Recommandé à Villepin pour la reconnaissance du vote blanc...
Jeudi dernier, pendant que tous les médias français tournaient leurs caméras vers l’actualité avec un grand « A » concernant le vote de 200 000 militants, quatre personnes se retrouvaient au pavillon Baltard sous l’impulsion de Mehdi Guiraud du Parti blanc pour préserver les droits de 38 millions d’électeurs.

Mais, là, malgré un e-mailing aux rédactions, pas l’ombre d’une caméra. Et pourtant, puisqu’il s’agissait jeudi soir de démocratie, la question pour laquelle milite Mehdi concerne chacun d’entre nous : la reconnaissance du vote blanc.
Fatigués de leur long combat, Mehdi et ses acolytes ont donc décidé de se faire entendre par voie juridique. En effet, aux prochaines élections, certaines mairies pourront faire le choix de la machine électronique pour le vote. Sur cette machine, et à juste titre puisque le vote nul deviendra dès lors impossible, il y aura un bouton "vote blanc".
Et là est tout le problème : la Constitution française du 4 octobre 1958 (art. 3, 3e alinéa) définit comme suit le cadre du respect de l’électeur : "Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret"...
C’est sur ce mot d’égalité que Mehdi et ses partenaires souhaitent attirer l’attention, car si l’électeur qui vote sur une machine électronique possède le droit de voter blanc, rien n’est mis en place pour l’électeur lambda, qui ne trouvera aucun bulletin blanc en se rendant aux urnes.
Les scrutins de 2007 deviendraient dès lors inégaux... Et pourraient donc être considérés comme caducs.
Mehdi Guiraud (Parti blanc), Joseph Leddet (Parti Démocratie sociale), Frank Vauthier (représentant Fabien Neveu pour Démocratie active) et Jean-Michel Dejenne (représentant Olivier Durand pour l’Association pour la reconnaissance du vote blanc), ont donc hier soir cosigné une lettre à l’attention du Premier ministre pour l’avertir de ce vice de forme.
Cela remonte à début 2002 lorsque des membres du parti "Démocratie Sociale" posaient la question de la reconnaissance du vote blanc au conseil constitutionnel. La réponse, à l’époque, semblait évidente pour le conseil des sages : le vote blanc était un gadget, un non-sens. Persévérant, le citoyen de DS sachant que cet angle mort de la démocratie restait malgré tout un passage obligé dans un scrutin, poursuit donc et pose la question de ces boutons « vote blanc » sur les machines à voter : Puisque cela est si absurde, pourquoi cette option est-elle proposé aux électeurs ? (sur des machines à ce moment là en test).
Les interlocuteurs restèrent sans voix. Très clairement pour eux il y a deux évidences et un paradoxe : démocratiquement parlant l’électeur doit pouvoir voter, et ceci même lorsqu’il n’est pas convaincu par un candidat. Pourtant ce bulletin blanc n’exprime pas une adhésion, sa présence serait donc inutile. D’où le paradoxe d’un vote non reconnu mais qui existe...
Démocratie sociale souffrait comme tant d’autres citoyens politiques d’un manque de visibilité. Mehdi Guiraud, avec pour objectif de réunir les soutiens à la reconnaissance du Vote Blanc, rentra en contact avec ces militants perspicaces et exigeant d’une démocratie plus équilibrée. Et c’est dans ce cadre qu’un groupe s’organisa autour d’un objectif, rendre présent les bulletins blancs dans les bureaux de vote. L’Association pour la Reconnaissance du Vote Blanc et Démocratie Active se joignirent ensuite à ce mouvement citoyen pour soutenir cette revendication. Car en vue des élections de 2007 le respect de l’expression populaire est plus que jamais capital.
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