LGV Poitiers Limoges : Carton rouge à Réseau Ferré de France
Le pont du POLT avant la LGV
Réseau Ferré de France chargé du projet LGV Poitiers Limoges est tenu par la loi à respecter une procédure encadrée de concertation. RFF et les promoteurs politiques de ce projet s’appuient sur cette procédure pour se vanter de leurs mérites en matière de concertation "exemplaire".
Avant son départ, Madame la Préfet de Haute-Vienne a adressé un courrier aux Maires des communes impactées par le projet de Barreau LGV, leur demandant de prendre une délibération sur ce projet et de signaler quels sont les points du tracé qui suscitent inquiétudes, interrogations et suggestions d’aménagement.
Le Conseil Municipal du Palais sur Vienne réuni lundi 8 novembre 2010 à décider à l’unanimité de refuser le tracé proposé par RFF « Ce qui est apparu à tous les élus du Conseil Municipal, c’est que la proposition de RFF avait évolué, sans aucun débat, sans aucune concertation, ni avec les élus, ni avec la population. » écrit sur son blog Yvan Tricart conseiller municipal du Palais sur Vienne.réf « Un quart de la surface de la ville du Palais va être touchée, détruite, massacrée, défigurée. Les 6000 habitants de la ville du Palais ne peuvent le supporter. »
C’est en étudiant en détail le projet de tracé de RFF que les élus de l’association « Le Palais Autrement » ont pris conscience de l’ampleur du désastre. La question n’était plus une délibération théorique sur l’intérêt socio économique pour le Limousin de ce projet LGV. Dans cette prise de conscience de l’ampleur du désastre pour leur commune et ses habitants, il est devenu évident pour tous les élus du Palais sur Vienne, qu’il fallait réagir fermement à cette proposition de RFF de connexion de la LGV Poitiers Limoges à la ligne existante Paris Orléans Limoges Toulouse.
Le pont du POLT après la LGV
Cette commune n’est pas la seule commune de Haute Vienne à refuser le tracé proposé par RFF. Du côté de la Vienne, toutes les communes sauf Poitiers refusent que leur territoire soit impacté par ce projet, qu’ils considèrent aberrant.
Les Conseils Municipaux de Bellac, Blond, Peyrilhac, Nieul et Le Palais ont refusé de délibérer.
A force de faux semblant de concertation, pour imposer aux forceps dans un rythme accéléré un projet soumis à des impératifs de gain de temps (moins de 2 heures entre Limoges et Paris) et financiers insoutenables (12,9 Millions € du km au lieu de 27,27 Millions € en moyenne) réf, RFF a réussi la prouesse d’ajouter à l’aberration de son projet, l’aberration de son procédé d’études.
A l’évidence le tracé définitif a été retenu sans véritables études comparatives approfondies des impacts environnementaux, et des coûts. Ce n’est pas faute d’avertissements répétés.
Mais la responsabilité en incombe aux grands élus du Limousin, qui contre vents et marées, imposent depuis 2004 cette marche forcée d’un projet LGV dont l’aberration socio économique et environnementale tombe sous le sens et a été dénoncée par de nombreuses associations (entre autres LNE, FNAUT), par des syndicats ( entre autre CGT cheminots, Confédération Paysanne) et des partis politiques ( Front de Gauche, Europe Ecologie)
Que de temps, de finances publiques et d’énergie perdus quand on pense aux bienfaits immédiats qu’auraient pu apporter en terme d’aménagement du territoire la modernisation de la ligne nationale Paris Orléans Limoges Toulouse.
Que d’inquiétudes, de vies brisées pendant des années pour des dizaines de milliers d’habitants impactés directement par ce projet aberrant.
Est-il prévu un dédommagement pour harcèlement par des maîtres d’oeuvres pharaoniques, saccageurs, ruineux et inutiles et leurs promoteurs politiques obstinés ?
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