Déboucher les horizons politico-économiques : la monnaie, ça suffit !
Le monde... La politique... Quel merdier. Pas étonnant que 50 % des inscrits (et n'oublions pas tous les citoyens qui ne sont pas inscrits) ne veulent plus participer à cette fanfaronnade.
Crevons quelques abcès et hypocrisies.
Il n'y a pas de renouvellement politique ? Des jeunes apparaissent (pas beaucoup) dans le paysage politique, mais comme ces jeunes doivent être adoubés par les dirigeants et les appareils historiques, ne sont promus que des jeunes à l'esprit déjà vieux. L'UMPS dans toute sa splendeur. Sans avenir.
La solution « nouvelle » du FN ? Economiquement ce parti ne pourra pas faire mieux que les autres, tout simplement parce que ses représentants seront eux aussi prisonniers du système monétiste. (Monétiste : qui oblige à utiliser de la monnaie). Et il n'y a qu'à lire leurs programmes pour comprendre que ce n'est pas l'harmonie qui sortira de leurs actions, mais un peu plus de merdier.
Dans leur programme* : hausse du nombre de policiers, augmentation des lignes de transport, meilleure prise en charge de nos aînés, des places en crèche, embellissement de quartier, et parallèlement, baisse des impôts et des dépenses publiques.
* exemple du programme de Monsieur Christopheboudot2014.fr candidat et élu FN à Lyon.
Hausse des dépenses, et baisse des recettes... Déséquilibre ?
Historiquement, l'extrême droite allemande des années 30 avait « solutionné le problème » en détournant l'épargne populaire (Volkswagen), puis comme ça ne suffisait plus, en volant les biens de ceux qui ne pensaient pas comme eux, (juifs, opposants politiques, opposants internes au parti) puis en allant voler les ressources d'autres pays (Nourriture française, Fer des norvégiens, Pétrole en URSS, etc).
Le tout dans la fabuleuse harmonie de la guerre totale.
L'extrême droite française utilisera-t-elle ces éternelles « solutions » ?
Quoi qu'il en soit, ils ne sont pas plus magiciens que l'UMPS.
Et inutile de renvoyer aux solutions communistes, qu'elles soient historiques avec les pays communistes (communistes mais forcément pas d'un vrai communisme puisqu'ils ont échoué à assurer la survie de leurs esclaves-citoyens), ou intellectuelles avec les beaux discours de tribunes.
Car la réalité est simple : de nombreux CGT.istes sont passés au FN sans que cela ne remette en cause les partisans du communisme. La recherche du savoir dans toutes sa splendeur...
Or la réalité d'un monde monétiste (usant de totalitarisme ou non) est claire :
« Pour donner de la monnaie à l'un, il faut la prendre à un autre. Que faire lorsque les deux méritent d'avoir ? »
C'est l'équation impossible de ce monde qui nous mène tous à l'affrontement final, celui de la guerre économique globalisée (qui fait écran de fumée à la guerre économique locale ancestrale et toujours présente), celui de l'exploitation de ressources non renouvelables jusqu'au dernier gramme, etc.
A cet argument, certains répondent :
« La monnaie n'est pas le problème, ce n'est qu'un outil ! »
Oui, la monnaie est un outil, mais pas un simple outil. C'est un moyen d'échange, de troc. Or on ne troque pas contre quelque chose qui ne vaut rien. Ne l'oublions pas !
Nous n'utilisons pas les feuilles d'arbre abondantes pour échanger, ce n'est pas un hasard. Avant il y avait l'étalon Or pour que le papier échangé garde une « valeur psychologique », maintenant la rareté et son équilibre sont assurés par l'offre et la demande (ainsi que des lois plus ou moins abusives).
Mais ça ne change rien aux fondamentaux : pour qu'un élément ait une valeur d'échange, il faut qu'il soit suffisamment rare. Et pour être suffisamment rare, tout le monde ne doit pas avoir suffisamment !
Qui sera le prochain ou la prochaine arnaquée dans l'histoire ? Ce système fait tous les jours des milliards de victimes.
Humanité primitive.
En regardant l'humanité d'un point de vue détaché de ses émotions, qu'observe-t-on ?
L'humanité détruit son environnement pour satisfaire non plus ses besoins, mais un système économique monétiste qui doit toujours croitre pour continuer à exister.
Pas de croissance, pas moyen de payer les intérêts (même des intérêts à 0,1%) (et inutile de noyer le poisson avec l'inflation qui ne résout aucun problème de misère), pas de clients supplémentaires équivaut à une stagnation pendant que d'autres deviennent plus puissants que vous en tirant certains paramètres vers le bas (baisse du coût du travail, de la qualité, etc), et plus vous investissez dans des machines et automatisations pour remplacer le coût humain, moins vous donnez aux humains les moyens d'acheter vos propres produits.)
Court humain, court ! (et amène ton pèze)
Court comme un con programmé par les publicités flattant ton égo. Soit frustré ! Ainsi tu consommes. Et grâce à ta consommation, au gaspillage, tu auras peut être un salaire ! (car pour produire ce que tu consommes, il faut parfois des humains salariés).
Mais nous ne sommes pas en présence d'un cercle vertueux, nous sommes en présence d'une spirale infernale.
Pas étonnant de prendre une spirale pour un cercle lorsqu'on observe au niveau des pâquerettes...
Paradoxe : plus l'humanité devient technologique, hight tech, plus elle devient primitive.
Tous ces moyens technologiques utilisent des matériaux rares, polluant, de plus en plus gourmand en énergie (énergie grise de fabrication, serveurs, etc.) contrairement à ce que nous vend la publicité. Et plus nous utilisons ces objets plus nous en sommes esclaves car les utilisateurs ne savent pas les réparer. Nous ne maîtrisons plus rien malgré ce que nous vend la publicité en nous faisant croire qu'en ayant ces objets nous avons le monde dans le creux de la main.
Dans ce creux, seul prospère notre poil.
Mais il ne faut pas confondre connaissance et technologie.
Et il ne faut pas non plus confondre primitivité et simplicité.
- Il est donc peut-être temps de dégager les horizons politiques.
- Il est peut-être temps d'écouter ce qu'ont à dire les post-monétaires (post-monétaire ne veut pas dire pré-monétaire).
- Il est peut-être temps de ne plus mépriser le monde non médiatisé parce que non-commercial.
- Il est peut-être temps de voir les points de vue différents du notre, autrement que comme une atteinte à notre ego sur-dimensionné.
Nous avons tout à gagner à l'avènement d'une civilisation du don.
Point de vue Bisounours ? Mais comment naît le pouvoir sur-dimensionné ? Comment naît la violence ? Comment naît la désagrégation de l'individu ? Rarement à cause de dons et plus certainement à cause de raretés imposées.
Donner son travail à l'autre sans en attendre un retour direct est inconcevable ?
Une partie d'Internet nous prouve l'inverse. Evidemment le don est plus facile à mettre en place lorsqu'il est du domaine des services (logiciels libres et gratuits) que lorsqu'il est du domaine de la production alimentaire, vestimentaire, etc. Mais plus difficile ne veut pas dire impossible.
Impossible ou hein ? Possible...
Nous avons donc le choix sociétal suivant : continuer à utiliser un système monétaire (quel qu'il soit) qui nous mène tous à notre perte à plus ou moins longue échéance, ou avancer sur un chemin difficile mais pas impossible : une civilisation post-monétaire.
Et puisque nous ne sommes pas que des primitifs violents, rencontrons-nous pour échanger nos savoirs respectifs lors de la 2ème rencontre pour une civilisation sans argent, à Lyon, le samedi 19 avril 2014.
Informations sur cette journée : site internet.
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