Essai sur la crise
J’ai regroupé des informations tant économiques, financières (modestement) que scientifiques (psychologie, sociologie et théorie de l’évolution) afin de m’apercevoir que les points suivants s’emboîtent plutôt bien.
Dommage que les paramètres économiques et financiers, eux, ne s’emboîtent pas du tout !
Vous trouverez donc en bas de ce résumé le lien vers la page de mon blog qui donne le texte complet avec ses nombreuses illustrations vidéos et ses sources.
J’ai eu l’idée d’écrire cet essai afin de synthétiser tout ce que j’ai pu lire sur la crise en cours et émettre ma propre opinion de ce qui se trame actuellement. J’aimerais soumettre mes conclusions aux lecteurs et aurais grand plaisir à lire leurs critiques ; en fait, je serais soulagé de reconnaître, par la démonstration, que j’ai tort...
J’ai regroupé des informations tant économiques, financières (modestement) que scientifiques (psychologie, sociologie et théorie de l’évolution) afin de m’apercevoir que les 10 points suivants s’emboîtent plutôt bien :
1- La crise FINANCIERE que nous connaissons actuellement n’est probablement pas terminée malgré les efforts déployés pour sauver le système et les éventuels rebonds.
2- La crise ECONOMIQUE risque effectivement d’être bien violente comme l’a annoncé le nouveau prix Nobel d’économie, Krugman, et il y aura un « changement culturel et la fin de la toute-puissance des marchés ».
Cela n’arrivera pas en un jour, mais il y aura pourrissement graduel et de nombreuses mauvaises nouvelles. On aura de la chance si la grippe aviaire ne vient pas parachever le tableau...
3- Lorsque l’on recherche les causes, on peut bien entendu facilement blâmer la spéculation et leurs acteurs, mais Thales spéculait déjà sur l’huile d’olive et si vous avez acheté un bien immobilier dans l’optique de le revendre plus cher plus tard, vous êtes vous-même un spéculateur.
Bien entendu, le mal vient bien sûr encore une fois d’un manque de régulation des spéculateurs, mais ce n’est que la surface du problème.
Dans les faits, il existe des ressorts sous-jacents bien plus puissants et terribles.
4- Le système MONETAIRE est bancal car il est fondé sur la dette (et les plans de sauvetage récents ne vont pas arranger les choses...).
Pensez-vous réellement que lors d’un crédit à la banque, vous obtenez de l’argent qui vient du compte d’autres déposants ? Ce n’est mathématiquement pas possible car il y aura toujours plus de demande que d’offre.
Solution des banques ?
En réalité, les banques ont carrément le droit de créer de l’argent à partir d’une simple demande d’emprunt : l’achat de votre dernière voiture à crédit a un impact plus important que vous ne le croyez sur la circulation monétaire...
Le système bancaire mis en place depuis trois siècles est ainsi lancé dans une fuite en avant sur la base de l’octroi de crédits (et donc de la création de toujours plus de dettes) : vous avez senti comme un arrière-goût de système pyramidal ?
Les Américains sont les champions de ce système car la classe moyenne veut consommer autant qu’avant, mais n’en a plus les moyens : il suffit de recourir au crédit et les banques ne demandent pas mieux. Par ailleurs, les achats sont davantage portés sur des produits en provenance de l’étranger (déficit commercial des biens ET services déficitaires de 60 milliards de dollars environ).
Le système monétaire est en tout état de cause entièrement fondé sur des vues uniquement à « court terme » (en gros : pourvu que le système marche tant que je vive) et a provoqué des dettes abyssales.
Nombreux sont ceux qui pensent que ce système attend une grosse crise pour s’écrouler (si ce n’est pas celle-là, ce sera une des suivantes).
5- Le système économique lui-même qui repose sur la croissance à tout crin (afin de maximiser les profits) est voué à l’échec à terme en vertu de son aspect exponentiel et du manque de ressources car nous vivons dans un système largement fermé (notre planète). Vous le savez intuitivement car le message a été récemment couvert par les médias lors du débat sur le réchauffement climatique : pseudo-système pyramidal ?
On ne va pas seulement que se plaindre toutefois : cette course de vitesse effrénée pour la croissance maximale a eu cependant l’avantage indéniable de faire progresser les technologies (vous ne me lisez que parce qu’internet existe) et la science, en particulier médicale (vous ne me lisez parce que j’existe encore).
6- Quelle motivation économique à la croissance ?
La recherche de croissance est incitée par le système bancaire et monétaire en place qui veut allouer davantage de crédits, mais ce désir de croissance est surtout profondément ancré dans la nature humaine.
De leur côté, les consommateurs sont très facilement tentés de vivre au-dessus de leurs moyens. Ce n’était pas le cas par le passé.
Si vous faites le total de vos capitaux et dettes, sortez-vous souvent vainqueur ? (pas les Américains en tout cas).
7- D’où provient notre désir de croître sans cesse ?
Cette « nature humaine » est vraisemblablement le sous-produit de la compétition sexuelle selon la théorie de l’Evolution de Darwin.
Il part du constat que, de tout temps, les femmes ont bien plus facilement eu la possibilité de se reproduire que les hommes.
Schématiquement et en moyenne : les femmes évitent le risque au maximum tandis que les hommes sont poussés au risque. C’est pour cette raison que l’on les retrouve beaucoup moins les femmes aux positions les plus élevées du statut social et qu’elles subissent des discriminations dans le monde professionnel si concurrentiel.
Les femmes poussent les hommes à se distinguer (statut social) en prenant des risques afin qu’ils obtiennent la faveur sexuelle (et la reproduction qui va de pair). Cette concurrence sexuelle explique le moteur initial de la recherche perpétuelle de croissance.
8- L’ensemble de ces notions précédentes expliquent l’échec du concept libéral et de la mondialisation : il est bien plus « tentant » de créer un système de plus en plus inégalitaire que le contraire (car l’équité est théoriquement possible, mais non souhaitable pour une recherche de croissance maximale et rapide).
9- Il faudra bien un jour tenter de défier notre penchant naturel et de revoir toutes nos bases afin d’organiser un autre modèle : le développement durable n’est qu’une possible étape de transition.
10- Cette réflexion est probablement le mieux menée par ceux qui adhèrent au concept de « décroissance » ; concept souvent trop rapidement interprété comme un retour vers l’âge de pierre.
Pour lire l’essai en entier avec vidéos et sources : http://www.sp-wiki.com/dotclear/index.php?2008/10/14/202-essai-sur-la-crise (prévoir un temps de chargement de 20 secondes, mais vous ne le regretterez pas).
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