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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La laïcité confortée

La laïcité confortée

Réflexions sur un sondage CSA-Le Monde des religions.

Il faut tordre le cou - et vigoureusement - aux lieux communs de la "bien-pensance intellectuellocrate" et médiatique qui impose ses certitudes inconsistantes comme autant d’idées originales qu’il faudrait accepter sans le moindre examen, au risque de passer pour ringard, pire, réactionnaire...

Et le sondage CSA-Le Monde des Religions (publié dans le numéro de janvier de la revue) permet de balayer de la plus belle des manières cette idée reçue qui encombre les discussions des salons télévisuels : on assisterait au retour des religions ( variante  : du religieux).

En effet, sans perdre de vue tout ce qu’un sondage - même bien fait et sérieux - peut avoir d’aléatoire, il convient d’ examiner les résultats de celui-ci, encore plus intéressants si on les compare aux résultats d’un sondage identique fait en 1994 :

51 % des Français se déclarent, aujourd’hui, « catholiques » (67 % en 1994) - encore faut-il remarquer que seul un de ces catholiques sur deux est tout à fait confiant en l’existence de Dieu - tandis que 31 % (23 % en 1994) se disent « sans religion », 4 % « musulmans », 3 % « protestants », 1 % « juifs ».

Si c’est cela le retour des religions, alors je l’appelle de mes vœux (en début d’année, ça s’impose...). De fait, pour qu’il y ait retour, il aurait fallu un départ : que l’on sache, la France du XVIIIe était marquée par l’omniprésence et l’omnipotence du catholicisme, religion de la monarchie absolue (Un roi, une foi, une loi) et le processus idéologique et historique qui a marqué notre pays depuis est bien celui de la rationalité, de la laïcisation de l’espace public, de la séparation du temporel et du spirituel pour enfermer ce dernier dans la sphère privée de citoyens pensant librement... Aussi faut-il croire que l’antienne serinée à l’envi par les « penseurs patentés des ondes hertziennes » ne faisait que rendre compte des vibrations du « vide cognitif » de leurs cerveaux... ou s’inscrivait parfaitement dans leur stratégie de manipulation de la réalité pour faire passer leur message d’assujettissement à leurs théories intéressées...

Mais - encore une fois - la réalité peut s’imposer et remettre les choses à leur place.

D’abord, elle permet de donner à l’expression maintes fois entendue, l’islam est la deuxième religion de France, ses vrais contours, ceux d’une extrême minorité soumise à cette croyance (et ne la pratiquant pas forcément de manière totale) qui, si elle est passée de 2 % en 1994 à 4 % aujourd’hui, le doit surtout aux effets d’une immigration importante... Il ne faudra jamais perdre de vue cette évidence quand on entendra, ici ou là, demander la construction de lieux multiples de culte (déguisés ou non) par des financements publics ou l’application de principes religieux au détriment des lois générales de la République. Comme il ne faudra jamais oublier que la réalité spirituelle et idéologique de notre espace sociétal est multiforme et que le tiers en est constitué par ceux qui ne se reconnaissent en aucune religion, tiers qui a les mêmes droits que tous les autres et qui doit faire l’objet des mêmes attentions...

C’est d’ailleurs cet aspect multiforme et complexe qui impose, dans l’organisation et le fonctionnement de notre société, le strict respect de la liberté de conscience dont on ne répétera jamais assez qu’elle dépasse la simple liberté de religion (qui n’en est qu’un volet) en garantissant à chacun le droit de croire ou de ne pas croire, de ne plus croire, de changer de croyance aussi, sans qu’aucun individu ni aucune loi particulière ne viennent s’y opposer. Cette liberté de conscience - liberté spirituelle à égalité de droits et de devoirs -, conquête historique de la pensée et de l’action de ceux qui nous ont précédés (aucun vieillard cacochyme, au sommet de quelque montagne de granit rose, ne l’a jamais reçue d’aucun incréé ectoplasmique) a pour corollaire la liberté de penser, de dire, d’analyser, de critiquer, de se moquer... Elle fonde le premier principe de la laïcité qui construit le socle de notre République, laïcité qu’a institutionnalisée la loi de 1905 et qui, aujourd’hui, apparaît comme un enjeu essentiel des futures élections présidentielles et législatives. Tant de multiples ennemis se dressent pour la dénaturer et l’effacer. Multiples et divers : ce sont tous ces politiciens (de droite comme de gauche) qui s’en prennent à la loi de 1905, prétendant la toiletter, la moderniser, voire l’amender... Ce sont tous ces élus locaux et territoriaux qui engagent l’argent public dans la construction de lieux de culte ou dans l’aide à toutes sortes de structures et d’associations confessionnelles ; ce sont tous ceux qui tiennent des discours justifiant les dérives communautaristes quand ils ne les confortent pas en acceptant toutes les formes discriminatoires des lois religieuses et coutumières ; ce sont tous les prosélytes d’un islam politique prétendant imposer sa loi à la loi générale ; ce sont les manœuvres obscures des lobbies religieux qui rêvent de revenir dans l’espace public ; ce sont les humanitaristes gauchisants instrumentalisant les minorités religieuses et immigrées à des fins de maintenance électorale...

1 - « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées dans l’intérêt de l’ordre public. »

2 - « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (...) »

Là (dans ces deux principes fondamentaux et dans toutes leurs conséquences) est l’espace irréductible du nouveau combat pour la défense et le renforcement de la laïcité. Là est le champ d’interpellation de tous ceux qui prétendent gouverner ce pays. Là est le lieu de rassemblement de tous ceux qui portent en eux la volonté d’agir, ensemble, pour conserver et consolider le socle laïque de notre République ...

C’est ce combat que mènent depuis quelques mois déjà les laïques en réseau à travers internet, à travers un questionnaire adressé aux candidats à la présidentielle et aux législatives, à travers des rencontres-débats sur le terrain...

C’est pour ce combat que doivent se retrouver, au-delà de leurs divergences, les associations disséminées dans toute la France et qui agissent pour une laïcité pleine et entière...

Car il s’agit de donner la parole à la majorité invisible de tous ceux qui veulent conserver et renforcer le mode d’organisation et de fonctionnement laïque de notre société...

Car il s’agit de tisser un cordon sanitaire laïque autour des futurs élus afin de les empêcher de brader l’un des fondements essentiels de notre République .

www.liberte-egalite-laicite.fr


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49 réactions à cet article    


  • Marie Pierre (---.---.217.62) 15 janvier 2007 14:35

    Eh oui ! Surveillons toutes les atteintes à la laïcité. De multiples associations religieuses se forment et bénéficient de subventions. Les cathos intégristes vont manifester pour la suppression de la loi IVG, des maires accèdent aux demandes de suppression de la mixité (aujourd’hui pour les piscines, mais la demande pour les cours d’éducation physique est forte).

    Vigilance !


    • Courouve (---.---.116.135) 15 janvier 2007 14:49

      « Le projet sarkozyste réjouira l’UOIF dont le représentant lillois, Amar Lasfar, a créé le premier lycée privé musulman fondamentaliste, le lycée Averroès. Après avoir soutenu les jeunes filles voilées dans les collèges et lycées publics, cette organisation a désormais l’ambition de créer des établissements islamistes pour les accueillir. Elle compte bien sur le ministre de l’intérieur pour obtenir le classement de son premier établissement scolaire sous contrat d’association après cinq ans de fonctionnement. »

      Parti socialiste, « L’inquiétante ’rupture tranquille’ de Monsieur Sarkozy », page 14.


    • miaou (---.---.3.176) 15 janvier 2007 15:02

      Sur les points que vous évoquez, l’invocation à Sainte Laïcité est totalement superflue. Tout le monde (y compris les mouvements religieux) a, que je sache, le droit de donner son avis ; affirmer le contraire serait la marque d’un certain totalitarisme. L’expression de telles opinions ne menacent en rien la laïcité en tant que principe constitutionnel.

      En revanche, il n’est pas interdit de juger de telles dispositions sexistes, archaïques et dangereuses et de lutter contre elle...


    • Marie Pierre (---.---.107.76) 15 janvier 2007 15:39

      Miaou

      Effectivement, les religieux ont bien le droit de manifester mais accepter de modifier des lois sous leur pression est le retour aux lois religieuses. Et je maintiens que les horaires de piscines réservées aux filles est une atteinte à la laïcité. La rémunération du clergé alsacien et lorrain aussi.


    • miaou (---.---.3.176) 15 janvier 2007 17:01

      « Effectivement, les religieux ont bien le droit de manifester mais accepter de modifier des lois sous leur pression est le retour aux lois religieuses. Et je maintiens que les horaires de piscines réservées aux filles est une atteinte à la laïcité. »

      Je mainitiens égalemnt ce que je dis ; ces tendances sont effectivement très dangereuses, mais il faut lutter contre elles pour ce qu’elles sont (c’est à dire du sexisme), et non pour leur supposé caractère religieux. Sinon, par ce prétexte, c’est la liberté de croyance (autre principe important) qui peut être entamé.

      « La rémunération du clergé alsacien et lorrain aussi. »

      La rémunération du clergé alsacien et lorrain aussi me pose beaucoup moins de problèmes que le financement du FN par les contribuables, par exemple. Je n’ai jamais compris le principe d’une telle discrimination d’une idéologie à cause son caractère religieux, alors que des idéologies séculières extrêmement nocives n’en souffrent pas. Rappelons que la Turquie par exemple, pays dit laïc, rémunère également ses imams. Si la laïcité est souvent lié à la privatisation des services religieux, ce n’est pas une obligation.

      La laïcité est un concept fourre-tout, que chacun accomode à sa sauce (d’où le suspect quasi consensus à son égard). Il vaudrait mieux l’éviter et employer, selon le contexte et les circonstances, des termes plus précis : sécularisation, tolérance religieuse, neutralité religieuse, privatisation des services religieux, activisme anti-religieux...


    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 15 janvier 2007 17:08

      La laïcité se définit par :

      Liberté de conscience + liberté des cultes + séparation des Eglises et de l’Etat.

      Depuis les lois de décentralisation, la laïcité signifie aussi séparation des Eglises et des collectivités locales.


    • miaou (---.---.3.176) 15 janvier 2007 17:21

      « Liberté de conscience + liberté des cultes + séparation des Eglises et de l’Etat »

      définition purement institutionnelle à la française ; mais ce n’est pas la seule qui court, même en France.


    • Courouve (---.---.116.135) 15 janvier 2007 14:55

      « Le constat est devenu presque banal : pas un seul député, un seul sénateur, un seul ministre musulman dans un pays qui en compte six millions. » C’est signé Ali Boulala, chargé de mission à la jeunesse à l’UMP-Savoie et Kamel Hamza, délégué départemental à l’UMP-Seine-Saint-Denis.

      Dans Le Nouvel Obs, (interview de G. Bensoussan), des propos analogues : « L’Islam est la deuxième religion du pays. Ce n’est pas là un jugement de valeur, c’est une réalité. »

      C’est là surtout une présentation fallacieuse de la réalité. Un sondage sortie des urnes CSA du 21 avril 2002 donnait :

      Catholiques : 62 % (dont 26 % de non pratiquants) Sans religion : 19,5 % Protestants : 2 % Musulmans : 2 % Juifs : 0,5 %

      L’islam n’est donc, au mieux, que la troisième conviction du pays, la France, ou plutôt la troisième conviction « dans » le pays, ce qui n’est pas forcément la même chose.

      Toujours l’oubli des athées ; Début décembre 2002, lors d’un colloque à l’Assemblé Nationale, le ministre Sarkozy a parlé d’une « laïcité fondamentale, qui reconnaît toutes les religions, sans en privilégier aucune » (source : Actualité juive, n° 776, 19 décembre 2002, p. 27).

      Cette position est hélas conforme à l’art. 1 (ancien art. 2) de la Constitution de 1958 : « Elle respecte toutes les croyances », qui oublie le respect de l’incroyance.

      Selon F. Méjan « Laïcité de l’Etat en droit positif et en fait », publié dans l’ouvrage « La Laïcité » (PUF, 1960) :

      « Le verbe respecter peut impliquer une prise de position favorable. On pourrait en déduire que l’Etat n’est plus neutre et incompétent en ces matières. [...] Rupture d’égalité entre croyance et incroyance »


      • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 15:02

        @ Courouve

        Ton propos est scandaleux. Tu oublies les agnostiques, rogntudjuuu...


      • miaou (---.---.3.176) 15 janvier 2007 15:15

        Tout à fait d’accord, Marsu, sur cette propension qu’on les athées militants à toujours inclure les agnostiques dans leurs rangs.

        J’en avais déjà fait la remarque et comme je suis chiant, je la refait : parmi les « sans religions », on peut compter
        - les athées militants
        - les athées non militants
        - les athées bien disposés à l’égard de certaines religions(ex : Oriana Fallaci, qui a légué sa bibliothèque au pape, qui se considérait comme « athée chrétienne »)
        - les agnostiques
        - les croyants sans étiquettes religieuses
        - les indifférents
        - les « sans avis » (les 2 dernières catégories étant bien distinctes des tenant de l’agnosticisme, position philosophique) ...


      • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 15:41

        @ Miaou

        D’accord avec toi. Les athéistes militants me débectent autant que les bigots de toutes les religions. Onfray est un cureton Calvin triste. La métaphysique est un territoire qui n’appartient à personne, sinon aux émetteurs d’hypothèses plus ou moins transcendantes ou farfelues, aux poètes, aux artistes, aux philosophes non-rationalistes, aux humoristes, aux mystiques sauvages et aux esprits religieux qui ne se la pètent pas avec des dogmes.


      • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 15:43

        Bien vu, c’est à peu près le message que j’allais poster. Mais peut-être y-a-t’il 10 % de croyants footeux irréductibles aux autres religions ?


      • ZEN zen 15 janvier 2007 21:23

        @ Marsu

        « La métaphysique est un territoire qui n’appartient à personne, sinon aux émetteurs d’hypothèses plus ou moins transcendantes ou farfelues, aux poètes, aux artistes, aux philosophes non-rationalistes, aux humoristes, aux mystiques sauvages et aux esprits religieux qui ne se la pètent pas avec des dogmes. »

        Assez surréaliste ! Tu as eu un trés mauvais prof’ de philo, je vois


      • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 21:44

        @ Zen

        Ouais tu ne m’as rien appris et je m’en réjouis. Que le cul de pèle.


      • Briseur d’idoles (---.---.168.17) 15 janvier 2007 15:12

        La Laïcité est un concept bidon, remis au « goût » du jour pal es islamophobes et les communautaristes d’Etat, qui sont souvent les mêmes !

        D’ailleurs, tous les champions de la laïcité, nous impossent en décembre leur « Mennorah » dressée sur les places publiques, de nos villes, à moins que ce ne soit le nouveau symbole de la République qui aurait remplacé « Marianne » ?


        • (---.---.189.88) 15 janvier 2007 15:30

          je ne comprends pas dans votre décompte on arrive à 90 % ( 51 +31 + 4 +3 +1 ) il reste quoi 10 % de boudhiste ? de Raeliens ? ensuite on estime à 7M de personnes « d’origines » musulmanes ( enfants de musulmans ou issu de paus musulmans ) soit 11.30 % de la pop francaise donc si on considère à 50 % la proportion de croyants ( estimation basse pour ceux qui connaisent un peu l’islam de france ) on arrive déjà au double des 3% que vous annoncez.

          Enfin, vous mettez en doute le retour du religieux avec votre pseudo sondage franco francais. Vous me faite rire aux USA 96 % de la population croit en Dieu ( sous toutes ces formes ) , en Angleterre les affluances au messes repartent. les JMJ en 2000 à Paris ont rassemblés 1M de personnes.

          Au Brésil, les preches de l’église du Christ ( sic ) ont fait plus d’entrées au stade ( oui au stade !!! ) que le championnat local de footbal !! Combien de conflits armés au non de dieu ? Voila la réalité du 21 ime siecle, avec oui un retour du religieux !!!


          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 janvier 2007 16:15

            Respecter, c’est s’interdire de confondre critique, moquerie et insulte publiques. C’est surtout refuser de faire deux poids deux mesures et de confondre le mépris des personnes qui croient et le fait que leur croyance nous paraissent devoir être justement critiquées.

            C’est tout simplement être tolérant en ne confondant pas le critique raisonnée et équilibrée tout à fait indispensable à la liberté de penser avec l’interdiction et encore moins avec l’appel à l’exclusion.

            Une insulte, voire une simple moquerie plus ou moins humiliante d’un groupe indifférencié sous un label d’identification aveugle, est un acte dépourvu de pensée et donc passionnel et précisément non-libre.


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 16:23

              En démocratie on a le droit de rire de tout. Dans les Etats non-démocratiques on peut aller en taule et même mourir pour un éclat de rire.

              Rions de tout. Des croyants et des non-croyants. Quand ça nous chante.


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 15 janvier 2007 16:29

              « Ceux qui tourneront les sottises de ce monde en raillerie seront toujours les plus heureux. »

              Voltaire, lettre à Formey, 4 novembre 1752.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 janvier 2007 16:38

              Tout dépend de la moquerie : indulgente ou insultante.

              Il est imprudent, voire liberticide, de confondre liberté de critiquer et liberté d’insulter.

              Il n’ y a pas plus de liberté d’expression absolue que de liberté d’action : certaines paroles comme certains actes peuvent être meurtriers dans leurs conséquences ; on le voit bien en ce qui concerne l’anti-sémitisme et/ou le racisme.

              Quand les blagues racistes courent les rues, nul ne peut prétendre qu’elles servent la paix civile, la liberté et les droits démocratiques.

              La liberté d’expression et ses limites


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 16:40

              Voltaire, c’était bien ce hobereau athée de salon qui avait caviardé le testament de l’abbé Meslier tant il estimait que l’opium du peuple, cette escroquerie spirituelle, était néanmoins utile à ses intérêts de propriétaire spéculateur ?


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 16:45

              @ Sylvain

              Encore une fois tu confonds tout. Se foutre de la gueule d’une religion n’a rien à voir avec le racisme. Ou alors tu dois admettre (rationnellement, mort de rire) que les religions sont raciales. J’adore par exemple me foutre de la gueule des rationalistes, aficionados d’une religion moderne. Est-ce du racisme ?


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 janvier 2007 16:51

              Attention Marsu ! Voltaire savait qu’il ne s’adressait pas à la « populace » qu’il méprisait au point de ne pas vouloir la sortir de l’obscurantisme religieux (« si Dieu n’existait pas il faudrait l’inventer ».. pour maintenir l’ordre chez les dépossédés) et que sa défense de la liberté d’expression absolue ne valait pour lui que pour les nantis ; elle n’avait donc rien d’absolu.

              Cette référence n’est donc pas pertinente en démocratie, Voltaire était du reste pour le despotisme éclairé.


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 16:56

              @ Sylvain

              Nous sommes d’accord. J’aime bien taquiner les voltairiens. Leur grand homme était tout sauf un démocrate et un vilain petit tricheur qui avait quand même parfois de réels courages.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 janvier 2007 17:02

              Il y a souvent dans la haine d’une religion un marqueur de racisme inavoué, lorsque cette religion est celle des autres. L’anti-sémitisme et l’antijudaïsme, par exemple, ont toujours eu partie liée et pour la raison que vous savez : cette distinction n’appartient qu’à la réflexion rationnelle et non à la passion politique.

              Voilà un argument anti-rationaliste que vous affectionnez particulièrement d’habitude.... Je suis convaincu que cette confusion n’est pas la vôtre : vous êtes, même si vous vous en défendez, un intellectuel critique particulièrement rusé.

              Il est absurde de prétendre apprendre la grimace à un vieux singe tel que vous ou moi.


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 17:16

              @ Sylvain

              Résumons : je ne suis pas raciste (le racisme c’est de la connerie, point-barre), je suis agnostique et je me permets de critiquer toutes les religions tout en respectant individuellement chacun des croyants (qui n’a pas à s’identifier à sa communauté de croyance, sinon, tant pis pour son manque de sens de l’auto-dérision). Et je pense que l’humour sous toutes ses formes (même les plus basses, que je ne prise pas) fait partie des droits démocratiques imprescriptibles. On a le droit d’en abuser.


            • Briseur d’idoles (---.---.168.17) 15 janvier 2007 17:56

              Les blagues dites « racistes », n’ont en général aucun caractère raciste, de même que les insultes « racistes » exprimées sous le coup de la colère.

              Elles ne prêtent pas à conséquences, on doit pouvoir rire de sa couleur, comme de la couleur des autres. Ce n’est pas cela le racisme !

              Dire « ce con de... » (selon l’origine et/ou la couleur), relève seulement de la constatation !


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 15 janvier 2007 18:36

              Vous pouvez dire cela parce que vous avez la chance de n’être traité ni de « con » de « juif », ni de « con » « d’arabe » ou « de noir » ; les insulteur ne sont pas les mieux placés pour juger de la qualité de l’insulte.

              De plus il faut distinguer l’expression en privé et l’expression publique, voire publiée qui je le repète est interdite par la loi (ce que beaucoup semble oublier...)


            • Marsupilami Marsupilami 15 janvier 2007 18:53

              @ Sylvain

              Il est inutile de réagir aux commentaires de « Briseur d’idoles » qui est un antijuif compulsif et maladif. C’est un malade mental doublé d’un troll obsessionnel.

              Pour rebondir en dépit de l’intrusion intempestive de ce malade mental, je précise que je ne suis pas un intello, juste un gus qui essaie de se servir de son cerveau et de la culture qu’il a acquise pour essayer de ne pas déraisonner. Bref faut pas me la faire avec de subreptices procès d’intention basés sur de grossiers amalgames. Je suis certes rusé, mais pas du tout tricheur. J’appelle toujours un chat un chat.


            • fouadraiden fouadraiden 15 janvier 2007 19:27

              marsu,

              arrete de te justifier à chaque coin de rue,on va finir par douter de ta sincérité.l’intolérance est un droit ,exerce le sans aucune gene.

              ton compatriote fouadraiden


            • Hakim I. (---.---.15.29) 15 janvier 2007 20:27

              Marsu, Voltaire n’était pas athée mais déiste ...


            • fouadraiden fouadraiden 15 janvier 2007 23:01

              à sylvian

              c’est tres efficace.le bon sens en quelque sorte,puissiez vous en convaince d’autres.


            • Eponymus (---.---.61.101) 16 janvier 2007 02:52

              Les lois sur la discrimination et les injures, etc. s’appliquent également aux croyants et adeptes d’une religion - comme elles s’appliquent à une personne discriminée ou insultée du fait de ses préférences sexuelles (loi sur l’homophobie).

              De plus, la communautée juive regroupe les croyants et pratiquants d’une religion précise, ou par extension, les enfants et parents de ceux-ci qui y sont assimilés. Il ne s’agit pourtant pas d’une « race » bien évidemment. Mais d’une simple communauté liée par un système organisé de croyances.

              L’athéisme entre bien évidemment dans cette catégorie. Croire que Dieu n’existe pas, est une croyance comme une autre.


            • Eponymus (---.---.61.101) 16 janvier 2007 03:10

              Cet article est assez significatif (même s’il est assez équilibré) d’un point de vue précis sur la laïcité - le recul des religions au niveau des croyances individuelles qui est indéniable - est présenté comme une victoire de la laïcité.

              C’est effectivement, en tout cas, le point de vue de nombreuses associations qui militent pour une laïcité républicaine. Peu ou prou le point de vue est que le recul des religions est bénéfique à une société de progrès, dans d’autres que la religion est l’opium du peuple, dans d’autres que le retour du religieux est un retour de l’obscurantisme (je résume largement, mais c’est à peu près ça). Ce sont des idées hautement respectables, mais...

              Certaines de ces associations sont largement subventionnées par l’état et là, en termes de strict respect de la laïcité, ne serait-ce pas également opportun de réaxaminer l’attribution de subventions à des associations qui sous le couvert de la laïcité et de sa promotion, militent de fait activement pour un recul des religions en général ?


            • Marsupilami Marsupilami 16 janvier 2007 09:08

              @ Hakim L.

              « L’univers m’embarrasse, et je ne puis songer Que cette horloge existe et n’ait pas d’horloger » (Voltaire).

              C’est bien pour ça que j’ai écrit « athée de salon ». Voltaire fricotait avec l’athéisme (cf l’abbé Meslier) tout en étant déiste (voir sa Lettre au docteur Pansophe).


            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 16 janvier 2007 11:54

              "L’Univers m’embarrasse, et je ne puis songer

              Que cette horloge existe, et n’ait point d’horloger.

              [...]

              Je crois pourtant un Dieu, puisqu’il faut vous le dire.

              - Ah, traître ! ah, malheureux ! je m’en étais douté.

              Va, j’avais bien prévu ce trait de lâcheté,

              Alors que de Maillet insultant la mémoire,

              Du monde qu’il forma tu combattis l’histoire...

              Ignorant, vois l’effet de mes combinaisons :

              Les hommes autrefois ont été des poissons ;

              La mer de l’Amérique a marché vers le Phase ;

              Les huîtres d’Angleterre ont formé le Caucase :

              Nous te l’avions appris, mais tu t’es éloigné

              Du vrai sens de Platon, par nous seuls enseigné.

              Lâche ! oses-tu bien croire une essence suprême ?

              - Mais, oui. - De la nature as-tu lu le Système ?

              Par ses propos diffus n’es-tu pas foudroyé ?

              [...]

              Va, sot adorateur d’un fantôme impuissant,

              Nous t’avions jusqu’ici préservé du néant,

              Nous t’y ferons rentrer, ainsi que ce grand Être

              Que tu prends bassement pour ton unique maître.

              De mes amis, de moi, tu seras méprisé.

              - Soit. - Nous insulterons à ton génie usé.

              - J’y consens. - Des fatras de brochures sans nombre

              Dans ta bière à grands flots vont tomber sur ton ombre.

              - Je n’en sentirai rien. - Nous t’abandonnerons

              Aux puissants Langlevieux, aux immortels Frérons.

              - Ah ! bachelier du diable, un peu plus d’indulgence :

              Nous avons, vous et moi, besoin de tolérance.

              Que deviendrait le monde et la société,

              Si tout, jusqu’à l’athée, était sans charité ?

              Permettez qu’ici-bas chacun fasse à sa tête.

              [...]

              Je crois qu’il est un Dieu ; vous osez le nier

              Examinons le fait sans nous injurier."

              Satires, « Les Cabales », 1772.

              Sur le déisme de Voltaire, voir « Traité de métaphysique », 1734, chapitre II.


            • pinson (---.---.249.183) 18 janvier 2007 01:49

              C’est beau comme du Reboul ! Merci pour ce nouveau cours magistral, professeur ! Dommage que vous n’appliquiez pas ces beaux principes de tolérance et de refus de l’exclusion à certains de vos adversaires politiques avec qui « il ne faut pas dialoguer » qui sont « exclus de la démocratie » et contre qui il faut dresser un « cordon sanitaire »...


            • pinson (---.---.249.183) 18 janvier 2007 01:57

              C’est beau comme du Reboul ! Merci de ce nouveau cours magistral, professeur. Dommage que vous n’appliquiez pas ce beaux principes de respect et de refus de l’exclusion à certains de vos adversaires politiques qu’il faut selon vous « exclure du champ démocratique », contre qui il faut « dresser un cordon sanitaire » et avec qui « il ne faut pas accepter le dialogue ».


            • josew (---.---.25.142) 15 janvier 2007 19:21

              Faut-il se réjouir pour autant de ces informations du recul du fait religieux au pofit non pas de la laïcité mais plutôt au profit de l’athéisme et de l’agnostisme, et possiblement du matérialisme ?

              A voir l’évolution de la société française ces dernières années dans de nombreux autres domaines que la religion, on peut raisonnablement se poser des questions :

              Par exemple il n’y a guère de raison de se réjouir si on observe à la lumière de ce sondage le domaine économique, le domaine sécuritaire, le domaine artistique, mais aussi dans le domaine politique, là où la droite extrême et l’extrême-droite se retrouvent à des niveaux inégalés sous la Ve République.

              Visiblement l’auteur de ce papier en ressort quant à lui statisfait et rassuré, grand bien lui en fasse... smiley


              • mcm (---.---.121.69) 15 janvier 2007 21:04

                @L’auteur,

                Vous avez manifestement quelques problèmes avec les statistiques !

                51 % « catholiques »

                31 % « sans religion »,

                04 % « musulmans »,

                03 % « protestants »,

                01 % « juifs ».

                90 % « total » ???!!!

                En france de pareils recensements (ethnique, religieux, ) sont illégaux, pourquoi ?

                Les divers sources d’informations donnent 6% pour les musulamans de Hollande et 9 % pour les musulmans de France, sans doute de quoi corriger vos statistiques ?

                Même dans vos statistiques « corrigées », 31 % de « sans religion », donc 69% de « avec religion » vous semble être des chiffres exprimant « La laïcité confortée » !

                Votre article prouve qu’une analyse biaisée et des données de départ fausses conduisent rarement à un résultat correct !

                Une meilleure analyse serait qu’en France, la laïcité minoritaire, doit s’allier avec les religions minoritaires (islam) pour battre la religion majoritaire (chrétienté).

                Bien à vous.


                • mcm (---.---.121.69) 16 janvier 2007 11:46

                  @Marsupilami,

                  Avez-vous remarqué l’acharnement de monsieur Sylvain Reboul a vous faire endosser une casquette de racisme malgré vos fermes dénégations ?

                  Il finit même par se traiter de vieux singe pour éviter le débat : « Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend la grimace ! », et cloturer ainsi sa brillante démonstration qui ne consiste qu’à vous traiter de « raciste » pour disqualifier votre pensée.

                  @Sylvain Reboul,

                  Pouvez vous m’expliquez pourquoi un islamophobe est un raciste alors qu’un christophobe ne l’est pas ?

                  Ou pourquoi l’islam judéophobe et christophobe jusque dans son livre de chevet, n’est pas accusable de racisme ?

                  Monsieur Sylvain Reboul, pourriez-vous s’il vous plait répondre à des questions simplement sans accuser l’interlocuteur pour détourner le débat ?


                  • vraitravailleur (---.---.141.101) 16 janvier 2007 12:16

                    La classification des citoyens en « confessions » est particulièrement abusif dans la mesure où chacun a le droit maintenant de se confectionner sa propre religion : par exemple, il y a les « oecuménistes » qui, selon leurs possibilités, vont tantôt à la messe catholique, orthodoxe ou copte, à un office protestant, à la synagogue, à la mosquée, il y a les catholiques pratiquants agnostiques, les anticléricaux croyants, les tenants de Saint Pie X, les « mahométans d’Abderraman » (familles clandestinement musulmanes depuis le VIIIe siècle en France), les Juifs-chrétiens, les Marranes, les Druides, les tenants de l’astrologie, les nouveaux animistes, les partisans du Dieu immanent, tous classés officiellement comme catholiques etc.

                    Quand l’Etat construit des bâtiments pour le culte ou rémunère les ministres de ces cultes, ce n’est ni par souci de la justice ni par souci électoral, mais pour les contrôler : en Union Soviétique, le salaire des popes était versé par l’Etat. Rien n’est pire pour un Etat qu’une église clandestine.

                    vraitravailleur


                    • Albarèdes Robert (---.---.236.228) 16 janvier 2007 14:40

                      L’enquête complète ( à lire dans « Le Monde des Religions » n°21 p.22 à 43 : pour les adeptes des additions incomplètes.. ;)permet d’affirmer que nous vivons dans notre pays un recul des religions et une avancée de la pensée rationelle, recul qui s’accentue depuis la précédente enquête de 1994 et qui se voit aussi dans l’absence de pratique « de masse » des cultes et la non-croyance (qui devient majoritaire )en une divinité quelconque . Ce sont là des faits , que l’on peut déplorer , mais qui s’imposent et qui construisent un espace sociétal français complexe et diversifié qui justifie le mode d’organisation et de fonctionnement laïque de notre République ( et qui plaide pour son renforcement) Car la laïcité n’est ni une religion, ni une croyance , ni une idéologie ..Elle n’est ni athée , ni agnostique ni confessionnelle .. Elle est un instrument institutionnel et politique ( au sens premier du terme) qui organise harmonieusement l’espace commun à tous , dans le respect de l’identité de chacun, où s’impose la loi générale élaborée par tous. En garantissant la liberté de conscience , elle permet à chacun de vivre , à égalité avec l’autre , sa foi ou sa non-foi dans son espace privé individuel ou collectif , de changer de croyance , d’abandonner celle en laquelle il a cru ...Par la liberté d’expression , elle permet à chacun le libre exercice de sa pensée , de son jugement , de sa parole , seule la loi générale issue de la volonté de tous peut la limiter ...En séparant strictement toutes les églises de l’ Etat, elle impose la primauté de la loi générale démocratiquement élaborée face à la loi religieuse ( loi de quelques -uns seulement) , coutumière ou idéologique ( ceux qui voudraient imposer l’athéisme ou détruire toute idéologie ne leur convenant pas nient, de fait , la laïcité)...En séparant fermement la sphère privée ( où s’exerce ce qui sépare les humains , la croyance et l’idéologie notamment) de la sphère publique ( où se traite tout ce qui réunit les humains en un même espace historique , géographique, politique , économique) , la laïcité impose de consacrer la ressource publique à la satisfaction des besoins collectifs ( la religion n’est pas un service public) . En même temps , la laïcité construit l’espace sociétal où la place de chacun est à égalité de droits et de devoirs , ce qui exclut toute discrimination entre les humains constituant l’ensemble . La laïcité refuse donc la primauté d’une croyance quelconque sur l’espace public : toute religion peut parler dans l’espace public mais non sur l’espace public. Par exemple, l’eglise catholique peut affirmer librement son opposition à la contraception ,elle n’a pas à l’imposer à l’Etat qui élaborera sa loi dans l’intérêt de tous .Remarquons , au passage , que cela permet à chaque église de s’organiser par elle-même en toute indépendance , dans le respect de la loi générale qui s’impose à tous . Ainsi un gouvernement qui prétend organiser un culte est-il en opposition avec le principe de laïcité . La laïcité , en France , a été institutionnalisée par la loi de 1905 et son principe inscrit dans la constitution dès 1946 ..Depuis , elle a été en permanence remise en cause , attaquée , délitée ...Aujourd’hui , elle est en danger , notamment par le rêve politicien européen ( porté ici par les tenants du TCE) de voir ,en Europe , un espace sociétal émietté en communautés , à la mode anglo-saxonne ...


                      • Marie Pierre (---.---.217.228) 16 janvier 2007 15:46

                        Effectivement, il est très bon de rappeler que la laïcité n’est pas l’athéisme, que la laïcité permet à chacun de croire ou non.

                        Raison supplémentaire pour être vigilant, pour ne pas se voir, un jour, imposer une pratique religieuse.


                      • lécorce (---.---.57.222) 16 janvier 2007 21:19

                        Bonsoir,

                        « 51% de Français se déclarent aujourd’hui catholiques, contre 67% en 1994 ».

                        Il n’est pas précisé pour cette même année, le nombre de musulmans, protestants et juifs. Donc, l’indication de leur nombre aujourd’hui n’a pas de comparatif en + ou moins.


                        • Emmanuel Pic Emmanuel Pic 18 janvier 2007 22:23

                          Il suffit de regarder par la fenêtre le dimanche matin pour se rendre compte que l’immense majorité des gens restent au lit... A mon sens donc, le sondage du « Monde des Religions » n’apprend rien de neuf. Et cela fait longtemps que les catholiques, pour parler de ceux que je connais le mieux, ont renoncé à la situation de chrétienté dénoncée par Robert Albarèdes. Je suis moi-même curé d’une paroisse dont la majorité des habitants sont musulmans, je peux vous dire que je sais de quoi je parle. Je peux aussi témoigner, en toute simplicité, de ce qu’apporte une paroisse aussi modeste dans la vie d’un quartier populaire et en ce moment en proie à une incompréhensible violence : trente enfants en soutien scolaire gratuit, quarante familles aidées financièrement par les paroissiens, et une vraie contribution au lien social à travers les célébrations religieuses (mariages, baptêmes, funérailles) qui rassemblent beaucoup de monde et font du bien à ceux qui les demandent. Je ne vois là aucune manifestation communautariste, aucun danger de reconquête des esprits, mais simplement l’exercice d’une liberté de culte qui est garantie par la loi de 1905, et le désir de servir son prochain, sans aucune subvention de qui que ce soit mais avec l’apport de gens très modestes.

                          J’avoue donc ne pas comprendre le combat que mène M. Albarèdes... S’il s’agit des interventions de chrétiens dans le débat public, les catholiques seraient-ils les seuls à ne pas avoir le droit de s’exprimer ? Au nom de quel principe et de quelle interprétation de la laïcité ? Laïcité ne signifie pas combat contre le religieux ou interdiction de sa présence dans la société. Etre chrétien, c’est avoir des convictions : pourquoi ne pas alors les dire ?

                          Quant au « retour du religieux », je partage l’analyse de M. Albarèdes : pas de danger de ce côté-là. Je l’invite toutefois à lire plus attentivement les ouvrages sur ce sujet, en particulier ceux de Danielle Hervieu-Léger et de ses collaborateurs : leur travail montre bien que ce « retour du religieux » n’est en rien un retour des religions traditionnelles. Il s’agit plutôt d’une transformation de ces religions, qui s’accompagne en effet d’une diminution de leurs adeptes. Ce phénomène mérite d’être analysé et compris avant d’être simplement nié de cette manière ; on ne gagne rien, à mon avis, en refusant de voir la réalité.


                          • Courouve (---.---.150.78) 18 janvier 2007 22:59

                            Il suffit de regarder France 2 le dimanche matin à 11 heures pour constater que la religion catholique nous présente des discours et des rites d’un autre âge, datant de l’époque où l’on croyait encore que la Terre était plate.

                            Dommage que les athées n’aient pas eux aussi une émission hebdomadaire, la question serait vite réglée.

                            Mais nos pouvoirs qui nous gouvernent ont sans doute jugé utile (pour eux) de protéger les faibles d’esprits (leur clientèle électorale), de leur épargner la confrontation avec les arguments des « esprits forts », comme on disait à l’époque où le débat existait encore.


                          • bob (---.---.171.218) 19 janvier 2007 08:44

                            Ceux qui se disent « laïcs » ne sont ils pas en fait athé et souhaitent imposer leur « religion » (leur avis sur la question de dieu) aux autres ??

                            Dans ce cas de quel droit interdit aux autres de promouvoir leur religion ??


                            • Zamenhof (---.---.198.111) 24 janvier 2007 21:47

                              « Ceux qui se disent »laïcs« ne sont ils pas en fait athé et souhaitent imposer leur »religion« (leur avis sur la question de dieu) aux autres ? ? »

                              C’est évident !!

                              Le mot « Laïcité » n’est qu’un mot de code pour désigner l’intolérance anti-religieuse.

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