Des droits pour tous ?
Peu enclin aux régimes nuptiaux, je ne considère pas que ma vision du couple doive être imposée aux autres. Les couples ont donc droit (s’ils le souhaitent) de se marier et de jouir du régime de droit civil qui y est associé.
Mais pourquoi une partie des homosexuels exigent-il ce droit ?
Existe-t-il une discrimination légitime ?
Si pour le couple, le mariage est un droit, il doit donc l’être pour tous les couples sans discrimination. Refuser l’égalité vis-à-vis des orientations sexuelles est une discrimination
Si nous admettons une sorte de « droit à la discrimination » dans ce domaine, il serait donc légitime de ce poser la question de savoir pourquoi le limiter à l’orientation sexuelle ? et pourquoi ne pas y intégrer d’autre élément tel que la condition sociale, l’état d’handicap, les antécedants judicaires ... surtout si l’ultime argument justifiant cette discrimination est l'interet des droits de l’enfant à naître (si encore on se trouver dans l’obligation d’être marié pour prétendre à avoir des enfants bien sur ! ).
L’absurdité d’un tel raisonnement discriminatoire permet dès lors de pouvoir penser que comme l’on peut être trop pauvre ou trop malade ou trop mal honnete, comme nous pensons que l’on est trop pédé ou trop gouine … nous ne reconnaissons pas le droit d’élever des enfants, dans l’intérêt supérieur de l’enfant. Il s'agit là de la forme première d'acceptation du "droit à l'enfant."
Le mariage homosexuel et une nouvelle vision de la filiation qui échappe aux discriminations mais pas aux lois naturelles (il n’existe aucun droit à l’enfant), est donc un progrès humain, le chemin inverse prouvant son effet plus que pervers.
Le doute est permis sur les constructions psychologiques de l’enfant, en effet la loi naturelle est bafouée par la raison même qu’un enfant nait de l’union d’un homme et d’homme femme ou du moins d’un spermatozoïde et d’un ovule.
La loi naturelle est un état de fait pas un réglé de vie commune et dans une société civilisée la règle commune prime toujours sur la loi naturelle.
En effet pouvoir donner la mort est aussi une loi naturelle, un état de fait, et la loi prime bien sur cet état de fait.
Une autre loi naturelle permettra donc d’envisager l’influence du risque sur la psychologie de l’enfant, celle qui régis dans de nombreux cas l’adoption d’enfants dont les origines éthniques sont différentes de celles des parents adoptants. L’enfant adopté dès qu’il est en âgé de prendre conscience se rends bien compte que la situation de fait qu’il perçoit n’est pas à l’origine d’une loi naturelle. La question même de son origine reste dès lors à lui définir avec des qualités éducatives qui sont liées aux capacités même des parents substitutifs et non pas une question biaisante d'orientation sexuelle.
Pour ceux qui fondent leurs convictions sur des principes religieux, mon propos raisonné ne pourra pas s’opposer aux règles supérieures des vérités révélées qui guident leur vie.
J’en conviens par parfaitement, je respecte totalement votre foi et je vous envie même par moment. La vie doit être certainement plus simple lorsque l’on porte en son cœur le précieux réconfort d’une certitude.
Votre liberté de culte est un droit fondamental.
N'étant pas croyant moi même, je me battrai pourtant sans réserve et avec conviction à vos côtés si votre liberté de conscience était un jour bafouée en France, comme nous le constatons malheureusement tous les jours dans de nombreux endroit du monde qui réfutent nos principes de laïcité.
Cependant la proposition de loi Taubira ne porte nullement atteinte à ce droit fondamental, l’égalité de droit vis à vis du mariage civil n’obligeant nullement de donner aux mariages et aux familles homoparentales le caractère sacrée qui est le vôtre, dans l’exercice de vos cultes respectifs.
Refuser ce droit, c’est refuser la république laïque qui protège vos droits fondamentaux de conscience. Je l’ai démontré plus haut.
Il n’existe pas hors du fait religieux, de droit à l’enfant et de droit à la famille.
Il n'existe des droits pour l’enfant et des droits pour la famille.
L’inégalité d’accès à ces droits est une discrimination, une république digne ne peut accepter la discrimination qui produit de grandes souffrances dans de nombreuses familles du fait de l’absence de loi protectrice pour l’ensemble des membres qui la compose.
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