La Fête des voisins
Le 27 mai 2008, aura lieu la neuvième édition de la Fête des voisins, destinée à rompre l’anonymat et à développer la solidarité entre voisins. Créée par Atanase Périfan, fondateur de l’association Immeubles en fête, cette journée toute particulière inscrite dans le projet « Pas de quartier pour l’indifférence » tente de raviver la convivialité quelque peu éteinte entre gens du même quartier ou du même immeuble.
Dès sa mise en place, l’idée a fait fureur et le nombre d’adeptes ne cesse de croître. Ainsi, son succès est tel que depuis 2004, l’événement est devenu européen avec la Journée européenne des voisins. L’année dernière, près de sept millions de voisins se sont rencontrés autour d’un buffet, dont cinq millions en France. Soutenue par certaines mairies et bailleurs sociaux, la Fête des voisins repose sur les valeurs essentielles d’entraide, d’union et de partage. Cette année, le thème de la fête sera principalement axé autour de la solidarité et visera à promouvoir et généraliser les petits services gratuits que l’on peut rendre à ceux qui vivent à nos côtés. C’est donc l’opportunité de passer un bon moment et de (re)découvrir les vertus de la solidarité.
Pourtant, un sondage d’il y a quelques années a révélé que pour la moitié des Français, le voisin idéal était celui qu’on ne voit jamais. La Fête des voisins est-elle alors vraiment l’occasion de faire connaissance avec ceux et celles que l’on croise en coup de vent tout au long de l’année, ou est-ce un simulacre de convivialité auquel on ne peut couper ? Pour Desproges, le voisin est « un animal nuisible assez proche de l’homme ». Alors, qui est cette étrange créature que l’on rencontre parfois au détour d’un couloir et avec laquelle on converse de manière fugace sur les aléas de la météo, ou les bruits causés par les nouveaux, ces jeunes qui n’ont décidément « plus aucune valeur » ? De la voisine de fac s’étalant sur la table, victime de narcolepsie soudaine, suite aux excès… révisionnels de la veille, en passant par le voisin atteint de mélomanie nocturne, à Mme « Michu » désireuse de faire partager sa passion des pots de yaourts, le voisin est multiple. La plupart du temps, on échange avec lui « des mots sans chaleur dans le même ascenseur » (Francis Cabrel). Et puis voilà qu’il vient se plaindre du bruit et c’est alors que l’on pense que décidément « les voisins sont tous de sal’gens » (Georges Brassens) sauf leurs épouses… Il est vrai que l’on préfère toujours aux voisins, les voisines... Mais finalement tout rentre dans l’ordre car « rien ne rend plus tolérant au bruit d’une soirée chez un voisin que d’y être invité », comme l’a souligné Franklin P. Jones. Et puis, il ne faudrait pas oublier que « voisin » est avant tout synonyme d’analogue et de ressemblant…
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