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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Violences juvéniles et « pathologies de l’agir »

Violences juvéniles et « pathologies de l’agir »

Les violences juvéniles continuent de défrayer les chroniques. Avec l’aide de médecins engagés, une meilleure compréhension du fonctionnement psychique de ces jeunes pourrait susciter des mesures judiciaires, éducatives et scolaires pertinentes. Les politiques et leurs électeurs sont les premiers concernés par ces savoirs existants. Nous n’avons qu’une alternative : agir dans la compréhension partagée ou périr dans la violence de l’ignorance entretenue.

Une SDF a été molestée par un enfant de moins de 12 ans, raconte le 20 minutes du 22 juin 2006. En état de choc, elle a été conduite dans un centre d’accueil par la Croix-Rouge. Le même journal du 16 juin rapporte une enquête des renseignements généraux : l’école n’est plus à l’abri des armes. Dimanche 25 juin, un reportage de France 2 montre un élève de 11 ans qui a giflé son enseignante. Elle lui demandait de respecter la discipline de la classe.

 

A partir de 10/12 ans, des pré-adolescents devenant adolescents se comportent de façon inquiétante et parfois violente : insultes, provocations verbales ou physiques, déni de l’autre, absentéisme scolaire, bagarres individuelles ou en bande, vols, destructions, refus de travailler, agressions physiques, fugues... Vous pourriez vous dire : « Voilà encore un sujet bien sombre, les journaux en sont remplis, je passe. » Eh bien, tant pis pour vous !

 

Vu l’ampleur que ces phénomènes prennent, les familles, les enseignants et les autorités concernées sont interrogés. Tout un chacun l’est aussi car ces jeunes peuvent devenir, sans des prises en charge spécifiques réalisées à temps, des adultes perturbés et perturbateurs. C’est ici que vous êtes concerné. Un jour, un de ces perturbateurs vous tombera peut-être sur le dos... Alors, tant pis pour vous !

Si le problème est connu depuis plusieurs années et si les travaux de nombreux responsables professionnels et universitaires existent, nous pouvons nous étonner de la légèreté des analyses et des mesures énoncées dans certains médias. On nous parle d’emprisonnement de plus en plus jeunes des mineurs délinquants, de sanction des parents ou de leur expulsion s’ils sont d’origine étrangère... Vous pourriez commenter : « On ne peut continuer de fermer les yeux sur ces trublions ! » Et vous n’auriez pas tort ! Alors, continuons notre discussion.

Des voix renseignées tentent de faire comprendre que ces propositions simplistes ne résoudront rien à long terme. Par contre, elles montrent l’urgence dans laquelle les responsables étatiques ou territoriaux se retrouvent : parer au plus pressé et montrer qu’ils agissent. Leur crédibilité auprès de la population est en jeu ! Chacun sait que la paix sociale dans les banlieues demeure fragile et que la recrudescence des violences dans les établissements scolaires est réelle.

 

Des mesures coercitives sont nécessaires, mais sur quelle base réfléchie ? Quelle compréhension devons-nous avoir des situations individuelles et collectives de ces jeunes ? N’y a-t-il pas nécessité, comme bien souvent face à des problèmes plurifactoriels, d’un partage pluridisciplinaire des analyses et des traitements ? Enfin, pouvons-nous compter sur la sagesse d’une majorité des décideurs institutionnels ? Le déplorable combat des chefs en vue des élections 2007, les scandaleuses affaires des responsables d’EADS ou le couac de la circulaire de Robien sur la méthode globale de lecture témoignent de ces écarts qui polluent les débats constructifs. Je perçois votre possible réaction : « Inutile de continuer de lire ce credo gauchisant ! »

 

Si c’est le cas, quelque peu désolés, nous vous laisserons et nous nous tournerons vers ceux qui œuvrent au quotidien et tentent de nous éclairer sereinement. Pour Christian Mille, professeur de pédopsychiatrie, ces comportements relèvent des « pathologies de l’agir » et masquent la souffrance psychique sous-jacente de ces jeunes. ( Référence : "Inscription violente de la souffrance psychique dans la cité au temps de l’adolescence", article de C. Mille dans la revue Pratiques en santé mentale ; 2005 n°3)

Des bien-pensants diront que nous cherchons à excuser les « sauvageons », qu’il n’y a rien à comprendre et qu’il faut agir avec fermeté. Laissons-les dire et déplorons leur positionnement défensif car, depuis des millénaires, l’humanité n’a qu’une alternative : agir dans la compréhension ou périr...

 

Lecteur, c’est donc à vous de décider en jugeant les propos de Christian Mille. Pour lui, deux types de situation amènent ces jeunes à des actes inopportuns :

 

- Situation 1 - Celles où des envies pulsionnelles les mettent en danger intérieur (angoisse de mort, désir de destruction ou de possession inconditionnelle, etc.) car, à cet âge, des sensations et des sentiments inconscients de la petite enfance peuvent ressurgir avec une intensité déstabilisante.

 

- Situation 2 - Celles au cours desquelles, du point de vue de leur fierté personnelle, des menaces réelles ou imaginaires les agressent.

 

Les excitations intérieures insurmontables (situation 1) ou les atteintes de l’image de Soi (situation 2) poussent ces jeunes à s’exprimer par des actes. Pourquoi ? Parce que la capacité ordinaire de « dialoguer intérieurement avec soi-même » leur manque partiellement ou totalement. Ils « agissent faute de pouvoir penser, » écrit Christian Mille et « leur environnement fait office d’espace psychique élargi ». Il nous faut imaginer chez eux, l’absence d’un « petit ange » et d’un « petit démon » intérieurs qui questionnent leur conscience, comme nous le voyons chez Milou dans Tintin au Tibet.

 

En conséquence, leurs actes dérangeants « s’imposent comme de légitimes réactions aux sollicitations ou aux provocations extérieures ». En d’autres termes, leur conscience, qui normalement est aussi un lieu de rêverie, est si fragile que ces jeunes sont dépendants d’un agir en direction de leurs proches et de leur environnement. De fortes angoisses, d’envahissement, d’anéantissement psychique, voire de morcellement corporel, les rendent alors étranges à eux-mêmes et peuvent les sidérer, par exemple, quand la police les interroge.

 

Le plus tragique est qu’en l’absence de mesures appropriées d’accompagnement, leurs sentiments de solitude et de toute-puissance infantile se renforcent. Et le cercle vicieux de la violence et de la stigmatisation se perpétue dramatiquement jusqu’à l’âge adulte.

 

Cet éclairage psychique est aussi confirmé par le peu d’impact des mesures dissuasives ou punitives à leur encontre. Ces jeunes sont les otages du mode provocateur de leur fonctionnement mental, ce qui ne veut pas dire qu’ils soient irrémédiablement condamnés à l’emprisonnement ou aux traitements médicamenteux.

 

Dans un cadre éventuellement judiciaire, un accompagnement pluridisciplinaire, thérapeutique, éducatif et scolaire, permet d’obtenir des résultats car ces jeunes peuvent retrouver leur capacité de « se penser pensant ». La réussite de ces prises en charge dépend aussi de l’implication coordonnée des parents et des différents professionnels concernés.

 

Les décideurs politiques, conseillés par leurs experts, nous imposent leur direction de travail et les moyens correspondants. Pèsent-ils vraiment les enjeux de ces violences juvéniles ? Avec les expériences et les connaissances existantes et divulguées, ils ne pourront se défendre d’être pris au dépourvu, leurs électeurs non plus.

 

L’humanité est entrée dans l’intelligence de sa complexité individuelle ou collective. Une alternative est devant nous : agir dans une compréhension partagée ou périr dans la violence de l’ignorance entretenue.

 

Merci à Christian Mille, pédopsychiatre et à Karine Joguet, psychologue clinicienne.

 

Didier LESCAUDRON


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48 réactions à cet article    


  • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 11:11

    Les processus psychiques mis en oeuvre dans le passage à l’acte connus depuis fort longtemps des spéçialistes, sont ici correctement vulgarisés, ce qui est loin d’être toujours le cas.

    Ces jeunes en souffrance psychique développent une certaine paranoia qui les pousse vers des « agir » qui, vus de l’extérieur et sans connaissance de ces processus, ne peuvent paraître qu’insensés : « c’est de la violence gratuite ».

    De plus, la consommation fréquente de psychotropes, shit et/ou alcool, est productrice et/ou accelératrice des troubles, en stimulant la parano et en biaisant le champ perceptif de la la réalité et du ressenti intérieur.

    Le passage à l’acte violent signe un échec de construction de la personnalité et d’une sécurité intérieure suffisante.

    Evidemment, les victimes de violences gratuites ne peuvent pas voir la chose sous cet angle... et on les comprend.

    Le fait qu’un gosse en arrive là en dit long sur l’absence d’accompagnement préalable que les adultes, et en premier lieu les parents, doivent à leurs enfants, pour qu’ils puissent avancer dans la vie et apprendre progressivement les modalités d’une relation au monde et à eux-même suffisament sécurisante.

    Alors, évidemment, il faut agir en aval par des mesures appropriées destinées à reconstruire autant que faire se peut l’individu. Mais franchement, le mieux est encore d’intervenir au niveau de la prime enfance, en rappelant aux familles qu’un enfant, on l’accompagne, on l’occupe, on lui fait faire des choses... Trop de gosses vivent aujourd’hui une véritable misère affective, même quand les parents ne travaillent pas et qu’ils auraient du temps à leur consacrer. Combien de mômes plus d’une heure par jour devant la télé ou les playstations ? Combien qui trainent dans la cité et qui s’élèvent dans la rue.

    Alors, comme les jeunes d’aujourd’hui sont les adultes de demain, ceux qui feront ce que notre société sera, il convient effectivement de rappeler aux parents que des enfants, ça s’élève ! Et oui, il faudra peut-être en passer par la sanction des parents qui ne s’occupent pas de leurs enfants.


    • roumi (---.---.74.206) 26 juin 2006 12:17

      merci avec ton developpement c’est plus clair .

      hors du sujet et de ses commentaires j’ai vu passer une pub sur ron hubbart en bas a droite de l’article ; je proteste fermement aupres de agoravox et de sa regie publicitaire . roumi


    • Ulla (---.---.241.159) 26 juin 2006 12:59

      @Gil

      « Ces jeunes en souffrance psychique »

      Quand on les observe, ils n’ont pas l’air de souffir beaoucoup, eux !


    • Zermikus (---.---.0.154) 26 juin 2006 13:51

      Comme plein de gens, (de victimes), je suis un peu fatigué de tous ces gens « qui comprennent tout », traduisez : qui expliquent et excusent tout ! Le problème de cette dérive est connu, archi connu depuis des années, rien n’est réellement fait pour le freiner, mais tout est largement fait pour l’accélérer. Alors, les expliciations les excuses, c’est bien, mais être intelligent n’apporte pas forcément la quiétude et la paix... Je n’ai pas a « expliquer » à quelqu’un qui m’agresse, puisqu’il n’a déjà pas compris que l’agression était néfaste, pour lui comme pour l’agressé. Il ne comprendra donc pas l’explication, il pourra peut-être comprendre la riposte.... Surtout si elle est sérieusement réitérée...


    • romG romG 26 juin 2006 14:37

      @ Ulla,

      En effet, une souffrance psychique, cela ne se voit pas (à part dans les mauvais films, apr de vilaines grimaces).


    • Zermikus (---.---.204.33) 26 juin 2006 15:15

      Ben voyons !

      Enfin, moi, je ne sais pas trop, je n’ai jamais vu de films violents, ça ne m’intéresse pas trop.. Donc, les rictus des gens qui souffrent intérieurement, non, je ne connais pas vraiment ! Par contre, les grimaces des gens qui prennent des coups par des bandes de déchaînés, je n’ai pas eu besoin d’aller au cinéma pour voir : il a suffi que je passe au mauvais endroit, et au mauvais moment...


    • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 19:06

      Bonjour Zermickus,

      Vous dites : « Comme plein de gens, (de victimes), je suis un peu fatigué de tous ces gens »qui comprennent tout« , traduisez : qui expliquent et excusent tout ! ».

      Expliquer les causes, c’est tout sauf EXCUSER les actes. C’est une confusion qui est souvent faite, parfois à dessein, mais elle est nuisible, et pour les victimes qui n’y peuvent voir que le déni de leur souffrance, ni pour les délinquants, qui ainsi échappent au rôle symbolique et reconstructeur de notion essentielles à leur reconstruction comme à leur réintégration sociale : accès à la Loi, déconstruction d’un sentiment de Toute-puissance, responsabilité devant ses actes, prise de conscience, réparation...

      Psychologiquement, l’appel aux limites est constitutif d’une démarche visant la réassurance et l’apport de repères. Sans cela, point de construction individuelle. On comprends alors l’immense stupidité d’un célèbre slogan de 68 : « il est interdit d’interdire ». Une posture, comment dire ?... criminelle, et criminogène !

      Il est plus important que tout de NE PAS EXCUSER l’acte délinquant. Au demeurant, le seul qui soit en droit de le faire, ce n’est même pas le corps social, mais la victime uniquement. Ce pardon ne peut être obtenu que par la réparation de l’acte.


    • Zermickus (---.---.64.21) 26 juin 2006 22:38

      Désolé, je n’ai pas votre connaissance, et des autres, et de celle du savoir acquis par les études... Désolé, mais « expliquer » un crime ou un délit, c’est déjà l’excuser... Quand quelqu’un vous dit « qu’il faut comprendre », cela definit deux choses : la première, c’est qu’il s’estime plus intelligent que vous (il a déjà compris, lui), secondo, comme il comprend, il a déjà totalement appréhendé les tenants et les aboutissants de l’acte !... Bon, je me répète, je n’ai pas cette science... Je reste un idividu qui n’aime pas recevoir des coups, qui n’aime pas voir son pays se dégrader, qui n’aime pas se voir imposer socialement ce qu’il n’aime pas : je n’ai jamais imposé à une personne (même d’une autre ethnie que la mienne), de devoir écouter Mozart, je n’ai jamais forcé personne à devoir souscrire à mes idées, je n’ai personne à convaincre. Maintenant, il est des moments où l’urgence fait qu’on n’a plus le temps, et où il faut prendre des mesures très rapidement. Un proverbe de pompier dit qu’un incendie débutant s’éteint avec un seau d’eau, si on attend une heure, il faudra mobiliser la caserne.... Je suis désolé monsieur qui comprenez, mais j’ai le sentiment primaire que l’incendie est déjà bien trop embrasé, et qu’on n’a plus du tout de temps pour polémiquer sur le fait de savoir que l’eau salvatrice devrait être puisée à la source Nord plutôt qu’à la source Ouest... Le plus efficace serait peut-être de la pendre là où elle est le plus rapidement disponible...

      Maintenant, si vous ne voulez pas reconnaître que la délinquance actuelle est largement excusée, voire pardonnée, avant même d’être jugée, je ne peux pas vous convaincre du contraire... Pendant qu’on explique, on ne résout rien... C’est vrai qu’en France, ce n’est pas la parlotte qui manque...


    • zen (---.---.44.71) 26 juin 2006 22:46

      Excellent mise au point ,Gil . Lu et approuvé.


    • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 23:36

      Monsieur Zermickus,

      Vous dites : « Désolé, je n’ai pas votre connaissance, et des autres, et de celle du savoir acquis par les études... Désolé, mais »expliquer« un crime ou un délit, c’est déjà l’excuser... Quand quelqu’un vous dit »qu’il faut comprendre« , cela definit deux choses : la première, c’est qu’il s’estime plus intelligent que vous (il a déjà compris, lui), secondo, comme il comprend, il a déjà totalement appréhendé les tenants et les aboutissants de l’acte !... »

      - Ne pensez à aucun moment, je vous en prie, que je me tienne pour plus intelligent que vous. Réflèchir sur un sujet et en proposer des interprètations n’a jamais signifié à mes yeux en détenir l’unique vérité. Le débat est constructeur quand les dires des uns suscitent ceux des autres. L’essentiel est que chacun s’écoute.

      - Pour ma part, j’entends très bien ce que vous dites de la position de la victime. Celle-ci invite évidemment à une reconnaissance de sa souffrance. Trop souvent aujourd’hui, de par l’absence d’une réponse judiciaire adaptée vis-à-vis de l’agresseur, la victime peut penser LEGITIMEMENT que la société lui dénie son statut de victime.

      - Mais réflèchir plus globalement sur la multiplication des passages à l’acte violent, sur les réponses judiciaires à y apporter également, implique que l’on essaie de regarder un peu en amont. C’est comme si, constatant une pollution dans un cours d’eau, nous refusions d’en remonter le cours pour en rechercher l’origine, et que nous disions : il n’y a qu’à détourner quelque part le cours de la rivière... Non, il y a deux actions à mener conjointement : faire un barrage filtrant pour agir sur l’eau déjà polluée d’une part, et simultanément, aller voir ce qu’il y a à faire du côté de la source de la pollution. Vous constaterez avec moi que ces deux actions ne sont pas contradictoires. Il convient d’en faire autant avec ces problèmes de violences juvéniles.

      - Enfin, vous dites : « comprendre, c’est déjà excuser ». Je m’y refuse. C’est comme si vous me disiez que parce-que je comprends le principe du moteur à explosion, j’excusais l’attitude d’un chauffard. Cet amalgame n’a aucun sens à mes yeux.


    • Emilie (---.---.24.125) 9 avril 2007 01:21

      Parfois si on peut avancer par le dialogue au moment de l’acte agressif ! J’ai déjà détourné 3 jeunes de m’agresser en leur parlant et en leur assurant de mon écoute, ils sont partis en s’excusant et en me rendant ce qu’ils avaient commencé à me dérober ; Par ailleurs l’article auquel vous réagissez, parle des actions postérieures à la meilleure compréhension des actes humains, ce à quoi s’attache la psychologie, ça ne cherche aucunement (ici) à regarder en profondeur du côté des victimes même si cela est mentionné, pour ce faire il faudrait un spécialiste en victimologie ; un article suivra peut être bientôt.


    • Johan Johan 26 juin 2006 11:14

      sauvageon masculin

      1. (Agriculture) Jeune arbre venu spontanément et sans culture.

      Greffer un sauvageon. Greffer sur sauvageon.

      2. Arbre venu de semis et qui n’a pas encore été greffé.

      Les sauvageons portent des fruits âpres.

      Source Wiktionnaire


      • roumi (---.---.74.206) 26 juin 2006 11:14

        j’ai pas tout compris ; sauf que situation 1 et situation 2 meriteraient d’etre developpees !!!! si tu veux apporter une reponse plus pertinente que celle du pouvoir politique et mediatique . j’espere que C Mille apporte aussi des ouvertures dans ces spirales nevrotiques ! cultivons nos « jardins ». roumi


        • Marsupilami (---.---.95.30) 26 juin 2006 11:21

          Ouaf !

          Que de bons sentiments, et quelle approche psy réductrice de ce problème qui relève aussi de multiples déterminismes socio-économiques (misère, exclusion, chômage) ou socioculturels (la prison mentale islamique et la violence qu’elle génère).

          On ne peut quand même pas envoyer des bataillons de psychiatres armés d’ordonnances et de ritaline pour s’opposer aux racailles qui font flamber bagnoles et commissariats puis s’attaquent aux pompiers...

          Houba houba grrr...


          • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 19:12

            Désolé Marsu, on est pas là pour faire du sentimentalisme à la noix.

            C’est seulement une tentative explicative de ce qui peut se passer au niveau de l’individu inscrit dans cette problèmatique.


          • zen (---.---.44.71) 26 juin 2006 22:52

            Exact, Gil, l’article n’est pas réducteur. Marsu s’emporte parfois..


          • zen (---.---.44.71) 26 juin 2006 22:58

            «  »René Girard ne s’est jamais fait péter la gueule par de la racaille islamique "

            Tu réfléchis à ce que tu dis Marsu ?...Cette assimilation, digne du FN, est indigne de toi.


          • Marsupilami (---.---.171.162) 27 juin 2006 10:15

            Ouaf !

            J’appelle un chat un chat, c’est tout. Quand j’habitais dans un quartier à forte population arabe, j’ai failli plusieurs fois me faire larder de coups de couteau ou de serpette par des musulmans qui agressaient mes copines. J’ai aussi failli me faire péter la gueule par de la racaille de gros bras fachos FN en défendant une gamine écervelée qui avait crié « A mort Le Pen ». Je suis contre toutes les racailles, y compris les racailles FN.

            Houba houba !


          • Johan Johan 26 juin 2006 11:27

            L’enfant ne recoit aucune promesse de l’avenir. Il reste plus de 4 h par jour devant une tele qui ne lui renvoit l’image ni de lui, ni de sa famille, ni de son quartier, ni de son ecole. Il se sent des lors aliene, au sens de rendu etranger a sa propre vie, tel qu’il se concoit, tel qu’il voudrait s’imaginer.

            Les parents qui ne sont plus les nourriciers ni physiquement (Etat providence plus chomage de masse, argent ramene par les enfants au foyer), ni intellectuels (analphabetisation en hausse, perte des savoirs, des savoirs faires, et des savoir etre, de 33 a 43% de la population sour antidepresseurs lourds) ne peuvent plus avoir d’autorite : ils sont des inconnus pour leurs enfants.

            Des solutions il y en a. Pas sans reinstaurer une relation enfant parent, base du rapport a l’Autre, aux valeurs et a l’Autorite. Et on peut leur couper les allocs, ca na changera rien.

            Comment y parvenir ? Financer les associations de quartier. Faire une vie hors de devant la TV. Restaurer l’image des parents plutot que l’ecailler d’avantage. Il faut eteindre les teles le dimanche et faire autre chose, en famille, entre amis, pas chacun devant sa lucarne.


            • barq (---.---.87.119) 26 juin 2006 11:57

              il n’y aura jamais de réponse complète tant que le système produira de l’injustice social,une culture de peur de la punition en guise d’écoute,du refoulement émotionnel,du mensonge,de l’imposition par la force,de la guidance du système vers de fausses valeurs,du manque d’écoute,de communication et d’affection,de la pollution de la nature,de l’éducation scolaire orienté uniquement sur la valeur intellectuelle,des autorités qui n’ont génèralement pas le fil émotionnel de leurs propres histoires,et qui fonctionnent en pilotage automatique sans plus rien ressentir.

              Ce n’est pas aux enfants de se remettre en question,ils adressent un message aux adultes,triste miroir...

              La deuxième cause de mortalité chez les jeunes est le suicide (aprés les accidents de voiture qui est une autre forme de suicide dans bien des cas)

              Certaines sociétés traditionnelles avaient des rites de passages pour faire passer l’adolescent à l’age adulte (se qu’aurait pu remplir l’armé ci celle ci était fondé sur l’intelligence plutôt qu’une soumission bête et méchante à l’autorité). Dans certaines tribus on envoyait l’adolescent qui se sentait prêt 4 jours et 4 nuit jeuner dans la montagne,désert,ou forêt découvrir sa fonction au sein de la communauté et découvrir certains mystéres de la vie,à son retour il était acceuilli par les anciens et les ainés qui écoutaient le récit de son expérience,je suis persuadé que cet aspect d’intégration par les adultes est une des piéces majeure et manquante a ce système . Et puis comment imaginer ,simple question de bon sens ,que la puissance destructive des informations permanente (médias,télé,ciné,affiches,jeuxvidéos,pubs etc..)jouent un rôle bénéfique dans la construction de l’adolescent. Le conditionnement négatif est tellement puissant qu’un enfant est obligé de s’anesthésier au plus vite pour survivre ensuite c’est la porte ouverte aux pulsions destructives .


              • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 18:46

                Bonjour Barq,

                Vous nous dites : « il n’y aura jamais de réponse complète tant que le système produira de l’injustice social ».

                Voilà une explication souvent avancée, idéologiquement marquée, mais très largement éronée. J’en veux pour preuve le fait que des enfants se développent tout à fait normalement dans une famille pauvre mais aimante, et tout à fait mal dans une famille riche mais distante. C’est donc bien de la qualité des relations familiales que naît l’équilibre psychologique de l’enfant.


              • Adolphos (---.---.59.170) 26 juin 2006 12:45

                « Une SDF a été molestée par un enfant de moins de 12 ans, raconte le 20 minutes du 22 juin 2006. »

                Je suis toujours surpris que de enfants ou des ado arrivent à agresser comme ca des adultes.. Moi, si un gosse m’agresse comme ca, je lui casse les deux bras, évidement. Vraiment, nous sommes dans une société devirilisé, ou il n’y a plus que des tapettes.


                • Johan Johan 26 juin 2006 13:24

                  A Adolphos,

                  essaie seulement de « maitriser » un jeune agressif et tu m’en diras des nouvelles. Ils appellent leurs potes leur sortent des bobards et te fument. Quand ils ne parlent pas de juge ou de policier...


                • Zermikus (---.---.204.33) 26 juin 2006 15:23

                  Et encore.... Il paraitrait (mais je ne regarde pas la télé), que les tapettes seraient prêtes à défoncer nimporte qui.... Tiens, peut-être qu’on pourrait les utiliser pour amender la situation ... après l’hécatombe des psy....


                • fredericKH (---.---.102.41) 26 juin 2006 17:54

                  Adolphos, à ton âge il vaut mieux na pas tenter le coup, parole de connaisseur. smiley)


                • Lardi (---.---.59.14) 26 juin 2006 13:04

                  Article complètement à côté de la plaque.

                  Continuons à ignorer les vrais problèmes et les vrais causes.


                  • romG romG 26 juin 2006 14:36

                    Lardi,

                    Ce commentaire mériterait d’être un peu plus précis ...


                  • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 19:14

                    Bonjour Lardi,

                    Merci de développer un peu : où situez-vous les VRAIS problèmes et les VRAIS causes ?


                  • romG romG 26 juin 2006 14:35

                    Merci à Christian Mille, pédopsychiatre et à Karine Joguet, psychologue clinicienne.

                    Et merci à vous monsieur Lescaudron, puissiez-vous être entendus.


                    • pingouin perplexe (---.---.123.30) 26 juin 2006 14:50

                      René Girard disait à fort juste titre que c’est pour enfouir la vérité à propos de la violence que l’on se confie à la violence. Votre article est remarquable en matière de compréhension, et ouvre à mon avis de précieuses perspectives tant au niveau préventif qu’au niveau curatif. Je salue le geste de praticiens de sciences vraiment humaines.

                      Cordialement.


                      • Marsupilami (---.---.161.217) 26 juin 2006 21:37

                        Ouaf !

                        René Girard ne s’est jamais fait péter la gueule par de la racaille islamique à cause de sa théorie du « bouc émissaire », qui est tout à fait fumeuse (mais pas de shit), à ma connaissance. Ou alors ce fait demeurera pour moi Une chose cachée jusqu’à la fin du monde.

                        Parfois, il n’y a aucune perplexité à être pingouin... ou aucune pingouinité à être perplexe.

                        Houba houba !


                      • pingouin perplexe (---.---.123.30) 26 juin 2006 22:12

                        Comme vous y allez ! D’abord, la théorie du bouc émissaire est loin de résumer l’apport anthropologique de René Girard. On peut en effet y voir la lecture d’une parabole biblique que d’autres avaient fait avant, et que d’autres feront après. Ce qui est vraiment intéressant tient en fait, à mon avis, à son intelligence des processus mimétiques, que l’on pourrait dire en d’autres termes « identificatoires ». Ce qu’il propose en fait n’est ni plus ni moins qu’une exégèse, parmi d’autres, de textes devenus si classiques que leur portée anthropologique en aura souvent été oubliée. Du coté de la psychanalyse, on peut également trouver intérêt à considérer les écrits de Marie Balmary, et de Denis Vasse, pour ne citer qu’eux.

                        Si vous voulez mon avis, il est erronné d’attacher la notion de « racaille » à une confession quelle qu’elle soit, et même à une absence de confession. Ce que je considère, c’est que l’auteur de cet article nous parle d’abord de problèmes psychologiques (la patho de l’agir, ce n’est pas rien), vus selon une approche intégrative comme problème psycho-sociaux et socio-économiques.


                      • zen (---.---.44.71) 26 juin 2006 23:00

                        voir ma réaction plus haut, Marsu


                      • (---.---.79.247) 26 juin 2006 17:32

                        Il n’y a pas que des violences juvéniles, il y a aussi des violences de quadragénaires, bien sûr pas toujours du même genre : ils sont du côté du manche. Et les innombrables bavures policières, (je n’ai pas les liens là sous la main, mais sans même chercher exprès j’ai déjà trouvé rien que sur internet des dixaines de témoignanges sur des cas effrayants, et qui ne doivent être que la pointe de l’iceberg : tous les français ne sont pas des directeurs de revues littéraires ! ni n’ont la chance qu’un conseiller municipal de St-Etienne est justement sur place pour assister à la scène !) ce sont des juvéniles qui les commettent ? pourtant il y a là un sacré problème psychologique, légal et de société !


                        • Gil (---.---.93.79) 26 juin 2006 23:49

                          le risque de dérapages existe et la probabilité de sa survenue est d’autant plus grand que les problèmes de violences juvéniles se multiplient.

                          Mais vous ne seriez pas tout à fait juste si :

                          - vous ne souligniez pas les extrêmes difficultés auquelles les forces de police sont confrontées au quotidien, ainsi que les épisodes redondants de provocations... allez bosser un peu avec les gardiens de la paix, et vous verrez ce que je veux dire...

                          - vous ne souligniez pas non plus que malgré ces conditions de travail très difficiles, la grande majorité des fonctionnaires de police ont un comportement exempt de tout reproche.


                        • nono (---.---.94.25) 27 juin 2006 09:46

                          Quelle réponse a la violence des sociétés moderne...

                          Pour un élu qui veut etre efficace...
                          - tolérance zéro,
                          - prevention
                          - et repression.

                          Concretement cela donne un pourcentage en detention environ de 1 % soit 600 000 detenu potentiel en france

                          Tout le monde s’accorde a dire qu’une minorite pourrie la vie d’une grande majorité.

                          1 % de la population pourrie la vie a 99 % de la population

                          Les problemes que rencontrerons les elus :

                          - Une réforme de la justice actuellement totalement laxiste et inadapté face aux mineurs multi recidiviste.

                          Laxisme dont le tribunal de bobigny est la tete de pont....est la parfaite illustration en France qui boussille le travail de la police. Justice capable du nauffrage d’outreau et qui a l’opposé fait de l’angelisme face aux delinquants multirecidviste.

                          - un syndicat de la magistrature qui ne rejoint pas les aspirations de la société qui demandent en vivre en securité et constate tout les jours l’impunité des delinquants

                          - un syndicat des eductateurs spécialisés qui rassemblent des militants d’extreme gauche qui ont instrumentalisé la question de la délinquance a des fins bassement politiques

                          - un syteme carceral totalement a reconstruire pour remettre aux normes européene...qui est une honte pour la france, dont l’etat pitoyable les idees utopistes de ceux qui affirment que la detention est inutile...

                          - La psy c’est bien sympa, seulement les mesures de traitement de la delinquance par la psy impose comme tout traitement psy, l’adhesion du patient. Hors 50 % de la population n’est pas receptive au traitement de type psychothérapie...

                          Faudrait se poser la question sur les delinquants quelle la population qui est receptive au traitement par la psychothérapie et combien sont pret a adherer pleinement a ce traitement pour changer : trés peu

                          au final si la psychologie apporte des eclairages parfois sur les conduites des delinquants (bien souvent recuperer pour cautionner le comportement des delinquants) dans la pratique la psychothérapie qui impose l’adhésion du patient ne doit pas etre faite pour eviter uniquement la prison...

                          Mais l’acces durant l’incarceration a un accompagnement psy est indisapensable pour les delinquants qui le souhaitent.

                          Bref un citoyen demande des resultats visible, pour un politique il faut agir concretement.

                          Il faut de l’argent et avoir des couilles, pour affronter l’angelisme des utopistes qui habitent pas dans ses quartiers...ou la minorité des nihilistes qui y habitent.

                          Definition de bobo : Riche qui essai de faire croire qui pense comme une personne modeste ou pauvre...

                          La société n’a pas les moyens de payer un educateur spacialisé derriere chaque delinquant pour lui servir d’ange gardien... notamment quand le travail de ses educateurs donne des resultats aussi maigre et que c’est educateur a subit le lavage du cerveau du syndicat ultra politisé ...

                          Une société moderne n’a pas a accordé autant de largesse et de consideration a ces delinquants ... la paie sociale et la sécurité de la grande majorité passe par la prison d’une minorité qui sont des sacs a problemes.

                          La sécurité n’est pas négociable dans un état de droits.

                          La prévention doit agir en amont et etre evaluer. Les delinquant multi recidiviste ne relevent plus de la prévention.

                          Aucun etat dans le monde n’a la capacité de gommer les problemes individuels familiaux, d’education, psy, identité d’un individu....

                          Nous vivons dans un pays ou chacun a la possibilité de se prendre en charge individuellement.... Alors faut arreter de faire de l’angelisme et etre utopiste face a la delinquance...

                          Alors quand je lie la conclusion de l’artcle « Une alternative est devant nous : agir dans une compréhension partagée ou périr dans la violence de l’ignorance entretenue. » bienvenue encore dans le monde de winnie l’ourson ...

                          Les francais ne veulent pas de votre comprehension partagé.. Ensuite les delinquants partage t’il la detresse de leur victime... foutaise... n’importe quel travailleur social a put largement constater l’absence de notion de limite et l’absence d’intelligence emotionnelle de la grande majorité des delinquants.....

                          Aucun etat dans le monde n’a la possibilité de donner de l’intelligence emotionnelle a ces citoyens...

                          Mettez vous a la place d’un politique de gauche ou de droite... coment donner de l’intelligence emotionnelle a un cioyen on est dans la science fiction pure...

                          Le politique n’a qu’un moyen concret retirer la liberté d’un individu dépourvu de limite, de codes sociaux et d’intelligence emotionnelle...et qui génerent de la delinquance et de la violence...

                          la comprehension partagé c’est votre boulot de psy... cela s’appelle de l’empathie.

                          Car votre empathie exagéré peut repondre a une minorité de jeune qui accepte d’adhérer a une pris en en charge psy.... sachant que n’impote quel travailleur social vous dira que la grande majorité des delinquants refusent une prise en charge psy.... mais il faut laisser la chance a une minorité qui souhaite utiliser la psy pour changer le faire pleinement.


                          • Gil (---.---.93.79) 27 juin 2006 12:03

                            Bonjour Nono,

                            Vous nous dites : « un syndicat des eductateurs spécialisés qui rassemblent des militants d’extreme gauche qui ont instrumentalisé la question de la délinquance a des fins bassement politiques »...

                            et plus loin : « La société n’a pas les moyens de payer un educateur spacialisé derriere chaque delinquant pour lui servir d’ange gardien... notamment quand le travail de ses educateurs donne des resultats aussi maigre et que c’est educateur a subit le lavage du cerveau du syndicat ultra politisé ... »

                            Ayant pour ma part une certaine connaissance de la profession en question, j’aimerais assez que vous apportiez ici les preuves de ce que vous avancez !

                            - De quel syndicat parlez-vous précisémment ?
                            - Merci de nous préciser des liens vers des textes (s’ils existent) qui prouvent vos propos.
                            - Il y a des éducateurs spéçialisés de toutes tendances politiques, et même nombre d’entre eux qui ne font pas de politique, même si exercer cette profession est en soi un acte militant. Faire des éducateurs spéçialisés un panier d’extrême gauchistes prouve que vous les méconnaissez totalement.

                            Par ailleurs, vous semblez prétendre que les éducateurs cherchent en quelque sorte à excuser les comportements délictueux. Je vous le dis : RIEN N’EST PLUS FAUX que cette affirmation. Le travail éducatif n’a rien à voir avec celui d’un ange gardien ! Eduquer, c’est aussi, lorsque cela est nécessaire, faire preuve d’autorité. Les éducateurs ne sont pas là pour protèger les délinquants.

                            A mon avis, vous avez du métier et une certaine méconnaissance, et de surcroît une vision idéologique totalement éronnée...

                            De surcroît, même si je partage votre avis sur le fait que l’extrême gauche puisse à l’occasion instrumentaliser la délinquance à des fins politiques, est-ce le seul parti à le faire ? Diriez-vous que le FN, l’UMP avec Mr Sarkozy, mais aussi Mr Chirac (rappelez-vous de la campagne pour les Présidentielles en 2002...), le PS, le PC, etc... n’ont pas tous, à un moment ou un autre, « instrumentalisé » la question de la délinquance à des fins politiques. Et que fait donc actuellement Mme Royal ?

                            Voyez donc les choses avec plus d’objectivité et évitez donc les affirmations à l’emporte-pièce...


                          • (---.---.94.25) 27 juin 2006 13:04

                            Bhein renseignez vous sur les activites de vos responsables syndicaux... car vous n’avez pas l’air de connaitre la nature réelle qui les animent...

                            Expliquez moi pourquoi on retrouve pendant les greves anti cpe ces memes syndicalistes devant le transfo edf principal qui alimente paris....

                            alors que aucun ne travaille edf...

                            et que la menace de couper l’alimentation electrique de paris... et devant ce meme transfo les anarcho syndicaliste et l’extreme gauche....

                            Pour ma part j’ai travaille sur une structure d’insertion dans le 93.... alors les belle utopies et les syndicalistes foireux de mes collegues educateurs spé... je l’ai connais...

                            et je ne suis pas le seul travailleur social a en ravoir ras le bol des sois disantes solutions des educateurs spécialisés.... notamment du refus d’evaluer leur travail et du probleme nevrotique avec l’autorité de cette profession.

                            Toute façon vous parlez du travail educatif... foutaise combien de jeunes ne relevent plus du travail educatif mais de la réeducation muscle car ils n’ont jamais etait conforté a l’autorité et aux limites. Quand ils ont une capacité d’apprendre proche de zéro et une intelligence emotionelle proche de zéro et l’absence des codes sociaux et un vocabulair de 1500 a mot a 15 ans... Les ambitions et pseudo solutions des educateurs spécialisés relevent de Lourdes...

                            c’est pas en organisant des match de foot, des atelier hip hop et tout le catalogue des solutions miracles d’educateur qui baignent des conneries de mais 68 qu’ils prendront par eux meme leur place dans la société...

                            je dit bien par eux memes...et pour ceux qui veulent pas et qui derange la société y’a la privation de liberté pour proteger la société....

                            je trouve que l’on accorde d’importance et de consideration aux delinquants...et qu’on se pose trop de probleme metaphisique sur la detention... que la france se dote de 600 000 places de detention aux normes européene et que l’on prive de liberté ses sacs a emmerdes...

                            qu’on demande pas a l’etat de regler des problemes individuel psy, identité, familial, etc....d’individu.... c’est pas le role de l’etat

                            les ressources existent libre a eux de les utiliser ou pas.... on pousse personne a aller mieux notamment des gens qui ont pas envie de changer...

                            Alors pour un dirigeant politique de gauche ou de droite ... faut arreter de ce poser des problemes métaphysique sur les delinquants multirecidiviste et sur les mineurs qui utilisent la loi pour guarantir leur impunité...

                            Y’a bien que les elephants du ps pour s’indigné (jack lang, fabius, martine aubry) pour s’indigné des positions de royal... faudrait que les ps et l’ump soit decomplexe pour traiter une bonne fois pour toute de la delinquance... et d’arreter d’etre receptif au idées d’extreme gauche trop banalisé dans notre pays et qui empeche de traiter les dossiers...

                            Les educateurs spécialisés est la seule profession des metiers du secteur social qui est la plus mal percue par les travailleurs du secteur social...

                            c’est bien qui a une raison...

                            comme il y a une raison que le principal syndicat n’a put se former dans une centrale syndicale lambda...style cgt, cfdt, fo....


                            • Gil (---.---.93.79) 28 juin 2006 11:13

                              Rebonjour Nono,

                              Je vais essayer de répondre point par point à vos propos qui me semblent pour le moins manquer de nuance...

                              - Vous dites : « il y a une raison que le principal syndicat n’a put se former dans une centrale syndicale lambda...style cgt, cfdt, fo.... »

                              Précisémment, dans mon département, je n’ai eu à faire qu’à trois syndicats sur le terrain : CFTC, CGT et CFDT. Je ne vois donc pas à quelle nébuleuse opaque vous faites allusion. Je ne sais pas ce qui se passe dans votre département, mais vous conviendrez avec moi qu’il ne faut pas, pour peu que ce que vous avancez soit vrai bien que vous n’en apportiez aucune preuve, de ne généraliser ni à l’ensemble du pays, ni à l’ensemble de la profession.

                              De surcroit, je constate qu’un nombre non-négligeable d’éducateurs ne sont même pas syndiqués...

                              - Vous dites : « Bhein renseignez vous sur les activites de vos responsables syndicaux... car vous n’avez pas l’air de connaitre la nature réelle qui les animent... »

                              Ici, il n’y a même pas besoin de se renseigner car les syndicats font une information régulière de leur action et il y a bien sûr les compte-rendus de CE qui sont disponibles pour tout salarié qui souhaite se renseigner...

                              - « je ne suis pas le seul travailleur social a en ravoir ras le bol des sois disantes solutions des educateurs spécialisés.... notamment du refus d’evaluer leur travail et du probleme nevrotique avec l’autorité de cette profession ».

                              En votre qualité de travailleur social ( vous faites quoi au fait ? ), vous devriez savoir que les éducateurs sont contraints à une évaluation de leur travail, ne serait-ce que pour juger de la pertinence des objectifs qu’ils se donnent, prendre en compte l’évolution du contexte, etc...

                              Il y a aussi, des audits extérieurs, des actions dites de « démarche qualité », l’analyse de la pratique, etc...

                              Vous parlez de personnes ayant des problèmes névrotiques avec l’autorité... Aucune personne ayant des problèmes névrotiques avec l’autorité ne peut devenir éducateur, vous devriez le savoir. Au contraire, l’autorité, à ne pas confondre avec l’autoritarisme, est un outil indispensable pour venir en aide à des jeunes en difficulté qui sont le plus souvent justement en demande d’autorité, mais d’une autorité qui recouvre naturellement certaines qualités. Je vous renvoie aux études sur les problèmatiques transgressives et ce qu’elles appellent comme recours le plus souvent inconscient aux limites.

                              - « Toute façon vous parlez du travail educatif... foutaise combien de jeunes ne relevent plus du travail educatif mais de la réeducation muscle car ils n’ont jamais etait conforté a l’autorité et aux limites ».

                              Le recours à la violence pour rééduquer est la signature d’un échec éducatif. Mais vous avez raison sur un point : il y a des moments avec certains jeunes, où le travail éducatif ne peut plus porter et la réponse sociale, le repère a donner au délinquant est d’une autre nature, en l’occurence judiciaire ou psychiatrique. Ce qui ne signifie nullement qu’un travail éducatif ultérieur ne puisse être opéré.

                              - Vous dites : « Quand ils ont une capacité d’apprendre proche de zéro et une intelligence emotionelle proche de zéro et l’absence des codes sociaux et un vocabulair de 1500 a mot a 15 ans... Les ambitions et pseudo solutions des educateurs spécialisés relevent de Lourdes... »

                              Vous me faites un beau travailleur social Mr Nono. Vous parlez là de personnes porteuses de handicaps mentaux profonds. Si vous aviez eu l’occasion de travailler auprès de déficients, vous seriez très surpris de constater à quel point vos propos sont déplacés.

                              A moins que vous ne considèriez que faire l’objet d’un handicap social ne puisse relever que d’une profonde déficience...

                              - « pour ceux qui veulent pas et qui derange la société y’a la privation de liberté pour proteger la société.... ».

                              Et oui, il faut parfois en passer par là. mais les éducateurs spéçialisés ne disent pas le contraire. D’ailleurs, pour certains, un séjour en prison s’est avèré salvateur. Pour d’autres, non. Là encore, pas de règle générale. Mais si on peut agir en amont et qu’un jeune puisse se ressaisir avant d’en venir au judiciaire, et bien c’est sûr, ça n’a pas de prix.

                              - « je trouve que l’on accorde d’importance et de consideration aux delinquants... »

                              Voilà autre chose : vous avez de la considèration pour les délinquants, vous. Et bien pas moi. Maintenant, on peut s’intéresser à l’humain et le considèrer sur un autre versant que celui de la délinquance...

                              Par contre, on ne s’intéresse pas correctement à la délinquance en tant que phénomène social qu’il faudra bien parvenir à éradiquer pour vivre dans une société pacifiée. Les politiques doivent réflèchir à cela, et pas seulement au niveau des élections ou du débat politicien...

                              Parlons des prisons par exemple : oui, il faut en construire de nouvelles. Et les prisonniers, il faut trouver les moyens effectifs de préparer une réinsertion réussie. Comment se plaindre après ça des récidives...

                              On pourrait aussi parler des détenus qui relèvent de soins psychiatriques et que l’on se contente de mettre derrière des barreaux. seront-ils guérris lors de leur remise en liberté ?

                              - « Les educateurs spécialisés est la seule profession des metiers du secteur social qui est la plus mal percue par les travailleurs du secteur social... »

                              Là encore, désolé de vous contredire, mais le travail social appelle, et vous devriez le savoir, à une transversalité des interventions... En matière d’insertion scolaire, sociale, professionnelle, etc... c’est dingue le nombre de partenaires avec lesquels nous coopèrons positivement.

                              - Au-delà de tout cela, Mr Nono, les éducateurs spéçialisés font un travail difficile, ou malgré l’énergie dépensée, les résultats ne sont pas toujours ceux que nous souhaiterions dans l’idéal. L’humain n’est pas une matière, et vous le savez bien, qui se modèle comme un matériau. Pour autant ; il ne faut jamais désespèrer de l’homme. Vous seriez surpris de certains parcours individuels...

                              au final, j’ai le sentiment que ce que vous reprochez aux éducateurs n’a pas grand chose à voir avec ce que vous en dites. Ne leur reprocheriez-vous pas dans le fond, de ne pas mieux s’occuper de vous ?


                            • Dominique (---.---.30.27) 27 juin 2006 15:23

                              « De fortes angoisses, d’envahissement, d’anéantissement psychique, voire de morcellement corporel, les rendent alors étranges à eux-mêmes et peuvent les sidérer, par exemple, quand la police les interroge. »

                              Est-ce à dire que la violence juvénile est le fait de psychotiques « temporaires » ?

                              Idem pour les deux situations types décrites dans l’article, elles recourent à la terminologie qui décrit la psychose. Autrement dit, une situation de déconstruction (avant même d’être construit dans le cas de jeunes ados ).

                              Pour rappel, la psychose c’est quand on est soulagé de savoir que 2+2 font 5, alors que la névrose c’est quand on est très malheureux parce qu’on voudrait que 2+2 fassent 5, mais qu’on sait hélas, que ça fait 4. Autrement dit le premier n’est plus dans la réalité alors que le second si et c’est pour ça qu’il souffre.

                              Pour en revenir à l’article, cette approche diagnostique me gêne profondément, car elle exclut de fait les jeunes violents de toute prise de conscience et par conséquent de toute responsabilité face à leurs actes. Il est déjà trop tard en quelque sorte.

                              De plus, d’un point de vue strictement statistique j’ai du mal à croire à une telle épidémie de psychoseS parmi la population...

                              L’attitude des jeunes violents lors de leur arrestation et interrogatoires ne montre pas une sorte de sidération psychotique, mais bien plutôt une capacité à jouer la distance, l’incompréhension de leurs propres actes, tout en négociant de façon abjecte la gravité des sanctions. Ce n’est donc pas un tableau d’enfants/ados psychotiques mais PSYCHOPATHES auquel le flic, le juge, l’éducateur sont confrontés.

                              Il est temps que le discours psychanalytique lénifiant soit questionné par les faits.


                              • Gil (---.---.93.79) 28 juin 2006 11:33

                                Bonjour Dominique,

                                Il n’y a pas qu’une seule logique à l’acte délinquant. Les sous-jacent peuvent être de natures extrêmement diverses.

                                Les actes de transgression peuvent être conscients ou non, leurs buts sont multiples suivant les individus et les contextes.

                                Dans le cas de la psychopathie, on est dans un contexte délirant de toute puissance. Le traitement doit être à la fois médical et judiciaire.

                                Dans le cas de psychoses, le traitement ne peut être que psychiatrique, le psychotique n’est pas conscient de ses actes par définition.

                                La problèmatique adolescente est d’une autre nature : elle appelle la société à la pose de repères, de limites et de sens. Ces phénomènes peuvent prendre une ampleur particulière avec la dynamique de groupe. Quand il y a ampleur (cf les émeutes de Novembre), c’est que la réponse sociale a été inexistante ou inopérante en amont.

                                Ajoutez à cela que certains criminels qui ont parfaitement compris ce fonctionnement, s’en servent comme levier en manipulant des jeunes fragiles pour détourner les regards de leurs business ou s’assurer un marché local de la consommation de cannabis qui leur est très lucratif.

                                Enfin, à un niveau purement social, il ne faut pas oublier que la délinquance constitue également une économie parallèle quand l’économie tout court n’est plus en mesure de permettre l’inclusion de tous les citoyens.


                              • Dominique (---.---.30.27) 28 juin 2006 13:44

                                Merci pour votre réponse et vos précisions Gil, qui ont le mérite à mes yeux d’inscrire la description clinique dans le réel et la responsabilité individuelle ; autrement dit, merci pour vos nuances


                              • To (---.---.139.70) 29 juin 2006 15:06

                                Un virus n’est pas malveillant en tant que tel, c’est à dire qu’il ne réfléchit pas, il ne fait que agir et malheureusement est amené à tuer son hôte parfois.

                                Le connaître (le virus) nous permet de mieux le cerner et le comprendre.

                                Mais dans ce cas là le comprendre, n’a qu’un seul objectif : le vaincre en toute circonstance. Sommes nous des criminels de vouloir nous débarasser d’agresseurs même s’ils n’ont pas de rancoeur à notre égard ? Doit-on se laisser gentillement infectés ?

                                Je crois que vous aurez compris le parallèle avec la délinquance, sauf que pour cette dernière la malveillance n’est pas une chimère.

                                Des témoignages de victimes, vont dans ce sens (hors contexte du traumatisme qui est forcément partisan), où non content d’avoir agressés pour un vol, un viol (...) le/les délinquant(s) humilie la victime à terre (quand elle n’est pas morte) en lui faisant bien remarquer leur supériorité voir même (chose bizarre quand on les compare à des imbéciles) leurs connaissances des lois et leurs confiances facent aux interventions hypothétiques des forces de l’ordre.

                                Je veux bien, d’un remède « miracle » qui conduirait la plupart sur le bon chemin, mais dans l’immédiat je crains qu’il ne puisse être rapidement mis en place.

                                Et vous, si vous aviez un choix, qui privilégier : les victimes (passées / présentes et à venir) ou les délinquants (potentiellement inconscients de leurs actes) ?

                                N’oublions pas le couteau rentrant dans les chairs et butant sur l’os, après une telle douleur, peut-on ne pas à avoir à faire de choix ?


                                • armand (---.---.199.82) 30 juin 2006 14:46

                                  Curieux, personne jusqu’à présent n’a évoqué le contexte culturel. Je ne minimise pas les problèmes sociaux (on est moins enclin à trainer dans la rue et à faire des bêtises si on a un travail et qu’on rentre épuisé à la fin de la journée) mais on oublie l’influence de toute une sous-culture omniprésente qui glorifie le prédateur, les comportements anti-sociaux, les mots de haine et la violence gratuite. Aux Etats-Unis, une étude récente de la télévision montre qu’un public de jeunes hommes souvent bien intégrés socialement s’identifie et comprend des personnages qui peuvent à l’occasion assassiner sur un coup de tête ou parce que la victime représentait un obstacle de quelque ordre que ce soit. De plus en plus les comportements « cools » sont en contradiction avec le strict minimum requis par la vie en société. Et comment parler de rééducation ou de réhabilitation lorsque le délinquent ne partage pas les même références et valeurs : un voleur ou un assassin il y a cent ans reconnaissait sa transgression, trouvait normal le chatiment. Une autre évidence s’impose : la société telle qu’elle existe ne sait plus offrir aux jeunes hommes de quoi absorber le trop-plein de leur énergie ou leurs hormones (armée, métiers manuels) et en même temps les structures existentes (l’école par exemple) ne disposent plus de l’autorité nécessaire pour produire de « bons citoyens » sachant lire, écrire, parler correctement et respecter les lois et les autres.


                                  • pingouin perplexe (---.---.29.228) 30 juin 2006 17:20

                                    Voici un lien vers un site que je trouve fort intéressant

                                    http://www.freud-lacan.com/articles/article.php?url_article=jlebrun120606

                                    Le pingouin.


                                  • Gil (---.---.93.79) 2 juillet 2006 21:57

                                    Très juste Armand, le contexte socio-culturel qui prend le relais de la sphère familial ou s’y substitue en cas de manquement est particulièrement non-normatif et non-socialisant ces temps-ci.

                                    En effet, la prédominance d’un modèle médiatique s’adressant essentiellement aux enfants et adolescents en mettant en avant un monde marchandisé ou rien, à l’exception du pouvoir d’achat de leurs parents, ne vient faire entrave à leur désir, est particulièrement destructurant dans le processus de construction de la personnalité.

                                    C’est pourquoi, sans interdire l’accès à ces medias, ce qui serait illusoire, le rôle des parents est d’expliquer à l’enfant que tout n’est pas possible, et comment la tv s’y prends pour asservir le consommateur de demain.


                                  • ouais (---.---.154.129) 25 juillet 2006 15:32

                                    Je suis d’accord avec Nono et je pense que Gil, comme beaucoup de gens « bien intentionnées », à trop vouloir « comprendre », fait partie de ceux qui laissent passer... On dit que le chemin à l’enfer est pavé de bonnes intentions. Grace à sa dissertation, j’ai compris bien de choses, et je le remercie beaucoup. Hélas, il me semble qu’aucune de ces choses que je viens d’apprendre apporte une vraie solution. Maintenant je comprends mieux pourquoi dans la rue, dans certains quartiers (auxquelles j’essaie de ne plus me rendre) on m’agresse (« heureusement », jusqu’à maintenant verbalement). Mais bien que je « comprends » mieux les choses grâce à Gil, je ne pense pas que ça va m’aider à me faire moins agresser... Et je vais continuer à adopter les précautions que j’ai prises jusqu’à aujourd’hui pour ne pas me faire agresser physiquement, par exemple, ne pas aller dans des quartiers dits « dangereux », ou ne pas aller dans des endroits où il y a beaucoup de gens réunis et qui sont susceptibles d’attirer des « jeunes en bande ». Pour les gens qui ne peuvent pas faire autrement, j’espère que la meilleure compréhension des choses vous aide à mieux vous débrouiller afin de ne pas passer à former partie des statistiques des violences.


                                    • os à moelle (---.---.76.148) 26 décembre 2006 12:14

                                      notre belle jeunesse est le produit de notre belle civilisation ne voyez-vous pas qu’elle est en bout de course ; quand un système n’est plus viable il meurt avant de repartir ;préparez vos valises (mentales)

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LESCAUDRON Didier

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