamné dans le cadre de ses fonctions pour trafic d’influence, corruption active ou passive, prise illégale d’intérêts, abus de confiance, faux et usage de faux en écritures publiques, etc.

              3) Mettre en place des jurys citoyens - eux tirés au sort ! -, en charge, une fois par an, d’être confrontés aux élus afin de faire un point sur l’exécution ou pas, chiffres et documents à l’appui, des engagements électoraux ; le compte-rendu de cette réunion - possiblement filmée - étant ensuite diffusé dans la presse au niveau pertinent.

              Nul doute que si de telles mesures existaient, l’exercice du pouvoir par les élus s’en trouverait changé dans le sens d’un plus grand respect de leur fonction et de ceux qui les ont mis là où il sont : les électeurs ! 


              • Iren-Nao 28 août 2015 10:46

                @Fergus
                J’ajouterai le rétablissement du concept de haute trahison et de la nécessaire peine de mort qui doit aller avec.
                Iren-Nao


              • beo111 beo111 28 août 2015 11:16

                @Fergus


                On est pas cablés pareil il me semble.

                Pour moi, plus l’échelle est grande, plus le tirage au sort est nécessaire.

                Au niveau très local, les gens peuvent décider de voter, puisqu’ils se connaissent mutuellement, ça a un sens d’apporter un suffrage à quelqu’un que l’on connait personnellement, et dont on sait à quel point on peut lui faire confiance.

                Mais au niveau national et même avant le tirage au sort permet de court-circuiter le grand capital qui possède les médias de masse.


              • ddacoudre ddacoudre 28 août 2015 11:31

                @Fergus

                rien ne peut remplacer l’implication des citoyen dans la vie socio politique de leur pays, or nous éduquons des clés à mollette juste bonne à travailler et qui se désintéressent pour la plus part des lieux ou s’exerce la démocratie laissant t ainsi les chaises vides à, ceux plus intelligent qu’eux, qui viendrons les occuper, voire mêmes c’est eux qui les y installerons en leur reconnaissant leur capacité ou en ce faisant rouler par un renard qui vise leur fromage.
                Sauf qu’aujourd’hui l’on ne peut plus se contenter du bon sens pour comprendre la complexité du monde et les politiques qui en découlent. Cela nous oblige à nous instruire et à être informé, pas à être décerveler comme le font les médias d’aujourd’hui. En conséquence de cela, c’est l’ignorance qui devient la guide de nos idées et elles nous conduirons vers la fascisation ou la dictature. le tirage au sort ne sera jamais une bonne chose dans la mesure où cela impliquera quelqu’un qui ne souhaitait pas s’impliquer. Dans les cours d’assises les présidents connaissent bien ce problème. Sarkozy voulait instaurer un jury populaire en correctionnelle car il pensait que ce jury serait sensible au faciès et donc plus sévère dans ces décisions.. le conseil des prudhomme est composé de citoyen qui jugent les affaires du travail, et chacun sait que tous ils suivent une formation, car l’on ne s’improvise pas « juge » sans connaissance. en l’espèce juger n’est pas émettre un point de vue personnel suivant le bon sens dont l’on peut disposer mais d’être au fait de toutes les intrications législatives et réglementaires, comme de la faculté de disposer d’une "intelligence pour faire face à des situations nouvelles ou atypique.
                dans le cas contraire, le commentateur suivant Iron de dit ou cela même, à l’intolérance et à l’irrationalité qui conseille de supprimer les autres qui vous gênent.ddacoudre.over-blog.com .
                cordialement..


              • ddacoudre ddacoudre 28 août 2015 11:34

                @ddacoudre
                erratum pas iron mais iren-nao.


              • Fergus Fergus 28 août 2015 13:08

                Ayant posté mon commentaire un peu rapidement, j’ai oublié deux mesures que je considère comme essentielles :

                1) L’instauration d’un véritable Référendum d’Initiative Populaire, en remplacement du scandaleux car inapplicable Référendum d’Initiative Partagée mis en place par Sarkozy.

                2) L’instauration de 50 % de proportionnelle afin de permettre aux petits partis d’être représentés à l’Assemblée Nationale.


              • Zolko Zolko 28 août 2015 15:00

                @Fergus :

                vous n’avez pas l’impression qu’il y a une contradiction dans ce que vous dites ? :

                • - Non, le tirage au sort n’est pas la bonne formule en politique
                • - Mettre en place des jurys citoyens - eux tirés au sort !

                Si des citoyens tirés au sort jugent des politiciens, c’est qu’ils participent à la politique, non ? Ils peuvent y participer de différentes façons, et celle que vous décrivez en est une très bonne.

                Je sais bien que certains proposent de tirer au sort des ministres, mais ce n’est pas la bonne méthode : le tirage au sort ne fait du sens que statistiquement, donc dans un nombre suffisant.

                Une autre possibilité serait de remplacer le Sénat par des citoyens tirés au sort : leur rôle ne serait pas d’écrire des lois, seulement d’apposer leur veto si les lois écrites par les députés sont incompréhensibles ou franchement mauvaises.


              • Fergus Fergus 28 août 2015 15:33

                @ Zolko

                Aucune contradiction : les citoyens tirés au sort ne sont pas là pour juger, mais pour demander en réunion publique des comptes sur la manière dont est conduit le mandat en regard des engagements pris. A charge pour les élus de justifier pourquoi telle ou telle mesure envisagée a pris du retard ou a été abandonnée. Après quoi, ces hommes et ces femmes compilent questions et réponses dans un compte-rendu qui est communiqué à la presse en vue de publication.

                Cela dit, vous avez raison, le terme de « jury citoyen » peut induire en erreur.

                A noter de que des instances de ce type commencent à exister en Europe du Nord au niveau local.

                Pour ce qui est du Sénat, je suis plutôt partisan, s’il n’est pas supprimé, de le transformer en Assemblée des régions, sur le modèle de ce qui existe en Allemagne avec le Bundesrat.

                Lorsque les lois écrites par les députés sont mauvaises, elles sont retoquées, soit en amont par le Conseil d’Etat, soit en aval par le Conseil constitutionnel.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 19:43

                @Fergus & Iren-Nao,
                Mais vous êtes d’accord avec le programme de l’ UPR sur la question !


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 19:51

                @beo111
                La démocratie, cela commence par la fin de la propagande et de la pensée unique, par des débats pluralistes et l’accès libre aux informations. Voici aujourd’hui, les propriétaires des médias privés.


                Pour que les médias de masse privés ne soient plus dominants, c’est le service public d’information, dont l’ AFP, mais aussi le statut des journalistes, qu’il faut remettre en état.

                Il faut aussi empêcher des financiers étrangers, de posséder des médias de masse en France etc
                Propositions de l’ UPR sur la presse et les médias. chapitre 3.


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 août 2015 07:31

                @beo111
                Pour mettre en place le tirage au sort, il faut modifier la Constitution actuelle.
                Pour modifier la Constitution, il faut être au pouvoir dans le système actuel.
                Pour être au pouvoir dans le système actuel, il faut un Parti politique et des élections.


                Ceux qui soutiennent le tirage au sort, sont contre les élections et les Partis politiques.
                Autant dire que c’est pas demain la veille. C’est une utopie.

                Mais les utopies ne sont pas dénuées de conséquences politiques. Le tirage au sort neutralise des milliers de citoyens en les empêchant de se mobiliser pour sortir de l’UE.

                Alors qu’après la sortie de l’UE, par un referendum d’initiative populaire, ils pourraient faire leurs propositions aux Français, qui décideront si cela les intéresse ou pas.

              • Zolko Zolko 29 août 2015 13:01

                @Fergus

                « les citoyens tirés au sort ne sont pas là pour juger, mais pour demander en réunion publique des comptes (...) A charge pour les élus de justifier ... (...) compte-rendu qui est communiqué à la presse en vue de publication. »

                en gros, vos tirés au sort n’ont aucun pouvoir. Vous décrivez le travail de journaliste politique, là : vous demandez que les journalistes soient tirés au sort.


              • Zolko Zolko 29 août 2015 13:10

                @Fifi Brind_acier

                « Alors qu’après la sortie de l’UE, par un referendum d’initiative populaire ... »

                Vous avez oublié de préciser par quel mécanisme la sortie de l’UE entraînerait automatiquement un referendum d’initiative populaire.

                Mais ne me méprenez pas, je suis d’accord avec vous sur le fond, seulement je pense que vous faites fausse route .... tout comme vous pensez que je fais fausse route. Alors que nos objectifs sont similaires.


              • beo111 beo111 29 août 2015 15:13

                @Fifi Brind_acier

                On peut introduire le tirage au sort sans prendre le pouvoir. Par exemple il suffit que des citoyens se présentent en masse aux élections pour rendre leur organisation impossible.


              • GrandGuignol GrandGuignol 31 août 2015 09:33

                @Zolko

                "Vous avez oublié de préciser par quel mécanisme la sortie de l’UE entraînerait automatiquement un referendum d’initiative populaire."

                Oui il faut connaitre le programme de l’UPR pour cela.

                En effet l’UPR propose dans un premier temps la sortie de l’UE par l’article 50 des traités européens et ainsi retrouver une souveraineté nationale indispensable, sortir de l’euro afin de s’émanciper d’une dette éternelle et ne plus emprunter aux banques privées, de l’OTAN pour ne pas s’engager dans des guerres voulues par les USA...C’est une première étape OBLIGATOIRE, du moins la sortie de l’UE et de l’euro.
                Sans cette première étape, rien ne pourra être envisagé au niveau national.

                La deuxième étape est le referendum d’initiative populaire proposé par l’UPR qui permettra aux français de réformer cette politique, de réécrire la constitution , de changer de république, de proposer un système de tirage au sort, etc..
                Les français informés par des débats nationaux et pluralistes auront alors toute latitude pour, espérons le, prendre les bonnes décisions


              • zygzornifle zygzornifle 28 août 2015 10:17

                La démocratie n’existe qu’au moment de mettre son bulletin dans l’urne , 1 seconde avant c’était un espoir et 1 seconde après on s’aperçoit que c’était un leurre ....


                • Francis, agnotologue JL 28 août 2015 11:55

                  @zygzornifle,


                  je ne sais plus où j’ai lu que la démocratie n’est jamais rien d’autre que l’apparence de démocratie.
                   
                   Tout l’art des élus est de jongler entre la nécessité de maintenir une apparence de démocratie et pratiquer l’exercice du pouvoir.
                   
                   Est-ce que nous avons suffisamment de contre-pouvoirs, étant donné que les élus sont, ou bien de la classe des oppresseurs, ou bien rédhibitoirement corruptibles, voire les deux à la fois ?

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 19:54

                  @JL
                  Il faudrait peut-être que les Français se bougent un peu les fesses et commencent par s’occuper de leurs intérêts au plan local. Ils ont le droit d’assister aux délibérations des Conseils Municipaux, combien prennent le temps de s’intéresser aux questions qui les concernent directement dans le cadre de leur commune ?


                • David Lafaille David Lafaille 30 août 2015 11:09

                  @Fifi Brind_acier


                  Il me semble aussi que c’est le noeud du problème et que tout ce qui pourra réunir des citoyens hors parti ou idéologie aujourd’hui nous servira. Assister à son conseil municipal, rédiger de nouvelles constitutions ou organiser des circuits courts alimentaires me paraissent de bonnes pistes à compléter et enrichir. La démocratie ne se décrète pas, elle est rendue possible par une mobilisation citoyenne ou pas. Reste à déterminer à partir de combien cette mobilisation est suffisante.

                • David Lafaille David Lafaille 28 août 2015 11:17

                  Merci Z. 


                  La réflexion est brillante et la démonstration tout autant. 

                  Un commentaire t’oppose le mépris pour une population abêtie par TF1, sans espoir que les choses puissent changer. Or il me semble qu’il n’a a pas tout à fait tort dans le constat mais se résigne un peu vite. La démocratie par tirage au sort devrait surtout être un moyen de mobilisations des intelligences et des bonnes volontés. Un moyen d’échapper à ce modèle civilisationnel repu et paresseux, une conjuration des résistances. Et alors peu importe la méthode pourvu que l’on parvienne au nombre suffisant pour pouvoir nous gouverner, 

                  Aujourd’hui il me semble que l’idée circule suffisamment bien mais que nous sommes encore dans la phase de lancement où chacun désire d’abord qu’on l’entende et qu’on lui reconnaisse le statut de résistant intelligent. Une fois que ce sera fait, une fois que l’on sera suffisamment à être prêts à s’investir personnellement pour un réel progrès, la démocratie sera envisageable. Pourvu alors qu’elle ne soit pas pervertie. Et quand je lis ce genre de textes qui se multiplient sur la toile et ailleurs, je me dis qu’il y a de vraies raisons de ne pas se résigner.

                  Merci encore. 

                  • ddacoudre ddacoudre 28 août 2015 11:55

                    @David Lafaille
                    Or il me semble qu’il n’a a pas tout à fait tort dans le constat mais se résigne un peu vite. La démocratie par tirage au sort devrait surtout être un moyen de mobilisations des intelligences et des bonnes volontés.

                    Ce sont de jolie imprécation. Si ceux qui ont fait la révolution de 1789 avaient été tiré au sort dans une France rempli d’analphabétisme. L’on ne peut obliger un citoyen à remplir une mission ou une fonction pour laquelle il ne se sent pas impliqué et n’est pas volontaire. s’entend bien que cela ne signifie pas que ça ne fonctionnerait pas, mais si par ce truchement vous pensez que cela redresserait les dérives que nous constatons vous vous mettez le doit dans l’œil, je crois même que ce serait pire. notre monde ne peut être à la merci « d’ignorant » qui n’utilisent pas leur intelligence en se laissant décervelé par une information qui n’est qu’un recueil de fabulations de communicants. et ceux qui heureusement existent vont sur le net ou dans les universités pour s’instruire de la complexité du monde ne sont pas légions. cela ne signifient pas que les autres sont sots ils se contentent de regarder leurs intérêts à leur portes et proposent souvent des solutions qui sont « suicidaires » et ne peuvent dans ce cadre conduire toujours à l’élimination. il faut relire le discourt de la servitude de la Boétie. ce qu’il y dit est vrai aujourd’hui dans le cadre du capitalisme, puisque c’est cette organisation socio économique qui est, le tyran. et comme toujours les « ignorants » recherche la solution ailleurs que dans le système qui les affliges du moins pour ceux qui n’en bénéficient pas.http://ddacoudre.over-blog.com/pages/Le-capitalometre-8441227.html
                    cordialement.


                  • Zolko Zolko 28 août 2015 12:13

                    @ddacoudre
                    "L’on ne peut obliger un citoyen à remplir une mission ou une fonction pour laquelle il ne se sent pas impliqué et n’est pas volontaire"

                    avez-vous bien lu le texte ? Voici l’extrait qui devrait vous intéresser :

                    - Si vous acceptez cette mission d’un an,...
                     
                    Je n’avais pas été obligé, c’était une proposition.Et c’est ça le principe du tirage au sort. Maintenant, si vous, vous étiez tiré au sort pour prendre des décisions politiques, accepteriez-vous de participer ?


                  • David Lafaille David Lafaille 28 août 2015 12:20

                    @ddacoudre


                    1- On pourrait imaginer ne tirer au sort que les volontaires et vérifier qu’ils sont en possession de tous leurs moyens,

                    2- j’ai le sentiment qu’on peut lutter contre l’ignorance et que la démocratie est peut-être un moyen de le faire. Peut-être. Car je me garderai bien d’être catégorique, dans un sens comme dans l’autre et plutôt que de désespérer des ignorants comme vous dites, j’envisagerai plutôt un moyen de protéger le système de toute dérive délétère, considérant que celle-là en est une majeure,

                    3- il serait absolument étonnant qu’une démocratie nous maintienne dans le capitalisme actuel.

                    Ne pas vouloir envisager la démocratie sous prétexte que les autres sont idiots revient à dire que votre intelligence est innée et que les autres n’ont donc aucun moyen d’y parvenir. À moins qu’il faille abandonner la démocratie parce que nous n’avons pas le temps d’infléchir l’idiote tendance actuelle ? Dans les deux cas nous parvenons à une aristocratie, soit précisément ce dont nous voulons nous débarrasser ici.

                    Vous n’êtes pas démocrate, c’est un choix mais je ne partage pas les raisonnements qui vous y ont mené.

                    Tout aussi cordialement.

                  • Fergus Fergus 28 août 2015 13:21

                    Bonjour, ddacoudre

                    Je partage assez largement ce point de vue.

                    Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si aucune nation « développée » ne pratique ce système.

                    Etre un élu nécessite d’avoir un minimum de compétences ou d’aptitudes à comprendre les problèmes posés. Il faut donc disposer d’une intelligence généraliste pas forcément donnée à chacun, pris au hasard.

                    C’est d’ailleurs pour cela qu’il existe des jurés populaires tirés au sort dans les procès d’Assises, mais pas en correctionnelle, exception faite de l’expérience tentée sous Sarkozy et vouée à la disparition. Et pour cause : il est facile de comprendre les enjeux et de suivre les débats d’un procès criminel, mais tel n’est pas le cas en correctionnelle pour les procès financiers, juridiques, immobiliers, bref tous les domaines qui nécessitent une technicité particulière. D’où l’existence de chambres correctionnelles spécialisées !


                  • beo111 beo111 28 août 2015 14:12

                    @Fergus

                    Etre un élu nécessite d’avoir un minimum de compétences ou d’aptitudes à comprendre les problèmes posés. Il faut donc disposer d’une intelligence généraliste pas forcément donnée à chacun, pris au hasard.


                    En pratique c’est plutôt l’inverse. Lorsque les fils de bonne famille ne sont vraiment bons à rien, leurs parents les destinent à être banquiers. Mais si ils sont vraiment plus con que con, une seule solution : homme politique.

                  • Fergus Fergus 28 août 2015 17:07

                    Bonjour, beo111

                    « Lorsque les fils de bonne famille ne sont vraiment bons à rien, leurs parents les destinent à être banquiers. Mais si ils sont vraiment plus cons que con, une seule solution : homme politique. »

                    Je présume que cet aphorisme est destiné à faire sourire. smiley


                  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 août 2015 20:01

                    @Zolko
                    Et cela va changer quoi ? Ils vont décider de quoi ?
                    Les décisions importantes ne sont plus prises par nos élus, mais à Bruxelles, à Francfort et à Washington. Nos élus, quel que soit le mode de désignation, gèrent une province de l’ Empire, notre statut de citoyen ne vaut pas mieux que celui de l’indigénat en Algérie.


                  • Zolko Zolko 29 août 2015 12:51

                    @Fifi Brind_acier

                    « Et cela va changer quoi ? Ils vont décider de quoi ? Les décisions importantes ne sont plus prises par nos élus, mais à Bruxelles, à Francfort et à Washington. »

                    Si vous pensez vraiment ça, pourquoi perdez-vous votre temps à faire campagne pour l’UPR ?


                  • Zolko Zolko 29 août 2015 12:55

                    @Fergus

                    « Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si aucune nation « développée » ne pratique ce système. »

                    certes, ce n’est pas un hasard, mais ne serait-ce pas plutôt car les banquiers peuvent facilement contrôler les élus mais pas la population globale ? Pensez-vous qu’en 2008, des citoyens tirés au sort auraient accepté de sauver les banques à coups de centaines de milliards, sans demander une commission d’enquête judiciaire et tout en laissant en place tous les dirigeants ?


                  • David Lafaille David Lafaille 30 août 2015 11:16

                    @Alex

                    Je suis démasqué smiley Sauf que je n’ai pas écrit un mot de cet article que j’ai découvert comme vous. Il y a même des fois où je ne suis en complet désaccord avec Zolko. Mais pas cette fois.

                  • GrandGuignol GrandGuignol 31 août 2015 09:54

                    @Zolko

                    " Et cela va changer quoi ? Ils vont décider de quoi ? Les décisions importantes ne sont plus prises par nos élus, mais à Bruxelles, à Francfort et à Washington. »« 
                     »Si vous pensez vraiment ça, pourquoi perdez-vous votre temps à faire campagne pour l’UPR ?"

                    Parce que l’UPR propose justement de se dégager de cette emprise en sortant de l’UE par l’article 50 des traités européens qui le permet, puis de l’euro et enfin de l’OTAN.

                    Vous voyez maintenant pourquoi Fifi milite pour l’UPR ?


                  • Zolko Zolko 31 août 2015 14:02

                    @GrandGuignol

                    et l’UPR, comme Syriza, va retourner sa veste. Je ne doute pas de la bonne volonté des militants de l’UPR, mais l’élection étant ce qu’elle est, une partie des élus de l’UPR baisserait leur pantalon à la première difficulté, et avec les élus de l’UMPS approuveraient tout ce que l’UE leur impose. Pour notre bien à tous, hein ?

                    C’est justement le fond de cet article : selon les modalités de la mesure (de la volonté populaire ici), certaines décisions sont automatiques, et d’autres impossibles. Et dans votre cas, élection => pas de sortie de l’UE.


                  • GrandGuignol GrandGuignol 31 août 2015 16:42

                    @Zolko

                    Vous ne connaissez rien de l’UPR visiblement, qui dénonce en profondeur la situation actuelle, les stratégies politiques, les tenants et aboutissants des conflits et relations géopolitiques.
                    Comment se pourrait il que F.Asselineau baisse son pantalon ? De Gaulle a t’ il baissé son pantalon devant l’Amérique qui voulait annexer la France dans une Europe à sa botte ?

                    Les aspects psychologiques échapperaient ils à vos calcul de moyenne , vos prises de mesures englobent elles l’ensemble du problème ?

                    Le problème de la mesure, j’ai déjà entendu ça quelque part,....en physique quantique peut être.

                    Les élus baisseraient leurs pantalons ? vous en êtes sur ? votre argumentaire ne s’appuie que sur des spéculations et des calculs qui ne prouvent rien de concret, une estimation virtuelle de la réalité.
                    N’importe qui peut s’appuyer sur des relations mathématiques et prouver n’importe quoi avec. Les paramètres et les variables qui entrent en compte ne couvrent jamais tous les aspects de la résolution du problème et ne correspondent donc qu’à une partie de la solution, d’autant plus lorsque le problème est d’ordre politique.

                    Le problème dans vos équations c’est que l’UPR est un parti de résistance, au sens strict du terme, de résistance et de rassemblement des français comme durant la guerre et ceux ci n’ont pas baissé leur pantalon comme Pétain.Certes une résistance pacifique pour l’instant, une résistance légale puisque les outils sont là.
                    Si il s’avérait que le coté pacifiste ne suffise pas, alors même l’UPR ne pourra vaincre l’ennemi si les corps d’armées, de gendarmerie et de police ne se rallient pas au peuple.

                    Je ne nierai pas que des traitres feraient leurs apparitions, que certains sous la pression ne craqueraient pas, l’infiltration aussi est à craindre et d’autres déstabilisations diverses que je n’énumèrerai pas.

                    votre raisonnement s’appuie sur une logique mathématique qui veut que les électeurs qui ont voté et placé l’UPR au sommet de l’état soient encore sous l’effet de l’hypnose médiatique.
                    Hors si cela s’avérait que l’UPR arrive au pouvoir, une majorité de plus en plus importante serait alors informée, du fait de la libération des médias.( voir programme UPR).Une majorité qui ne se laissera pas faire les bras croisés.

                    L’exemple de la Grèce et de sa réédition prévue n’est une surprise que pour les adorateurs de BFMTV et autres médias officiels.
                    Sans faire de calcul de moyenne, juste en voyant comment les médias Grecs ont propulser Syriza, il était évident que celui ci n’était qu’un leurre comme l’avait aussi prévu avec force détails l’UPR et M.Asselineau plus particulièrement.


                  • GrandGuignol GrandGuignol 31 août 2015 17:01

                    @GrandGuignol

                    « le tirage au sort en politique est un instrument de mesure scientifique... »

                    Oui oui, encore des matheux qui croient avoir découvert la vérité, qui s’interrogent sur le comment et jamais sur le pourquoi...
                    Toutefois je ne suis pas contre le tirage au sort, reste à en voir les essais concrets.

                    Mais vous l’installez comment ce tirage au sort dans l’UE..... ????????? sans baisser votre pantalon ?


                  • Zolko Zolko 31 août 2015 17:42

                    @GrandGuignol :

                    « Mais vous l’installez comment ce tirage au sort dans l’UE ? »

                    Pourquoi parlez-vous de l’UE ? Le tirage au sort au niveau communal me plairait déjà beaucoup. Mais je n’ai, malheureusement, pas de réponse à cette question.


                  • GrandGuignol GrandGuignol 31 août 2015 18:58

                    @Zolko

                    Pourquoi parlez-vous de l’UE ?

                    Je suis vraiment surpris par votre question.

                    Vous pensez encore être dans une nation, en l’occurrence la France, qui à l’entière souveraineté sur son état.
                    Et bien non, désolé, l’UE est là pour vous interdire toute réforme d’envergure sous son toit.

                    Lisez les traités européens, c’est barbant mais l’on s’aperçoit de l’aspect fédéraliste totalitaire de l’Union européenne.
                    Juncker n’a t’ il pas dit : « Il n’y a pas de choix démocratiques contre les traités européens » .

                    Quelques communes à la rigueur pourraient servir de tests sans faire de remous, mais au niveau régional ou national n’y pensez même pas.

                    Et même, admettons qu’un tirage au sort voit le jour, à l’échelle communale, régionale ou nationale, comment les décisions qui seraient prisent par les ateliers constituants ou autres et qui iraient à l’encontre de la politique de l’UE pourraient ils s’appliquer ?

                    Ce serait aller à l’encontre des traités européens, voyez l’exemple de la Grèce et de son programme de relance économique qui aurait très bien put s’insérer dans l’UE si celle ci n’avait vocation au pillage de ses nations membres.


                  • MinTakA MinTakA 28 août 2015 12:07

                    Excellent article.

                    Tout est dit.


                    • soi même 28 août 2015 13:16

                      Il y en a qui veulent tellement avoir à faire à l’excellence qu’ils devient des zonzons de la démocratie , et en plus ils mentent, il n’aura jamais de tirage au sort,

                      En prenant cette bouffonnerie au sérieux, j’anticipe le tirage au sort, je suis le nouveaux Président de la Raidepublique , je décrète que les zonzons de la démocratie représentative sont personæ non gratæ !



                      • gogoRat gogoRat 28 août 2015 13:57

                         Enfin un article qui aborde le fond du malaise ressenti ... par l’entourage qui me concerne et m’intéresse
                         Et bravo, particulièrement pour cette formulation :
                        "si on prétend être une démocratie, le peuple a raison. Et si une grande partie du peuple ne vote pas, c’est qu’il a ses raisons, et c’est à la politique publique de s’adapter, pas le contraire.« 
                         

                         Je dirais que la question à creuser serait, en fait, une remise en cause et un remue-méninges concernant les techniques et conventions actuelles de légitimation des prises de décisions (politiques) concernant le collectif.
                         
                         
                         Quels sont en fait les arguments (trop systématiquement sous-entendus, jamais rappelés ; mais certainement largement ignorés par une grande majorité) qui nous laissent croire à la nécessité absolue d’une représentation du peuple pour exercer le Pouvoir politique ? à la possibilité d’une »démocratie représentative" qui ne soit pas un oxymore fort spécieux ? à la pertinence de La technique très spécifique de représentativité et de légitimation que nous impose la norme officielle en vigueur ?
                         
                         Avant d’aller plus loin, je tiens tout de même à signifier qu’il n’est pas question pour moi, de vouloir faire prévaloir une quelconque ’technique’ de démocratie ou de légitimation démocratique sur la nécessaire foi première en la pertinence d’une tension vers l’idéal vraiment démocratique.


                        • gogoRat gogoRat 28 août 2015 14:28

                           Bien que je croie percevoir assez bien l’essentiel des raisons et arguments communément avancés en faveur des ’techniques’ supputées pro-démocratiques désignée par ’vote blanc’ ou ’tirage au sort’,
                          il me reste cependant à rappeler que non seulement elles ne sauraient être envisagées comme une panacée universelle, mais ces ’techniques’ sont tout de même entachées de tares assez lourdes.

                           Pour faire court :

                          •  - le ’vote blanc’ reste un caution d’un système de légitimation pour un modèle de pouvoir dit ’représentatif’ !
                             ( Ne pas oublier qu’il existe indubitablement une proportion des non-votants et abstentionnistes qui expriment par leurs actes - de non vote - une volonté de boycott de la ’technique’ de scrutin, voire du concept lui-même !! )
                          • - le tirage au sort peut sembler séduisant théoriquement et a priori ; mais dans la mise en application, le diable est toujours dans les ’détails’, et il serait imprudent d’appliquer une théorie avant d’en avoir bien examiné et adapté les ressorts.
                             L’effet statistique pouvant rendre le tirage au sort ’démocratique’ ne peut se faire sentir que sur nombre suffisant de tirages ... par unité de temps. ( Même un centenaire ne connaîtra tout au plus qu’une vingtaine de quinquennats  : est-ce suffisant pour réguler en temps-réel la disparité des visions politiques de 66 millions d’âmes ? )

                          • gogoRat gogoRat 28 août 2015 14:59

                             Vice de forme ontologiques opposables aux techniques de ’vote blanc’ ou ’tirage au sort’ :
                             la synchronicité du procédé de légitimation.
                             

                             Dès lors que l’on connaît précisément et avec beaucoup d’avance les dates de changement des ’représentants’ aux manettes du Pouvoir politique, les plus influents et les plus puissants peuvent toujours spéculer et se préparer un terrain propices à leurs visées, par des manœuvres de propagande, en provoquant des événements, en exploitant les temps d’incertitudes au moment des changements ...


                            • L'enfoiré L’enfoiré 28 août 2015 16:22

                              @Zolko,
                               Bon sujet de dissertation.

                               J’y répondais dans mon dernier billet : "Depuis, une démocratie populaire participative tente de prendre le pouvoir sur la démocratie représentative. Plus on est de fous, plus on s’amuse ... et, comme nous sommes tous différents, moins on décide."

                              Pourquoi ?
                              Mais parce que j’ai fait du management et qu’ai-je constater :
                              - que certaines personnes n’avaient aucun problème pour extrapoler ce qu’ils ressentaient pour améliorer une situation et que d’autres ne prenaient jamais d’initiatives et avaient besoin de recevoir l’approbation avant d’agir.
                              Oui, quoiqu’on dise, il y a des meneurs et des suiveurs.
                              Que ce soit bien ou non n’est pas le sujet.
                              Nous sommes tous différents avec des aptitudes potentielles qu’il faut prendre telles quelles sans essayer de changer les choses si ce n’est les envoyer aux cours pour passer à une étape qui pour le dirigeant sera de comprendre ses subalternes et pour l’autre de compendre les aléas de monter l’échelon sans qu’il n’atteigne le point du principe de Peter. Ce qui le brûlerait irrémédiablement
                               


                              • David Lafaille David Lafaille 28 août 2015 16:54

                                @L’enfoiré


                                Si le management suffisait en toutes choses, nous ne serions probablement pas aussi malheureux que nous le sommes aujourd’hui et il n’y aurait sans doute nulle contestation au modèle actuel. L’organisation de l’entreprise semble sur le même modèle que celui de l’état, les idiots sont utiles et les intelligences mécanisées.

                              • L'enfoiré L’enfoiré 28 août 2015 17:48

                                @David Lafaille,

                                 Figurez-vous que j’ai écrit un article qui allait dans votre sens « Plus de rameurs, SVP ».
                                 Pourquoi arrive-t-on à cette situation ?
                                 Je l’explique, mais je vais vous donner la raison essentielle : la subjectivité et le pognon.
                                 Qui nomme au poste suivant et pouquoi le fait-il ?
                                 Parce qu’il veut en faire un allié, un porte-parole.
                                 Pourquoi le pognon ?
                                 Parce que quand il n’y en a plus en caisse, on donne des titres pour compenser.
                                 Le principe de Peter est alors plus que dépassé. 


                              • gogoRat gogoRat 28 août 2015 19:25

                                @L’enfoiré

                                 hé oui ! Qui le connaît pas l’histoire de la fourmi heureuse et productive ; ou encore celle des rameurs et du barreur ... plus quelques autres rappelées ici : https://linuxfr.org/users/linuce/journaux/histoire-de-la-petite-fourmi-travailleuse


                              • jymb 29 août 2015 12:29

                                L’immense majorité des commissions citoyennes, réflexions et débats ouverts à tous, grande consultation sur un thème, débats en région etc ne sont qu’un immense pipeau où l’on fait semblant d’écouter les uns et les autres pour, à la sortie, lire le compte rendu et les décisions-oukazes préparées de longue date
                                Ou bien éventuellement extraire de la masse les quelques tirades qui apportent de l’au au moulin des caprices du pouvoir

                                Un exemple tout simple, il y a peu d’années se réunissait une espèce de commission départementale des usagers de la route : tout le monde pouvait adresser ses observations sur les situations illogiques, dangereuses ou absurdes qui devaient être examinées par ladite commission afin de prendre en compte l’avis des usagers, des collectivités, des riverains blablabla blablabla
                                Cette année là, toutes les propositions coercitives ont été validées
                                Touts les observations concernant des sur-obligations de lenteur absurdes, des entrées d’agglomération repoussées en rase campagne, etc ont été rejetées illico presto

                                Je ne me préoccupe depuis même plus de l’existence éventuelle de cette commission qui n’est qu’un trompe couillon


                                • gogoRat gogoRat 29 août 2015 14:08

                                  @jymb
                                   cette remarque me semble malheureusement fondée.
                                   reste à expérimenter des cahiers de doléances permanents spontanés et pondérés par chacun/chacune avec un égal poids d’expression donné à chaque citoyen :
                                   chacun s’exprimera sans attendre d’être sollicité , en assumant sa responsabilité personnelle de répartir intelligemment son poids d’expression ( à symboliser par exemple par un compte de points d’expression réparti au gré de des humeurs/opinions/convictions sur les doléances de son propre choix )


                                • Zolko Zolko 31 août 2015 17:46

                                  @jymb

                                  "Un exemple tout simple, il y a peu d’années se réunissait une espèce de commission départementale des usagers de la route : tout le monde pouvait adresser ses observations..."

                                  Si je comprends bien, cette commission était tenue par les gens déjà au pouvoir (police ou préfecture). Dans ce cas, ça n’a rien à voir avec notre problématique, où l’objectif serait que ce soit la commission même qui soit composée de citoyens tirés au sort. Tel que vous le décrivez, il s’agit effectivement d’un enfumage prévisible.

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