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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Pourquoi la science ne nous parle pas ?

Pourquoi la science ne nous parle pas ?

Le comité d’éthique du CNRS (Comets) vient de publier un avis sur la diffusion des résultats de la recherche, recommandant au monde scientifique de s’interroger sur l’une de ses missions souvent négligée : faciliter l’appropriation des nouveaux savoirs par le grand public. En effet, bien que les résultats de la science, à travers l’exploitation qui en est faite par l’industrie, aient de plus en plus d’influence directe sur notre vie ; le débat sur les questions scientifiques reste trop souvent éloigné du domaine public. Mais cette apparente désaffection n’est-elle pas, justement, la conséquence d’une trop forte instrumentation de la science ? À trop servir l’industrie, n’aurait-elle pas perdu son âme ?...

Dans les pays occidentaux, les principales richesses créées au cours des dernières décennies découlent de l’activité scientifique et des résultats des laboratoires de recherche, fondamentale d’abord, appliquée ensuite. Les applications récentes qui ont modifié notre vie quotidienne comme internet, le téléphone portable ou le GPS, et la technicisation croissante de l’automobile, de l’aéronautique, des méthodes de production industrielle ou de la médecine ne sont possibles que grâce à une science performante. Pourtant, dans les grands médias, la vulgarisation des sciences tend à disparaître et l’attractivité de la carrière scientifique est au plus bas chez les jeunes générations.
Une part de la responsabilité revient sans doute aux chercheurs eux-mêmes, réticents à consacrer du temps pour des tâches de communication non directement mesurables. Plus grave, le mode d’évaluation actuel de la qualité d’un laboratoire, qui impose aux chercheurs de publier le plus souvent possible dans les revues prestigieuses utilisant la relecture par les pairs, pousse parfois les chercheurs à rendre publics des résultats non aboutis ou des recherches en cours. « Les chercheurs doivent s’interroger sur l’opportunité et la pertinence de la décision de communiquer leurs résultats », suggère ainsi le communiqué du Comets. Pour les éventuels vulgarisateurs, observateurs extérieurs aux laboratoires, de telles publications, guidées par l’urgence, peuvent parfois sembler absconses, voire totalement dénuées de sens. Il est tentant alors d’ironiser sur l’image du chercheur enfermé dans sa tour d’ivoire, concentré sur des travaux déconnectés de toute réalité et somme toute injustifiables ! Pourtant, il suffit souvent de s’intéresser aux objectifs à plus long terme d’un laboratoire, plutôt qu’à une publication ponctuelle pour trouver du sens à ces mêmes résultats.
Comprendre le monde n’est pas seulement une source de revenus !
Mais l’essentiel des freins à une réelle appropriation publique des savoirs scientifiques ne proviennent-ils pas surtout de l’évolution même de notre société et des valeurs qu’elle porte ? A l’époque des Lumières, les auteurs de l’Encyclopédie s’étaient donné pour objectif de faire reculer l’obscurantisme pour favoriser la naissance d’une forme de Raison publique, condition préalable à l’établissement d’une société démocratique. À partir de la seconde moitié du dix-neuvième siècle, dans le contexte de la révolution industrielle, la diffusion publique de la science a commencé à se rapprocher de la vulgarisation scientifique telle qu’on la connaît aujourd’hui. Progressivement, la publicisation de la science s’est déclinée sous formes d’ouvrages, d’expositions, d’articles dans la presse écrite, mais aussi dans les nouveaux médias, radio puis télévision. Le positivisme, puis les transformations radicales de notre mode de vie, conséquences directes des retombées de la science (électricité publique, automobile, télécommunications, médecine), ont sans doute entretenu l’image d’une science avant tout source de progrès, d’amélioration du bien-être, et de richesse. Dans un tel contexte, la culture scientifique et technique trouvait sa principale valorisation dans la possibilité qu’elle offrait, (et offre encore), de comprendre le nouveau monde industrialisé, et surtout de participer à l’élaboration des nouvelles richesses (l’ordinateur personnel, le e-commerce, le traitement des informations, la transformation du vivant, les nouvelles énergies, etc.).
Aurions-nous oublié que la démarche scientifique naît avant tout de la volonté, profondément humaine, de comprendre le monde qui nous entoure, avant même de chercher à en tirer de nouvelles richesses ? Le questionnement sans fin de l’enfant est là pour nous le rappeler. On n’a pas seulement besoin de prendre, de profiter de la nature ou des productions humaines, mais aussi de comprendre, de donner un sens à ce qui nous entoure, à nos actes, à nos vies... Malheureusement, on le voit bien, le financement des laboratoires est de plus en plus alimenté par des sources privées, et donc intéressées par des résultats à court ou moyen terme et pouvant trouver des débouchés et des applications industrielles. Dans leur budget annuel, les laboratoires, y compris les laboratoires universitaires, voient la part des fonds publics s’amenuiser d’année en année pour devenir minoritaires.
Chacun d’entre nous peut s’enthousiasmer pour le mystère du Big Bang, la naissance de la vie sur Terre ou l’évolution des premiers hommes. Chacun d’entre nous, sauf le comptable d’un groupe industriel appliqué à sa mission. Car, il faut l’avouer, la réponse à ces questions quasi existentielles ne trouvera probablement pas de débouchés industriels et personne ne pourra s’en servir pour prendre des parts de marché ou faire fructifier son investissement...
Que l’industrie investisse dans la recherche pour produire de nouvelles richesses, c’est légitime. En revanche, que la société laisse l’industrie prendre le contrôle de la recherche publique pour en faire une sorte de service de « recherche amont » me semble inacceptable. Car, là où la recherche appliquée n’a d’intérêt que pour le technophile averti ou l’ingénieur dans le cadre de son activité, la recherche fondamentale ou, disons, la recherche non appliquée, de plus en plus rare, nous intéresse potentiellement tous, et devrait être au coeur d’une sorte de service public du savoir.


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24 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 29 juin 2007 11:00

    @ L’auteur

    Merci pour cet article trés clair. Entièrement en accord surtout avec votre dernier paragraphe.

    De plus, la recherche fondamentale non directement orientée permet souvent les découvertes et les applications futures les plus intéressantes et les plus bénéfiques, l’histoire des sciences le montre bien.

    Problème :comment restaurer la curiosité scientifique dans les collèges et les lycées ?Le regretté De Gennes avaient des idées là-dessus...Vulgariser sans déformer est un véritable défi.


    • bozz bozz 29 juin 2007 11:20

      vous savez Zen îl disait aussi qu’il fallait que les prof. passent au moins 6 mois en usine pour qu’ils aient un peu mieux le sens des réalités...


    • La Taverne des Poètes 29 juin 2007 11:41

      Zen : Tous les automobilistes n’aiment pas regarder sous le capot et là où il y a De Gennes il n’y a pas de plaisir.


    • Effix 29 juin 2007 15:59

      Contrairement à Zen et à l’auteur, je ne pense pas que l’intervention de partenaires privés soit un frein à la recherche fondamentale. Il n’y a qu’à voir chez les prix Nobel de physique (le domaine où il y a le plus de recherche fondamentale) : Penzias et Wilson (prix en 78) ont découvert le rayonnement thermique cosmologique alors qu’ils travaillaient aux laboratoires Bell, Schawlow (prix en 81) y a également fait un passage. On peut également citer tous les mathématiciens dont les théories trouvent directement des applications dans les domaines financiers.

      Le problème pour moi de la recherche en France est au contraire qu’elle n’est pas assez proche du milieu industriel. Et fait trop de la recherche juste pour faire de la recherche sans penser aux possibles applications et on reste un peu trop enfermé dans notre univers de recherche. Par exemple certains ont cité Pierre Gilles de Gennes. Bien qu’étant en avance dans le domaine des cristaux liquides, celui-ci avec son équipe s’est fait doublé par les japonais car ils n’avaient ni breveté leurs découvertes, ni partenaires industriels.

      Et puis enfin les USA qui sont l’un des pays où le privé est le plus investi dans la recherche est également le pays qui fourni le plus de prix Nobel.

      En conclusion pour je ne pense pas qu’il faille opposer la recherche fondamentale avec l’implication du privé.


    • ZEN ZEN 29 juin 2007 17:29

      @ Effix

      « Contrairement à Zen et à l’auteur, je ne pense pas que l’intervention de partenaires privés soit un frein à la recherche fondamentale »

      je ne le pense pas non plus. C’est un problème d’équilibre. A l’heure où la recherche fondamentale est décriée (trop chère, pour des résultats « aléatoires »), il est bon de prendre sa défense...c’est tout.


    • Francis, agnotologue JL 29 juin 2007 11:51

      Très bon article, qui pose un problème de fond, en particulier en ce moment de réforme des universités. Et si je ne me trompe, du statut du CNRS ?

      Vous écrivez entre autres propos pertinents : «  » Chacun d’entre nous peut s’enthousiasmer pour le mystère du Big Bang, la naissance de la vie sur Terre ou l’évolution des premiers hommes. Chacun d’entre nous, sauf le comptable d’un groupe industriel appliqué à sa mission. «  ».

      J’ajouterai sauf également l’église, laquelle a beaucoup de mal à suivre, que dis-je, à ’rattraper’ son retard.

      Tout le monde ou presque ici je crois, a suivi les débats sur la laïcité et le retour sur le devant de la scène des thèses néo créationnistes. Il est évident que pour une petite minorité de la planète, les peuples en savent déjà trop. Alors regardons bien cette réforme des universités au travers de ce que nous savons des universités américaines.


      • Effix 29 juin 2007 12:44

        Vous dites « sauf l’église », mais si vous parlez de l’Église Catholique, je pense que vous vous trompez. J’ai découvert cela en lisant l’article de Wikipédia sur le Big Bang. Cela montre bien que la position de l’Église vis a vis de la Science a profondément évolué depuis Galilée.

        Maintenant si vous parlez des églises comme on en rencontre aux USA, je suis tout à fait d’accords avec vous : leur position est totalement décalée avec la science.

        Mais leur vision de la science est également assez proche de celle qu’a un (trop) nombre de nos concitoyens, ainsi que de celle qu’avait l’Eglise du temps de Galilée. Je m’explique : pour beaucoup de personnes, la science est capable de donner des réponses sur des sujets qui ne sont pas dans le domaine scientifique, des réponses quasi méta-physique. Il n’y a qu’à voir les émissions scientifiques qui marchent à la TV avec l’exemple particulièrement honteux (à mon humble avis) de E=m6. Alors que le nom laisserait penser qu’il s’agit d’une émission purement scientifique, les thèmes abordés sont plus proches de la psychologie, du télé-achat (Comment bien choisir son aspirateur par exemple). En gros les téléspectateurs qui sont également nos concitoyens attendent que la science leur dise ce qui est bon ou mauvais pour eux. Cette vision date en fait de l’antiquité où les scientifiques étaient également des philosophes (par exemple Pythagore), la science et la philosophie étant nés en même temps en Grèce. Et c’est Galilée qui le premier a dit que la science ne pouvait répondre qu’à des questions scientifiques et non méta-physiques (la fameuse révolution galiléenne). Pour en finir avec E=m6, j’ai pensé à un moment faire une pétition pour que M6 rende la formule d’Einstein au monde scientifique, en gros qu’elle renomme l’émission.

        Alors si la position de l’Église vis a vis de la science a évolué, celle d’un grand nombre de nos concitoyens est elle resté figée, car la science pure est assez inquiétante, ne répondant aux questions intérieures de l’Homme. Du coup on adapte, voir nie, les résultats de la science pour répondre à nos questions (en premier lieu celle du pourquoi de l’Homme).

        Et finalement la réponse à la question originelle de l’auteur est peut être : parce que les gens ne veulent pas savoir ce qu’est vraiment la science.


      • claude claude 30 juin 2007 01:20

        bonsoir ,

        pour s’intéresser à la science, il faut être curieux... or, c’est une qualité qui est de moins en moins stimulée dans notre société

        comment ça marche ? comment c’est fait ? ça va où ??? pourquoi le ciel est bleu ? et la mer verte ?

        il faut imaginer le fonctionnement d’une cellule, la chute d’une bille à travers l’espace, le bouillonnement produit par l’action réciproque de 2 molécules...

        la science a perdu son pouvoir d’engendrer le rêve. au début du XX° siècle on se passionnait pour les avions, les dirigeables, les découvertes médicales... cette passion a duré jusqu’aux années 70, quand l’homme a marché sur la lune... il semblerait que le rêve ai perdu alors son côté fantastique...au profit de la froide technologie.

        pourtant, jamais la science-fiction, l’héroic-fantaisy n’ont été aussi appréciées.

        il faudrait que nos chercheurs retrouvent l’enthousiasme et le petit grain de folie de leurs ancêtres pour le transmettre au public.

        il existait une excellente émission sur planète : « l’université de tous les savoirs », malheureusement elle a été abandonnée, on peut retrouver certaines de ses conférences sur : http://www.canalu.fr/canalu/chainev2/utls/ et http://www.tous-les-savoirs.com/index.php?op=themes

        sinon, sur fr3 : une émission de débroussaillage : « c’est pas sorcier ».

        il reste aussi les documents de vulgarisation d’arte, « national géographic », « planète », « histoire »... sur les bouquets satellite...


      • Halman Halman 29 juin 2007 12:05

        Dans toutes les librairies on trouve pourtant des mensuels de vulgarisation scientifiques tels La Recherche, Pour la Science, Science et Avenir et autres Science et Vie.

        Il n’y a qu’à tendre la main pour les prendre.

        Ils ont un succès certain, mais que peuvent ils lutter contre des journaux people à sensations.

        Encore plus facile sur Internet, il n’y a qu’à cliquer, même pas besoin de descendre faire ses courses.

        Mais que peut on faire quand pour certains simplement leur dire relativité ou gravité, orbite ou electron ça leur pose un blocage psychologique du genre « oh là c’est trop compliqué pour moi tout ça ». Et que la personne préfère les journaux people.

        Ah oui, cela ne demande pas d’effort de reflexion. C’est vrai, j’oubliai.

        Je trouve que le système fait déjà ce qu’il faut pour populariser la science (émissions scientifiques, expositions (Palais de la Découverte, Cité des Sciences), sites Internet, publications dans les librairies), mais lorsqu’on se heurte à l’inertie du quidam, on peut chercher toutes les sollutions, du collège aux médias, il n’y a plus rien à faire.

        A ce niveau là il n’y a plus qu’à aller démarcher chez les gens de force pour leur faire des cours sur l’astrophysique.

        On a vu le score du feuilleton Mystère. Un ramassis de clichés qui n’ont strictement rien de scientifiques, mais qui pourtant a un succès fou (même l’avion du début du premier épisode était une vaste fumisterie, mais le quidam il s’en fout).

        Quand on s’adresse à des gens qui préfèrent regarder une comète sur l’écran de leur super home tv géant plutôt que d’ouvrir la fenêtre et de la voir directement, on a tout compris du problème. Ces gens là, les interesser à des articles scientifiques, ce n’est pas la peine d’y rêver.

        La science nous parle, mais c’est le quidam qui zappe.


        • Voltaire Voltaire 29 juin 2007 13:58

          @l’auteur :

          Domage que vous ayez mélangé ce thème, très important, de la diffusion du savoir scientifique, avec celui des objectifs et du financement de la recherche.

          Le communiqué du comité d’éthique du CNRS, que je connais bien, a mis le doigt sur un problème important. Celui-ci a d’ailleurs plusieurs facettes : l’absence de soutien ou d’encouragement à cette vulgarisation, mais aussi l’éthique de cette communication ( ne pas exagérer la portée de certains résultats, rapeller les limites d’une hypothèse etc...). Cette communication nécessite sans doute une formation approfondie, ne fut-ce que pour éviter des mauvaises interprétations du public ou des journalistes.

          Le problème des objectifs de la recherche, de son fnancements, me paraissent disjoints. Qu’il me soit permis ici de citer mon illustre homonyme. S’il admirait la science nouvelle, et même la méthode scientifique, et avait une admiration sans borne envers Newton, il n’en pensait pas moins que la recherche se devait d’être utile : «  »... mais il serait heureux que les physiciens et les géomètres joignissent, autant qu’il est possible, la pratique à la spéculation.... Tous les arts sont à peu près dans ce cas ; il y a un point passé lequel les recherches ne sont plus que curiosité : ces vérités ingénieuses et inutiles ressemblent à des étoiles qui, placées trop loin de nous, ne nous donnent point de clarté".

          On peut ainsi considérer qu’il existe trois grandes catégories de recherche : celle, fondamentale, qui s’efforce de comprendre notre univers, notre société etc... ; Une autre, sociétale, finalisée, qui vise à étudier les problèmes qui se posent aux hommes et à proposer des solutions ; et enfin celle que l’on dit appliquée, destinée à transcrire les principes et autres découvertes en réalisations concrètes.

          Toutes sont légitimes, et s’entrecroisent, se nourrissent l’une de l’autre. Il ne me semble pas que seule l’une douve faire l’objet de communication, ni que la finalisation de certaines recherche, ou son financement privé, empêche l’enfant ou le citoyen de s’y intéresser.

          Il est évident que la recherche finalisée ou la recherche appliquée se nourrit de la recherche fondamentale, et celle-ci doit donc être soutenue et préservée (comme c’est le cas dans les pays les plus compétitifs d’ailleurs...), mais je pense que vous faites erreur dans votre analyse en pensant que c’est son abandon qui est responsable du déclin d’intérêt pour la science.

          Je vous invite à lire ce rapport de l’OCDE pour plus d’information : http://www.oecd.org/dataoecd/60/24/37038273.pdf


          • Bof 29 juin 2007 23:37

            A Voltaire / pourquoi payer des chercheurs alors que la solution peut être disponible dans le public ? Pourquoi avoir tué des malades avec un anti-inflammatoire alors que l’homéopathie bien ciblée apporte de très bons résultats , je pense au vioxx et autres dérivés. Pourquoi ne pas chercher à approfondir le traitement de l’ulcère de Buruli et continuer à chercher autre part . Le traitement est découvert et marche très bien . Paru à l’OMS en 2002 et 2005 et applaudi : www.BuruliBusters.com et www.ActionBuruli.com . De plus ,les recherches sont effectuées sur des antibiotiques hydrosolubles alors que la mycobactérie vit dans le gras (comme on nous l’avait appris pour le hiv aussi).... Pourquoi nous afiirmait -t-on que la vie n’était pas possible sous - 15 mètres alors que l’on mangeait du poisson venant du fond de la faille qui est face à Calais ? Pourquoi nous affirmait-t-on que la vie ne pouvait se faire sans oxygène (et tous les grands pontifs) ? alors, que dans les grottes ,des garnements trouvaient cette Vie et sans eau ,sans oxygène ,dans des liquides très corrosifs ...la recherche devrait être un approfondissement de ces découvertes primordiales. On entend encore que la Vie ne peut être possible sans eau (sur mars)...ces gens superpayès qui s’en croient ne savent même pas ce qu’est la Vie.


          • Halman Halman 1er juillet 2007 11:46

            Bof :

            Vous nous parlez d’homéopathie.

            Mais lorsque vous aurez une maladie grave qui nécessite opération, scanners, etc, contre laquelle l’homéopathie ne peut strictement rien, ne serez vous pas content qu’elles existes ces technologies pour vous sauver la vie, technologies sur lesquelles vous crachez dans votre message ?

            Sans ces chercheurs que vous dénigrez, combien d’entre nous et de vos proches ne seraient plus là pour en parler ?

            C’est à cause de gens comme vous que nous, soignants qui nous épuisons à vous soigner, avons envie de rendre notre blouse et de vous laisser vous démerder avec vos homéopathies contre le cancer ou l’hépatite c !


          • Bof 1er juillet 2007 16:53

            @hal man : il est étrange qu’un médecin s’insurge contre l’efficacité d’une discipline médicale . Nous les pauvres, payons pour être soignés quand nous tombons malade (comme l’on doit dire) .Voudriez-vous nous interdire de choisir notre spécialiste ? Si l’on me conseille d’aller à droite ou à gauche ,je ne vais pas hésiter et vais y courrir en sortant du cabinet. Surtout avec la réputation de ces maladies : cancer, hépatites .Mais, il y a bien d’autres maladies ! Je disais que les traitements homéopathiques étant réputés et autorisés par les spécialistes en administration (ministère ?)pour des maladies (,de même que l’accuponcture ),il semble bien que la conclusion qu’un être comme moi en tire est qu’il y a autre chose dans un corps humain que la viande et les os .Ils nomment cela énergie et >>> si cela est vrai <<< « ma » conclusion est que les théories doivent très vite évoluées.Je suis loin d’être un puit de science mais vous n’avez pas répondu à ma proposition. Je n’insulte pas tel ou tel scientifique mais la science ,il me semble que l’état de notre pays n’est pas formidable et que les couts de soin augmentent et qu’il y a peut-être une autre solution de soin. J’ai cru comprendre qu’en 30 ans aucun nouveau traitement n’a couté moins cher que le précédent ,ceci n’est pas de la faute des médecins,ils prescrivent ce qu’il y a comme médicaments (et pas les anciens qui il y a encore 5 ans étaient merveilleux ) et je ne parle pas du cancer ou autre spécialités . ces dires doivent pouvoir être vérifiés facilement (vidal/prix ?)

            En gros, pour moi, les progrets ne vont pas assez vite. Il y a comme des blocages que votre réaction semble indiquer la présence. Je vous précise que votre réaction me plait car elle montre votre « coeur » mais s’il était possible d’aller plus vite ...


          • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 2 juillet 2007 04:34

            c’est Rigolo, vous parlez comme les creationistes...


          • Atlantis Atlantis 29 juin 2007 22:53

            « À trop servir l’industrie, n’aurait-elle pas perdu son âme ?... »

            1/ Ce qui sert l’industrie c’est la technologie (également appelée improprement « science appliquée » comme de nos jours on parle de « développement durable »), pas la science. La science a pour but de s’attaquer à des faits non expliqués.

            2/ Encore un bon révélateur du croisement (bien rentré dans les meurs) entre science et religion. La science a-t-elle une âme ? Avez-vous foi en la science ? Avez-vous bonne con-science ?

            3/ La grande tambouille de la « vulgarisation scientifique » repasse tellement périodiquement qu’on se demande si elle est pas plus régulière que les horloges atomiques.

            4/ Quand un fruit est pourri de l’intérieur, les vers ne rentrent pas dedans.


            • Bof 29 juin 2007 23:22

              Nous petit-grand public n’avons rien à faire des « pseudo-découvertes de pseudo-chercheurs »grassement payés car les conclusions sont en perpétuels changements. De 20-25 ans en 20-25 ans ils reviennent sur leurs conclusions . Un exemple= le fameux champignon de nos couvertures de sciences naturelles au lycée , combien de morts à cause de cette couverture imbécile ? L’ amanite phalloïde est blanche-verdâtre (et pas avec ce chapeau rouge à la walt disney ). La vie sous la mer à plus de 15 mètres ...elle existe ,et on mangeait des poissons + ou - braconnés mais venant des profondeurs (- 2000 mètres dans la faille à Calais) . Les pecheurs se foutaient de leur « figures » à ces minus-grands -petits scientifiques qui affirmait que la vie n’était pas visible par eux à plus de 15 mètres. Ils n’y allait pas, tout simplement ils restaient dans leur bureau. La fibre de carbone qui ne devait pas exister comme l’on devait l’écrire sur nos copies d’exam. ,or le dimanche ,on la touchait ,mais, les connards ne voulaient rien savoir : la science avait prouvé que c’était impossible. On soigne des personnes malades ,en utilisant leur corps énergétiques(les accuponcteurs, les ostéopathes le long des cours de tennis ...) et la médecine officielle ne veut rien savoir même elle persécute certains médecins homéopathes ,pourtant des malades se seraient portés à leur secours. Il est très rare que des gens perdent leur temps à de tels actes, cela fait même desordre !! et m’a même fortement surpris. L’homéopathie avec un si faible côut serait efficace ,alors qu’en 30ans jamais un traitement n’a couté moins cher que le précédent !...étrange. Alors, la recherche devrait d’abord s’occuper de ce qui est déjà trouvé et très souvent trouvé dans la population ,comme nous. Si l’homme a un corps énergétique, tout est à changer dans les théories dites « scientifiques » et vite. Les conclusions sont déjà dans des livres écrits vers 1930 .A ce moment, « la Vie vient du dehors » ,tout est relatif (1897)..


              • claude claude 30 juin 2007 01:40

                @ bof,

                jusqu’à présent l’homéopathie n’a jamais démontré d’efficacité supérieure à celle d’un placébo dans le traitement de différentes pathologies. à vrai dire, aucun travail sérieux en double aveugle contre placebo n’a été effectuée par les tenants de l’homéopathie, et ceux-ci se dérobent à tout défi scientifique.

                à ce jour, seules l’allopathie et la phytothérapie ont montré quelque efficacité en affichant un taux de guérison bien supérieur à celui d’un placébo ou du produit de référence.

                pour l’acupuncture et l’ostéopathie, ce ne sont que des outils thérapeutiques qui améliorent le patient dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire (notamment dans le traitement des maladies de la douleur chronique, les cancers, le diabète...), au même titre que la kiné, la sophrologie, l’hypnose ericksonnienne, la relaxation...

                enfin, sachez que le propre de la science c’est de se remettre en question à chaque nouvelle avancée.

                pour l’instant, il est impossible de voyager à la vitesse de la lumière, parce que cela demande trop d’energie. mais dans 1000ans, l’homme aura peut-être découvert d’autres sources d’énergies et d’autres loi de physique, qui permettront de le faire...

                en 20 ans , nous avons eu le minitel, les pc, les écrans à cristaux, le téléphone portable, internet,de nouveaux tissus, la découverte du génome humain, la découverte de gènes responsables de certaines maladies génétiques, la possibilité d’aider à la conception, des molécules efficaces dans le traitement des maladies cardio-vasculaire et du cancer qui font reculer la mortalité , le télescope hubble et l’exploration des premiers instants de la formation de l’univers...

                je ne sais pas d’où vous vient cette piètre opinion des chercheurs, mais ils ont visiblement pas été gentils avec vous... smiley

                je serais vous, je retournerais dans ma grotte au sommet de l’himalaya où je pourrais vivre en harmonie avec l’univers...


              • claude claude 1er juillet 2007 14:54

                ps @ bof,

                je ne sais pas où vous êtes allé trouver que nos chercheurs étaient « mirifiquement » payés : ils débutent après 7-8 ans d’études à un peu plus de 2000€/mois en brut : http://www.journaldunet.com/management/dossiers/050165salairo/salaires_2000 .shtml «  »« Chercheur débutant au CNRS 1.553 €/m ; Conducteur de métro 2.078 €/m ; Maître de conférence 2.300 €/m ; Conducteur de TGV 2.624 €/m ; Professeur agrégé (après 20 ans) 2.900 €/m »«  »

                vu le nombre d’heures qu’ils font par semaine (plus près des 70 que des 35...) ils sont pratiquement payés au smig.

                et c’est grâce à ces gros feignants que l’irm, le scanner, l’écho-dopller, l’échographe, existes. qu’aujourd’hui on peut faire une coronarograhie, une angiographie, une cielioscopie... que l’on peut opérer des bébés in utéro, que l’on peut traiter des tumeurs cérébrales par laser...et que le pourcentage de guérison/ rémission des différents cancers ont bondi de plusieurs dizaines d’unités ces 10 dernières années.

                @ halman :

                ne baissez pas les bras à cause d’un imbécile qui a un peu trop fumé la moquette (de mauvaise qualité), vos malades ont trop besoin de vous pour les aider à remonter la pente. smiley


              • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 2 juillet 2007 04:39

                Je pense que vous voulez parler du SMIC quand vous parlez du SMIG ?


              • Bof 2 juillet 2007 22:07

                @Claude : Vos affirmations me troublent . Vous parlez de double aveugle ,mais alors, pourquoi a-t-il été refait en France pour le Vioxx (=anti-inflammatoire ),ce qui a permis malgré des avertissements des usa , de le mettre sur le marcher (comme il semble que l’on dit) et de faire tant de morts par pb au coeur (les coronaires claquent ?) ...etc... ? Il y a quand même un problème quelque part. Lorsque l’on est malade, parfois il nous est possible de joindre un médecin homéopathe et notre état s’améliore . Il n’y a pas de double aveugle de fait mais qu’en a t-on à faire ? Notre état s’est amélioré à très peu de frais . Renseignements pris ,les homéopathes ont une « palette » de maladies (ce n’est pas le bon mot) mais il m’a précisé qu’il ne soignait jamais une maladie mais il rétablirait un équilibre dans notre corps qui nous redonnerait notre bon état de santé. Peut être est-ce ici qu’il y a une «  » solution«  » pour que l’on arrive à se comprendre. En tous cas , c’est une médecine qui fonctionne bien et je ne comprends pas la raison qui pousse un médecin a la dénigrer autant. Elle peut être utilisée en 1ère intention et quand ça ne va pas, on peut passer aux médicaments classiques . Elle serait utilisée par de nombreux Français ..., on est quand même pas tous des cons . Même si je parle comme un (?) j’ai oublié le mot, ça avait l’air d’être une injure très forte. quelque chose comme crétiniste..


              • genev.tabouis genev.tabouis 30 juin 2007 05:02

                Pour la vulgarisation, on trouve encore quelques militants dans nos medias : Jacquard, France3, France culture (14h)... ou encore ceci :

                http://video.google.com/videoplay?docid=2435046286370275454

                l’adorable ’’pytagoras switch’’


                • ExSam 1er juillet 2007 21:29

                  la recherche fondamentale ou, disons, la recherche non appliquée, de plus en plus rare, nous intéresse potentiellement tous, et devrait être au coeur d’une sorte de service public du savoir.

                  C’est exact, l’article met bien en évidence les problèmes de la vulgarisation.

                  J’ajouterais que la recherche appliqée nous interesse aussi et que le problème est le même.

                  Incidemment, une réappropriation citoyenne de la techno-science permettrait à celle-ci de se développer pour l’évolution positive de la société et non pas majoritairement pour la multiplication des profits. On peut penser que sa perception, plutôt négative aujourd’hui, pourrait en être modifiée, comme ses objectifs, dans un sens plus humains tout simplement.


                  • Bof 15 juillet 2007 18:02

                    à EXSAM : Merci ,vous exprimez bien ce que je veux dire. Par exemple, des chercheurs sont payés à chercher une amélioration pour augmenter le rendement des moteurs ...et bien, elle est trouvée et même déjà appliquée et en France dans « mon » nord. Et bien, seuls des pays qui en veulent sont en train de l’installer. Cette découverte a été donnée à l’humanité ,à ce que j’en sais . L’installation sur un tracteur du dispositif tout fini coûte moins de 15000 euros ,de plus la combustion étant meilleure le moteur va durer plus longtemps. ..dans les pays étrangers ,cela fonctionne très bien sur les voitures en grands parcours ....et des chercheurs sont payés à chercher alors qu’il faudrait penser à l’amélioration !!! De même, pour certaines maladies dont le traitement officiel est mortel à 100% comme pour l’ulcère de Buruli et des « trouveurs » auraient découverts un traitement efficace à 100% ...cf sur internet. La recherche fondamentale ,oui j’en suis d’accord, mais, elle doit s’adapter à ce qui est efficace ,même et surtout si cela gène « ses » théories . De même pour la médecine où je me fais insulter ici même et même un peu menacer ,pourtant des médecins aussi diplomés que les « officiels » guérissent, en utilisant des médecines « énergétiques », des malades atteints de maladies incurables par les protocoles officiels . ... il faudrait donc , comme on l’a deviné dans le procès d’ Outreau changer nos experts car ils semblent avoir des difficultés à se mettre au gout du jour. Il nous faudrait des nouvelles bases en sciences fondamentales qui fluctueraient avec les découvertes des sciences appliquées.


                  • Jean Vladimir 12 septembre 2007 18:59

                    Parce qu’elle est percluse d’une profonde mathématicite invétérée, chronique :

                    www.savoir-ce-qu-est-l-univers-et-ce-que-nous-avons-a-y-faire.net

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